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Critiques de Jarred McGinnis (84)
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Le Lâche

Jarred a 26 ans et, suite à un grave accident de voiture, il se retrouve paraplégique. Son amie Mélissa meurt dans l'accident. Il est alors écrasé par la culpabilité, en colère à cause de sa situation. N'ayant pas d'assurances médicales, il n'a pas d'autre choix que de faire appel à son père Jack pour s'occuper de lui. Les deux hommes ne se sont pas parlés depuis 10 ans car, suite au décès de sa mère, Jarred s'est enfui de la maison. Au départ, les relations sont difficiles.

Le roman alterne entre le présent et le passé. Il y a des clichés. Ce que j'ai apprécié c'est qu'il n'y a pas de pathos mais une autodérision très salutaire et de l'humour noir.

Cela reste assez prévisible.
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Le Lâche

Drôle, cynique, émouvant, sensible, puissant "Le lâche" fait partie des lectures qui m'auront le plus marquée cette année.

Un premier roman réussi, inspiré plus ou moins de la vie de l'auteur, comme il nous l'a dit lui-même lors d'une rencontre à Paris en novembre dernier, qui raconte, avec beaucoup d'humanité et de tendresse, et dans une alternance passé/présent, la longue reconstruction du corps après un tragique accident de voiture, les liens familiaux, distendus que le temps, les concessions, le pardon aident à rebâtir. "Le lâche" raconte aussi l'absence d'une mère, l'impact des traumatismes de l'enfance, l'errance des jeunes et la violence dans la société américaine, les doutes, les espoirs, les mauvais choix, les regrets, l'amour fou, passionné, égoïste, la culpabilité ...

J'ai ri, souri, pleuré et j'en voulais encore en tournant la dernière page de ce roman. Et cette question à laquelle je ne sais répondre : qui est vraiment LE lâche dans l'histoire ?

Une lecture touchante et forte à ne pas rater !
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Le Lâche

« Quand je me suis réveillé à l'hôpital, ils m'ont dit que ma petite amie était morte. Ce n'était pas ma petite amie, mais je ne les ai pas contredits.

Les premières semaines se sont passés dans un chaos de morphine et de néon fluorescent. Une inconnue en blouse m'a annoncé que je ne remacherais jamais. Elle m'a parlé de fauteuil roulant et j'ai dit que je préférais les béquilles, parce que je n'avais toujours pas compris. »



Pour quiconque s'est retrouvé en centre de rééducation, a perdu l'usage des jambes ou d'un bras après un accident, les premières pages de ce livre, « Le lâche », reflèteront une cruelle vérité. Celle qui vous envoie au tapis avec la perte votre corps d'avant, le valide, le complet. Le corps se transforme en objet médical, attire les regards insupportables remplis de pitié.

Un nouveau langage déboule, de nouveaux savoirs s'imposent à coups de massue.

La douleur est décrite de façon véridique. Jarred McGinnis n'écrit pas simplement « j'ai mal » ou « je souffre » non, il rentre dans des détails que peu connaissent. Les différentes formes que prend la douleur, ses métamorphoses, ses états, ce que nous supportons ou pas, ou plus du tout. Il connaît l'exploit quotidien que c'est d'endurer chaque seconde de souffrance, de vie, les deux se confondent.

Jarred McGinnis, comme son personnage principal (Jarred McGinnis lui aussi, que je nommerai Jarred par la suite) est handicapé. De là à conclure que « Le lâche » est autobiographique il n'y a qu'un pas, mais c'est bien écrit roman en tout petit sur la quatrième de couverture.



« Un poids me clouait à mon siège. Mon corps savait que si je franchissais ce seuil, je ne pourrais plus faire semblant. J'étais désormais un paraplégique de vingt-six ans sans un sou en poche qui rentrait vivre à la maison avec un homme, mon père, que je n'avais pas vu, avec lequel je n'avais pas échangé un mot, depuis dix ans. Ce serait la porte ouverte aux mauvaises blagues de Jack, aux fantômes accusateurs et à la déchéance prématurée qui attendaient l'invalide que j'étais. »



Commence alors, au bout d'une trentaine de pages, la cohabitation entre un père et un fils qui n'ont que la mémoire en commun, et surtout rien depuis dix ans. Jarred porte en plus le poids de sa culpabilité, il est persuadé d'avoir tuer Melissa dans l'accident. Ajoutons à cela les invraisemblables frais médicaux, la menace d'un procès par le mari de Melissa et le passage régulier d'agents de recouvrement.

