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3.14/5 (sur 35 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1962
Biographie :

Né en 1962 en banlieue parisienne, Jean Luc Cattacin s’inspire dans À travers ciel de ses vacances d’enfant dans la Marne. Il est également l’auteur des Libérateurs de l’Irlande, un essai paru en 2016 chez Vendémiaire.

Titulaire d'une maîtrise et d'un DEA de civilisation irlandaise. Ses travaux portent sur l'Irlande politique, celle des années 1920 en particulier.


Source : http://www.editions-vendemiaire.com
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Bibliographie de Jean-Luc Cattacin   (4)Voir plus

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Citations et extraits (75) Voir plus Ajouter une citation
[...]Serrés les uns contre les autres, les livres s'y tiennent debout comme des humains de tailles et de corpulences différentes. Il y en a de grands et minces, de petits épais, de petits chétifs et de grands forts, divers et soudés, de toutes les couleurs, ils me font face et se tiennent par les bras comme des manifestants au premier rang d'un défilé du premier mai. Je penche la tête pour lire les titres et me déplace lentement de rayon en rayon, d'étagère en étagère et parfois je m'arrête et prends un livre que j'ouvre pour le feuilleter. Je suis en train d'oublier ce pour quoi je suis venu. C'est que je suis certain d'avoir déjà eu certains d'entre eux entre les mains, empruntés lorsque, enfant, je fréquentais l'ancienne bibliothèque. Je redécouvre, au verso des couvertures épaisses, la pochette collée qui contient une carte sur laquelle sous le titre du livre trois colonnes indiquent de gauche à droite date d'emprunt, nom de l'emprunteur et date de retour. Dates et noms s'empilent ainsi, des emprunts les plus reculés aux plus récents, et bientôt je me cherche avec fébrilité dans les listes verticales de certains livres dont il me semble me souvenir que je les ai lus.
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J'ai dit je ne sais pas comment vous faites pour savoir toutes ces choses et elle a ajouté en riant oui ces choses parfaitement inutiles, et m'a dit qu'elle aimait les langues justement parce qu'on y apprenait mille choses sur tout le reste puisque ce sont elles qui en parlent.
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L'homme de la bibliothèque avait passé la porte le premier et s'était éloigné en me lançant au passage un regard mauvais et peu de temps après c'était elle qui était sortie dans la lumière oblique du soleil descendant et qui m'avait souri, exacte antithèse de l'être qui l'avait précédée, son négatif précis, lumineuse comme il était sombre et chaleureuse comme il était froid, belle au fond comme il était vilain et comme elle approchait m'est venue à l'esprit l'image cent fois vue ici sur l'île de ces étendues plus claires sur la surface de l'océan qui brillent et approchent en glissant sur la toile d'eau noire depuis des kilomètres au loin, quand le ciel est bas mais qu'un bras du soleil se fraie un chemin quelque part à travers les nuages et dessine un lac de lumière mouvant sur l'océan.
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Nous passions notre vie à nous raconter des bêtises, des blagues le plus souvent seulement drôles par le fait qu'elles ne l'étaient pas, un babil imbécile ininterrompu, et le simple fait de voir son visage ou sa silhouette déclenchait chez moi un réflexe de rire presque pavlovien.
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Pourquoi tu éteins Rouquin ? Regarde, dis-je en tendant un doigt vers la traînée de poudre blanche qui est apparue dans le ciel maintenant noir, c'est la Voie Lactée. Je le distingue spectral dans la lumière lunaire, qui reste un moment bouche bée à ma regarder. Tu sais que tu es en train de devenir dingue, hein, qu'est qu'on en a à foutre de la Voie Lactée, Rouquin... tu peux me le dire ?
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Ils avaient vendu leur appartement en ville, s'étaient installés là près de la mer pour profiter à deux de leur retraite, et il s'en était allé presque aussitôt et l'avait laissée seule. Seule face à l'océan et à sa peine.
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Étonnant Ficelle. Bon à rien. Capable de tout. Et surtout de tout ce dont je suis incapable.
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[...] et puis après un moment sans pouvoir dire quoi je sens bien qu'il se passe quelque chose. Et pour Ficelle aussi je crois car lorsque nos yeux se rouvrent et que nos regards se croisent je lis dans le sien le reflet de mon état nouveau et je referme les yeux. Lente montée de chaleur la musique familière cesse de l'être et écoutée déjà mille fois se retrouve peu à peu renouvellement inouïe. Je perçois chacun de ses temps de ses instants chaque instrument me parle bientôt isolément avant de rejoindre les autres et d'enfanter avec eux une harmonie parfaite et les yeux fermés là sur mon lit qui tourne je la comprends enfin à cent pour cent la musique et m'en émerveille.
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Ficelle est toujours prêt à tout, à tout faire, tout oser, et avec lui je ne m'ennuie jamais et pour tout dire on passe notre temps à rire.
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J'avais vite chassé ces oiseaux railleurs car j'avais besoin pendant qu'elle me parlait d'une disponibilité totale de mon esprit pour ne pas laisser paraître que je n'y comprenais par grand-chose, et puis surtout pour tenir ces chiens de mes yeux en laisse, ne pas les laisser glisser dans son cou glisser sur sa robe glisser sur la pomme dorée de son épaule qu'elle devait recouvrir régulièrement, et celles de ses genoux toujours là en-dessous, qui attiraient mon regard de leur chant de sirène silencieux.
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