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3.57/5 (sur 30 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Laval , 1953 ?
Biographie :

Jean-Louis Viot est né à Laval.
Il a débuté sa carrière à la Sûreté à l'Hôtel de Police d'Alençon (61) et il a également travaillé à l'Hôtel de Police du Mans.
En 1981, il devient Capitaine de Police à l'Unité de Recherches et d'Investigations de l'Hôtel de Police de Dieppe.
Parallélement à son métier, Jean-Louis Viot est écrivain. Son huitième roman :"Une belle garce" a obtenu le prix du Quai des ofèvres qui est attribué chaque année, au meilleur policier anonyme.
Actuellement, il est conseiller technique pour une société de production qui prépare une série télévisée pour France 2.
Il collabore également à la revue : "Je bouquine".

Installé dans la ville d’Eu depuis trois ans, l’ancien commissaire de Police de Dieppe, est devenu détective privé. (2011)
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Source : http://www.linformateur-leclaireur.fr www.lisons.info
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Bibliographie de Jean-Louis Viot   (6)Voir plus

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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Il s’est garé à une vingtaine de mètres plus bas, a vidé deux jerricans sur la caisse de son rival puis a craqué une allumette. La seule chose qu’il a oubliée, le bas de plafond, c’est que l’essence a coulée dans la descente jusqu’à sa propre voiture puis sous les suivantes garées en enfilade. Bilan des courses, cinq bagnoles cramées dont la sienne.
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A deux pas de là, Véronique Chambrier attaque son troisième kir royal. La brune aux cheveux courts lève haut les jambes sur son tabouret de comptoir. Sa minijupe découvre le galbe de sescuisses et laisse deviner la naissance de ses Dim-up. A cette heure, le Quibus est bondé. Au fond, un inconnu rubicond reluque l'échassière d'occasion, donne du coude à son coéquipier. Véro a surpris le geste.
– Parfaitement que je suis une pute ! lance-t-elle de sa voix cassée par l'abus de cigarettes. Et après ?
Elle se retrousse davantage, dégage le haut de sa cuisse.
– Regarde, mon canard ! Si t'as les moyens !
L'autre pique son fard, devient cramoisi. Véro allume une Marlboro. Elle renverse la tête, rejette la fumée vers le plafond.
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Le soir même, Cricri m’assiste dans ma séance journalière de signatures. Le courrier départ est particulièrement fourni.
– Tiens ! fait mon aide de camp en posant un verre de whisky devant moi.
Nous trinquons à la santé de madame Berdugo.
Nous fumons le calumet de la paix devant un kebab-assiette chez notre ami Youssef.
Vers vingt-trois heures, nous rentrons au poste où Cricri a laissé son Kangoo. La BAC vient de ramener un gars pris en flag d’incendie de véhicules dans la rue Cité de Limes.
– Le con ! fait l’un des intervenants. Il a voulu incendier la bagnole du nouveau mec de son ex.
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30 avril. 9 heures. Richard Mallet entre dans le poste en traînant la semelle sur le carrelage délavé. Il adresse une mimique d'excuse à la femme de ménage et poursuit sur la pointe des pieds.
– Pas l'air réveillé ! observe le brigadier en riant sous cape.
Pas l'air ? Et pour cause ! Mallet, le noctambule, vient de passer ces heures que d'autres consacrent au sommeil à une planque. Une de plus. Et pour rien, naturellement. La veille, un gars est venu l'affranchir qu'un magasin de cuirs allait être cassé dans le courant de la nuit. Difficile de faire la sourde oreille, évidemment. D'autant que le quidam a donné les trois types, leur manière d'opérer, etc. ; que les indices ne courent plus les rues et que les tuyaux de ce genre deviennent rarissimes. Rarissimes lorsqu'ils ne sont pas percés, bien entendu, car, les renseignements bidons, eux, ne manquent pas.
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L'inspecteur reprend, sans enthousiasme, un rapport laissé en plan. Le téléphone compromet ses vélléités. Un mineur en fugue ramené au poste. Mallet sursoit à la rédaction de sa synthèse. Dans le couloir, il se heurte à Vincent Hermel, second permanent et permanent en second.
– J'arrive de constates4 avec Quinet, explique-t-il. Un gros casse5 chez Gaubert, le buraliste du quartier Saint-Jacques. Les condoléances habituelles.
