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Critiques de Jean-Yves Ferri (1437)
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Astérix, tome 38 : La Fille de Vercingétorix

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu un Astérix et Obelix. Ce tome trainait chez mes neveux. Je n'ai pas résisté et j'ai retrouvé avec grand plaisir nos deux héros, le village gaulois, les pirates...



Ce tome est résolument ancré dans notre monde actuel car les enfants font des stages d'observation. Il est question de surconsommation, de prélèvement à la source.



Bref c'est un moment plaisant de lecture.
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De Gaulle à la plage (BD)

Imagine-t-on le Général de Gaulle en tong ?

Oui, absolument ! Et ce n’est pas triste !

1956 - Le Général lassé de l’ingratitude des français se décide à prendre quelques congés en Bretagne, en bord de mer. Accompagné de son épouse et de son fils adolescent Philippe, ainsi que de son fidèle aide de camp Lebornec et de son chien Wehrmacht (un descendant du toutou d’Hitler !), le voici sur la plage, le bermuda (taillé dans le même tissu que son uniforme… je vous laisse imaginer…) remonté jusque sous les aisselles, bien décidé à profiter d’un repos bien mérité ! Du repos ? Pas vraiment ! Tout en bronzant, allongé sur le sable, il écrit ses mémoires, et revit quelques épisodes marquants de la seconde guerre mondiale, pendant qu’Yvonne tricote, et le chicote sur des aventures supposées qu’il aurait eu en Angleterre et que Philippe commence à avoir d’autres préoccupations que les châteaux de sable !

C’est très drôle, le trait est juste et malicieux, un peu irrévérencieux, et les petites scénettes qui constituent l’album sont autant de raisons de se remémorer l’Histoire tout en s’amusant franchement.

La rencontre –fortuite- avec Winston Churchill est hilarante, tout comme les tentatives désespérées pour échapper aux paparazzis (si si !!) et les « appels » lancés au micro du plagiste !

Alors aucune hésitation, on plonge avec le Grand Charles !

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Astérix, tome 39 : Astérix et le Griffon

Désormais sur les rails du succès, le couple Ferry-Conrad signe ici son cinquième album d'Astérix, qui quoi qu'il arrive sera un immense succès en librairie, malgré la désaffection d'une partie des lecteurs à la disparition de Goscinny. le 39e album de la série sort comme prévu en octobre 2021. Il est tiré à cinq millions d'exemplaires par les Éditions Albert René.



L'événement déclencheur de l'aventure n'est pas existentiel pour le village qui n'est nullement concerné au premier chef. Tout comme dans Astérix et la Transitalique, le défi lancé par Jules César à son subordonné répond en effet à un problème de politique intérieure et de cote de popularité. César confie à Terrinconus, son géographe, l'organisation d'une expédition scientifique dans le Barbaricum, ayant pour objectif de ramener un Griffon vivant. Exhibé dans un cirque, cet animal mythologique devrait faire remonter la popularité de César. Terrinconus compte sur Kalachnikovna, une splendide Amazone sarmate capturée aux frontières du Barbaricum, pour le mener au Griffon. Pendant ce temps, Panoramix, Astérix, Obélix et Idéfix se portent au secours du chaman Cékankondine, qui a contacté via un rêve son ami Panoramix, pour lui faire part de la menace romaine concernant leur animal sacré.



Les traditionnels clins d'oeil historiques et culturels sont bien présents. Les auteurs vont surtout exploiter les références à la culture russe, voire même soviétique, plutôt qu'à la civilisation sarmate, beaucoup moins connue. A titre d'exemples, on retiendra : la lettre E inversée (Ǝ), dans tous les phylactères sarmates, évoquant l'alphabet cyrillique ; les noms des Sarmates se terminant en « ine » comme de nombreux patronymes russes ; les matriochkas ou poupées russes entre les mains des enfants sarmates (page 11) ; les balalaïkas, instruments triangulaires à corde d'origine russe (pages 46 et 48) ; l'étoile rouge soviétique peinte sur la croupe des chevaux sarmates (pages 13 et suivantes), qui rappelle dans un tout autre contexte la cocarde de l'US Air Force aperçue dans La Grande traversée ; les yourtes en peau (page 8) ; le lait de jument fermenté et le tambour chamanique, originaire de Mongolie (page 18 et suivantes).



