Jean-Christophe Camus

Cette BD nous fait entrer dans l'univers fermé de la franc-maçonnerie, visiblement très répandue à l'époque de Louis XVI. Nous suivons les pas de Gaston, journaliste et franc-maçon, qui essaie de faire revivre ces confréries malgré les attaques. Avec l'aide de ses deux fils il va découvrir des intrigues du pouvoir mais aussi se faire rattraper par le passé.

Un scénario bien ficellé qui manque quand même d'un peu de suspence. La fin est un peu trop facile à mon gout mais tout n'est pas encore dit. Des questions sont laissées en suspend et des doutes planes encore. je suppose qu'il nous faudra attendre un tome 2 pour que le mystère entourant Paul et Gaston s'éclaircisse totalement.

Les dessins sont agréables, clairs. Un peu trop lisses peu être...

J'ai découvert cette bande dessinée un peu par hasard sur l'étagère d'une librairie. C'était un pari relativement peu risqué, mais qui a bien payé.



L'auteur de cette bande dessinée, Didier Convard, est notamment connu pour sa série du "Triangle secret". Il est ici question d'une loge maçonnique après la seconde guerre mondiale. Un des membres a vendu sa loge maçonnique aux nazis, condamnant ainsi les siens à une mort quasi certaine. Seuls sept frères ont survécu (d'où le titre de la BD) et les sept se sont réunis afin de découvrir l'identité du traitre.



Cette BD reprend ainsi les codes du polar mais également de la littérature historique, la franc-maçonnerie ayant été chassé par les nazis jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale, ce qui donna lieu à de nombreuses rafles, et de nombreuses trahisons comme celle décrite dans ce livre.



Cette bande dessinée n'est certes pas vraiment comique (ce qui eût été mal venu au vu du sujet traité), mais le scénario de l'histoire est tout particulièrement bien construit. L'aspect historique semble aussi être bien respecté, et l'ambiance est tout aussi prenante que pesante.

Dans cette seconde partie de la genèse, l’intrigue avance plus vite mais garde toujours les passages importants du livre originel, c’est une façon simple et claire d’avoir l’histoire de la Bible, accessible à toutes et tous ou curieux de tous âges. La genèse se termine avec ce tome et je dois dire que j’en retiens bien plus qu’en ayant lu la Bible. Ici le style des illustrations et des textes sont plus clairs, je visualise mieux qui est qui.

Comme pour le premier volume, on se concentre sur l’essentiel et ça me plaît, c’est ce que je cherchais. La double page avec Joseph en Egypte est magnifique.

Jean-Christophe Camus (scénario) et Sam Garcia (dessin) se sont librement inspirés de l'essai de Lilian Thuram et Bernard Fillaire "Mes étoiles noires" pour créer en deux tomes cette bande dessinée qui mêle l'histoire de l'enfance et de l'adolescence du footballeur Lilian Thuram, aux destinées à peine connues de Louis Delgrès et Solitude, Joseph Anténor Firmin, Taharqa, Esope, Phillis Weatley, Harriet Tubman, Marcus Garvey, et Angela Davis. En racontant l'engagement de ces personnalités africaines, afropéennes ou afro-américaines, le vieux Neddo donne à son jeune voisin Lilian des leçons de vie.

Le dessin réaliste soigné sans être trop fouillé, et le choix narratif invitent à suivre le parcours passionnant de ces différentes personnalités noires, tout en admirant la force de caractère de la mère de Thuram, qui a pris des décisions courageuses pour offrir à ses enfants de meilleures chances d'avenir.

Une BD fraîche, drôle et instructive où se mêlent l'histoire de Lilian Thuram enfant et de sa famille entre la Guadeloupe et Paris et l'Histoire de la lutte pour l'abolition de l'esclavage en Guadeloupe.

J'ai adoré les planches où la maman part pour Paris une année en laissant ses enfants pour travailler et leur offrir de bonnes conditions avant de les faire venir.