On plonge également dans le passé de Jarred, son enfance avec Jack le père et une mère décédée trop vite. L'apprentissage brutal de la vie à deux entre un père et son fils de onze ans, la lente descente dans le whisky pour l'un, la débrouille au jour le jour pour l'autre, la haine qui monte du fils pour le père. Jusqu'au départ soudain de Jarred suivi d'une dizaine d'années d'errance, plus ou moins clochard, un peu voleur.



On decouvre dans ces pages un Jarred un peu vantard, baratineur, acerbe, provocateur, un égoïste qui croit être le seul à trimballer des problèmes, incapable de s'excuser pour toutes les conneries qu'il accumule, après tout les handicapés sont des cons comme les autres, mais aussi fragile, sensible, capable de tomber amoureux.

La construction, sans être originale, est intelligente et l'histoire est solidement menée. La fin toute prévisible qu'elle est, n'en est pas moins terrible.



«  — Une seconde. — J'ai fait un aller-retour jusqu'à ma chambre. — Regarde. Lequel tu préfères ?

Je lui ai montré un tee-shirt sur lequel on pouvait lire : « Je m'en fous de Jésus, et pas envie de vous dire pourquoi je suis dans un fauteuil roulant », griffonné au feutre.

— Ce ne serait pas un maillot de corps à moi, ça ?

— Ou bien celui-là ?

Et je lui en ai montré un autre.

— Charmant ! Le deuxième. Il a plus de punch.

— C'est bien ce que je pensais.

Et j'ai retiré le tee-shirt que je portais pour le remplacer par celui qui disait : « Je ne suis pas ta B. A. de la journée. » »



Ce qui fait la force, la puissance de ce roman, c'est bien son discours sur le handicap.

Voilà un sujet peu représenté dans la fiction, on trouve bien des personnes handicapées dans des romans, mais écrits par des valides. Il y a bien eu Joë Bousquet, Blaise Cendrars, plus récemment Ron Kovic, encore étaient-ils d'anciens soldats, mais peu d'autres finalement. Ce que fait Jarred McGinnis est salutaire, c'est une leçon pour les valides, comprendre ou à tout le moins tenter, ce que c'est de ne pas accepter, de refuser cette fichue résilience synonyme de défaite.

Plusieurs ont parlé à propos de ce livre d'humour féroce ou d'ironie, ils se trompent dans les grandes largeurs. Il s'agit de haine, de fureur envers soi-même. Jarred McGinnis sait de quoi il retourne, ses lectrices, ses lecteurs abîmés par la vie, amputés, handicapés y verront leur propre rage, leur saine colère face à l'inacceptable, c'est comme ça que je l'ai lu.

Jarred se retrouve face à un mur, il lutte contre le regard des autres qui ne voient en lui qu'une vie indigne d'être vécue. Trouver un emploi, mener une vie sociale, amoureuse, relève de la mise au défi permanente.

Toutes les différences entre comment nous nous percevons et comment nous sommes perçus par les valides sont traités par Jarred McGinnis dans « Le Lâche », il en profite pour bien démonter brique par brique quelques clichés plantés profondément. C'est un premier roman, on peut bien y trouver quelques défauts, quelques petits trous d'air, mais franchement c'est bien peu de chose en rapport de ce qu'il donne à lire sur l'histoire toute bancale et débordante d'affection entre Jack et Jarred, et surtout sur le handicap.
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Le Lâche

Jarred McGinnis, le personnage principal de ce livre qui porte également le nom de l'auteur, est victime d'un grave accident de voiture alors qu'il n'a pas 30 ans. Lorsqu'il doit quitter l'hôpital, très peu de choix s'offrent à lui. Il contacte son père, Jack, avec qui il n'a pas échangé depuis 10 ans pour qu'il vienne le chercher et l'héberger. Tout de suite, Jack répond positivement et est au rendez-vous. C'est l'occasion pour les deux hommes de se retrouver....

Il y a beaucoup de colère en Jarred. Il y a la colère de l'accident, de la culpabilité aussi, puisqu'une femme est morte dans cet accident. La colère de Jarred, envers son père et son frère est ancienne. Elle remonte à la mort de la mère de Jarred des années auparavant. Alors qu'il n'était qu'un enfant, il a du traverser ce deuil seul, son père étant noyé dans sa douleur et son frère concentré sur un moment important de sa vie.

Pourtant, la cohabitation va permettre aux deux hommes de se retrouver, de se dire les choses. Jarred a un humour très cynique, et il est difficile de lui parler sans qu'il se rebique, mais Jack n'abandonne pas. Sarah, une jeune femme qu'il rencontre dans un café, lui permettra aussi d'aller de l'avant.