Il ne faut surtout pas passer à côté des jeux de mots et des jeux d'esprits, qui font leur grand retour, certains sont excellents : « Une simple yourte nature en peau, amis gaulois ! » (tout à fait raccord avec le lait fermenté omniprésent dans l'album, page 8) ; « Pas de livraison gratuite d'Amazone ! » (page 13) ; « L'esprit de Koulibiak le Grand Saumon nous barre le passage ! » (page 25) ; « Comme tu l'as demandé, ô druide, une pince et deux selles » (Klorokine fait de son mieux pour aider Panoramix à préparer la potion magique, page 31) ; « Ah ouais ! Paraît que ça bouge bien, Pompéi… » (avant d'avoir été pétrifiée, page 31), « - Brrr ! Moi, ces confins, ça m'angoisse… – Ouais, vivement qu'on se déconfine ! » (allusion à la pandémie de Covid-19 de 2020, page 31) ; « Sûr ! faut pas prendre l'Helvétie pour des gens ternes ! » (page 36) ; « Les distances ! On respecte les distances ! » (autre allusion à la pandémie, page 36).



A ceux-là s'ajoute la répétition en métaphore filée concernant les Scythes servant de guides à l'expédition et qui s'expriment comme des dépliants touristiques : « Nos Scythes ont été attaqués… » (c'est déjà la cyberguerre, page 11) ; « Scythe bloqué » (page 15) ; « Oh ! Je ne suis qu'un Scythe de rencontre ! » (page 16) ; « – Bonjour. Identifiez-vous. – Mot de passe perdu ? oublié ? … » (page 34) ; « Vous les Scythes, tenez la corde et restez bien en ligne ! » (le centurion Dansonjus craint les déconnexions, page 39).



Enfin, une part importante des jeux de mots s'appuie sur le légionnaire Fakenius (fake news) et son appétence aux théories du complot (pages 23 et 35). On ira même jusqu'à évoquer la théorie platiste mentionnant l'existence d'un bord du monde (pages 24 et 37) et la malédiction de Toutankhamon (page 27).



Les auteurs font le choix dans cet album – et certains le regretterons peut-être – de rompre avec le merveilleux et le féérique introduits par Uderzo (des tapis volants et des fakirs dans Astérix chez Rahàzade, un dragon dans La Rose et le Glaive, des centaures et des vaches volantes dans la Galère d'Obélix) et poursuivis par Ferri (un monstre du Loch Ness dans Astérix chez les Pictes, des licornes dans le Papyrus de César). Retour au réalisme pragmatique des premiers albums, avec ce « coup de théâtre à l'envers » concernant l'explication scientifique du Griffon qui m'a enchanté, à défaut de me contraindre à l'enchantement. le surnaturel, au-delà de la potion magique et des petites trouvailles sympathiques des druides, m'a toujours semblé être une solution de facilité dans Astérix.



Le féminisme assumé de l'album tente de faire oublier les années de misogynie propre à la première période Goscinny-Uderzo de la série. Ici, il est clairement porté par les Amazones, farouches guerrières qui osent se mesurer aux irréductibles gaulois pour en découdre avec les Romains. Elles montent à cheval, tirent à l'arc, donnent des ordres, pendant que leurs maris un peu « déconstruits » s'occupent à la maison des tâches ménagères et de la garde des enfants.



Mention spéciale à Maminovna, épouse de Cékankondine, qui dirige cette tribu d'Amazones d'une poigne de fer mais ne supporte pas que les Gaulois puissent lui tenir tête : « Ils n'écoutent rien, ils m'énervent ! » (page 31), à Krakatovna, qui réussit à obtenir d'Obélix qu'il lui communique son adresse en Armorique (page 47), et à Kalachnikovna, la belle otage sarmate emblématique qui évoque toutes les créatures blondes fantasmées venues de l'Est. On pense à la fois aux James Bond Girls (Anya Amasova, Tatiana Romanova, Natalya Simonova… oui, bon, ça va…) et aux top modèles, sportives ou actrices venues du froid dont la liste serait trop longue à énumérer. Bizarrement, ce personnage, après s'être libéré, semble avoir été coupé au montage et n'apparaît plus dans l'album après la page 28.



