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Critiques de Jean-Michel Sallmann (12)
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L'Amérique du Nord : De Bluefish à Sitting Bull..

Cet ouvrage me semblait appétissant, moins pour l'histoire des guerres amérindiennes que pour ce que l'on pouvait apprendre des civilisations amérindiennes du Nord avant l'arrivée des européens.



C'est justement là que cela pèche un peu. En effet, à part quelques pages consacrées aux cultures lithiques, un maigre développement sur les vagues migratoires et un autre sur les influences culturelles entre zone nord améridienne et zone mésoaméricaine, peu de choses à se mettre sous la dent.



La très grande majorité de l'ouvrage reste consacrée à ces guerres indiennes que nous connaissons déjà en partie, même s'il faut reconnaître que le développement sur ce sujet est bien mené tant pour les USA que pour le Canada.



L'atelier de l'historien comprend trois grands développement : un sur l'image des amérindiens dans l'industrie cinématographique, un sur un peintre anthropologue et un dernier sur la cité de Cahokia, qui pour le coup se révèle très intéressant.



Cela reste pour moi le tome le moins intéressant de la série.
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Dictionnaire historique de la magie&des sci..

Un très bel ouvrage avec énormément de documentation illustré par des peintures, sculptures, affiche de films , photos...
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Les Sorcières : Fiancées de Satan

La chasse aux sorcières est un grand phénomène historique qui a marqué l'Europe, principalement du XVème siècle au XVIIème siècle (inclus). Si les jeteurs de sorts et les guérisseuses ont toujours coexisté plus ou moins pacifiquement avec la population et avec le pouvoir, les (soi-disant) sorcières ont été au contraire frappées par une répression systématique. le crime de sorcellerie a été « fabriqué » de toutes pièces par une bulle papale (en 1484), puis par des pseudo-traités théologico-juridiques. On a ainsi imaginé une pratique codifiée de la sorcellerie supposée directement opposée à la « vraie religion ». L'Inquisition a voulu éradiquer ce « mal » par la manière forte: c'était à l'accusé, subissant la torture, de démontrer sa propre innocence, alors qu'il ignorait la nature exacte des charges retenues contre lui. Les juridictions civiles ont ensuite pris le relais, notamment en France. Concrètement, il suffisait d'un malheur inexpliqué, de rumeurs, d'une mauvaise réputation, d'une dénonciation… pour que le suspect soit arrêté, soumis à la question, jugé et souvent exécuté. Mais le lynchage (sans jugement) des sorcières n'était pas rare.

Ce qui m'a frappé à la lecture, c'est le caractère artificiel de cette poussée d'autorité répressive, qui s'est éteinte d'elle-même au XVIIIème siècle. de plus, lors de l'enquête, toute réponse de l'accusé à la « question » avait souvent pour effet à confirmer sa culpabilité; ce caractère très pernicieux a été remarquablement mis en lumière dans la pièce de théâtre de Arthur Miller: "Les sorcières de Salem". J'ajouterai encore une réflexion: je pense qu'il existe au XXIème siècle une nette tendance qui prend le contrepied des droits de l'homme et de la tolérance civile. Les avancées des deux siècles précédents seront-elles un jour balayées par de nouvelles chasses aux sorcières ?

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Les Sorcières : Fiancées de Satan

Avant de nourrir notre imaginaire à présent libre – relativement – des contraintes religieuses et politiques, les sorcières, et dans une moindre mesure les sorciers, ont été l'objet de détestation et de fantasmes ayant coûté à nombre d'entre elles tortures et bûcher.

Toutefois, Jean-Michel Sallmann, dans ce dense et court essai, accompagné de nombreuses et édifiantes illustrations (la marque de fabrique de la collection Découvertes Gallimard), remet quelques pendules à l'heure. La première étant que la fameuse chasse aux sorcières n'est pas l'apanage du Moyen Âge, époque que certains pseudo historiens habillent de toutes les tares : « Les deux périodes critiques se situent respectivement entre 1480 et 1520 et de 1580 à 1670. » Seule la Pologne « entreprendra sa chasse au début du XVIIIe siècle ». On parle bien entendu de l'Europe.

