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Critiques de Jean-Marc Agrati (25)
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Le chien a des choses à dire

Je dois avouer que lors de la dernière opération Masse Critique "Mauvais genres", j'ai choisi ce livre un peu par dépit…

Du genre : "Bof, essayons ça…"

Sans grande conviction donc…



Et bien, ce fut très bonne surprise que la lecture de cet auteur que je ne connaissais pas !.

Les textes de Jean-Marc Agrati me rappellent par leur concision et leur côté absurde Jacques Sternberg ou Jean-Pierre Andrevon, ainsi que ceux de Bukowski pour le langage cru et le côté trash.



Ce que j'ai apprécié dans ces nouvelles, c'est que le trash n'est pas gratuit, mais est intégré au récit et le sert.



En outre, et c'est un point notable, le fantastique de Jean-Marc Agrati est si personnel et original, que j'ai du mal à le rapprocher d'autres auteurs, autres que ceux cités ci-dessus et encore Agrati se distingue t'il d'eux.



J'ajoute que les nouvelles se lisent vite grace à une écriture fluide, maîtrisée et sans digressions ou fioritures qui pourraient les alourdir.



En bref, je n'ai pas besoin d'attendre la fin du délai de 30 jours pour rendre ma copie : ce recueil est une vraie découverte enthousiasmante pour moi !



Merci à Babelio et à Dystopia pour cet envoi (attentionné, avec plein de petits goodies !)
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Le chien a des choses à dire

Le chien a des choses à dire et il est pas content. Bon dieu que ça gratte quand on lit Agrati. On se retrouve comme un chien tout pouilleux, tout galeux à la recherche d'un maître ou d'un os à ronger. Moi, j'ai bien aimé cette lecture. L'ensemble est cohérent, prenant, mais je retire quand même un petit morceau d'étoile pour représenter le morceau de peau que j'ai perdu en me grattant. En espérant que je ne perde pas un bout d'oreille ... Que je ne finisse pas déchiquetée dans la bouche d'un autre. En même temps, je préviens : Âmes sensibles s'abstenir. C'est violent et drôle à la fois, corrosif, caustique, un peu comme dans l'histoire de Paf le chien.
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Le chien a des choses à dire

Humour trash pour contes cruels.



Le chien qui aboie est un recueil de nouvelles, dont certaines très courtes, axées sur le sexe, le gore et surtout l'absurde.

J'ai eu l'occasion de découvrir cet ouvrage lors de la masse critique mauvais-genre. Je remercie Babelio et l'Association Dystopia pour leur envoi.



Warning : déconseillé aux âmes sensibles

J'ai trouvé les textes dans l'ensemble assez vulgaires. L'auteur joue sur l'humour noir mais c'est parfois assez limite, toujours cruel.

Pour certaines, sans queue ni tête, je n'ai pas réussi à comprendre le message et pourtant je ne pense pas être hermétique à ce genre de littérature. J'aime par exemple Bukowski qu'on pourrait, par moment, rapprocher dans le style.

La fin des nouvelles est souvent absurde, à l'image du récit.



Dans ce recueil, on croise pèle-mêle des violeurs, des cannibales, bref, un ensemble de personnages peu reluisants.



Jean-Marc Agriti s'illustre ici en poète du trash. Il présente des métamorphoses et si souvent le fond me plaisait, la forme beaucoup moins. La provocation étant trop facile.



Sentiment mitigé donc au sortir de cette lecture.
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Le chien a des choses à dire

Enfin de retour, « Le chien a des choses à dire » est toujours aussi affreusement et délicieusement mordant, dix-sept ans après sa première publication. Alerte sauvage dans la pop culture et dans les cages d’escalier, sang, stupre et bière pas seulement au lycée, mais dans tout le sens de la vie. Phénomène retors et poétique en 24 nouvelles.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/05/25/note-de-lecture-le-chien-a-des-choses-a-dire-jean-marc-agrati/



« On foutait que dalle » : c’est par ces quatre mots secs et hypnotiques, déjà comme un leitmotiv en gestation (et des gestations, de toutes sortes, il en sera souvent question au détour de ces 24 nouvelles), que débutait, légende en devenir, le premier recueil de Jean-Marc Agrati, publié en 2004 aux éditions Hermaphrodite, épuisé depuis de trop longues années, et enfin réédité en 2021 chez Dystopia.