Le personnage de Jarred est assez déroutant par rapport à ceux qu'on peut rencontrer dans d'autres récits. Il est à la fois très attachant et terriblement énervant. Il est entouré de personnes qui veulent son bien mais pour accepter cela il doit dépasser sa colère, ce qui est loin d'être facile. C'est en tout cas très émouvant de suivre l'évolution de Jarred, de son enfance difficile au présent auquel il doit faire face...

La quatrième de couverture parle d'un premier roman, la similarité du nom de l'auteur avec le personnage principal interroge et j'ai lu sur internet qu'il s'agit d'une autobiographie romancée, je ne sais donc pas vraiment la part du vécu et la part de l'imaginaire dans ce récit, mais peu importe au final. L'histoire est forte et émouvante.

Merci à Netgalley et aux éditions Métaillié pour cette lecture.
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Le Lâche

Suite à un accident de voiture, qui percute le lecteur avec la même violence que le protagoniste dans les premières lignes, Jarred, vingt-six ans, est désormais paralysé, apprenant tant bien que mal à vivre avec son handicap et sa culpabilité - il n'était en effet pas seul dans la voiture, et elle, Melissa, n'a pas survécu. Esseulé par une vie dissolue et erratique, ainsi qu'une rupture complète et brutale de pont avec son entourage dix ans auparavant - ce qui nous sera raconté par bribes au fil du récit - financièrement à plat pour rester pris en charge médicalement, une seule alternative reste : Jarred recontacte son père pour retourner vivre chez lui. C'est alors, alternativement avec la mise au jour d'un passé plus ou moins proche, le quotidien du père et du fils qui devient le centre de la narration. Quotidien difficile parce que passif difficile : l'on ne part pas ainsi, à seize ans, de chez soi, sans raison...



Dans ce roman aux très forts accents autobiographiques, qui le fait pencher vers des auteurs anglo-américains que je lisais beaucoup, comme Dan Fante, Mark SaFranko, ou encore Tony O'Neill, à l'époque où les éditions 13è Note étaient encore de ce monde, l'on retrouve une certaine forme de dérision chez un protagoniste qui a besoin de ne pas se prendre au sérieux, qui a besoin, finalement, d'un décalage, social, psychique, amoureux, pour pouvoir se mettre à distance de cette lâcheté qui lui colle à la peau depuis bien longtemps, bien même avant son accident. Car Jarred est un lâche, en effet, lorsqu'il fuit de chez lui ; il est un lâche, aussi, quand il rentre après dix ans d'absence ; il est un lâche, enfin, quand il se laisse d'abord couler avant de reprendre son existence en main.



Mais il est un lâche qui finit par apprendre de cette lâcheté pour mieux se reconstruire, et finir par s'accepter, tant physiquement que mentalement, avant d'accepter les autres, son père en premier lieu. Car finalement, ce roman, c'est avant tout l'histoire d'un père et d'un fils qui apprennent à vivre, plutôt à revivre, ensemble, après un double drame, d'abord destructeur, ensuite salvateur.



Un roman que j'ai apprécié, même si j'ai trouvé la plume et la narration encore assez conventionnelles - davantage que les auteurs précités largement plus déglingués, et finalement plus novateurs. Je ne sais pas quelle en est exactement la part de fiction et la part de réalité, mais Jarred McGinnis a su à mon sens trouver l'équilibre juste entre la sincérité de certains de ses propos et comportements, probablement vécus tels quels ou presque, et la nécessité de fictionnaliser une partie de son existence pour mieux la mettre à distance quand nécessaire.
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Le Lâche

Un roman simple, sans originalité dingue, mais sensible et touchant, juste dans sa tonalité.

Le roman ouvre sur l'accident de Jarred, qui devient paraplégique. Après 10 ans de silence, il n'a d'autre solution que d'appeler son père pour que celui-ci l'héberge. Et c'est cette relation père/fils qui va être le point central du roman, la lente reconstruction de leurs liens.

Jarred est le second enfant, pas vraiment prévu et avec un bel écart d'âge, d'un couple fusionnel. Fusionnel même dans leur alcoolisme. Cela en fait des parents pas méchants, mais négligents, un enfant laissé un peu seul, perdu, qui se construit dans un modèle un peu bancal. Cela s'accentue à la mort de la mère, qui était le pilier de la famille (pilier alcoolique, imparfait, mais pilier tout de même). Le père n'arrive pas à faire face (mais essaie t-il vraiment?), Jarred part en vrille et son frère est absent. Vient la rupture familiale, totale.

Et nous voilà 10 ans plus tard. Et chacun fait ce qu'il peut. Le père tente de jouer son rôle, même tardivement, même imparfaitement. Jarred apprivoise son handicap, son retour à la maison paternelle, lentement, avec des erreurs, des sautes d'humeur.