Second écueil, l'Inquisition (romaine ou espagnole, cette dernière souvent confondue avec l'Inquisition en général) n'eut qu'une faible part dans cette chasse : « Quand l'Inquisition intervenait dans les cas de sorcellerie, elle le faisait généralement pour calmer les ardeurs des juridictions séculières [laïques]. »

Certes, comme le souligne l'auteur, l'Église prenait ses distances avec des excès qu'elle avait elle-même provoqués. Voir la bulle pontificale « Summis desiderantes affectibus » du pape Innocent VIII, restituée en fin de volume dans la partie « Témoignages et documents », où l'on peut lire par ailleurs quelques extraits du Discours exécrable des sorciers, du démonologue Henry Boguet, « douze fois réédité en vingt ans », précise Wikipédia ! C'est dire la perméabilité des esprits d'alors à ce que l'on considérera plus tard comme des superstitions ou une source d'inspiration, notamment chez les Romantiques, qui réhabiliteront la figure de la sorcière, à travers, entre autres, la vision anachronique de Michelet voyant dans la sorcière une femme révoltée.

A savoir que les sorcières étaient souvent désignées par la rumeur. C'était une époque où les croyances populaires étaient tenaces, entretenues par un climat de terreur mystique, bien loin de la vraie foi, selon moi. Ces dénonciations entraînaient parfois des épidémies de sorcières provoquant des accusations en cascade, toutefois loin des hécatombes avancées par certains, selon les historiens.

Toutes ces désagréables choses énoncées, il est évident que ces pauvres femmes étaient accusées de maux imaginaires, et comme tout ce qui était étrange relevait souvent du Diable à l'époque, il n'en fallait pas plus pour les envoyer se faire griller en enfer. Nous parlons d'un temps où les comportements psychiques déviants et les connaissances liées aux sciences étaient suspectes. Tout ceci donna lieu à une abondante littérature sur la démonologie (étude des démons), dont le fameux Marteau des sorcières, rédigé par les dominicains allemands Henri Institoris et Jacques Sprenger.

Et alors que Descartes – qui doutait plus que les démonologues, tout le monde sait ça ! – vivait ou avait vécu, en France, des affaires retentissantes se produisirent, dont celle des diables de Loudun n'est pas la moindre, même s'il faut y voir aussi la main du politique, ladite affaire impliquant des religieuses de la noblesse.

Quoi qu'il en soit, mesdames et messieurs, et même si ça vous chatouille, gardez-vous de voir forcément en votre belle-mère une sorcière : c'est peut-être juste une emmerdeuse !

(Petite remarque toute personnelle : j'ai acheté le présent volume dans une brocante et c'est une réédition de juillet 2000. Page 25, il y est question de Philippe le Bel et de ses accusations de sorcellerie à l'encontre des Templiers. Jusqu'ici tout va bien, mais ceci s'est déroulé au XIVe et non au XVe siècle. L'erreur a peut-être été corrigée depuis… ?

Ajout de dernière minute : dans ma précipitation, j'ai omis de signaler une autre erreur de date : page 156, l'affaire de Loudin s'est produite au XVIIe siècle, pas au XVIIIe !

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Dictionnaire historique de la magie&des sci..

Un livre remarquablement bien documenté, écrit par des universitaires exigeants. Ne se lit pas d'une traite bien évidemment. Mais en ouvrant au hasard, certains articles, on se surprend à vouloir en savoir davantage encore sur le sujet :-)
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Les Sorcières : Fiancées de Satan

Très intéressant pour connaitre l'origine des sorcières , l'Inquisition, et ce, à travers les siècles. Mais on ne parle pas du sort des sorcières en Amérique. C,est surtout l'Europe dont il s,agit.
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Nouvelle histoire des relations internation..

Premier volume d'une « Nouvelle histoire des relations internationales », « Géopolitique du XVIe siècle » brille par le choix de son auteur, Jean-Michel Sallmann de ne pas adopter une vision européanocentrée de l'histoire mondiale et de ne pas se limiter à « l'histoire bataille ». Il analyse durant un long XVIe siècle la formation des empires musulmans rivaux et en expansion, les modestes conquêtes européennes et la résistance technologique et culturelle de l'Extrême-Orient. Ainsi cet ouvrage érudit nous parle de relations internationales que l'on oublie parfois, d'une première mondialisation ; à nous de constater l'évolution des rapports de forces entre ces vastes ensembles géopolitiques.
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Indiens et conquistadores en Amérique du Nord

Ce livre fait l'historique des expéditions espagnoles en Amérique du Nord au XVIe siècle et de leurs échecs.





