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Critiques de Jean Barbe (12)
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Comment devenir un ange

Après son premier roman “Comment devenir un monstre”, récipiendaire du Prix des Libraires et du Prix France-Québec 2005, nous voici invités à ce deuxième roman qui se veut un conte contemporain sur l'amitié, l'indépendance, le merveilleux du hasard, sur la beauté de chaque être vivant, sur les petits bonheurs de chaque jour qui nous font apprécier la vie. Avec son écriture vivante, universelle, sensible, un vocabulaire soutenu mais très accessible, Jean Barbe nous convie à la réflexion …



C'est beau … Un livre qui reste en nous bien après l'avoir lu.



Ils sont trois jeunes colocataires dans le Montréal des années 80. François, un jeune journaliste; Fred, l'aventurier; et Provençale, belle, intelligente, obsédée par les malheurs du monde, qui rédige une thèse sur le fascisme. Il y a également Victor qui, bien malgré lui, devient une sorte de gourou …. et le voici qui, sous le regard de François, s'envole …

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Comment devenir un monstre

La littérature de jeunesse a une fonction didactique qui n'est pas à dédaigner. "Comment devenir un monstre" donne des repères simples mais efficaces, rappelle que chaque homme est susceptible de se croire grandi par la guerre, et exalte les valeurs familiales comme rempart à l'égoïsme.

En fait, ce roman n'a qu'un défaut : il est vendu en littérature générale. Pour adulte, quoi. L'éditeur doit réagir d'urgence et l'estampiller "interdit aux plus de 16 ans". Y'a pas de honte à être un auteur pour ados, faut juste assumer sa vraie nature.
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Comment devenir un monstre

Dans Comment devenir un monstre, l'auteur décortique le parcours d'un citoyen ordinaire qui est amené, par diverses circonstances, à s'engager comme soldat mercenaire dans une guerre civile d'un État fictif qu'on devine situé quelque part en Europe de l'Est. Par une écriture vivante et imagée, Jean Barbe, dont c'est le premier roman que je lis, m'a rendu la lecture plaisante même si son propos est très lourd.
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Discours de réception du Prix Nobel

« Lorsque j'étais encore un adolescent révolté et que je tentais d'écrire maladroitement mes premiers textes dans ma chambre d'enfant, la nuit, pendant que la banlieue dormait autour de moi, je rêvais d'un jour refuser, comme Sartre, le prix Nobel de littérature. » Ainsi commence ce Discours de réception du prix Nobel écrit par Jean Barbe, dont le style m'avait précédemment séduite dans Comment devenir un monstre. J'étais donc très curieuse de lire ce court ouvrage.

C'est la confession d'un écrivain inquiet du sort réservé à la littérature dans nos sociétés et à celui des auteurs. La marchandisation du livre nuit à sa qualité, tout particulièrement dans la littérature jeunesse actuelle qui, selon lui, ne prépare pas bien les lecteurs de demain. Pessimiste, Jean Barbe? On en a l'impression tout au long de la lecture mais je préfère retenir son éloge de la lecture et de l'imaginaire. C'est vite lu mais ça laisse à penser et à déguster longtemps après...
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Comment devenir un ange

Très décevant, particulièrement après avoir lu Comment devenir un monstre, de loin mieux achevé.
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Comment devenir un monstre

En prison, un homme appelé le Monstre rencontre un avocat d’Avocats sans frontières pour assurer sa défense lors de son procès. Le Monstre est accusé d’avoir tué plusieurs êtres humains durant la guerre sévissant autour de la ville de M… Cependant, Viktor, le Monstre, garde le silence, car il se sait coupable, ce qui amène François Chevalier, son avocat, à mener une enquête sur le terrain en allant rencontrer, entre autres, les parents du Monstre, les gens l’ayant connu, etc. Il fera ainsi des découvertes sur l’enfance du Monstre, sur ses rêves, ses amours, ses morts.