Un roman tout en tiraillement entre pardon et rancoeur, amour et haine, victime et coupable, volonté d'aller de l'avant et moments de désespoir.

Je n'ai pas réussi à répondre à une question qui me taraudait : qui est "le lâche" du titre ? Car je n'ai pas trouvé de lâche réellement. Pas Jarred qui affronte son handicap, et a eu le courage d'appeler son père au lieu de fuir comme à son habitude. Pas le père, qui accueille son fils et prends soin de lui, malgré sa lâcheté passée. Ils ont peut-être été lâche, avant, mais ce n'est plus le cas. Le lâche c'est peut-être cela, celui qu'ils ont été dans le passé, mais un passé révolu.

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Le Lâche

Colère-Handicap-Alcoolisme.

Autobiographie d'un jeune homme en colère, un trop plein d'émotions. Ce jeune homme se retrouve handicapé suite à un accident de voiture, son amie est morte, le poids de la culpabilité est terrible; il doit demander de l'aider à son père qu'il n'a pas vu depuis 10 ans (retourner vivre chez son lui).On retrace sa vie, le décès de sa mère à l'âge de 12 ans, il se croit responsable de sa mort. La vie avec son père qui plonge dans l'alcoolisme.

Un livre dur, de conflits, est-ce qu'il peut lui accorder le pardon, est-ce que tout est de la faute du père, comment se sortir de ce drame , comment l'accepter et se reconstruire.

L'histoire est raconté par flash back. L'humour est malgré tout présent avec des émotions poignantes. Une histoire sombre et pesante.
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Le Lâche

Ce premier roman de JARRED MC GINNIS a obtenu un prix dans un quotidien britannique.

Avec un début autobiographique, Jarred est paralysé suite à un terrible accident de voiture. Il n'a que 26 ans. Il va donc appeler à la rescousse son père qu'il n'a pas vu depuis 10 ans. Il s'installe chez lui.

Il n'y a aucunement une avalanche de bons sentiments larmoyants, ce qu'on pourrait craindre en lisant le 4e de couverture.

C'est avant tout une double résilience -celle du fils qui parvient à surmonter son handicap et celle du père, qui avait perdu toute légitimité à cause de l'alcoolisme dans lequel il avait sombré après la mort de sa femme.



Les portraits psychologiques de tous les personnages sont d'une rare finesse, et la difficulté du deuil analysée avec brio.

A travers leur affrontement, l'auteur dénoue, à coup de flash-back, les fils du conflits familial.



Il aborde avec une certaine profondeur la question de la douleur, de la dépendance, du regard des autres mais aussi celle du pardon.



Un très beau roman que je vous conseille.
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Le Lâche



Qui est le lâche dans ce roman ? Le fils qui a fugué il y a dix ans sans donner de nouvelles et se retrouve maintenant dans l'obligation d'appeler son père à la rescousse car il est paralysé et sans ressources à la suite d'un accident ; ou le père qui, à la mort de sa femme, a plongé dans l’alcool et la violence ? jarred mcginnis

Peu importe au fond. L'essentiel est que, bon gré, mal gré les deux hommes vont devoir cohabiter , s'adapter l'un à l’autre , et cela n'ira pas sans mal car si le père a su gommer (en partie) ses aspérités, le fils est une boule de colère contre le destin, contre les autres, mais surtout contre lui-même.

Pas d'autoapitoiement, mais une bonne dose d'humour noir et un regard acéré porté sur le handicap, la manière dont il est vécu de l'intérieur ( le fait que l'auteur soit lui-même en fauteuil n'y est sans doute pas pour rien) et un magnifique portrait , très nuancé, des relations familiales. L'auteur qui signe ici son premier roman fait une belle entrée dans la littérature.
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Le Lâche

Jared est un jeune homme salement en colère ! Et pas seulement depuis qu'il est dans un fauteuil roulant paraplégique à la suite d'un violent accident de voiture qui a causé la mort de Melissa, son premier amour qu'il venait de retrouver. A sa sortie de l'hôpital, sans argent, sans travail, sans appartement, il a dû appeler son père Jack qu'il n'avait pas vu depuis 10 ans. Depuis que leur femme et mère est décédée et que son père n'a pas réussi à surmonter sa douleur et qu'il a bu, tout le temps, trop, il a baissé les bras, abandonnant son fils à son adolescence. Alors Jared s'est enfui et s'est créé une vie avec des potes pas toujours très fréquentables ; drogues, squat, vols... Et puis l'accident ! Il a vingt-six ans et il enrage de se retrouver bloqué, dépendant de ce père qu'il déteste. De son côté Jack a fait du chemin, les réunions des Alcooliques Anonymes l'ont aidé à sortir de son drame. Il s'est découvert une passion pour les orchidées qu'il chouchoute dans sa serre. Et bien qu'il soit prêt au pardon, les retrouvailles vont être houleuses.