J'aime l'idée de base de cette BD qui cherche à expliquer les discriminations et les façons de lutter contre elles. Mais le problème c'est qu'elle est justement trop... explicative. Les dialogues ne sont pas naturels, juste débités.

Bon point de départ donc mais résultat mitigé. Cela peut être néanmoins de la lire avec les enfants tout en en discutant.

Attention, catastrophe ! Pour la première fois, je chronique un livre que j'ai détesté. ; il m'est impossible de ne pas signaler la médiocrité paresseuse de ce livre.

Le synopsis, pourtant, est attirant, promesse d'une énigme à huis-clos digne d'Agatha Christie. Durant la seconde guerre mondiale, en 1943, les membres d'une loge de francs-maçons impliqués dans la Résistance sont trahis par l'un d'entre eux, qui les dénoncent aux Allemands. En 1951, ayant survécu malgré tout, ils sont convoqués par une lettre mystérieuse pour découvrir qui les a livrés.



La construction de Sept frères est d'un ennui mortel. Chacun à leur tour, les personnages sont présentés en deux temps. Les auteurs montrent d'abord leur vie après-guerre puis, en noir en blanc, un flash-back revient sur leur arrestation. Cette mise en place monotone, malgré le dessin réaliste plaisant de Boivin, s'étale sur un tiers de l'album. Les protagonistes sont ensuite réunis dans leur loge pour une nouvelle séquence bien trop longue avant un dénouement artificiel et sans intérêt. Le coupable est en effet désigné au has
Lien : http://bulleaubond.canalblog..

Nous sommes dans une classe d’école primaire, à la fin de la journée. La maîtresse donne les devoirs à faire, il y a un exercice de mathématiques. Un des enfants fait alors une remarque blessante à une de ses camarades qui trouve qu’il à l’air difficile comme exercice, Hugo lui répond que c’est normal : les maths c’est plus compliqué pour les noirs. La maîtresse entend l’échange mais ne réagit pas. Le lendemain, lorsque la journée commence, la maîtresse leurs propose de jouer à un jeu qui est de séparer la classe en deux groupes : les fortiches et les gringalets. C’est leur poids qui détermine leur groupe. Les fortiches ont des privilèges alors que les gringalets doivent sans cesse travailler, même pendant la récré ! Jusqu’à ce que cela dérape.



Même si le thème de la différence, la tolérance est intéressant à traiter, il est fait de façon maladroite dans cette bande dessinée, pas assez recherché, poussé. Le sujet est trop survolé (28 pages), pas assez subtil.

Le dessin très coloré et caricatural de Benjamin Chaud donne du punch à cet album et une lisibilité qui rend cette BD accessible à un jeune public (le public cible !).
Lien : http://www.bdencre.com/2016/..

Une agréable suprise, une belle intrigue policière, un huis clos exceptionnel grâce aux talents de trois personnalités d'aujourd'hui.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..

On reprend le récit en suivant Jacob et les siens en direction d'Hébron où il devra se confronter à son frère Esaü qu'il a spolié de son droit d'aînesse. Tout se passe pour le mieux et ses enfants grandissent, notamment Joseph qui a la préférence de son père, malheureusement les jalousies naissent entre frères et un drame se profile. Joseph est jeté dans un puits, les frères partent annoncer la mort de leur jeune frère à leur père sauf que le destin est surprenant car Joseph avec sa grande bonté et ses visions finira par devenir un conseiller de Pharaon et verra ses frères se prosterner devant lui sans le reconnaître.



Dans ce deuxième tome ont s'aperçoit encore de l'importance de la généalogie dans le récit et les sentiments des personnages et les lois de l'époque, la violence est également bien présence dans cet album. Toujours aussi réaliste, les dessins apportent un rendu visuel très attractif, du coup j'insiste sur l'intérêt de cette BD qui ne s'arrête pas à ces 2 tomes car il existe également le récit de l'Exode, des évangiles et des apôtres.



Avis donc aux amateurs de BD et de religieux.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..

