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Citations de Jean-Michel Ré (23)


Le libéralisme absolu, que le XXe siècle a vu émerger, conduisit les états, sous la férule des multinationales et des grands groupes privés, à se démettre durant les deux siècles suivants de toute obligation en matière de politique sociale ainsi qu’à nier et les droits de leurs citoyens à l’égalité des chances.
Les églises s’engouffrèrent dans le vide laissé par le désengagement des états, en remplaçant la notion de solidarité par celle de charité ; la notion d’égalité par celle de fidélité à une foi.
En quelques décennies, l’appauvrissement généralisé de la population mondiale ( en 2093,70 % de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté) et l’absence de perspectives d’avenir satisfaisante conduisirent l’ensemble des foules humaines à devenir dépendantes ( tant matériellement que spirituellement) non plus de l’État-providence, mais bien plutôt de l’Eglise providence – les différentes confessions se disputant les fidèles et tentant de les attirer dans leurs temples toujours par toujours plus de distribution charitable.
Ce qui est pour conséquence la sectorisation de l’ensemble de la société et l’exacerbation des tensions religieuses.
Bien que cette tendance a été très tôt pressentie par les autorités ecclésiastiques de chacune des confessions, on est en droit de se demander pourquoi une telle politique fut appliquée sans une prise de conscience claire des conséquences sur l’avenir.
L’embrasement de la Première Guerre interconfessionnelle, en 2097, est le résultat direct de huit décennies de désengagement politique et d’obscurantisme religieux.
Les guerres interconfessionnelles
Vol Nieljzinsky
Ed. 5744
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"Il n'y a de matière qui ne soit pensée de Dieu."
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Quoi de plus précieux qu’un trésorier borné quand on veut gérer au mieux d’immenses fortunes et qu’un prédicateur aveuglé par sa propre parole lorsqu’on veut subjuguer des prosélytes ?
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L’impossible n’est toujours qu’un possible remis à plus tard
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Il est un lieu dans le désert où les vents déposent ton nom secret. Mais ne sois pas trop ardent de le lire car les bourrasques l'écrivent en lettres saillantes et claires, dans les murmures brûlants du sable, avec les os blanchis de ta carcasse.
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L'humanité approche d'un nexus tel qu'elle n'en a jamais connu auparavant. Un nexus au-delà duquel il peut ne plus y avoir d'humanité et où l'Univers entier serait même menacé.
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Non seulement ces feuilles réagissent différemment à la pression qu’on exerçait dessus, mais leurs arêtes étaient tranchantes comme des lames : elles pouvaient au mieux infliger une profonde entaille, au pire trancher net un membre.
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Il n’y a qu’atomes et vide. Tout le reste n’est que commentaire.
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La Voie vous propose de trouver non pas ce que vous êtes en tant que définition, en tant qu’être, mais bien plutôt ce que vous pouvez faire avec ce que vous êtes, ce que vous pouvez devenir avec ce qui vous est advenu. La Voie vous propose de réaliser les potentialités avec lesquelles vous ferez de l’impossible des possibles à venir.
– Mais alors, concrètement, que faire ? »
C’est presque un cri, une supplique.
« Mettre du Bois dans votre Terre, du Feu dans votre Métal et de l’Eau dans votre Feu pour que vous ne soyez plus que tension vers le Meilleur, pour que les pieds ancrés dans ici-bas vous portent à culminer là-haut, pour que votre essence vitale, votre vitram, ajoute du mouvement dans la stagnation. »
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Quand dans un champ social donné apparaît la peur d’une des autorités qui s’exerce dans ce même champ, le moment n’est pas loin où les personnages qui ont à subit cette autorité vont se positionner. Les cas individuels de subversion seront beaucoup plus rares que les cas de soumission, par peur de représailles. C’est pour cela que la peur d’une autorité arbitraire est un instrument de gouvernement qu’il faut savoir diligemment instiller pour limiter les cas d’insoumission et inciter à une obéissance résignée.
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Si tu veux faire rigoler Dieu, raconte-lui tes projets.