Tout le monde aura identifié Michel Houellebecq, notre écrivain français contemporain le plus lu dans le monde, qui prête ses traits au géographe romain Terrinconus. Houellebecq aura décidément tout fait dans sa carrière d'écrivain, y compris devenir un personnage dans Astérix. Seul le métier de géographe rattache Terrinconus à son modèle réel qui obtient le Goncourt avec son cinquième roman La Carte et le Territoire. le centurion Dansonjus serait inspiré par l'acteur américain Burt Young.



Enfin, signalons deux allusions discrètes et un peu inutiles à Dalida (page 6) et à Stromae (page 46), ainsi qu'une apparition furtive des pirates, dont celui qui ressemble à Charles Aznavour aperçu dans l'album précédent, dans une seule vignette dont on aurait pu faire l'économie (page 46).



L'image du banquet final, qui réunit tous les personnages du village des irréductibles, n'oublie pas les femmes, la nouvelle équipe a semble-t-il définitivement rompu avec la tradition d'Uderzo de les exclure.



Cette dernière image montre Assurancetourix ligoté et livré à son sort habituel (mais en lot de consolation, il a reçu en cadeau une balalaïka ramenée du pays sarmate), et surtout, met en scène une dernière fois le petit hibou, dont j'avais déjà parlé dans mes précédentes chroniques, qui symbolise Uderzo (page 48). Uderzo décède en mars 2020 et ne connaîtra donc pas cet album. L'image du hibou qui quitte son arbre, baluchon à l'épaule, en versant une larme, alors qu'Idéfix hurle à la mort, rappelle celle du Lapin blanc qui s'éloigne figurant dans Astérix chez les Belges, dessiné par Uderzo à la disparition de son ami Goscinny.



Cet album est agréable à lire, il égrène à la fois son lot de surprises et ses clins d'oeil incontournables. le subtil équilibre entre l'audace de la nouveauté et le caractère rassurant des standards de la série est atteint, de façon à contenter le plus grand nombre de lecteurs. Les clichés trop gnian-gnian (comme l'énorme Afnor), trop fabuleux (comme le dragon et les licornes) ou trop mythologiques (comme les créatures de l'Atlantide) ont ici été évités, et on ne peut que féliciter Ferri d'être venu à bout de ce Griffon en lui imposant sa griffe.
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Astérix, tome 38 : La Fille de Vercingétorix

« Les voyages forment la jeunesse », dit le dicton, mais « après un voyage, retour au village », dit la règle tacite appliquée à chaque parution d'album. le 38ème album de la série, le 4ème signé Ferri et Conrad, a donc pour cadre de village. L'album sort en octobre 2019, soit 60 ans tout juste après la création d'Astérix, et 2 ans après le précédent, c'est désormais le rythme officiel des parutions.



Les auteurs historiques avaient pour habitude de choisir un thème sociétal pour alimenter chacune des intrigues locales (les élections, le féminisme, la paternité…). Dans le cas présent, le thème retenu par Ferri et Conrad est « l'éducation ». Quelles valeurs doit-on transmettre aux jeunes ? à quel avenir peuvent-ils prétendre ? que veulent les ados ? faut-il les écouter ? Comment faut-il les former ? sont les questions sous-jacentes de l'album, qui vont servir de fil rouge à l'histoire. L'humour de Ferri, qui a bien retenu la leçon de Goscinny, émerge ainsi spontanément de la transposition de problématiques très actuelles dans l'univers d'Astérix.



Un autre sujet, complémentaire au premier et tout aussi essentiel à l'histoire est « l'esprit de résistance ». L'analogie entre l'occupation de la Gaule par les Romains et l'occupation de la France pendant la Seconde Guerre Mondiale avait été faite depuis longtemps. le thème a déjà été largement exploité dans différents albums d'Astérix (Astérix et les Goths, le Combat des chefs, Astérix chez les Bretons, par exemple), mais il fait ici l'objet d'un rebondissement bienvenu. Ces deux fils conducteurs tissent une solide trame de fond. L'histoire peut donc commencer. Musique !



