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Citations de Jean Bérenger (27)


Ce qui est sûr, c'est que Turenne succomba aux charmes du futur Aigle de Meaux et qu'il se convertit au catholicisme.
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La galanterie qui se forma entre Turenne et mme de Sacy inspira même un vaudevilliste :

"Belle de Paris, j'ai quitté Lens
Et toutes nos conquêtes,
Pour être à la tête
De vos galans.
Rien ne peut me plaire
Comme votre peau,
Et j'aime la bergère
Plus que le troupeau."
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A Achern, au delà du Rhin, le 27 juillet 1675, Turenne se trouvait à son habitude, en reconnaissance aux avant-postes, accompagné d'une partie de son état-major :
"Il va sur cette petite colline avec huit ou dix personnes : on tire de loin à l'aventure un malheureux coup de canon qui le coupe par le milieu du corps, et vous pouvez penser les cris et les pleurs de cette armée."
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Turenne refusa le cartel et fit une réponse modérée, par égard pour Madame, la célèbre Palatine, belle -soeur de Louis XIV, et soeur de Charles-Louis.
.

Chateauversailles.fr :
Élisabeth-Charlotte de Bavière, surnommée « Liselotte » mais aussi « La Palatine », est une princesse allemande élevée dans la religion réformée. Mariée en 1671 à Monsieur, frère du roi, et convertie par obligation au catholicisme, elle s’installe à la Cour et en devient une observatrice attentive.
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Le vicomte (1) dit à Louvois
Ce que toute la terre en pense ;
Car il osa bien dire au Roi
Que de tous les maux de la France,
Ce petit-fils de procureur
En était la cause et l'auteur,
Au connétable (2) insolent
Qui fait le petit Dieu sur terre.
Il lui dit effectivement
Qu'il n'était point homme de guerre
Et qu'il ferait mieux le métier
De commissaire de quartier.

NDL (1) vicomte de Turenne, prince de Bouillon (Sedan).
(2) Louvois n'est pas connétable, mais seulement secrétaire d'état à la guerre.
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Deux conceptions de la guerre s'affrontaient (1), et Louvois, fidèle exécutant des volontés royales, devait, par la force des choses, se heurter à Turenne, sans compter que les deux hommes, aussi peu diplomates l'un que l'autre, se heurtèrent brutalement dans l'exécution des volontés royales.

NDL (1) guerre de sièges avec beaucoup d'infanterie pour le roi ;
guerre de mouvement, comme ce qu'il a fait en Allemagne entre 1635 et 1648, avec beaucoup de cavalerie pour Turenne.
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Outre l'alliance anglaise à laquelle il consacre beaucoup de ses forces et de son temps, Turenne désirait maintenir une vaste coalition capable d'isoler l'Empereur Léopold premier de Habsbourg, et d'affaiblir la maison d'Autriche. Soucieux de ménager les princes d'Empire (1), il souhaitait s'appuyer sur le grand Electeur Frédéric Guillaume de Brandebourg ( Berlin) dont il avait compris l'importance militaire. En revanche, il renonça à l'alliance hollandaise en 1667, et contribua avec joie à la campagne diplomatique orchestrée par Hugues de Lionne, qui devait aboutir à la guerre de Hollande (2).

(1) Jean Bérenger ne précise pas, mais logiquement, il s'agit des princes d'Empire opposés à l'Empereur, ceux, pour la plupart protestants, avec qui Turenne a fait la guerre de 30 ans.

(2) Cette guerre est voulue par le belliciste Louis XIV pour deux raisons.
a) Guerre "de dévolution" :
Le décès du roi d’Espagne Philippe IV, survenu le 17 septembre 1665, réveille les appétits dynastiques de Louis XIV, qui réclame pour son épouse Marie-Thérèse, fille aînée du défunt, une série de places et de territoires situés au nord et à l’est du royaume de France (Brabant, Luxembourg, Anvers, Namur, Franche-Comté…). Les juristes français, mobilisés pour l’occasion, s’appuient sur une coutume brabançonne, le « droit de dévolution », pour légitimer l’héritage échéant à Marie-Thérèse, enfant du premier lit de son père. Louis XIV saisit le non-paiement des 500 000 écus de dot de sa femme, qui devaient compenser la renonciation de ses droits à la succession espagnole, pour contester le testament de Philippe IV.
.
B) Louis XIV est jaloux de la puissance de la flotte hollandaise.
.
Mais les Hollandais ne l'entendent pas de cette oreille, et ne veulent pas que la France s'agrandisse en direction de leurs territoires, en captant les Pays Bas Espagnols ( actuelle Belgique ).
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Landrecies fut entourée de circonvallations : on fit tout autour de la ville, hors de portée de l'artillerie adverse, un fossé protégé par une pallissade et destinée à empêcher tout secours aux assiégés.