« On foutait que dalle » comme une subversion programmatique : ici, le sens de la vie, d’emblée réinterprété par d’insondables émules des Monty Python dont la poker face masquerait jusqu’au bout les intentions, se dissout dans les méandres d’une pop culture joueuse – où les comics emblématiques s’incarnent au détour des cages d’escalier, pour produire des effets savamment inattendus (« L’usine à miracles »), où les vampires ne sont pas exactement ce que vous pensez (« Un damné à la con »), où les villégiatures d’ultra-luxe servent aussi de terrains de sauvegarde aux hybrides du Dr. Moreau et du Dr. Mengele et de purgatoires improvisés pour sceptiques du réchauffement climatique et des béances de la couche d’ozone (« Paradizium hôtel »), où les bombes humaines prennent une dimension qui n’a rien de téléphonique ou de téléphoné (« On foutait que dalle »).



« On foutait que dalle » comme la métaphore hyper-réaliste et pourtant studieusement insensée d’un univers où l’on traîne, déclassés, remisés, déportés, galeux, sans espoir, parmi d’absurdes petites satisfactions immédiates, société de consommation cannibale qui s’immisce dans les vies matérielles (les vies spirituelles auront été traitées – au sens pesticide du terme – au préalable) : ingénieurs spatiaux exemplaires devenus gardiens de morgue soumis à l’inexorable sous plusieurs formes plus ou moins enchanteuses (« Comme n’importe quelle viande », « Golden shower », « Le quax »), ou représentants de commerce (ou assimilés), reconvertis de la vente d’encyclopédies désormais inutiles (ou de retours de l’être aimé), sachant proposer de terminales alternatives domestiques (« À la verticale d’une immense poubelle », « Le prix de la consultation »), avant que les animaux ne sortent en masse éventuellement grouillante de leurs fables pour investir ce qui tenait jusqu’alors lieu de réel (« Comme toi sous le soleil », « Le bout de gras », « Une tête de chien rouge », « Le coyote de l’espace » et son furieux clin d’œil hitchcockien, « Tu chieras des fleurs »).



Saillies porno et béances trash, humour décapant et férocité acide : « Le chien a des choses à dire » use de violence visuelle, auditive et langagière. Bien entendu, et cela avait été signalé par les lectrices et les lecteurs à l’époque de sa première parution, William Burroughs et Kathy Acker, Charles Bukowski et Boris Vian ne sont pas si loin, attentifs. Mais ici tout particulièrement, le sperme, le sang et la bière (avec sa destination finale rappelée jadis par les Garçons Bouchers de François Hadji-Lazaro, sans hasard d’ailleurs pour toutes celles et ceux qui goûtent Roland Topor) sont des liquides photographiques dont la mission est bien de révéler et de fixer. Sous bon nombre des pavés d’abord apparemment jetés ça et là, on trouve les traces de la plage de violence sociale construite, celle que transfigurent à leur manière propre Anthony Burgess ou William Golding : des oranges mécaniques et de majestueuses mouches pourraient parfaitement surgir de « Une petite mayonnaise de pur plaisir » (en version subtilement robotisée) et de « Le quax », et peut-être davantage encore parmi les enquêteurs, les combattants et les réfugiés de « Le sourire qui pouvait avaler un homme », de « Zéro humain » ou de « G-sus corporate ».



Le paradoxe peut-être central de l’écriture de Jean-Marc Agrati, d’où sourd une bonne part de ce charme dévastateur, et qui ira s’affirmant dans les recueils ultérieurs, « Un éléphant fou furieux » (2005), « Ils m’ont mis une nouvelle bouche » (2008) et « L’apocalypse des homards » (2011), c’est que même sous les pires assauts du stupre consumériste automatisé ou de la pulsion mortifère et anthropophage d’une humanité en voie d’obsolescence avancée (et c’est Günther Anders qui rôde ici à son tour), la poésie et la tendresse parviennent à s’infiltrer et à maintenir vivantes leurs petites racines teigneuses dans les environnements les plus hostiles. Incarnés par certaines figures du chien (qui ne sont pas celles de l’espérance nostalgique irriguant l’œuvre célèbre de Clifford D. Simak), justement, ou par les enfants récurrents Arachid et Arachid avec leur innocence madrée (« J’entendais leurs rires », « Mais de quoi parles-tu ? », « Tombé du ciel »), ces véritables nids de résistance poétique constituent certainement la colonne vertébrale secrète qui tient debout l’ensemble sous les déchaînements de folie rugissante.



