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4.45/5 (sur 20 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Bruxelles , 1865
Mort(e) à : Ostende , 1948
Biographie :

Né à Bruxelles en 1865, Jean-François Elslander que l’on surnommait le « lycanthrope du naturalisme » fait son entrée en littérature en 1890, avec la parution de Rage charnelle. Ce livre fit scandale et l’auteur sera poursuivi en France comme en Belgique pour ses illustrations des pires déviances sexuelles (inceste, nécrophilie).
Engagé politiquement, l’anarchiste Elslander défend une école rénovée, appliquant les principes de l’autoéducation rationnelle prônée par Francisco Ferrer et s’intéresse également aux Beaux-arts (animation d’une galerie bruxelloise).
Il publie également Le Musée de Monsieur Dieulafait, (1908) et le Parrain (1910), puis prendra s’éloignera des cercles littéraires. Il s’éteint à Ostende en août 1948, sans laisser de descendance.


Source : Editions de l'Arbre Vengeur
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le ciel fuyait devant la fureur rageuse de l’ouragan.
D’un côté de l’horizon invisible montait sans cesse, avec une lenteur menaçante, une immense nappe funèbre qui se déployait, s’élargissait, se mouvait silencieusement, courbait au-dessus de la terre mille bras tordus, comme si elle s’apprêtait à l’étreindre, à l’étouffer, à l’ensevelir dans ses replis humides et froids.
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L’épouvantable certitude de l’événement attendu, le péril qui sature l’atmosphère, augmentent sans cesse son inquiétude et son malaise. Elle voudrait voir le danger, se sachant le courage de le braver ; elle voudrait pouvoir lui courir sus, pour le vaincre ou être vaincue par lui. L’impassible solitude qui l’entoure est plus angoissante, mille fois, que l’attaque la plus terrible ; il lui semble que tout s’est ligué contre elle, que les choses mêmes la conduisent, la poussent en avant, préparent l’agression qui se trame là, quelque part : elle devine partout une hostilité sourde, une haine cachée.
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Une bande l'entoure, une bande furieuse qui se met à danser, à courir, bousculée, tombant, sautant, et qui braille un chant de haine, dont les notes aiguës lui entrent dans la tête comme des pointes de flèches.
Ce sont des hommes et des femmes, ou des diables et des diablesses, au visage effrayant : les uns rouges, suants, convulsés en une grimace horrible, toujours la même, avec des globes blancs, immobiles, une bouche édentée, tuméfiée ; les autres, verts, solennels, macabres, fixant au loin des regards vides ; les autres noirs, énormes, troués des points lumineux d'yeux phosphorescents ; les autres riant d'un rire féroce, et grinçant des dents.
C'est une horde de monstres hideux vomis par l'enfer, vêtus d'accoutrements les plus disparates, les plus bizarres, aux couleurs voyantes, aux formes incohérentes : des chapeaux immenses qui couvrent jusqu'au cou ; des habits étriqués qui enserrent étroitement un corps de squelette, où s'accrochent des bras démesurés, articulés comme des pattes d'insectes ; des manches trop courtes, d'où sortent de grandes mains sèches, voraces ; des pantalons collants, moulant des jambes maigres, osseuses, qui ploient et se redressent, avec des détentes brèves de ressorts ; des robes fripées, parsemées de paillettes, secouées de trémoussements continuels, comme des choses vivantes.
Et tout cela tournoie, bondit, pirouette, grandit, disparaît, se cabre, se rapproche, s'éloigne, se lâche, se reprend, se baisse, s'allonge, en proie à une agitation incessante, épileptique, formant une ronde infernale, où les bras battent le vide, flasques, brisés, où les jambes s'élancent comme séparées des troncs, où les corps se balancent, se disloquent, se tordent, où les têtes remuent, hideuses, hallucinantes, diaboliques, au milieu d'un charivari assourdissant de vociférations sauvages, de rires démoniaques, de chants obscènes, de hurlements de colère, de ricanements atroces, de menaces terribles, de grincements de dents, de clameurs de détresse, dominés par l'épouvantable raclement d'un instrument invisible, dont la cruelle musique déchire l'oreille, irrite et affole les nerfs.
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La bataille est longue, longue, sans merci, muette maintenant et plus hideuse.
L'armature de la capote, arrachée, s'écroule sur le devant du véhicule, couvrant la croupe du cheval, et apparaît alors un emmêlement confus, désordonné, de membres qui s'étreignent, étroitement noués autour de deux corps collés l'un à l'autre, agités de bonds formidables qui les lancent de côté, les retournent, toujours enlacés.
Et, dans cette masse informe, douloureuse, éclatent, par places, des taches claires de chair nue, sur laquelle s'aplatit une main noire, velue, pareille à une serre.
Tout à coup, un dernier spasme la secoue, plus désespéré, plus redoutable, et un cri rauque monte, où se mêlent un hoquet de jouissance et un râle de mort...
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Le Marou est la pétrification hideuse de l’imbécillité bestiale par l'épouvante : son corps tout entier, desséché par les désirs, déchiqueté par la souffrance, n'est qu'une ruine lamentable, qu'un dernier coup va abattre...
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