Quel roman ! Qui nous agrippe et ne veut plus nous lâcher. Même quand la lassitude point, que l'espoir faiblit étouffé par la rage de Jared, un truc nous retient et nous ramène à l'histoire. Jack m'a touchée, Jared et Sarah aussi. Même Patrick, le frère rejeté a trouvé une petite place dans mon cœur. Un roman qui percute et bouleverse, les nombreux dialogues rendent le texte très vivant ; l'impression d'être là, au milieu, bras ballants, à parer les coups, l'envie que tout s'apaise enfin, que Jared aille mieux. Je n'ai pas trouvé de lâche, seulement des personnes blessées, qui essaient mais n'y arrivent pas toujours.



J'aimerais beaucoup qu'un réalisateur talentueux en fasse un excellent film ♥
Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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Le Lâche

Avec Gilles Marchand pour "Un soldat désaccordé" et Anthony Passeron pour "Les enfants endormis", Jarred McGinnis était invité à la Fnac de Montpellier au mois de novembre dernier pour présenter son roman "Le lâche". Ce fut une soirée mémorable au cours de laquelle, l’auteur, avec une grande générosité, nous a parlé de ce premier ouvrage.



Quel saut dans le vide entre la couverture aux couleurs pastel, paysage tranquille et espoir de douceur et les premières lignes du récit : "Quand je me suis réveillé à l’hôpital, ils m’ont dit que ma petite amie était morte…Les premières semaines se sont passées dans un chaos de morphine et de néon fluorescent. Une inconnue en blouse m’a annoncé que je ne remarcherais plus." Car, c’est bien d’un accident dont il est question, un accident grave avec des conséquences tout aussi dramatiques. Mais c’est aussi l’occasion pour un fils de retrouver son père qu’il avait fui dix ans auparavant.



Ce roman qui mêle fiction et réalité – après tout le héros s’appelle Jarred, Jarred McGinnis – est à la fois bourré d’humour – parfois noir – et émouvant. J’ai ri, j’ai eu les larmes aux yeux, je me suis posé les mêmes questions que le père. On assiste, en effet, au rapprochement de deux êtres qui s’aiment mais ne savent pas se le dire, à la jalousie entre frères, au souvenir de la mère. On apprend qu’il est possible de pardonner pour peu qu’on cherche à se comprendre. Il y a de la tendresse, de la révolte, des regrets, des remords, mais aussi des envies de changer. C’est sombre et lumineux à la fois.



L’écriture sert le texte à merveille qui est simple et belle, profonde comme les sentiments qu’elle véhicule. Elle relate avec précision le cheminement des âmes vers la rédemption et nous prend par la main jusqu’à une fin, certes heureuse et terriblement émouvante.



Lisez ce très beau premier roman, véritable grande réussite, et vous saurez enfin pourquoi "Donuts" sur la première de couverture.


Lien : https://memo-emoi.fr
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Le Lâche

Le lâche est un premier roman et plutôt réussi. Nous suivons Jarred qui après un terrible accident de voiture qui l'a laissé paralysé en fauteuil roulant, se voit contraint de trouver refuge chez son père Jack qu'il a quitté depuis dix ans sans jamais plus lui donner aucune nouvelle. Et il y a une raison à cela. La mère de Jarred est morte après deux avc et son père qui buvait déjà plus que de raison avec sa femme sombre dans un alcoolisme profond ce qui l'empêche bien entendu de soutenir et de prendre soin de son jeune fils comme il l'aurait dû. De là un fossé terrifiant éloigne le père et le fils jusqu'au point de rupture final, la fuite du fils pendant dix ans. Cette histoire qui alterne présent et passé est le chemin d'une réconciliation difficile entre un père et son fils, c'est aussi le regard que les autres portent sur quelqu'un de différent, là en l'occurrence Jarred cloué sur son fauteuil roulant. C'est un roman plein de tendresse et d'humanité, qui nous démontre que malgré tous les démons qui nous habitent et toutes les embûches que la vie met sur notre chemin on peut trouver la force de pardonner et de se retrouver.
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Le Lâche

Imaginez un premier roman comme un uppercut, non pas contre un adversaire, juste contre soi-même, contre ce narrateur qui s’appelle comme son écrivain, Jarred McGinnis !