À propos de ce recueil, Maniak insistait, dans Psychovision (ici) sur le rejet résolu de toutes les étiquettes possibles, tandis qu’Antoine Chainas, sur son blog (ici), préférait célébrer la beauté tragique et pleinement incongrue de « ces anti-héros totalement esclaves d’un monde qui se délite », fuyant par tous les orifices : comme le réaffirme avec son magnifique humour ambigu l’ultime paragraphe de la dernière nouvelle du recueil (« Il manque quelque chose dans ce tableau ? »), il ne faudra toutefois jamais négliger la ruse subversive de la révolte qui gronde partout ici, fût-ce par des moyens ô combien peu orthodoxes, et qui ne se contente peut-être plus de branler dans le manche.
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Le chien a des choses à dire

« Le chien a des choses à dire » est le premier recueil de nouvelles d’Agrati, le deuxième que j’ai lu, après « Ils m’ont mis une nouvelle bouche ». J’ai trouvé les deux ouvrages assez semblables ou du moins assez cohérents. Si vous aimez l’un, il y a de très fortes chances pour que vous aimiez l’autre et, inversement, si l’un ne passe pas, l’autre ne passera pas non plus. Agrati continue donc de brasser sexe, fantastique, gore, sentiments humains ou encore absurde pour ne citer que cela (ce qui m’empêche un peu de le traiter de monomaniaque, quoique…), le tout dans un joyeux mélange complètement fou qu’on ne sera pas étonné de voir édité par Hermaphrodite. Ici, 24 nouvelles –parfois très courtes– constituent donc cet univers propre à l’auteur et donnent un ensemble que je trouve plutôt inégal, impression que j’avais déjà eue lors de ma précédente lecture. Je ne saurais d’ailleurs pas dire si « j’aime » ou si « je n’aime pas » puisque certaines nouvelles m’ont beaucoup plu, justement pour leur côté décalé, parfois provoc’ mais vraiment bien trouvées, dérangeantes dans le bon sens du terme, etc. J’en ai cependant trouvées d’autres inutilement vulgaires et limite faciles, tournant en rond sans aboutir à rien. Je conseillerais cependant la lecture d’au moins un recueil, ne serait-ce que pour la découverte de cette partie alternative de la scène littéraire française contemporaine au sein de laquelle Agrati a une place toute particulière.
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Le chien a des choses à dire

Sortir de sa zone de confort peut réserver de bonnes surprises. Ou pas. Alléchée par la mention de Jacques Sternberg et l’indication de nouvelles aux tonalités variées, c'est avec un a priori positif que j'ai commencé la lecture de ce recueil de nouvelles. Hélas, l'écriture plus que relâchée , les clichés misogynes m'ont juste donné l'impression d'un flash back désagréable dans les années 70. Mauvaise pioche donc pour moi.
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Le chien a des choses à dire

Et bien, c'est clair, je ne suis vraiment pas une adepte du gore, du trash, du cynisme, bref, toute cette ambiance noire et rude distillée à grands coups de louche et de pelle dans les nouvelles de cet ouvrage, ce n'est pas du tout ma tasse de thé !

Et décidément, les livres que je '' récolte'' via les Masses critiques de Babelio... piochant dans ce qui reste aux lève tard, ça ne me réussit pas. Je vais arrêter !

Je ne vais pas vous parler en détail de ce recueil de nouvelles.

Cela m'a trop déplu.

J'ai cherché quel sens, quel richesse cela pourrait apporter, je n'ai pas trouvé. Encore moins quel plaisir...



Mais il y a des lecteurs qui apprécient, alors si vous êtes intrigué par '' Le chien a des choses à dire'' lisez les autres critiques, pour moi ce fut franchement pénible à lire

Outre l'ambiance glauque permanente, ne pas saisir le sens m'insupporte.
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Le chien a des choses à dire

Si avant d’acheter ce livre, j’avais su ce que j’y aurais trouvé, je crois sincèrement que je ne l’aurais pas pris. Car au premier abord, Mr. Agrati ne possède pas un style d’écriture que j’affectionne particulièrement. Le genre trash et cru c’est pas mon truc.



Oui mais voilà, il se trouve que je ne le savais pas, et bon sang qu’est-ce que j’ai bien fait de suivre mon instinct ! Parce que, sans être un coup de cœur, j’ai vraiment apprécié ce recueil de nouvelles.



Jean-Marc Agrati, c’est une écriture lapidaire, trash, qui tranche dans le vif. Il ne s’encombre pas de mots compliqués ou de tournures de phrases alambiquées pour faire joli, non, il va droit au but. Mais attention ! L’écriture n’est pas moche, loin de là. Elle est juste en adéquation avec l’univers dans lequel nous embarque l’auteur.



Jean-Marc Agrati, c’est un univers sombre, où les choses vont de travers, où le présent comme le futur n’augurent pas vraiment du bon. Quand tu as mis le nez dans son monde, tu n’as pas vraiment envie de chanter La chanson des Bisounours en faisant la ronde avec tes copains. T’aurais plutôt envie de te morfondre au fond de ton canapé, la bière à la main.