Trois cavalieeeeers qui surgissent hors de la nuit (♫♪) courent vers le village au galop. Arvernes rusés qui entrechoquent leurs bois, farceurs, ils le font à chaque fois (♫♪), et se dirigent vers la maison d'Abraracourcix. Les deux premiers sont les chefs du FARC (Front Arverne de Résistanche Checrète), Ipocalorix et Monolitix, le troisième est une cavalière, dont le visage reste caché dans l'ombre, c'est leur petite protégée, Adrénaline, la fille de Vercingétorix. En fuite depuis la défaite d'Alésia, les deux chefs arvernes ont sauvé Adrénaline des griffes de César et veulent regagner Londinium (Londres) en Bretagne pour organiser la résistance et préparer la reconquête de la Gaule. Ils confient la garde d'Adrénaline au village, le temps de trouver un bateau pour traverser la Mare Britannicum. Astérix et Obélix sont chargés de surveiller Adrénaline, mais celle-ci, éprise de liberté et peu encline à jouer le rôle qu'on lui attribue, ne tarde pas à fuguer…



Cet album n'apporte pas la confirmation toujours attendue d'une reprise en main totalement réussie des aventures d'Astérix. Pour résumer, il laisse une impression de trop peu sur l'ensemble des fondamentaux de la série, et ce, malgré une excellente idée de départ. Je vais illustrer mon propos sur quatre niveaux : 1er) le scénario, 2e) l'humour, 3°) les jeux de mots et 4e) les personnages.



1. le scénario ne tient pas réellement ses promesses. Les personnages liés à l'entourage de Vercingétorix, une réelle innovation dans la série, accumulent les occasions manquées et le thème de l'esprit de résistance et de reconquête qui les anime aurait mérité un développement plus abouti. Leur histoire ne se conclut pas et reste en suspens. L'avenir de la fille de Vercingétorix emprunte par ailleurs un chemin bien étrange qui se traduit par une vraie déception en fin de lecture de l'album.



2. le comique de situation, habituellement très présent dans la série, est quasiment absent de cet album. J'ai noté cependant, et cela m'a quand même bien fait rire, les encombrants casques des Arvernes supportant des bois de renne ou d'élan qui s'entrechoquent en émettant des petits sons (pages 5, 6, 31 et 45), soulignés par la remarque « Ton cachque ! » (Ipocalorix, page 6).



3. Les jeux de mots tiennent la route et on peut même noter plusieurs pépites : « le mien n'a pas le bac, mais il suit une vraie formation ! » (Cétautomatix, évoquant le bac de poisson d'Ordralfabétix, page 12) ; « Mais papa, j'ai déjà beaucoup de bulots » (Blinix, page 16) ; « Tu veux voir monter le thon ? » (Ordralfabétix, page 17) ; « C'est hic ! la montée d'Adrénaline » (un pirate, page 28) ; « – Qu'est-elle allée faire dans cette galère ? – Bah ! Encore une fourberie des pirates ! » (dans la langue de Molière, dialogue entre Abraracourcix et Astérix, page 30) ; « Ce n'est pas un poste élevé, mais j'y tiens ! » (Baba, page 33) ou encore « J'en connais quelques-uns qui vont sauter ! » (Strictosensus, alors que des Romains sont expédiés vers le ciel au cours d'une bagarre, page 39).



4. Les caricatures de personnages célèbres, qui font traditionnellement le sel de la série, sont inabouties ou non assumées. On notera en particulier : les chefs arvernes Ipocalorix et Monolitix qui empruntent les silhouettes et attitudes de Winston Churchill et de Charles de Gaulle sans en être véritablement les caricatures ; le traître Adictosérix qui a le torse, les muscles et le nez fendu de Gérard Depardieu et qui, comme lui, est Biturige (Berrichon) (page 23), mais ces points communs ne semblent pas officiellement assumés par les auteurs. On notera des allusions à Orelsan (Simplebasix évoque les paroles « Simple, basique » de son tube, page 20) ou à John Lennon (« vous pouvez dire que je suis un rêveur », traduction des paroles de Imagine « You may say I'm a dreamer », page 31) mais sans réelle ressemblance des personnages. Seul Charles Aznavour en nouveau membre de l'équipage des pirates est complètement revendiqué en tant que caricature officielle par sa ressemblance et par les chansons qu'il fredonne (« La Bohème », « For me formidable », « Emmenez-moi » et « Je m'voyais déjà », pages 19, 27, 36 et 43).