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« La biopuce nous est vendue comme un formidable outil de communication, comme le média ultime capable de nous rapprocher les uns des autres et de nous donner accès à l’ensemble du savoir universel, le confort chez soi et le bien-être à portée de pensée. Mais le confort ainsi imposé est un danger, et ce bien-être vendu au rabais par des publicités qui s’inscrivent dans nos neurones est un piège…
Ce que la publicité ne nous dit pas, c’est qu’elle est avant tout un incroyable instrument de contrôle et de localisation.
Contrôle sur ce que vous faites, qui vous voyez, où vous allez, ce que vous dépensez, ce dont vous rêvez. Et grâce à elle, vous pouvez instantanément être situé avec une précision de l’ordre du mètre, où que vous soyez dans l’Empire…
Et ne croyez pas que les ghosts pervertis soient une légende.
Le fabricant de toutes nos biopuces, BIOTECEFALO, peut à tout moment s’emparer des rênes de votre conscient dès lors que vous vous servez de votre biopuce pour vous connecter au Rez0…
Croyez-vous réellement que nos dirigeants allaient abandonner le contrôle dont ils avaient l’usage avant la grande libération du quatre-vingt-huitième siècle ? Il leur fallait un moyen de pouvoir garder la possibilité d’intervenir dans la vie de chacun et la biopuce dont chacun d’entre nous est, de force, équipé dès sa naissance, leur offrait cette capacité, tout en pouvant déclarer libérer l’être humain de ses chaînes précédentes. » Communication interne du collectif Anonymous, Éd. 9367
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Mais refuser ne veut pas dire renoncer et, en même temps que le non s’affirme comme « cela n’est pas acceptable », le oui redéfinit avec précision cette part de lui-même que l’humain veut préserver, vierge de toute exploitation et de tout stigmate.
[Manifeste pour un homme libre, Ustad Khamsakhan, A.D. 9687] (p. 219-220.)
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Il est un lieu dans le désert où les vents déposent ton nom secret. Mais ne sois pas trop ardent de le lire car les bourrasques l’écrivent en lettres saillantes et claires, dans les murmures brûlants du sable, avec les os blanchis de ta carcasse.
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Kobayashi y avait entendu la vérité, en tout cas il n'était pas surpris par ce qui venait d'être dit, comme s'il avait l'intime conviction que le monde tel qu'il le connaissait était appelé à disparaitre et ne pouvait perdurer ainsi éternellement.
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L’appât du gain était une des constantes de la psychologie humaine, voire un des moteurs de l'humanité.
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"Quels mots le monde chuchote-t-il, maître? "
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Cet Enfant était une porte ouverte non seulement à tous les possibles, mais aussi à tous ce que nous considérions comme impossible.
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Je ne souhaite pas le pouvoir. Je l’abhorre plutôt. Je hais ces positions supérieures acquises par bassesse et complaisance et je réprouve l’immonde servilité de ceux qui se préfèrent gérés, gouvernés, contraints et soumis. Si vous croyez encore être le détenteur d’un quelconque pouvoir, c’est que vous êtes bien stupide, Majesté. Enfin, soyez clairvoyant. Voyez ces conglomérats industriels et technologiques qui sont détenus par les scientistes. Voyez ces foules qui se pressent aux prêches de leurs prêtres respectifs. Voyez ces membres de la Diaspora qui fuient votre bureaucratie totalitaire et policée. Et demandez-vous si vous pouvez leur commander, de manière aussi efficace que votre pouvoir l’exige. Pour preuve que vous ne commandez rien ni personne, vous avez essayé de placer des barrières au sein de chaque esprit humain par l’intermédiaire de la biopuce scientiste qui brime nos sautes d’humeur, nos velléités d’indépendance, qui enferme nos espoirs et nos rêves dans une triste réalité totalement déshumanisée à force d’être réglementée, régie et orchestrée. Enfin, Majesté, voyons, admettez que vous ne détenez rien. Aucun pouvoir. Peut-être l’exercez-vous un peu, mais de si piètre manière que l’on ne peut vous le laisser trop longtemps.
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Dans l’absolu, le chaos n’existe pas, il n’est qu’une formulation de l’ordre.
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