L'histoire se passe au Brésil et parle de métissage. Une jeune fille presque blanche découvre les origines de sa maman noire, origines dont cette dernière a honte. Au passage, elle apprend aussi la vie, perd un être cher...



J'ai beaucoup aimé le trait qui sied bien à l'histoire, de même que les couleurs. Le scénario est bon aussi, je trouve juste que cette BD est un peu courte et l'histoire parfois un peu trop convenue. Mais cet opus m'a fait penser à "Aya de Yopougon", ça parle de jeunesse, de différence et on retrouve la même chaleur dans le dessin, si bien qu'on a l'impression de vraiment changer de latitude.

Cette BD m’a vraiment plu par son histoire à la fois simple et touchante. J’ai beaucoup aimé les personnages, en particulier Maria, jeune fille qui passe pour une blanche aux yeux de ses compagnes de classe, mais n’a aucune honte à les inviter chez elle ou à se montrer en compagnie d’un garçon de son âge venu des favelas exercer des petits boulots à Copacabana. Sa mère, travailleuse acharnée, essaye de la protéger de la vie misérable et sans perspectives d’avenir qu’elle a connu enfant, et tous ses efforts pour protéger Maria ne font que la rendre plus curieuse. A l’occasion d’un enterrement Maria et sa mère retournent passer une journée dans leur famille.

Les dessins s’accordent à merveille à l’histoire, avec de très jolies couleurs chaudes ou bleutées selon les circonstances. J’ai passé un très bon moment à cette lecture !
Lien : http://lettresexpres.wordpre..

Sorti en même temps que le dernier Giacometti-Ravenne, le tome 10 de L’Épopée de la Franc-maçonnerie tente de faire sa place dans les librairies et chez les lecteurs. Le tome 10, nommé « Rédemption » se place au début du 20ème siècle à Paris sous le gouvernement d’Emile Combes. En fait, nous sommes à quelques mois de l’adoption de la loi du 9 décembre 1905 qui prône la séparation de l’Église et de l’État. Si cette loi est l’élément historique le plus connu, les auteurs ont basé leur récit sur un autre événement, « l’affaire des fiches ».



La République a été adoptée en 1870, elle est toute jeune et est menacée de toutes parts. Le général Louis André qui a été ministre de la guerre sous la IIIe République, mène des réformes en profondeur au sein de l’armée et met tout en oeuvre pour la reconnaissance de l’innocence du capitaine Alfred Dreyfus. Cette affaire crée un véritable scandale car elle donne aux républicains et francs-maçons une image de l’armée comme étant le repaire des cléricaux. Le général André sera contraint à la démission suite à cette affaire de renseignements politiques destiné à défavoriser la promotion des officiers catholiques au profit des républicains au début du 20ème siècle.



Notre histoire va suivre un franc-maçon « repenti », Jean-Baptiste Bidegain. Un franc-maçon repenti, c’est plutôt rare et notre Jean-Baptiste est quelqu’un de naïf et de très influençable. Le dessin de Michel Pierret retranscrit très bien les sentiments perturbés de notre protagoniste. Il se rapproche tout doucement de la mouvance catholique qui cherche à infiltrer le Grand Orient de France et voit en lui, l’homme de la situation.



Tout doucement, Jean-Baptiste va jouer un double-jeu dangereux. Ce frère que rien ne destinait à devenir la source d’un conflit auprès des membres du Grand Orient de France, tandis que notre apprenti espion alimentera en documents divers et variés le clan catholique, celui volera l’une des pierres du Temple de Salomon qui nous sert de fil rouge depuis le début de l’Épopée. Il est presque dommage que ce fil soit sous-exploité. On en parle au début et à la fin du tome. Il serait bien que les auteurs indiquent une direction à prendre.



