L'Île Pourquoi
Avec ce titre énigmatique, est-ce d'une femme dont parle Jean-Claude Forest ? presque, en fait il s'agit d'une île - en hommage à l'Île Mystérieuse de Jule Verne - où nous allons suivre les aventures fantastiques d'un groupe d'aventuriers, ces derniers la nomme l'Île Pourquoi, parce qu'elle a l'exacte forme d'un point d'interrogation. Les récits de science-fiction de Forest ont un charme particulier, son trait est immédiatement reconnaissable, la finesse de son humour, son bestiaire et sa poésie nous transportent complétement dans un "ailleurs" qui nous semble pourtant familier. L'invention de l'Arbre Minuit, est tout simplement génial, cet arbre, labyrinthe gigantesque, devient un micro-monde à lui tout-seul, l'incarnation d'un fantasme de gosse. Forest s'amuse à parodier le roman de Verne, tout en respectant sa trame classique, les pirates y sont aussi présents ainsi qu'un personnage qui remplace celui de Nemo de manière surprenante, cet ange protecteur de nos aventuriers tisse un lien avec autre ouvrage (cultissime) de Forest, et certains d'entre eux se retrouveront d'ailleurs dans une autre série, dont la dinguerie m'enchante : Hypocrite. D'abord découvert dans l'excellente collection Histoires Fantastiques chez Dargaud, mais dans une version colorisée ignoble - sauf si on est un inconditionnel du vintage seventies - on a maintenant la chance de pouvoir relire ce titre dans la collection Éperluette de L'Association, retour au noir et blanc, ouf, et dans la version définitive de l'auteur et dans un format différent.
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Un chef d'oeuvre, tant sur le dessin que sur le scénario, sur les dialogues, sur l'histoire, sur les personnages et sur leurs expressions et leurs réflexions...Entre absurdité, ironie, amour et méchanceté...À lire de toute urgence !
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Dans sa recherche de son Eurydice , Orphée/Christopher ne se contente plus de l’univers , il en change en empruntant un sorte de trou noir , en fait un lombric cosmique ! Il continue sa lutte avec le Tapir le Parrain cosmique , les savants fous jumeaux s’entredéchirent, on affronte des armures animées , des tatous verts , et j’en passe . Il est même question de Barbarella en guest-star. Encore une fois certaines images préfigurent des épisodes de Stars War
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Barbarella est une héroïne sensuelle qui use et abuse de ses charmes dans moult situations. Nous la retrouvons ici en pleine exploration de la planète Lythion à bord de son sous-terrestre. J'ai retrouvé dans cette histoire de nombreux clins d’œil à la mythologie parmi lesquelles méduse, le labyrinthe,etc. Une lecture distrayante.
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Critique inutile : lu le livre il y a quelques temps, en le voyant apparaître sur babelio, je me dis que je dois le relire. Mon syndrome Jean-Claude Forest est en marche. On a ici la collaboration de deux immenses figures de la bande dessinée française. Certainement une de mes trois bandes dessinées préférées lues ces dernières années (avec Il Faut y croire pour le voir du même Forest), je ne peux que la conseiller. Je n'irai pas dans l'analyse de l'histoire tellement elle me semble un peu loin dans mon esprit ; je suis juste passé ici pour dire à l'internaute qui ne l'a pas encore lue de le faire !
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Un "classique" : le genre de BD que je me lasse pas de lire et de relire. Une science-fiction qui ne vieillit pas, tant dans le dessin que dans le scénario, tous deux restant bien plus inventifs que nombre de séries actuelles (je pense à ces piètres "Sillages", sorte de "Naufragés modernes").
Le ressort de la série fonctionne parfaitement : un homme et une femme du XXe siècle, projetés dans l'espace pour donner à l'espèce humaine des moyens de survie, sont réveillés plusieurs siècles plus tard et découvre un univers sombrant peu à peu dans le chaos. Nous partageons leur étonnement devant d'étranges civilisation : ici, c'est celle des Trasses, envahisseurs rongeurs.