Ces 24 nouvelles, ce sont des histoires qui mêlent loufoqueries, bizarreries, cruauté, humour et fantastique. Les histoires se succèdent, ne se ressemblent pas, mais ont pourtant tant de points communs ! Des histoires où les hommes se laissent dépasser par leurs propres sentiments. Des histoires où le monde est en parmanence à deux doigts de l’apocalypse (à moins qu’il le soit déjà ?). Des histoires où le happy-end est aux abonnés absents.

Et surtout, des histoires qui semblent n’avoir aucune morale. Du moins, c’est ce qu’elles laissent présager, car en réalité on sent bien qu’il y a une réelle remise en question derrière ce monde de dingues. Et c’est justement ça qui m’a plu dans ce livre : Le fait d’être confrontée à des questionnements sur le monde et la nature humaine, sans le côté politiquement correct et autres discours bien-pensant. Il y a des livres comme ça, au début on croit que ce sont juste des histoires sans queue ni tête, et puis on découvre qu’en réalité c’est bien plus que ça. C’est le cas de celui-ci.







Et donc est-ce un livre à conseiller ? J’ai envie de répondre oui, mais en même temps je ne sais pas, car j’ai conscience que le style très cru ne peut être au goût de tous. Néamoins si la curiosité vous titille, je vous invite à faire fi de toutes vos apréhensions, et vous lancer dans cette lecture. La surprise vous sera peut-être bonne, qui sait ?
Lien : http://voyageauboutdelapage...
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Le chien a des choses à dire

Déclaration d'amour à Jean-Marc Agrati ... enfin plutôt à sa plume.



J'aime Agrati car son écriture est une drogue

J'aime Agrati car chaque nouvelle est une explosion sous un crâne

J'aime Agrati parce qu'avec lui j'ai l'impression de me réveiller

J'aime Agrati parce qu'il étreint la mort, il l'embrasse ou il la tourne en farce

J'aime Agrati parce qu'il est trash

J'aime Agrati parce qu'il parle à ma tête, à mes tripes et à mon cœur

J'aime Agrati car il me fait passer par le plaisir, le dégoût et le fou rire en un éclair

J'aime Agrati parce que je n'en sors pas indemne

J'aime Agrati car il a une imagination à la fois féroce, poétique et belle

J'aime Agrati parce qu'il est LIBRE.



« J'avais une tête rouge, j'étais entièrement rouge. On pouvait dorénavant m'appeler Chien Rouge. Je ne sentais plus grand-chose. Elle déchirait ma chair çà et là et elle me mangeait tranquillement. Elle faiblissait, je savais que c'était son dernier repas, elle n'arrivait même pas a croquer mon crâne. Et je me concentrais sur ma vie qui s'échappait, sur la terre, la poussière et les cailloux de mon jardin d'enfance, et sur le ciel enfin au repos. » (Une tête de chien rouge)



« Et toi tu pousses ta carcasse dans la ville, et ta marge de manœuvre, c'est un putain de fil coincé entre les morts d'hier et les morts de demain. J'ai jeté le journal dans une poubelle. Quelle merde. Je suis sorti de la bouche de métro et j'ai pénétré le sale crachin gris. » (Le Quax)



« Les jours qui ont suivi, on a continué de parler de la guerre, de la paix, du soleil et de mille autres choses en regardant la ville. C'était du bon dialogue que j'avais avec la mite, ça m'ouvrait des horizons. Je l'ai prise en affection. Pendant l'apéritif, elle se promenait sur le rebord de mon verre. Parfois, elle laissait tomber quelques tuiles dorées, sur la mousse de ma bière. Et la nuit, quand je m'endormais, elle se posait sur ma tempe, je la sentais à peine. » (Comme toi sous le soleil)

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L'apocalypse des homards

Recueil de shots et de nouvelles, L'apocalypse des homards de Jean-Marc Agrati peut se targuer d'avoir un sommaire plus long que certains de ses textes. C'est probablement assez rare - quoiqu'anecdotique - pour le signaler, même si ça veut déjà dire beaucoup de choses sur le projet du bonhomme. Foisonnement, compacité, brutalité. Les textes d'Agrati sont courts, secs et tapent bien là où ça fait mal.