Les thèses développées par l'album sur l'éducation sont assez conventionnelles, mais finalement brouillées par un épilogue étrange (mais certainement assumé) et une pirouette scénaristique. In fine, on ne comprend pas le message porté par les auteurs.



Oui, le rôle des parents, et surtout des parents d'adoption, en ce qui concerne Adrénaline, n'est pas simple : « Mais prends garde, elle fugue ! » (Monolitix, page 7, relayé par Abraracourcix, page 8, puis par Adictosérix, page 9) ; « Soyez délicats, ne l'effarouchez pas ! L'adolescence est un âge difficile ! » (Panoramix, page 16) ; « Tu sais Astérix, je me demande si je ne préfère pas les missions à l'étranger… » (Obélix, page 19) ; « Elle a fugué ! » (Bonemine, page 21) ; « – Ah la la, ces enfants ! Quel souci ! – M'en parle pas ! Sitôt grands, ils nous échappent… » (Ordralfabétix et Cétautomatix, page 22).



Et les difficultés de l'adoption ne concernent pas uniquement Adrénaline : « Vois-tu Ocunexcus, ce n'est pas tous les jours facile d'élever à la romaine un petit Goth… » (Strictosensus, page 26) ; « Par Toutatis, c'est la dernière fois que je voyage avec trois ados ! » (Astérix, page 33).



Il est difficile d'équilibrer la permissivité et la fermeté ? Quelques pistes sont avancées : « La violence ne sert à rien, rappelez-vous, le dialogue uniquement ! » (Panoramix, page 16) ; « Tu sais très bien qu'avec les enfants, la violence ne sert à rien ! » (Astérix à Ordralfabétix, page 17) ; « Puisqu'on vous dit que la violence ne sert à rien !!! » (insiste Obélix, page 17) … On ne peut être plus clair.



Il faut également tenir compte de la sensibilité de nos ados à l'écologie et au développement durable, si l'on veut éviter les conflits de génération : « Et les sangliers, au rythme où on les chasse, bientôt y en aura plus ! » (Selfix, page 15) ; « Ça devient systématique : ils consomment et après, Hop ! ils jettent ! » (Selfix, page 33) ; « C'est un peu comme la surconsommation des sangliers ! » (Blinix, page 33). Obélix fait les frais de cette nouvelle tendance et se sent complètement désavoué : « Les autres adolescents ne m'aiment pas ! » (page 15), lui qui pensait être proche des ados, car comme le dit si bien Astérix : « C'est toi le plus adolescent de nous deux. » (page 14).



Quelques méthodes d'éducation ou de formation sont brièvement évoquées, telles que la surveillance discrète, les stages, les séminaires, l'accompagnement renforcé, les échanges scolaires : « On se pose là et on surveille. » (Astérix, page 11) ; « On est en stage d'observation chez nos parents (Blinix, page 11) ; « Vous irez avec Astérix et Obélix pour les aider à réparer votre bêtise ! » (Abraracourcix, page 30) ; « Tsk tsk ! Pas bon, ça, de couver trop les enfants » et « Mon fils, un surdoué hyperactif… on échange ? » (Strictosensus, page 40).



Mais les résultats obtenus peuvent ne pas être à la hauteur des attentes des parents : « Comme ch'est curieux ! on dirait qu'elle n'aime pas la guerre. » (Monolitix, page 44), « Nous avons raté l'éducachion de chette enfant ! » (Ipocalorix, page 44).



Plus loin, certaines erreurs d'éducation et d'orientation sont reconnues : « Ch'est ma faute, jamais je n'aurais dû la forcher à apprendre à manier la hache ! » (Ipocalorix, page 45) ; « Tu plaisantes, Ch'est moi ! J'étais trop chtrict ! … Et fais pas chi et fais pas cha… » (Monolitix, page 45).



