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Citations de Jean-Jacques Rousseau (1370)


Aujourd'hui, jour de Pâques fleuries, il y a précisément cinquante ans de ma première connaissance avec madame de Warens. Elle avait vingt-huit ans alors, étant née avec le siècle. Je n'en avais pas encore dix-sept et mon tempérament naissant, mais que j'ignorais encore, donnait une nouvelle chaleur à un coeur naturellement plein de vie. S'il n'était pas étonnant qu'elle conçût de la bienveillance pour un jeune homme vif, mais doux et modeste, d'une figure assez agréable, il l'était encore moins qu'une femme charmante, pleine d'esprit et de grâces, m'inspirât avec la reconnaissance des sentiments plus tendres que je n'en distinguais pas.
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Déjà disposé à m'attacher aux personnes plus qu'à leur sexe, déjà craintif par le danger de déplaire, je m'affectionnais aux actes de soumission; je trouvais ainsi le moyen de me rapprocher par quelque côté de l'objet de ma convoitise, en confondant l'attitude d'un amant suppliant avec celle d'un écolier pénitent. Etre aux genoux d'une maîtresse impérieuse était pour moi la plus douce des faveurs.
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Comme Mademoiselle Lambercier prenait de nous les soins d'une mère, elle en exerçait aussi l'autorité. Ce droit la mettait dans le cas de nous infliger quelquefois l'ordinaire châtiment des enfants. Je redoutais cette correction plus que la mort, avant de l'avoir reçue. A l'épreuve, je ne la trouvais pas si terrible, et quoiqu'il ne me soit jamais arrivé de rien faire à dessein de la mériter, j'avais plus de penchant à la désirer qu'à la craindre. La modeste Mademoiselle Lambercier, s'étant sans doute aperçue à quelque signe que ce châtiment n'allait pas à son but, déclara qu'elle y renonçait parce qu'il la fatiguait trop, et j'eus quelque regret, sans savoir pourquoi, de lui voir tenir sa parole.
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J'ai toujours trouvé dans le sexe une grande vertu consolatrice,et rien n'adoucit plus mes afflictions dans mes disgrâces que de sentir qu'une personne aimable y prend intérêt.
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La vertu ne nous coûte que par notre faute,et si nous voulions être toujours sages,rarement aurions-nous besoin d'être vertueux.
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Jamais l'argent ne me parut une chose aussi précieuse qu'on la trouve.Bien plus,il ne m'a jamais paru fort commode;il n'est bon à rien par lui-même,il faut le transformer pour en jouir;il faut acheter,marchander,souvent être dupe,bien payer,être mal servi.
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Je sentis avant de penser:c'est le sort commun de l'humanité.
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Le temps peut lever bien des voiles.Si ma mémoire parvient à la postérité,peut-être un jour elle apprendra ce que j'avais à dire.Alors on saura pourquoi je me tais.
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Quand Cinéas prit notre Sénat pour une assemblée de rois, il ne fut ébloui ni par une pompe vaine, ni par une élégance recherchée. Il n'y entendit point cette éloquence frivole, l'étude et le charme des hommes futiles. Que vit donc Cinéas de si majestueux ? Ô citoyens ! Il vit un spectacle que ne donneront jamais vos richesses ni tous vos arts ; le plus beau spectacle qui ait jamais paru sous le ciel, l'assemblée de deux cents hommes vertueux, dignes de commander à Rome et de gouverner sur la terre.
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Deux de ses coquins étaient des Esclavons, qui se disaient Juifs et Maures, et qui, comme ils me l’avouèrent, passaient leur vie à courir l’Espagne et l’Italie, embrassant le christianisme et se faisant baptiser partout où le produit en valait la peine. On ouvrit une autre porte de fer qui partageait en deux un grand balcon régnant sur la cour. Par cette porte entrèrent nos sœurs les catéchumènes, qui comme moi s’allaient régénérer, non par le baptême, mais par une solennelle abjuration. C’étaient bien les plus grandes salopes et les plus vilaines coureuses qui aient jamais empuanti le bercail du Seigneur. Une seule me parut jolie et assez intéressante.
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Pierre-François-Pascal Guerlain, fondateur de la maison Guerlain en 1828, veut conquérir le monde. Il fait inscrire sur le fronton de sa fabrique sa devise : «  Faites de bons produits, ne trichez jamais sur la qualité, ayez des idées simples et appliquez les scrupuleusement». Il confectionne et vend des savons, des produits de maquillage (rouges à lèvre, fards et crèmes de beauté) et sa maison connaît un succès de plus en plus retentissant. En 1853, il compose en l'honneur de l'Impératrice Eugénie "l'Eau de Cologne Impériale", qui lui valut le titre de "Parfumeur breveté de sa Majesté". les cours d'Europe se damneront pour ses créations. Guerlain deviendra fournisseur d'Elisabeth d'Autriche, célèbre Sissi, de la Reine Victoria et la reine Isabelle d'Espagne.

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