C’est très certainement l’album le plus politique à ce jour, peut-être par la proximité dans le temps et dans l’espace. De plus, il fallait un maître en la matière pour scénariser tout ça. Jean-Christophe Camus fait parti de ces nombreux scénaristes dont j’apprécie le travail et qui a les épaules suffisamment larges pour nous pondre cette histoire. Si cette dernière est correcte et nous donne un point de vue sur les coulisses du pouvoir, le dessin se doit d’être à la mesure du récit. Pour ce tome, on part à la rencontre de Michel Pierret. Le dessinateur et scénariste de la série « Les Aigles décapités » nous livre un dessin classique, sans extravagance. Il faut coller au cadre historique et ça se ressent par le coup de crayon et la mise en couleurs un peu terne reflète l’époque.



L’album fait le job et la rencontre avec ce « judas » du Grand Orient de France fait penser à ces personnages secondaires qui sont ignorés de tous et qui « pète un plomb » en retournant leur veste. Puis se rendant compte qu’ils ont été trahis par ceux qui leurs voulaient du bien. Ce genre de développement n’a pas encore fait dans cette saga. D’ailleurs lorsqu’on feuillette le dossier de fin de Jean-Laurent Turbet, le portrait qu’on se fait va dans ce sens.



Finalement, cet album malgré la connotation politique, cela reste l’histoire d’un homme manipulé. En tout cas, ce tome 10 a le mérite de redresser la barre après un tome 9 décevant. Le tome 11 se passera dans le stalag 33. Rendez-vous à l’automne 2024.




Lien : https://litteraturemaconniqu..

un dessin convenu et pas très original, une longue mise en place des 7 protagonistes, une intrigue poussive au dénouement attendu.

L'idée de départ est bonne , mais n'est pas exploitée suffisamment.

un album plus que moyen dans l'ensemble, ce n'est pas le plus mauvais de la série des 7 mais loin d’être le meilleur.

Ce nouvel album lorgne vers le polar, tout en plongeant le lecteur au cœur d’un huis-clos franc-maçonnique prenant.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..

Un huit clos pesant commence, où les règlements de comptes pleuvent et les vieilles rancœurs s’étalent au grand jour.
Lien : http://bdzoom.com/95938/bd-d..

L'histoire se passe à Rio de Janeiro, au Brésil. Maria une jeune fille de 13ans vit seule avec sa mère Yolanda. Sa mère souhaitait le meilleur pour elle, son unique fille. Elle décida donc de quitter les favelas et de s'installer en ville. Le regrettera t-elle un jour?

J'ai beaucoup aimée cette BD, rythmée par l'amour, la tristesse et la désillusion, l'histoire de cette mère de famille vivant seule avec sa fille m'a touchée. À travers cette BD j'ai pu voir un sentiment de discrimination où ces personnes pauvres et de couleur différente sont rejetées. Cette histoire nous montre malheureusement une triste réalité.

La douceur et la simplicité du dessin de Sam Garcia, les couleurs vives et naïves d’Hugo Poupelin accompagnent avec justesse l’histoire émouvante du petit Lico, le surnom de Lilian Thuram.
Lien : http://culturebox.francetvin..

(NB971) On peut discuter de la forme, plus précisemment de la manière dont la question de l'esclavage et de Delgrès arrive dans le scénario (plaqué), il reste à mon avis que l'album est incontournable dans une sélection pour un Prix BD des Outre-Mer. Une page d'histoire emmenée par un des héros de nos jeunes. Pourquoi s'en priver ! Oui en Collège et Lycée



(MA971) BD retraçant l'enfance de Lilian Thuram. Dommage que la partie historique, insérée de façon artificielle, s'intègre mal au récit. Cependant, je pense que cet album doit faire partie de la sélection, collège et lycée, pour le plaisir des élèves!



(IK971) J'avais un apriori contre cet album pour les raisons précisées par NB et MA, qui m'a, au final, agréablement surprise. Me semble indispensable pour la sélection commune Collège / lycée.



(CA976) D'accord avec vous pour les critiques sur la forme du récit, mais l'album est riche dans son contenu : l'histoire de Thuram, réflexion sur le racisme et ses théories, découverte de l'histoire de la Guadeloupe, affirmation de valeurs importantes comme la famille. Indispensable pour la sélection commune collège/lycée.