En l'occurrence, il est question ici pour les Arvernes de la possibilité de reconquérir la Gaule et de chasser les Romains, avec l'aide symbolique de la fille de Vercingétorix, ici totalement instrumentalisée. Adrénaline doit-elle se ranger à la cause de ses « deux papas arvernes [qui] ne pensent qu'à se battre » (Adrénaline, page 18) ? Bien sûr, ce scénario n'est (paradoxalement) nullement transposable à l'époque d'Astérix et serait un contresens historique, mais il l'est d'une certaine façon à l'époque de de Gaulle et de la France libre, où de nombreux jeunes ont répondu à l'appel du 18 juin.



Laisser faire Adrénaline, lui donner le champ libre est-ce finalement le bon choix ? : « Je veux plus qu'on se serve de moi et de mon torque pour faire la guerre ! » ; « C'est décidé ! à la nuit tombée, je pars ! » ; « J'irai aider les enfants sans parents, comme moi. Je les emmènerai sur une île lointaine située au-delà des terres connues... » (page 18). Les idées d'Adrénaline flirtent avec l'utopie de la non-violence, du « Flower Power » et du mouvement hippie des années 60, parfaitement personnifiée par Letitbix, qui ne va pas tarder à entrer en scène.



Letitbix représente le choix opposé à celui qui est proposé par Monolitix et Ipocalorix. Non pas la soumission, la résignation face à l'ennemi, mais une sorte de fuite vers une non-réalité (Adrénaline est qualifiée à plusieurs reprises de « fugueuse »), vers un avenir imaginaire, une utopie post-soixante-huitarde qui ne se cache même pas d'en être une (comme le Flower Power, cf. les fleurs que peint Letitbix sur la proue de son bateau, page 45).



Tout ça, c'est super, mais se traduit finalement par un rêve éveillé (et peut-être même artificiel) où des enfants multiethniques se baladent avec Adrénaline, Letitbix et la petite dernière Dopamine, sur une île inconnue, paradisiaque, qui peut certes faire penser à une chanson de Casimir (L'île aux enfants : « C'est le pays joyeux des enfants heureux - des monstres gentils - oui c'est un paradis »), à une chanson des Beatles en plein délire psychédélique (un « Magical Mystery Tour »), ou au Pays imaginaire de Peter Pan (le Neverland créé par J. M. Barrie, « un lieu imaginaire où tout est parfait », celui qui accueille les Enfants Perdus), d'ailleurs, Letitbix a un petit air de Peter Pan, je trouve. On peut y croire un instant, mais à un moment donné, il faut bien devenir adulte, et le principe de réalité finit par s'imposer.



Oui, il faut écouter les ados et tenir compte de leurs besoins, leur apprendre l'autonomie, mais sans pour autant leur mentir sur ce qui les attend. C'est sur ce point précis que l'épilogue un peu étrange, un peu onirique (mais dont la qualité poétique plaira sans doute à des esprits moins cartésiens que le mien, qui veulent croire en leurs rêves), brouille le message, après les quelques conseils avisés.



On terminera l'analyse par un clin d'oeil qui nous ramène de fait à une réalité plus terre à terre : choisir une bonne orientation, c'est aussi se donner les moyens de trouver un premier job. On reste dans le thème. Blinix et Selfix sont les mieux placés pour en parler.



Blinix et Selfix (page 46) font allusion à une « macronade » (i.e. une déclaration du président Macron qui a suscité sa petite polémique) qui raccroche l'aventure à l'actualité politique de l'album sorti en 2019. Ils annoncent conjointement devant leurs pères qui s'écharpent vouloir échanger leur stage respectif : « Ce serait bien, On n'aurait que la rue à traverser ! ». La macronade, dont il faudra se souvenir dans 30 ans pour comprendre le gag est bien sûr : « Je traverse la rue et je vous trouve un travail », prononcée par Macron le 15 septembre 2018 en s'adressant à un horticulteur en recherche d'emploi. C'est très drôle, mais les auteurs prennent ici un double risque, la compréhension peut s'éloigner avec le temps, mais aussi avec la distance, qu'en pense nos lecteurs québécois ?