Le Lâche, avec ses majuscules doublées, raconte comment un fauteuil roulant redonne à son propriétaire l’envie de revivre, allégé des entraves de son passé, réconcilié avec lui-même à travers une relation de fils à son père apaisée.



Après un accident de voiture, Jarred se réveille à l’hôpital insensible du bas de son corps et complétement esseulé. On lui annonce, abruptement, le décès de sa passagère. Ce n’est pas sa petite amie comme tout le monde le pense.



Mélissa était bien plus : la compagne de ses années d’adolescence et d’errance après la mort de sa mère. Son soutien, son soleil, sa rédemption ! Sans elle, la culpabilité en plus, c’est sa colère brute et froide qui le mine !



A la sortie de l’hôpital, sans logement et sans autonomie, il est contraint de retourner chez son père dont il s’est enfui dix ans plus tôt sans donner de nouvelle.



Le Lâche est l’histoire de ces lents moments de reconstruction d’un homme de vingt-six ans qui doit réapprendre à apprivoiser ses colères, ses peurs et ses souffrances. Mais ce roman raconte surtout la relation avec ce père qu’il a terriblement haï au point de se perdre lui-même dans des déviances et diverses addictions.



Petit à petit, au fur et à mesure que son père lui prouve sa fiabilité, son sevrage alcoolique notamment, il retrouve son admiration et son amour. En même temps il s’ouvre de nouveau au futur grâce à la présence particulière d’une femme serveuse dans le café de son refuge. Ne penser pas que ce récit puisse être une romance, c’est un cri que l’on peut enfin entendre !



Après le décès de la mère, de leur relation à trois, les deux hommes n’ont pas pu construire celle à deux. De rendez-vous manqués, de violences plus ou moins larvées, de cris non entendus, le fils est arrivé à la détestation de son père.



L’accident va redistribuer les cartes entre ses deux protagonistes, leur donnant une nouvelle chance de vivre ensemble de façon apaisée.



Jarred McGinnis propose un premier roman d’une remarquable intensité. Son récit fait de culpabilité, de destruction et de colère pourrait devenir inconsommable s’il n’y mettait pas dans son quotidien, dans ses dialogues et mêmes dans les scènes très imagées la dérision et l’humour nécessaires au recul et à l’analyse.



Pirouettes pour détourner la bêtise d’un regard ! Pirouette encore pour cacher sa déception de ne pas être autonome ! Jusqu’au moment, où elles ne suffisent plus pour affronter une réalité qu’il faut, à un moment ou à un autre, assumée pour pouvoir la dépasser.



Car, ici, ce n’est pas que la réalité du handicap physique que la narrateur doit surmonter. La souffrance du deuil de sa mère a réveillée des fragilités dont il n’avait pas connaissance. Les accepter furent un plus long combat que d’accepter de se déplacer en fauteuil roulant !



Et au contraire, sans ce fauteuil comme béquilles, le narrateur serait resté à jamais quelqu’un de « bordeline » ne cessant de se mettre en danger pour soulager la souffrance de sa dépression.



Alors, c’est peut-être sur ce point que réside la principale nouveauté de ce roman, c’est en plaçant le handicap physique, et l’image du fauteuil, au centre d’une guérison de l’âme. Le fauteuil roulant pour se stabiliser ! Le fauteuil roulant comme engin de vie !



Le Lâche est aussi le récit d’une société libérale qui oublie de protéger ceux qui en ont besoin. En plantant son décor au cœur de l’Amérique, Jarred McGinnis dénonce la santé payante, les boulots pour survivre et les avocats touts puissants.



Le Lâche raconte la lente reconstruction physique mais aussi psychique d’un jeune homme de vingt-six ans parti de chez lui depuis plus de dix ans. Jarred McGinnis manie un humour au vitriol pour ce récit parfaitement émouvant et bien écrit, très réussi. Pour un premier roman, Le Lâche s’impose comme un incontournable en cette rentrée littéraire !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Le Lâche

A vingt-six ans, Jarred se retrouve paralysé à la suite d’un accident au cours duquel une jeune femme est morte. Et le voilà contraint de reprendre contact avec son père qu’il n’a pas vu depuis dix ans ! Commence alors, entre les deux hommes, une cohabitation qui ne va pas sans heurts, entre rancune, non-dits et tentatives de rapprochements plus ou moins maladroits.



Jarred McGinnis nous livre ici un très beau récit intimiste sur une relation père-fils qu’on sent très vite pleine d’un amour qui ne parvient pas à s’exprimer, prisonnier qu’il est d’un passé très lourd.