On en pince pour ce bouquin sur Culturopoing !
Lien : http://www.culturopoing.com/..
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Le chien a des choses à dire

Un recueil de nouvelles courtes et percutantes, tordues et dérangeantes, vicieuses et stylées, folles et débridées. C'est la littérature énergique d'un auteur en roue libre, sans filtre, à l'humour plus que particulier, dans laquelle on peut aussi bien trucider des chats à coups de fourchettes que chier des fleurs, et qui illustre l'idée selon laquelle "destin collectif rime avec apocalypse".

L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Le chien a des choses à dire

Merci à Babelio et aux édition Dystopia pour cette découverte faite dans le cadre de l'opération Masse critique de mars 2021.



Trash, provocateur, drôle, absurde, irrévérencieux, il y a un peu de Chuck Palahniuk dans ce recueil de nouvelles aussi foutraque que déconcertant, à la croisée des styles.



J'ai aimé :

- L'écriture, à la fois simple, precise et dynamique

- Certaines nouvelles excellentes

- L'absurdité des dialogues



J'ai moins aimé :

- Inégal

- Parfois gratuit
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Anthologie numérique éternelle

Yama loca terminus : Power Cowboy - Léo HENRY & Jacques MUCCHIELLI

J'ai trouvé cet extrait plutôt pénible à lire. On sent, effectivement très bien, que le narrateur - Lucas - est un petit garçon de 7 ans dans l'écriture rapide et à rallonge, qui va beaucoup plus vite que la musique. Du coup, j'aurais bien aimé que les auteurs nous facilitent la tâche en utilisant de la ponctuation supplémentaire et notamment quelques virgules.

Je n'ai pas vraiment compris le sens de cette histoire… Je pense tout de même avoir compris les grandes lignes mais découvrir un univers si complexe par un petit garçon, qui ne comprend pas vraiment le monde qui l'entoure, ne rend pas la tâche facile. Pour le coup, je n'ai pas vraiment compris l'histoire autour de Power Cowboy qui n'a pas l'air d'être un simple jouet… Mais la réalité et l'imagination se mélangent souvent à l'âge de Lucas.



***



Ainsi naissent les fantômes : Rêves captifs - Lisa TURTTLE

J'avais déjà eu l'occasion de lire un extrait d'Ainsi naissent les fantômes qui m'avait laissée la même impression brumeuse, sans pour autant que les deux histoires qui s'y déroulent puissent être comparables. Il y a beaucoup de flou dans Rêves Captifs et l'on joue clairement à brouiller les pistes entre réalité et magie. C'est assez captivant la façon dont les deux se mêlent, ne nous permettant plus réellement de savoir si ce qui est en train de se passer est réel ou nous. Et ce, sans même arriver à la fin qui remet une fois de plus tout en question.

C'est également flou parce que l'on ne sait 'pas grand chose' (c'est relatif puisqu'elle nous raconte la pire expérience de sa vie) de l'héroïne. Tout autour d'elle est anomysé, ne facilitant pas notre identification à elle (et tant mieux au vu du contexte) et donnant pourtant la sensation que "ca peut arriver à n'importe qui".

Par certains côtés, l'histoire de Rêves captifs m'a évoqué le livre Room dans une dimension plus paranormale. J'ai trouvé ce texte vraiment prenant. J'ai également apprécié l'écriture précise de Lisa TURTLLE qui sème cependant le doute sur la réalité de ce que l'héroïne peut vivre. On y croit et pourtant la réalité ne semble jamais être vraiment là où on l'attend.



***



L'Apocalypse des homards : Fin du sucre étanche - Jean-Marc AGRATI

Alors là, je n'ai vraiment pas aimé du tout. J'ai trouvé l'histoire, et notamment sa conclusion, inutilement violente. Vraiment, quel est l'intérêt de tout ça ? A quoi ça mène ? D'autant plus que ce n'est pas non plus crédible : on n'a jamais rien lu de tel dans les journaux et j'espère que ça ne sera jamais le cas.

Je dois dire également que la narration ne m'a pas franchement conquise. En fait, je l'ai trouvée assez irrespectueuse. Le narrateur vit vraisemblablement avec une jeune femme mais il l'appelle "la fille". Ça m'a beaucoup dérangée et, vu que c'est le premier mot que l'on lit, ça ne m'a pas mise dans de bonnes dispositions vis à vis de ce texte. Cela dit, l'écriture de Jean-Marc AGRATI est dynamique et facile à lire.



***



Les Cahiers du labyrinthe Redux : Ne la laisse pas s'enfuir - Léo HENRY

J'ai trouvé cette nouvelle très douce, presque poétique. J'aime ces histoires qui partent d'un rien bien encré dans notre réalité et en font un pas vers l'inexplicable. J'ai trouvé touchant ce dialogue entre ces deux narrateurs que les années séparent, s'incitant à profiter de la vie et oser faire ce pas tant redouté vers le bonheur.