– Pas au courant.
Un fracas de battants de porte, Gérard Quinet surgit en bringuebalant ses deux mallettes. Le sous-baloche6 détaché à l'I.J.7 râle, comme d'habitude. Pendant qu'il fait du cinéma avec sa poudre de perlimpinpin, ses photos croupissent dans leur bain.
– Hé ! se moque Hermel, le technicien de la scène du crime, c'est bien toi !
Mallet les abandonne à leurs états d'âme. Le mineur en fugue l'attend.
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Au début, elle s'est montrée compréhensive, reconnaissante, payant de sa personne ce gîte providentiel. Puis, ce que Coussinel a pris pour de l'affection s'est estompé. Ephémère illusion. Au seuil de la quarantaine, la brune Véro, il le sait, a tous les attraits pour briguer d'autres perspectives. Abandonnant son marmot au vieux, elle a repris le sentier des bars et la chasse aux pigeons. Une chasse aléatoire puisqu'elle rentre parfois comme un chat de gouttière affamé. Affamé d'argent, forcément. Alors elle minaude. Elle embrasse son bon Julien, l'effleure d'une main impudique. Elle a la manière. La preuve : il se pique au jeu. Mais, lorsqu'à son tour il veut la caresser, elle se dérobe. Elle revient à la charge, le décolleté ravageur, lui échappe, l'aguiche derechef, se soustrait encore jusqu'à ce qu'il sorte son portefeuille.
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Un coup d'œil sur la « main courante3 » et l'inspecteur quitte la cage vitrée du poste pour en retrouver une autre, celle en tube vert pomme qui accompagne l'escalier gironné jusqu'au premier étage. Sur le large palier distribuant les deux ailes de la Sûreté, trois de ses collègues interrompent leur conversation.
– Alors ? Qu'est-ce qu'on avait dit ? triomphe l'un d'eux. Du pipeau !
Mallet lève les bras puis les laisse retomber, évitant ainsi une polémique qu'il n'a pas le courage d'engager. Le teint frais et la vitalité de ses homologues lui inspirent de la rancœur. La quarantaine bientôt et vingt ans de police. Un cap à franchir, peut-être. La lassitude, l'irrationalité du service, l'indolence professionnelle de certains, la force d'inertie...
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Géraldine Roussel se sent bien dans cette ambiance de bistrot où les hommes s'intéressent encore à elle. Le regard lointain, elle s'offusque mollement des sous-entendus égrillards ou des mains libertines. La gent masculine, elle connaît. Elle l'a pratiquée, exploitée, même. Depuis son divorce, elle a su tirer de ses rencontres les avantages que lui offre aujourd'hui son remariage avec un conducteur de travaux rabougri, toujours aux antipodes. De la Côte-d'Ivoire ou du Pacifique, le brave, qui n'a guère besoin d'argent, lui envoie tout ce qu'il gagne. Elle en dépense une bonnepartie et thésaurise le reste sur un compte secret. Sécurité, liberté. Liberté qu'elle met naturellement à profit pour assouvir ailleurs sa libido.
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Trois bureaux plus loin, une sonnerie flûtée s'impatiente. Mallet cavale, décroche. Le combiné lui échappe. Il le rattrape au vol, identifie la voix du chef de poste. La personne ne répondant plus aux appels : affaire sans suite. Une vieille dame qui avait gardé ses boules Quies.
Il n'a pas raccroché qu'on frappe à sa porte pourtant grande ouverte. L'épais gardien préposé au courrier s'y encadre. Il fouille sa sacoche, dépose deux enveloppes, repart en sifflotant.
Sur son sous-main en plastique vert wagon dont l'a généreusement doté l'administration, Mallet examine la première. Au cachet rectangulaire sur le coin gauche, il devine la réponse à l'une de ses réquisitions bancaires.
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Le grasseyement de Muriel Baron la ramène sur terre. Petite, épaisse, vulgaire, la brune tarabuste Hubert Rochette, un pilier du Quibus. Elle négocie un verre que l'autre n'a pas envie d'offrir. Abruti par la tisane, Rochette n'a plus d'âge. Tout à l'heure, pourtant, son œil glauque a contourné les formes de Géraldine Roussel. La jupe vaporeuse de la femme a ranimé en lui de fugaces appétences.
– Laisse donc ce pauvre Hubert... ! ânonne justement l'intéressée.
Son sac la gêne. Elle le pose sur le bar tandis que le patron sert une tournée commandée du geste par Julien Coussinel.
Muriel Baron a levé son kir à la santé de celui qui paie.
– A la vôtre ! tremblote Coussinel.
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