Jarred a en effet eu une enfance plutôt tumultueuse. Après le décès de sa mère, il a été livré à lui-même, son père sombrant dans l’alcoolisme. Le jeune garçon a enchaîné les excès jusqu’à la fugue finale. Cette cohabitation avec son père est donc entachée de cette histoire commune.



Elle est d’autant plus difficile que Jarred revient en fauteuil roulant et donc avec une forme de dépendance qu’il a du mal à accepter.



L’auteur livre ici une double réflexion autour de la relation filiale et de la différence. Jarred est un jeune homme en colère, qui en veut autant à son père qu’à lui-même et qui reçoit son handicap comme une sorte de châtiment pour la vie dissolue qu’il a mené. Et pour évacuer cette colère, il cherche la confrontation avec son père. Les rapports des deux hommes oscillent ainsi entre une réconciliation qui a du mal à venir et des échanges musclés où la rancœur et la peine sont présentes.



En parallèle, Jarred doit apprivoiser les déplacements en fauteuil roulant et les contraintes que cela impose mais aussi apprendre à vivre avec le regard des autres.



Le roman est très souvent drôle, teinté d’un certain humour noir, mais il offre aussi de réels moments d’émotion à travers des personnages attachants qu’on se plaît à suivre dans leur travail de résilience, de reconquête de soi et de l’autre. C’est un premier roman très réussi.
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Le Lâche





Le lâche, c’est Jarred, 26 ans, depuis peu en fauteuil roulant après un accident de voiture qui a coûté la vie à son amie d’enfance Melissa.



Sans travail, avec des dettes, il fait appel à son père qu’il n’a pas vu depuis 10 ans. Commence alors une cohabitation compliquée faite de rancœurs et de non-dits.



Heureusement, père et fils ont de l’humour et cachent leurs sentiments derrière une ironie mordante.



Petit à petit, nous découvrons l’enfance et l’adolescence compliquée de Jarred, entre une mère mourante et un père perdu.



J’ai eu de la peine pour Jarred le menteur qui fuit toujours, qui n’est bien nulle part.



J’ai eu de la peine pour son père, devenu alcoolique et qui devait gérer seul un adolescent fuyant.



J’ai failli avoir une indigestion de donuts à force de suivre père et fils au café du coin.



Les frasques de Jarred m’ont à la fois étonnées et exaspérées, tout en attendant de lire la suivante, et de m’en désolée.



J’ai été toutefois surprise par la fin que j’ai trouvé un peu rapide mais qui ne vient pas gâcher ma lecture



Une citation :



Une autre des petites plaisanteries favorite du Seigneur : la fraternité humaine ne s’éprouve que dans l’addiction. (p.170)



L’image que je retiendrai :



Celle de la passion des orchidées du père de Jarred, des moments de calme et de détente.
Lien : https://alexmotamots.fr/le-l..
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Le Lâche

Jarred a perdu l'usage de ses jambes dans l'accident de voiture qui a coûté la vie à une de ses amies d'enfance. 



Quand sa sortie de l'hôpital approche, il recontacte son père qu'il n'a pas vu son père depuis une dizaine d'années, quand il a fui la maison après une énième dispute avec son paternel.



Tout s'était déglingué quand sa mère avait eu une rupturer d'anévrisme, puis après un coma, avait repris connaissance et était rentrée à la maison avant de succomber à un autre. Son père avait sombré dans l'alcoolisme qui de latent était devenu chronique, son frère aîné tout à sa vie d'adulte responsable, ne pouvait être trop présent et Jarred s'était peu à peu délité dans les mauvaises fréquentations, l'errance, ... 



Le retour au bercail, la reprise de la vie avec son père aurait pu être des plus tragiques mais c'est un roman plein d'humour et de tendresse que nous offre Jarred McGinnis, où il nous montre la reconstruction d'un adulescent confronté au handicap mais devant surtout régler des comptes avec la vie et solder ses rancœurs.



Un roman que j'ai apprécié de plus en plus au fil des pages, savourant le retour à la vie d'un gamin bien amoché mais toujours positif ! 



La construction en aller-retours est fluide, et permet de bien comprendre comment tout s'est empilé pour conduire Jarred au bord du gouffre. On comprend également la descente aux enfers du père et sa résurrection ... 



Bref, un roman qui devrait être un incontournable de la rentrée littéraire 2022.



Je remercie vivement NetGalley et les Editions Métailié de m'avoir fait parvenir ce roman :) 



#LeLâche #NetGalleyFrance
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Le Lâche

Alors qu'un jeune homme intrépide croque la vie à pleines dents toujours au bord des limites de la légalité, il se retrouve victime d'un grave accident de voiture. Lors de cet accident, une jeune femme va mourir et ce jeune homme, qui est aussi le narrateur perd l'usage de ses jambes. Son père, qu'il n'a pas vu depuis 10 ans, l'accueille alors chez lui.

