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Citations de Jean-Jacques Busino (53)


Depuis qu'on donne du sens au silence, tout veut dire quelque chose.
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Originaire de Géorgie, son patronyme donnait mille points au scrabble sur un mot qui compte triple.
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Le couple est aliénant, pour les parents comme pour les enfants. C'est comme aller à l'école chez les analphabètes et faire la récréation dans un asile de fous.
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Michel commet une faute en tirant sur le short d'Adnan qui se retrouve en slip.
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Tonino regarda ses pieds et remercia doucement, comme s’il avait de la peine à dire merci. Comme il est dur de remercier. Et remercier pourquoi ?
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Le commissaire principal s’appelait Charles Baudelaire et n’aimait pas les artistes en général et les poètes en particulier.
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En l’an deux mille, il n’y a pas de droit international de l’enfant. Dans un monde soi-disant civilisé, ces mioches n’ont pas un bout de papier de dix centimètres de haut où leur nom est marqué dessus. Alors ils n’existent pas. On peut tout leur faire. Alors plutôt que de me branler la tête avec des notions de bien et de mal, je vais essayer de leur obtenir le droit d’exister et de respirer.
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Le parrain ne faisait pas de cadeaux. Il fit tuer plus que de raison. La guerre prit des proportions énormes. Les commerçants n’avaient même plus besoin de payer la dîme. Les morts n’avaient pas d’âge. Les tueurs n’épargnaient ni les vieux ni les enfants. Surtout pas les enfants. De peur qu’adulte, les enfants ne se vengent. Dans le café, André lisait les journaux. Il sentait une sorte de plaisir à chaque gros titre.
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Rappelle-toi ce que je t’ai dit. Tire le premier et tue du premier coup. Si tu veux survivre, ne leur laisse pas de chance. Il faudra que tu balaies tes scrupules.
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Mourir c’est comme dormir. Ce n’est rien. C’est dur pour ceux qui restent, car la vie est moins facile sans ceux qui ont disparu. Mais ils entrent dans le cœur de ceux qui les aiment et le font battre. Ils ne les quittent jamais. Les personnes qui vivent longtemps et qui ont perdu beaucoup de gens qu’ils aimaient ont le cœur rempli d’amis qui les font vivre. Je ne sais pas si on va ailleurs, mais je sais que pour moi tu ne partiras jamais.
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La ville est partagée en quartiers. Ces quartiers sont sous contrôle de familles. Les familles sont sous contrôle de parrains. Dieu sait qui contrôle les parrains. Il y a plusieurs bruits : des banques, une loge maçonnique, une secte. Moi je pense que rien de tout cela n’est juste. Ces gens se vendent à ceux qui payent tout simplement. Ce qui est sûr, c’est que dans ce pays, les hommes politiques sont leurs larbins, leur dieu est le saint bénéfice.
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La peur laisse une odeur âcre qui ne s’enlève pas. Tu peux frotter tout ce que tu veux, elle reviendra. Chaque fois que tu y repenseras, cette odeur remontera à la surface. Quant tu transpires, la peur elle brûle la peau. Les yeux te piquent. Tu ne pourras jamais te débarrasser de cette odeur. La peur est comme une femme, quand tu la touches elle te marque. Même si tu te dis que ce n’est rien, tu y penses. Elle t’obsède. Tu y repenseras tout le temps. Tu en as besoin. Elle te stimule et te bloque. Tu vas devoir l’utiliser comme un moteur. Il faut que tu apprennes à vivre avec. Comme on apprend à vivre avec une femme. Il faut la respecter. La comprendre.– Je suis venu prendre une leçon de tir ou de gestion ?– Une leçon de tir ? C’est quoi une leçon de tir ? Tu as une cible, un pétard. Fais ta leçon de tir. Canarde. Canarde.André arma le revolver et tira. Pendant plusieurs jours, il tira, essayant d’ajuster son tir à chaque fois. Tonino lui avait demandé de baisser son arme après chaque coup de feu.
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On pouvait trouver des armes facilement n’importe où. Le tout était d’avoir le courage de tirer la première fois. La moitié de ces armes explosaient lors du premier coup.