Mes impressions



Tout d’abord, ce livre s’avère magnifique. Jean Barbe a réussi à créer un univers fascinant, actuel, sur les méandres de l’âme humaine. Je m’explique. D’une part, des hommes se rebellent contre le pouvoir. Parmi ces derniers, il y a le Monstre. Ce dernier assiste au meurtre sordide du fils de son ami, Manu. De plus, en mangeant avec la famille de Manu, il se rend compte que cette dernière vit dans un état de famine et que l’horreur engendre l’horreur. Il décide de faire la guerre en compagnie de ceux avec qui il travaillait à la scierie (cette dernière a été brutalement fermée), comme Mistral, dont l’unique objectif est de tuer en temps de guerre et de semer l’anarchie. Là où l’univers m’apparaît fascinant, c’est que l’instance lectrice est amenée à réfléchir constamment sur les enjeux de la guerre et de ses horreurs. Voici deux citations illustrant bien ce que j’exprime :



«La chair des hommes est une autre histoire et la blessure infligée à un seul peut faire souffrir plusieurs générations». (p. 171)



«Les gens veulent améliorer leur sort, continua-t-il. Tout le malheur vient de là. On prend les armes pour faire un monde meilleur! Et on devient inhumain à force de rêver d’un peu plus d’humanité. » (p. 188)



Dans ce livre, des monstruosités sont commises au nom de la guerre. Pour moi, elles sont injustifiables, mais bon. Je n’ai jamais vécu la guerre. Je n’ai jamais connu ses atrocités. Alors, difficile pour moi, d’accepter ces dernières.



Le Monstre ne cesse de vivre des trahisons, dont une de celle qu’il aime, Maria. Il va vouloir se venger de celui qui lui a volé Maria, c’est-à-dire le patron de cette dernière. De plus, Maria va se servir des renseignements qu’il lui transmettait en les divulguant à son patron. En ce sens, Viktor se lance aussi dans une guerre personnelle.



Dans ce récit, l’instance lectrice peut relever des thèmes comme la fragilité des idéaux et de la condition humaine, la haine, l’amour, la résistance, la barbarie, la guerre.



D’autre part, que dire de la plume de Jean Barbe ? Cette dernière est vivante grâce aux descriptions et à la précision des termes. La lectrice ou le lecteur se sent faire partie du récit et elle ou il ressent du plaisir devant la richesse de la phrase. Elle ou il semble participer à l’histoire et elle ou il tente de comprendre comment on devient un monstre. Elle ou il rassemble les morceaux de l’enquête. Voici un exemple de la beauté de l’écriture de Jean Barbe. L’avocat se rend chez les parents du Monstre et il constate la puissance de l’amour maternel.



«Les larmes d’une mère. Quelle force prodigieuse en tire-t-elle! Je la regardais, intimidé. Je voyais ma mère, je voyais toutes les mères du monde. Je voyais Florence, la mère de mes enfants. L’immensité de l’amour maternel, l’immensité de l’impuissance de l’amour. Les mères, de leurs bras, veulent endiguer l’océan, de leurs larmes irriguer les déserts. L’amour est éternellement condamné à chercher un geste, une caresse, un mot, un baiser pour s’incarner. Fantôme d’amour qui soupire après la vie, c’était elle, c’était cette vieille-là, dans cette ruine-là, la maison de famille où le Monstre avait appris à marcher.» (p. 54-55)



J’ai tellement apprécié cette lecture que je ne peux que vous la recommander. En ce moment, notre monde semble habité par des monstres qui font la guerre au nom du pouvoir, d’une idéologie, d’un territoire, d’une religion ou de l’argent. Ce dernier est malade. Malade d’une folie meurtrière. La guerre et ses gentils et ses bourreaux et ses ruines. La guerre et son absurdité.



«Sur les montagnes de gravats, les enfants jouaient toujours en poussant de petit cris. Ils étaient une dizaine, aux vêtements déchirés, inconscients des luttes de leurs parents, de leurs sanglots refoulés. Sur les ruines de leur ville, ils jouaient. Ils n’étaient que des enfants, crottés, hirsutes, rêveurs. Des petits monstres. »



Jean Barbe est un très, mais un très grand écrivain. Je vais certainement lire Comment devenir un ange. Son livre est universel, car il relève de la condition humaine. Son écriture est celle de l’authenticité. À découvrir, absolument. Une de mes lectures préférées de 2024.



https://madamelit.ca/2024/04/20/madame-lit-comment-devenir-un-monstre-de-jean-barbe/


Lien : https://madamelit.ca/2024/04..
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Le travail de l'huître

Quel roman particulier.... Un roman "d'auteur" comme on parle d'un cinéma d'auteur.... Un grand voyage intérieur à la recherche d'un "moi" profond...