Ce roman traite du handicap, d'une vie à se reconstruire, d'une culpabilité mais aussi d'un passé à affronter et de pardons à donner.

Beaucoup de sentiments différents traités dans ce livre. Des faiblesses humaines qui deviennent une véritable force.

Un premier roman véritablement poignant.
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Le Lâche

Écrit à la première personne, comme j'aime, je n’aurais pas poursuivi ma lecture de ce roman qui commence par un accident où le narrateur va perdre l'usage de ses deux jambes à 26 ans ainsi que la mort de sa petite amie.

N'étant pas franchement du genre livres ou films dramatiques en ce moment, j'aurais pu abandonner mais voilà, j'ai éprouvé une formidable sympathie pour ce Jarred si en colère depuis ses 10 ans où il a perdu sa mère, ses 16 ans où il a quitté son père devenu violent , alcoolique mais surtout terriblement absent. Mais quand Jarred se retrouve à devoir sortir de l’hôpital sur sa chaise roulante, son père est le seul qu'il peut appeler.

Et les retrouvailles seront douloureuses et merveilleuses.

Apprendre à se pardonner, à s'écouter, car Jarred est en colère surtout contre lui-même.

C'est donc l'histoire d'une reconstruction magnifique avec aussi notre regard sur le handicap, l'amour, le pardon aussi au grand frère, la mort d'un parent, l'adolescence où tout est émerveillement et frustration.. Beaucoup de pudeur, de tendresse et jamais de côté larmoyant . Très beau.
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Le Lâche

Un premier roman dont l histoire sur l évolution des relations entre jarred et jack est vraiment bien contée. Suite à un accident de voiture qui le laissera paralysé des jambes jarred est contraint de retourner vivre avec Jack son père qu il n a pas vu depuis 10 ans. Ils se sont mutuellement beaucoup fait souffrir suite à la perte de la mère. Jack n est pas arrivé à surmonter ce deuil et s est montré très violent avec jarred. Celui ci passera de longues années à se faire du mal persuadé également d être responsable de la mort de Mélissa son premier amour. Petit à petit ces deux êtres vont se rapprocher.... peuvent ils s aimer et se réconcilier ? J ai beaucoup apprécié l humour et l écriture de ce roman... malgré des passages très durs il y a énormément de tendresse dans cette histoire. Un bon bouquin à coup sûr.
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Le Lâche

Jarred à 26 ans quand il se retrouve paraplégique à la suite d’un accident de voiture. Seul dans une chambre d’hôpital à la veille de sa sortie, en colère, perdu, il est pétri de culpabilité car dans cet accident une jeune femmes et morte. Dix ans qu’il a fui sa ville, et surtout son père Jack, alcoolique et à la dérive depuis le décès de la mère 5 ans plus tôt, mais c’est pourtant lui qu’il appelle pour venir le chercher. Jack viendra sans question, sans rancoeur et c’est auprès de lui qu’il va trouver la force de surmonter cette épreuve.

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J’ai hésité à lire ce roman, un peu inquiète du sujet, mais très vite les craintes se sont effacées. Son sujet principal n’est pas le handicap mais bel et bien l’amour entre un père et son fils. Un amour difficile, conflictuel, tant les deux hommes ont été broyés par le départ prématuré de la mère. Deux êtres emmurés dans une tour de souffrance qui les empêchaient de se soutenir, qui les enfermait dans leur douleur et que seule la distance et les années sont parvenus à briser. Oscillant constamment ­entre désir de réconciliation et règlements de comptes musclés, sur fond de culpabilité et de ressentiment les retrouvailles sont l’occasion de régler des comptes avec le passé, mais Jack n’est plus qu’un veuf apaisé et la colère de Jarred peu à peu s’efface au profit d’un amour qui ne l’avait finalement jamais quitté. Quant à la question du handicap, elle est abordée avec une justesse remarquable, sûrement parce que l’auteur est lui même handicapé moteur et qu’il l’aborde avec franchise et en la dédramatisant. Et quelle meilleure manière de changer notre vision sur ce sujet que l’incarner dans le portrait d’un jeune homme finalement banalement « normal ».

Impossible enfin de ne pas parler du ton de ce roman. Il est bourré d’humour, un humour noir, grinçant, parfois désespéré, mais toujours dans l’autodérision. Jamais on ne tombe dans l’apitoiement, jamais il n’est larmoyant mais au contraire tout en étant percutants il pose un regard plein de tendresse sur ce jeune homme qui doit se réconcilier avec la vie. A découvrir sans réserve!
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