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Retour au début des années 1970 avec cette album de Jean-Claude Forest dont l'héroïne Barbarella vient de connaître un succès retentissant pour l'époque.
Un peu comme une suite à sont chef-d’œuvre, il propose une réécriture divertissante et très fantaisiste de L’Île mystérieuse de Jules Verne habilement inscrite dans son œuvre. Un album que l'on sent riche en symbolique mais dont les clés risquent d'échapper à de nombreux lecteurs.
A relire donc !
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J’aime toujours autant les dessins de Tardi mais le scénario ne m’a pas convaincue
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Oui ça a vieilli, j'ai perdu l'habitude du dessin de Gillon. Oui il n'y a pas de couleur, seulement noir et blanc avec un vert fadasse pas terrible...
Mais ce monde décrit est riche, très riche. Le parcours de notre héros nous emmène dans des mondes hostiles, étranges, étonnants, merveilleux... Ca fourmille d'idées et de rebondissements. Pas le temps de s'ennuyer dans cette bd. Le lecteur est toujours sur le qui-vive.
De la grande BD de science-fiction.
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L’Étoile endormie
Au XXème siècle, alors que l'humanité est menacée de disparition par une terrible pandémie, un couple est plongé en hibernation. Leurs capsules dérivent dans l'espace durant mille ans. Chris va être réanimé, mais la capsule de Valérie est perdue. Cherchant à la retrouver il doit d'abord fuir un fléau qui décime la Terre pour rejoindre une station spatiale implantée sur un astéroïde, mais cette dernière est envahie par les Trasses, entités extraterrestres qui sont des rats intelligents. Forest a écrit un space opera complètement novateur et barré, la richesse de cet univers du futur est incroyable, bien qu'encore peu visible dans ce premier volume. Néanmoins on se heurte sans cesse à d'étranges créatures, la menace est constante (les spores géantes du fléau qui provoquent des mutations horribles fichent une sacré trouille), le décalage temporel que subit notre héros est aussi un moteur intéressant de l'histoire. Concernant le dessin de Gillon il reste selon moi trop classique pour une histoire de ce genre, pas assez imaginatif, mais cet excès de réalisme vient peut-être équilibrer une histoire où l'imaginaire déborde de partout. Les
auteurs ont obtenu le Grand Prix à Angoulême (Gillon en 1982, Forest en 1983). La version original est en Noir et blanc (bichromie).
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Je ne serais pas long : je n'ai pas aimé. Il y avait pourtant tout pour me plaire, mais je ne sais pas. L'histoire semble partir dans tous les sens et la fin est trop perchée pour moi. Je ne suis pas rentré dans cette BD, je n'ai pas retenu grand chose de ma lecture, et l'alchimie n'a pas pris à la deuxième lecture. Rien de bien compréhensible, et je suis resté très indifférent.
Le dessin n'est pas trop mal, mais ça ne sauve pas l'ensemble, qui a fini par me lasser. Je passe mon tour, allons chercher ailleurs notre bonheur !
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Autant l'histoire du premier épisode m'avait intéressée, autant là je n'ai pas du tout accroché. De plus, les dessins en noir et blanc m'ont plutôt fatiguée.
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Une bande dessinée assez énigmatique sur une planète inconnue. Des aventuriers dans une sorte de ballon volant échouent sur une île où trône un arbre gigantesque...
Dommage que le format choisi, fait de petites cases en noir et blanc avec de nombreux dialogues rendent la lecture de cette histoire difficile.
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Le grand nord arctique. Une zone reléguée. Le froid. L'exil. L'oubli. On sait qu'une catastrophe nucléaire a eu lieu.