NDL : Landrecies, code postal actuel : 59.
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En 1653 [ revenu à Paris à la fin de la Fronde ], le roi n'était pa en sûreté.
On peut s'étonner que les Espagnols [ 30.000 hommes pour Condé contre la moitié pour Turenne ] n'aient pas su profiter de la situation.


NDL : mais les Espagnols sont habitués à une guerre de sièges, et non une guerre de mouvements comme l'aime Turenne, et n'ont pas d'intendance solide pour suivre l'armée.
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Les Frondeurs apprirent le 18 décembre 1650 la nouvelle du désastre de la bataille de Rethel. Turenne n'avait plus d'armée, il était désormais un fugitif chez les Espagnols.

NDL : en décembre, Mazarin en a fini avec les frondeurs de Bordeaux, alors il ramène son armée dans les Ardennes, et, avec le maréchal de Choiseul du Plessis, et 15.000 hommes, bat les 7.000 mal nourris, ( car les Espagnols ne sont pas préparés à la guerre de mouvement, l'intendance ne suit pas ), de Turenne et Fuensaldana à Rethel.
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Est-il vrai que le sage protestant perdit la tête pour les beaux yeux de Madame de Longueville, la blonde soeur du grand Condé, comme l'écrit Georges Dethan dans son "Mazarin" ?
[.....]
Il est probable qu'après la réconciliation avec la Cour, les La Tour d'Auvergne [ Bouillon et son frère Turenne ] ont cherché à brouiller les pistes et n'ont pas été mécontents d'accréditer cette légende du grand soldat perdant la tête pour une belle princesse.
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Mazarin et Herwarth [en payant les arriérés de solde des soldats weimariens ] (1), ont certainement épargné à la France une véritable catastrophe, car on peut imaginer quels dégâts ils auraient causés dans les riches campagnes du bassin parisien, et quels résultats politiques ils auraient permis d'obtenir : c'eût été probablement le triomphe de l'Espagne et la conclusion d'une paix désastreuse, sans compter la mise en tutelle de l'autorité royale et la ruine de l'Etat.

NDL :
(1) Les vieux soldats weimariens sont fidèles à leur chef, Turenne, mais encore plus au fric envoyé par Mazarin pour ne pas qu'ils viennent combattre à Paris contre Condé.
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Le clan Bouillon (1) n'en était pas moins redoutable, puisqu'il avait un chef intelligent, le prince de Sedan, une armée, les Weimariens de Turenne, et des appuis provinciaux dans l'Ouest.
.
NDL. 1649. C'est la Fronde.
(1)Frédéric Maurice, duc de Bouillon, a donné son duché de Sedan au roi de France en échange de son pardon pour avoir fait deux cabales en 41 et 42. Là, c'est sa 3è cabale contre Mazarin, avec, en 1649, le Parlement de Paris, son frère cadet Turenne qui vient de se rallier et qui commande la belle armée des Weimariens ( plus de 15.000 hommes aguerris, cavaliers et fantassins ) en Allemagne, et le duc de La Trémoïlle, qui peut ramener, sur le papier, 10.000 hommes de l'Ouest de la France.
Ils ont en face d'eux Condé, encore fidèle à Anne d'Autriche planquée au château de St Germain... Condé qui, avec l'armée royale de Flandre, encercle Paris et les frondeurs, afin de les affamer.
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Une lettre d'un conseiller de l'empereur Frédéric III résume bien son attitude :
"Je place, quant à moi, une plus grande confiance à l'épée, que dans les plénipotentiaires de Münster, puisqu'ils rencontrent tans d'obstination de la part de nos ennemis (1) que seul Dieu peut abaisser et humilier."