Cette idée autour des cabines téléphoniques m'a bien plu. Aujourd'hui, il n'y en a plus mais, petite, je trouvais ça très mystérieux. Alors, je comprends ce monsieur qui appelle au hasard les cabines pour échanger avec des inconnus : les plus belles rencontres sont souvent les plus inattendues. Je ne sais pas comment je réagirais si une cabine téléphonique sonnait a côté de moi. Il est probable que j'ignorerais l'appel après avoir lu des policiers où les malfrats échangent entre eux de cette manière, je préfère ne pas prendre de risque). Mais, j'aime cette idée de décrocher et d'échanger quelques minutes avec un inconnu.

Il me semble avoir déjà eu l'occasion de lire un texte de Léo HENRY. En tout cas, j'ai trouvé son écriture très agréable, facile à lire et à suivre. J'ai aimé sa manière de faire ressortir des émotions positives et motivantes alors que l'on sent que le narrateur vient de vivre des choses difficiles. Aucun doute que l'espoir est bien là !



***



Les soldats de la mer : Chut ! Mon lieutenant - Yves et Ada REMY

Cette nouvelle m'a étrangement rappelé quelque chose… J'ai le sentiment de l'avoir déjà lue il y a longtemps, peut-être dans ce recueil ou dans un autre. En tout cas, je l'ai bien aimé.  Elle a quelque chose de captivant tellement l'on cherche à y expliquer l'inexplicable. J'ai aimé cette ambiance mystérieuse, lourde de silence. Rien qu'en la lisant, on n'a pas envie de faire le moindre bruit (et cela se vérifie au fur et à mesure que l'on avance dans ce texte). Je trouve que ces îles ont quelque chose de très grave et solennel, qu'elles dégagent réellement une aura de puissance.

Ce n'est pas aisé de comprendre ce qu'il s'y passe et même avec les explications, cela reste un chouille trop obscur pour moi. Ce qui y est dit ne me suffit pas, j'ai l'impression que ces îles cachent encore quelque chose !

Cela dit, j'ai trouvé l'écriture des auteurs très agréable, calme et volontaire. Je dois dire cependant que je me suis un peu mélangée les pinceaux entre les différents personnages. Ils ne nous sont pas présentés formellement et cela m'a perturbée lorsque les noms étaient cités dans le texte : je n'étais pas certaines qu'il s'agisse bien des personnages que l'on venait de découvrir dans le dialogue;



***



Sur le fleuve : extraits - Léo HENRY & Jacques MUCCHIELLI

Autant les autres extraits tenaient vraiment de la nouvelle, autant l'on sent vraiment le roman qui se cache derrière celui-ci. Personnellement, je l'ai trouvé plus compliqué à suivre. Il y a beaucoup de personnages et j'ai eu du mal à associer leurs noms avec leurs actes. Du coup, je ne sais pas vraiment si ce sont réellement les premiers chapitres de ce livre qui sont partagés dans ce recueil. Comme pour la nouvelle précédente, je pense que c'est aussi dû au fait que les personnages ne nous soient pas présentés formellement ce qui rend leur identification difficile.

De même, j'ai trouvé l'histoire plus complexe à suivre. Il se passe beaucoup de choses dans ces quelques pages et je n'ai pas eu le sentiment d'aller au bout des intrigues qui y sont amorcées. De même, je n'ai pas compris quel était le but des personnages et donc de l'histoire en elle-même.

L'écriture des auteurs est agréable mais, encore une fois, j'ai trouvé ce texte complexe à suivre. J'ai l'impression que cela tient davantage à l'histoire qu'à son écriture. Cela dit, je dois tout de même avouer que plusieurs mots utilisés m'étaient inconnus.



***



J'ai trouvé ce recueil assez perturbant. C'est étrange d'avoir des extraits qui ressemblent pour la plupart à des nouvelles… mais sans toujours présenter une chute, élément pourtant clef de ce genre littéraire.

Une lecture peu enthousiasmante.


Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Le chien a des choses à dire

Un ensemble cohérent, tout à la fois violent et drôle à la fois, ainsi qu’absurde. L’auteur en roue libre utilise un langage cru et trash, avec des histoires bizarres, tordues, réelles, hyperréaliste, surréelle, on ne sait pas trop. C’est aussi le monde où tout est possible, un recueil de nouvelles courtes et percutantes, tordues, dérangeantes, vicieuses, folles et débridées. J’ai été surprise par cette lecture, et pense relire ce livre avec un peu de recul pour en apprécier encore plus la folie.