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-Je n’ai pas l’intention de tuer qui que ce soit
– On ne te laissera pas le choix. Personne ne tire pour s’amuser. Tu dois vouloir la vie de l’autre. La balle doit pénétrer l’autre. Du premier coup. Sinon, tu es mort. D’ailleurs, quand on y pense, la mort ce n’est rien. Tant que c’est celle des autres. La vie n’a de valeur que si tu la défends. Si c’est la tienne. Reste à savoir laquelle tu préfères.
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Tu as peur, mais tu aimes cette ville. Tu aimes cette ville comme on aime une femme. Tu iras jusqu’au bout. J’ai toujours imaginé que le père aimait la mère comme ça. Mais toi tu aimes une ville. Tu lui fais l’amour tous les matins. Mais cette ville est malade et je ne crois pas que tu seras capable de te battre avec tous les moyens. Les moyens, tu ne les imagines même pas. Mais tu as raison sur un point. Les gosses ne sont pas faits pour cette vie. Depuis que tu me parles, je me rends compte que je n’ai jamais vu de gosses heureux. Jamais. Même camés.
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Un homme normal a des relations avec une ou plusieurs femmes. Toi rien. Mais alors rien. Des mois sans tenir une femme dans ses bras. Nous, on se pose des questions. Cette ville excite les gens. Toi rien.André parla lentement, mais sans s’arrêter de pleurer. La peur lui coulait le long des joues, brûlante. Il parla à Tonino de ce qui pour lui était normal ou anormal. Il parla de l’image qu’il avait des enfants. De comment il voyait les enfants. Du rôle des enfants. De l’enfance.
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Cinq vies contre quatre-vingts. Peu lui importait de mourir. Peu lui importait de souffrir. La seule chose qui comptait était de vivre en homme. Droit.Pendant qu’il parlait en italien, il pensait à son père. Toute son enfance il avait admiré cet homme. Son père l’avait voulu fort. Il se sentait fort pour la première fois de sa vie. Il ressortit une phrase complète que son père lui avait dite dix ans auparavant. André était un chêne et eux des peupliers qui se courbaient sous les rafales de vent. Il comprenait enfin le sens de cette métaphore que son père lui avait si souvent répétée. André aurait aimé que son père fût là, près de lui. Il aurait aimé que cet homme, qui avait placé tant d’espoir en son fils, fût là. Son père était un homme de lettres de génie.
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Payer leur était impossible. Et payer pour quoi ? Partir était hors de question. Alors, il fallait rester et se battre. Pendant plus de vingt minutes, il parla. Il parla de sa vie, de son rapport à l’échec. Pour la première fois de son existence, il avait l’impression de savoir à quoi il utiliserait sa vie. Il parlait de vocation, de certitudes. Il y croyait dur comme fer et ne voulait pour rien au monde perdre cette foi. Elle lui donnait une force immense. Il était plus grand. Sa vie ne comptait pas s’il ne pouvait lui-même, seul, la conduire.
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À la violence, ils répondraient par la violence. Toutes les armes, toutes les méthodes étaient bonnes. Ils étaient les bons. Les autres étaient les méchants. Vivre en homme demandait des sacrifices au-delà de sa propre vie. La peur faisait des hommes une chose infâme qui ne méritait pas de vivre. Ces gens ne pourraient pas indéfiniment exister, et si pour réveiller les gens il fallait une canonnade, lui, était prêt à la faire.
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Mafia, Camorra, Manonera, Cosa Nostra, tous ces noms ne te disent rien et pour cause, pauvre con. Ces gens sont des fous organisés. Comme un cancer, ils sont à l’intérieur du corps. Tu peux enlever un kyste, mais tu ne sais jamais si tu as éradiqué la maladie. Économiquement, ils contrôlent tout le secteur illégal. Drogue, vol, prostitution, enlèvement, racket. Leur chiffre d’affaires s’élève à des milliards. Ils sont super-puissants. Tout le monde leur donne des sous pour avoir la paix. Sinon, il t’arrive une pluie de tuiles. Ce qu’ils veulent est simple. Qu’on raque. Comme pour le vieux que je t’ai amené voir, personne ne sait s’il en fait partie ou pas. Ce n’est pas écrit sur leur front.
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