(1) NDL : les Français et les Suédois.
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L'impact psychologique de la marche de Turenne avait été si considérable que l'électeur de Bavière Maximilen lança un véritable appel au secours à l'empereur Ferdinand III le 19 septembre 1646.

NDL :
Turenne, allié au général suédois Wrangel, forme une armée redoutable de plus de 24.000 hommes. Ils sillonnent l'Allemagne sans cesse depuis 4 ans avec d'abord Condé puis Wrangel, et, malgré la faible opposition de l'archiduc Léopold-Guillaume, se ravitaillent sur le dos des villages traversés, pratiquent la politique de la terre brûlée, et conquièrent les villes de Mayence à Augsbourg.
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"La cavalerie allemande a gagné la bataille. Monsieur le Duc m'a fait là-dessus plus de compliments devant toute l'armée que je ne saurais vous dire. La cavalerie française s'enfuyant, il n'est resté que la cavalerie allemande et les Hessiens qui le soutenaient. Monsieur le Duc ne savait assez se louer des Allemands et en effet il leur a obligation de sa vie ou de sa liberté."

NDL : c'est une lettre de Turenne à sa soeur sur une terrible bataille, Nordlingen en 1645 ;
Condé ( Mr le Duc d'Enghien ), sur ordre de Mazarin, vient aider Turenne, Gramont, Fleckenstein et les Allemands de Hesse, à vaincre les Austro-Bavarois du maréchal Mercy, et de l'empereur Frédéric III.
Condé et Turenne n'ont pas le même caractère, mais Turenne, plus diplomate, s'accorde avec lui.
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Turenne était atteint de ces troubles fonctionnels que la médecine d'aujourd'hui connaît bien : on dirait, dans notre jargon actuel, qu'il somatisait.
Son anxiété face aux agissements de son frère (1) était telle qu'il avait des troubles intestinaux associés probablement à un ulcère à l'estomac.

(1) NDL : Turenne, droit dans ses bottes, soutient le régime de Richelieu, et le sert militairement.
Son frère aîné, Bouillon, est deux fois impliqué dans des cabales pour éliminer Richelieu, en liaison avec l'ennemi, Habsbourg ; une fois avec Soissons en 1641, puis en 1642 avec Cinq-Mars.
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Pour comprendre les conspirations de ces Grands en 1641 [ Soissons et Bouillon ], il faut évoquer la situation du royaume accablé par l'effort de guerre et analyser le gouvernement impitoyable de Richelieu. Il réclamait sans cesse de l'argent et des hommes pour entretenir les armées sur les différents théâtres d'opération : Pays Bas Espagnol, Allemagne, Piémont, Catalogne.


NDL : j'aime bien Richelieu, mais à mon avis, il aurait pu se contenter, en actions agressives, du front sur les Pays Bas Espagnols, car le Cardinal Infant menaçait la France, ses troupes sont même descendues jusqu'à Pontoise !
Quant aux autres fronts, que faisions-nous en territoire étranger, Trèves, Turin, Barcelone ) ? Certes il y avait des demandes, mais il eût mieux valu nourrir notre propre population surchargée d'impôts !
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Jean Bérenger
L'armée du duc de Weimar [ avec Turenne et Longueville ] entre dans Brisach le 18 décembre 1638, la garnison privée de tout espoir, s'étant résignée à capituler. Dans les derniers temps, le gouverneur a dû faire garder le cimetière pour empêcher les habitants de déterrer les cadavres afin de s'en nourrir.
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Turenne défendit Maubeuge avec vigueur et se mesura pour la première fois à un grand capitaine (1). Ce dernier bombarda la ville pendant deux jours avec trente pièces de canon, car il voulait la prendre d'assaut avant le retour du Cardinal de La Valette, mais fut repoussé avec de lourdes pertes.

(1) Il s'agit du Cardinal-Infant Ferdinand d'Autriche, [ né à Madrid !!! ], qui gouverne les Pays Bas Espagnols depuis 1634.
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