À travers de très courts chapitres, Jean Barbe nous entraîne dans un univers fascinant, dans un continuel aller-retour entre le réel et l'irréel, sur le bord du fantastique mais en même temps bien ancré à la terre..... On sent pleinement le pays, cette Russie des tsars à la fin du XIXe siècle... On sent la pauvreté, la guerre, les gens qui vivent uniquement pour eux....

Grâce à son invisibilité accidentelle, le héros Andreï traversera le temps et lentement, il laissera ouvrir l'écaille de l'huître dans lequel il s'était enfermé.... Et une jeune femme s'y infiltrera.... Une jeune femme qui incarne la vie, qui donne la vie....

La femme et l'enfant bien visibles devront traverser les affres de cette époque de guerre, mais ils ne seront plus jamais seuls.... Andreï a trouvé un sens à sa vie, deux êtres qui dépendent de lui sans le savoir....

Avec une écriture presque minimaliste qui va à l'essentiel, Jean Barbe tient son lecteur dans son filet... On se demande toujours où il s'en va..... mais on le suit!....

Roman volontairement exigeant, il devrait provoquer chez les lecteurs une large diversité d'interprétation.... C'est là une de ses grandes richesses.

À lire d'une seule traite (à peine 147 pages) particulièrement parce qu'il y a là création d'un univers dans lequel il faut plonger sans en ressortir avant la dernière ligne.

Un roman qui incruste solidement Jean Barbe dans la littérature québécoise.

Un lien mental avec une autre oeuvre qui s'est fait dans ma tête après cette lecture : "La petite fille aux allumettes" de Gaétan Soucy



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Comment devenir un monstre

Ouf! Je ne saurais dire si j'ai aimé ou non cette lecture. Une chose est sûre c'est que celle-ci m'a beaucoup fait réfléchir sur les impacts de la guerre sur les êtres humains. Et comment, quelque part, chacun de nous pourrait devenir un monstre si une guerre éclatait et que nous perdions tous ceux qu'on aime. Disons-le, ce n'est pas une lecture très hop-la-vie! Toutefois, une sorte de vérité, certes inconfortable, m'incitait toujours à poursuivre jusqu'à la fin.



Ce roman raconte l'histoire d'un avocat sans frontières qui est appelé pour aller défendre le "monstre" qui est accusé d'avoir sauvagement tué un enfant. L'auteur décortique de façon très habile, une à une, les mailles du filet ayant mené à cette tragédie. Un brin philosophique, où rien n'est jamais ni tout blanc ni tout noir, on explore le côté à la fois sombre et lumineux de l'être humain et où "il n'y a que l'amour à opposer à l'horreur du monde".
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Comment devenir un monstre

La beauté de ce livre réside dans les réflexions entourant la thématique de la guerre ainsi que dans l'opposition qui s'impose tout au long du roman entre le silence et la parole. Cette opposition créée une tension, une atmosphère et elle permet à l'intrigue d'avancer. La construction narrative est aussi intéressante, avec deux narrateurs, mais la finalité est assez prévisible et n'amène pas de surprise. Certaines réflexions m'ont aussi paru légèrement artificielle et trop grossi pour être réaliste. Dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment de lecture et je recommanderais ce livre.
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Comment devenir un ange

Si vous n’avez jamais rien lu de cet auteur, je vous suggère de commencer à lire celui-ci avant de ne lire Comment devenir un monstre, publié un an après. Ce n’est pas que l’un est la suite de l’autre mais tout de même.



Toutefois, après la lecture du roman, je n’arrive toujours pas à saisir le choix de la couverture avec l’éléphant en 1er plan. Peut-être que suite à votre lecture, vous pourriez m’aider?
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Le travail de l'huître

Plus près du conte que du roman, à mon avis.
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Discours de réception du Prix Nobel

Un exercice d’autopromotion où l’auteur en profite pour se mettre de l’avant, démontrer qu’il est un grand lecteur depuis son plus jeune âge.
Lien : http://www.journaldequebec.c..
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