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Le chien a des choses à dire



Jean-Marc Agrati est un auteur français de nouvelles et de poèmes. Initialement publié en 2004 par les éditions Hermaphrodite, Le chien a des choses à dire est réédité par Dystopia et rentre ainsi dans le catalogue de l’association au côté de L’apocalypse des homards.



« On foutait que dalle, on attendait, mais on attendait rien. On n’avait pas l’énergie d’emmerder qui que ce soit, quand un mec est passé en nous disant :

– Merde, les gars, vous foutez que dalle, Venez chez moi. »



Voilà, comment commence ce recueil atypique. 24 textes souvent très courts dans lesquels les lecteurs croiseront entre autres : le gardien d’une morgue qui aime bien se payer une tranche de ses clients, un chirurgien esthétique très particulier, le flingue de Judge Dread, ou encore, une mite qui fait de la philo. Et des chiens. Des chiens bourreaux, des chiens victimes. Des chiens témoins de la folie du monde. Quand Jean-Marc Agrati s’empare de la littérature, il mélange dans son shaker tout les styles ( polar, blanche, science-fiction, fantastique ) et donne à lire un cocktail surréaliste assez explosif à base de sang et de sperme. Souvent drôles, parfois inquiétantes voire dérangeantes, elles nouvelles de ce recueil ne plairont pas à tout le monde, car des textes aussi borderline ne peuvent pas laisser indifférents et sont forcément clivants. la suite de la chronique sur le blog
Lien : https://diasporagalactique.w..
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L'apocalypse des homards

Les homards sont crus, à ne pas mettre entre toutes les mains.



De la frustration du bébé à qui sa mère fait ingurgiter un yaourt avec des procédés mensongers, à celle du cadre qui subit le discours indigent d'une communicante, «L'apocalypse des homards», c'est une plongée dans la médiocrité insultante de notre société, «la zone grise honteuse où tout le monde s'agite de manière indifférenciée», et le défouloir contre cette absurdité, à travers une violence essentiellement fantasmée.



Avec des récits de quelques lignes ou quelques pages, dans des situations quotidiennes très simples, les personnages sont là, devant nous, avec leurs peurs larvées, leurs angoisses et leurs désirs.



Sauvagerie explosive, transgressions, vendetta et exutoire du sexe – Jean-Marc Agrati expose nos perversions et nos tréfonds dans un univers violent, bizarre souvent onirique, très visuel, avec un humour et un imaginaire salvateurs.



C'est tout simplement énorme.



« Non. Je pars en Afrique ...

- Tu vas aller aux putes.

Elle a du nez ma mère ...

Oui... Je vais profiter du différentiel économique pour me goinfrer de putes. L'obscénité au carré en quelque sorte. Sachant qu'un carré est toujours positif, je ne vois pas pourquoi je m'en priverais.

Du coup, ça discute sévère dans mon assiette. Les gars de la conscience se mettent dessus, ils ne sont pas d'accord. Ils invitent plein de putes, des noires, des thaïlandaises, des nanas du Monténégro, de Tijuana, et même des travelos du boulevard Ney. Mon assiette devient un grand forum mondial sur la prostitution. Quand je pique un morceau, la foule de la conscience se déloge. Il y en a qui grimpent sur ma fourchette et d'autres aux poils de ma barbe. Je suis un géant dans le genre de ceux de Rabelais» (SURTOUT NE TE PRESSE PAS)



«C'est vrai. Un mec, ça a une charge explosive. Ça peut supporter la pire des merdes, ça peut s'humilier, ramper, manger la merde à la petite cuillère, mais à un moment donné, faut que ça explose. Ce moment-là le lave et le rénove. Après, il peut repartir.» (SOIREE DESTRUCTION)
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Le chien a des choses à dire

Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio qui m'a fait découvrir ce texte dans le cadre de sa masse critique.

J'avais choisi ce recueil car je participais à un challenge de lecture mettant en avant les nouvelles SFFF et il semblait correspondre à ce profil.



Cependant, au fil de ma lecture, j'ai été à la fois surprise et déçue de ne pas accrocher aux histoires. J'ai abandonné au bout de 80 pages.



Entendons-nous bien, Jean-Marc Agrati a une plume assez intéressante.

Son style est concis et efficace, le ton est très souvent cruel ou décalé et le langage souvent familier et cru.

Les nouvelles font maximum 3 à 4 pages chacune et se lisent assez bien.



Dans ce recueil, l'auteur explore le thème du chien : l'animal à qui il arrive des évènements malencontreux, ou une version métaphorique avec un homme qui se comporte comme un chien dans certaines situations (et dans tous les sens du terme : salaud, soumis, etc...).