Il y a Kolya, lapon, sculpteur, homme au grand coeur lié à son fils par delà la mort. Il y a Lyouba, jeune femme née après la catastrophe. Il y a la neige, le froid, les saisons, la survie et le coeur des hommes qui est devenu sec, lâche, peureux, sans espoir, sans entraide. Il y a les frontières de la zone et la peur d'un ailleurs. Il y a ceux qui osent et ceux qui restent, remplis de haine envers ceux qui osent.
Un superbe roman, une écriture poétique, un message terrible, des personnages qui nous font chavirer.
Qu'est-ce que l'humanité quand il ne reste que les morts et la peur ?
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Jean-Claude Forest faiut partie du panthéon des tout grand de la bande dessinée, de ceux qui l'ont fait passer au stade de média adulte. Et Barbarella reste son oeuvre la plus connue. On peut parler de classique. L'influence libératrice de Barbarella reste flagrante sur toutes les héroïnes de la bande dessinée contemporaine. Parce qu'en 1962, la femme dans la bande dessinée avait le choix entre le rôle de la chaste fiancée du héros, même si elle finissait souvent les vêtements en lambeaux, et celui de Lady Dragon. Entre les deux ? Pas grand chose. Où des personnages asexués comme Queue-de-Cerise, dans Gil Jourdan: une femme volontaire au look de garçon manqué, que Tillieux se représentait d'ailleurs lesbienne.
Et voilà que Forest crée cette héroïne féminine, libérée et maîtresse de son destin. Car si Barbarella conserve une image coquine, ce serait une erreur que de la ramener à sa plastique de rêve et à sa sensualité. Barbarella est une femme de tête qui, sous des airs de poupée Barbie, mène son petit monde, s'engage, se bat... elle a du caractère.
Forest la projette dans un univers SF chatoyant, qui lui permet toutes les fantaisies. M ais dans quasi toutes les histoires, ce sont les femmes qui mènent la danse, de la Méduse aux jumelles infernales; en passant par la maîtresse du labyrinthe. Les hommes vont et viennent, parfois bien mollasson ou ridicules.
Il y a 50 ans, Forest soufflait un vent d'impertinence dans la bande dessinée, l'ouvrant aux femmes. Il y a sans doute un peu de Barbarella dans beaucoup d'héroïnes actuelles. Même si cette libération aura aussi, et surtout, favorisé les cruches siliconées, parce qu'il n'a été retenu que la part de sensualité que Forest a donné à son héroïne. Et je continue de trouver assez stupéfiant que l'oeuvre de Forest ne soit pas rééditée, hormis le travail de l'Association sur Hypocrite et Mystérieuse... Pour le reste ? Se dire qu'un classique aussi induscutable que Barbarella ne soit plus disponible me laisse pantois... cela dit, l'intégrale en deux volumes des Humanoïdes Associés aura capoté avant l'édition du tome 2. Manque de lecteur ? Forest aurait-il la poisse ?
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La Mort sinueuse
Dans ce volume Chris est en pleine errance. Sa rencontre avec la prostituée Quinine, à la main griffue, le confronte à ses propres démons, ce personnage de mutante est le plus marquant de ce tome, complètement fantasque, sensuelle, mortelle et monstrueuse. Le décor aquatique de ce tome est vraiment complètement déstabilisant, un clin d'oeil à la mythologie classique, un Styx flottant dans le vide, une cité où vivent les Carons. Ici l'étrangeté est partout, on en a l'exemple avec les poissons monstrueux. Forest a l'air d'avoir une fascination pour les univers aquatique, je me souviens de quelques délires du même ordre dans Barbarella. Ici la poésie ludique et débridée de Forest est d'autant plus visible dans le trait de Gillon qui parvient à nous rendre cette histoire complètement crédible. C'est cette confrontation de deux approches, deux styles antagonistes qui font la force de cette suite directe à l'Etoile endormie. Un grand classique.
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Un quatrième tome tout autant passionnant que les précédents : un monde qui digère ceux et ce qui le peuple...
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