La première partie est un récit chronologique des différentes expéditions. Leur histoire se lit comme un roman d'aventure.





Les premières furent celles de Cortez explorant les côtes de Californie, mais contrariées par ses rivaux et le pouvoir royal. Celle de Navarez en Floride, finit en désastre, mais Álvar Núñez Cabeza de Vaca, un des rares survivants, parcourut pendant 6 ans le sud des futurs États-Unis, vivant parmi les Indiens comme guérisseur, avant de rejoindre Mexico. De Soto, débarqué en Floride, explora les grandes plaines d'Amérique du Nord, découvrit le Mississipi, mais son expédition finit par un désastre encore plus grandiose.





L'auteur s'intéresse aussi aux combats qui opposèrent Espagnols et colons protestants français en Floride. Si ces derniers furent exterminés, les Espagnols réussirent difficilement à maintenir leur présence, menacés par les tribus indiennes qui avaient bien profité des divisions des Européens.





La dernière expédition est celle de Francisco Vásquez de Coronado, dans le sud-est du continent nord-américain Beaucoup plus importante, visant à coloniser ces régions, elle échoua devant les révoltes indiennes.





La seconde partie étudie les conditions matérielles et spirituelles de ces expéditions. Le financement est toujours privé, mais sous le contrôle des autorités royales, qui en attend des bénéfices; leur armement et leur tactique sont théoriquement supérieures, mais dans les faits ils sont inadaptés. L'auteur aborde aussi les buts des conquistadors - l'argent avant tout, mais aussi la gloire ou la religion -, le moral et la discipline des troupes, leurs relations avec les Indiens, presque toujours faites d'incompréhension et de mauvais - même si certains conquistadors désertèrent par amour pour de belles Indiennes.





Dans le titre, l'auteur met à égalité Indiens et Conquistadores. Dans son récit cela est moins vrai; les ressources documentaires au sujet des Indiens étant faibles, il parle beaucoup plus des Espagnols. Les tribus indiennes persurent immédiatement le danger que représentaient les Espagnols, mais aussi leur faiblesse numérique et tactique. Elle adoptèrent une stratégie de guerilla. La seule bataille ouverte, contre les Choctaw à Mavilla, aboutit à un massacre de ces derniers. La violence des sociétés indiennes surprit les conquistadores, sans qu'ils remettent en compte leur propre violence.





Le dernier chapitre est l'un des plus intéressants. Pour ce débarrasser de ses envahisseurs, les Indiens leur parlait d'une riche civilisation plus au nord. Cela devint pour les Espagnols le mythe des Sept cités de Cibola. Mais l'auteur montre que pour les Indiens, c'était déjà un mythe faisant référence à la cité de Cahokia, désertée au XIVe siècle.





Ces expéditions échouèrent car contrairement au Mexique et au Pérou, il n'y avait pas de pouvoir central auquel les Espagnols auraient pu se substituer. Au contraire, pour avancer, leurs faibles troupes s'affaiblirent en se mêlant aux multiples conflits opposant les tribus indiennes. Et les richesses immédiates attendues ne furent jamais présentes, alors qu'ils pouvaient jouir de celles du sud du continent. Le tour des Espagnols ayant passé, ce fut celui des Anglais.
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Les Sorcières : Fiancées de Satan

J'ai beaucoup aimé malgré tout ce que j'ai lu sur le sujet ^^

C'est bien écrit et intéressant.
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Les Sorcières : Fiancées de Satan

Voilà un ouvrage très bien ficelé, comme tous ceux de cette collection. A lire pour se débarrasser de tous les clichés sur les sorcières qu'on peut vous mettre en tête...
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Indiens et conquistadores en Amérique du Nord

Après Cortés et Pizarro, l'histoire de la poussée vers le Nord des conquistadores en quête de nouveaux eldorados.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Guerre et paix dans l'Europe du XVIIe siècle,..

D'autres Universitaires se sont employés à brosser l'état de l'Europe Occidental et méridionale dans ce second ouvrage.

Ce tableau est complété par un conséquent chapitre sur la guerre maritime et un autre tout aussi important exclusivement consacré à la guerre de succession d'Espagne et à l'émergence d'un esprit d'équilibre en Europe.
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