Malgré ces aspects de qualité, je n'ai personnellement pas accroché à ces histoires à cause du côté décalé qui m'a un peu déstabilisée.



Il y a par ailleurs, une ou deux nouvelles qui évoquent des cas de maltraitance animale ou des scènes de sexe gratuites que je n'ai pas appréciées non plus.



Bref, si vous aimez les nouvelles décalées avec des personnages un peu barrés, et que les histoires un peu crues ne vous rebutent pas, je vous conseille ce recueil de nouvelles.
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Le chien a des choses à dire

Agrati, Jean Marc, le chien a des choses à dire, dystopia workshop



Le ton est donné dès le départ : la langue sera une langue parlée, précisons vulgaire et grossière, pour traduire les activités, désirs et fantasmes des protagonistes, souvent un « Je » qu'on serait tenté de renvoyer à l'auteur, vu la permanence de la thématique zonarde, telle que présentée comme réelle ou « post historique ».

le narrateur pourrait être (rarement) le chien, si on en croit le titre et certaines nouvelles ( 24 au total)  où le clebs accompagne le clochard à la déglingue, dans un univers cradingue.

Les thèmes nobles parleraient de solitude, ou de solidarité, voire de tendresse entre déshérités du tarmac.

N'empêche qu'on est solidement « branchés cul » et « pipi caca » pour employer des euphémismes ignorés du narrateur ;

Le dégoût fait vomir, les filles ne refusent rien et proposent tout, les corps sont souvent squelettiques, mais trouvés jolis, ou du moins aptes à recevoir toutes les secrétions généreusement distribuées, à l'image des bières dont on fait grand usage.

Tout cela sent la mort et le morbide, le cannibalisme cynique, mais bénévole.

A votre bon cœur !. Merci à l'éditeur qui m'a fait parvenir cet ouvrage via Babelio,

P.S : je me demande à qui je vais le refiler (rire).
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Anthologie 01

Des nouvelles très différentes. Assez longues donc on plante bien le décor. Des éléments fantastiques épars, J'ai beaucoup appréciée celle de Yves et Ada Rémy : Coups de pistolet dans la forêt. Joliment écrite, elle est assez longue mais c'est pour mieux aménager leur effet. J'ai beaucoup aimé l'atmosphère bayou de Lisa Tuttle : Le vieux M. Boudreaux, à la fois étouffante et onirique. Dans l'ensemble des nouvelles variées avec une forte importance du paysage, des pays variés, l'Amérique, Allemagne, Egypte...
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L'apocalypse des homards

Irrévérencieux au possible, débridé et drôle d'un humour qui en laissera certainement plus d'un de marbre, Jean-Marc Agrati nous offre avec L'apocalypse des homards une variation sur le thème des Microfictions, toute personnelle et moins ancrée dans le réel. Écrit dans une langue viscérale et organique, ce livre-objet - comme ils savent si bien le faire chez Dystopia - est un bijou d'impertinence et surtout un livre jouissif qui vous décomplexera quant aux idées perverses qui encombrent votre cerveau de grand malade.

L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Quiz des sommets

"– Non, pour te le dire franchement, je ne trouve pas que ce soit si formidable, dit Hans Castorp. Où sont donc les glaciers et les cimes blanches et les géants de la montagne ? Ces machins ne sont tout de même pas bien haut, il me semble. – Si, ils sont haut, répondit Joachim. Tu vois presque partout la limite des arbres. Elle est même marquée avec une netteté particulièrement frappante, les pins s’arrêtent, et puis tout s’arrête, il n’y a plus rien, rien que des rochers, comme tu peux t’en rendre compte. De l’autre côté, là-bas, à droite de la Dent Noire, de cette corne là-haut, tu as même un glacier. Vois-tu encore le bleu ? Il n’est pas grand, mais c’est un glacier authentique, le glacier de la Scaletta. Piz Michel et le Tinzenhorn, dans le creux, tu ne peux pas les voir d’ici, restent également toute l’année sous la neige. – Sous la neige éternelle, dit Hans Castorp. – Oui, éternelle, si tu veux. Oui, tout ça est déjà assez haut, mais nous-mêmes, nous sommes affreusement haut. Songes-y. Seize cents mètres au-dessus du niveau de la mer. De sorte que les altitudes n’apparaissent plus beaucoup."

Thomas Mann/La Montagne magique
Hermann Hesse/Voyage à Nuremberg

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Thèmes : peinture , montagnes , ascension , alpinisme , paysages , littérature , symbolisme , nature , romantismeCréer un quiz sur cet auteur

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