En conclusion, La Fille de Vercingétorix n'est pas un mauvais album, Ferri et Conrad sont sur la bonne voie, avec quelques gags au top niveau et un dessin qui s'affirme encore un peu plus (comme étant celui de Conrad abouti, un peu différent mais quand même proche de celui d'Uderzo). Il manque cependant un peu de solidité à l'ensemble et au scénario, la pirouette finale et les occasions manquées laissent un peu le lecteur sur sa faim.
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Astérix, tome 35 : Astérix chez les Pictes

Un tome sympathique sans plus.

Il est clairement en dessous de ce que la série a l'habitude de nous proposer, mais dans l'ensemble on ne passe pas un mauvais moment. Il y a juste moins d'humour et de rares sourires. Il manque ce qui différencie un excellent Astérix, d'un passable. Ce n'est pas une histoire de changement d'auteurs car les nouveaux avaient réussi à écrire quelques bons volumes. Ici ils ont fait le minimum et c'est déjà ça...mais je n'ai pas ri, et ça, ça m'embête.



Entre OK Tier & sansplus/20.
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Astérix, tome 37 : Astérix et la Transitalique

Astérix et la Transitalique est le 3ème album d'Astérix conçu et réalisé par l'équipe Jean-Yves Ferri (au scénario) et Didier Conrad (au dessin). L'album sort en 2017, soit deux ans après le Papyrus de César. le rythme de croisière semble être atteint avec la parution d'un album tous les deux ans au mois d'octobre.



Ce troisième album tient-il ses promesses ? En raison du titre, on peut craindre que le scénario ne reste dans une zone de confort, et ne prenne pas trop de risques en empruntant un chemin balisé. le tour d'Italie ne rappelle-t-il pas un précédent Tour de Gaule ? Les premières pages rassurent, l'assemblée du Sénat, à Rome, aborde pour une fois un sujet différent de celui du petit village qui résiste encore et toujours aux légions romaines. Critiqué sur la gestion des voies romaines, le sénateur Lactus Bifidus propose l'organisation d'une course de chars à travers la péninsule, afin de démontrer la qualité de la voirie dont il a la charge.



Sans parvenir à atteindre la finesse du trait d'Uderzo, les dessins de Conrad se stabilisent et restent d'un niveau acceptable, auquel on finit par s'habituer. Plusieurs images de grandes tailles, assez compliquées à réaliser, comportant bagarres, chars et chevaux en pagaille, indiquent qu'il n'y a aucun refus d'obstacle de la part du dessinateur (pages 10, 11, 13, 17 et 32 notamment).



Quelques jeux de mots bien trouvés parsèment l'album : « Avé, Bifidus, et sois actif ! » (page 4) ; « Ils penchent tous comme ça, les Italiques ? » (se demande Obélix à propos d'un gondolier avachi sur sa rame, page 19) ; « – Par Zeus, le Sarmate, tu insinues que c'est moi qui ai versé de l'huile d'olive sur la voie ?! – En tout cas, c'est ma première impression, à froid ! » (page 21) ; « Il repasse les deux Koushs » (jeu de mots sans bavure, page 23) ; « Da, jouons collectif par Marx ! » (signalé comme le dieu Mars en langue sarmate, page 32). Ils avoisinent d'autres jeux de mots plus basiques tels que : « Oui, Partons par Tyr ! » (page 15) ; « Amphoré ! » (page 18) ; « Ah ? J'ignorais qu'on pouvait déplacer les bornes… » (page 19) ; « Capri, c'est fini ! » (page 37) ; « Nous faisons partie de sa collection de Cimbres » (page 34) ou encore « Je n'aime que la mosaïque classique » (page 42). Les calembours fusent, nous sommes ici dans la grande tradition de Goscinny !



Le comique de situation n'est pas absent du récit, notamment lorsqu'il s'agit de mettre en scène les facéties d'Obélix. Par exemple lorsqu'il observe sa main pendant plusieurs cases, ne comprenant pas comment la sibylle a pu y lire son avenir (page 5) ; quand il gesticule pour attirer l'attention de la serveuse qui lui apporte les deux sangliers ail-romarin (page 29) ; quand il goûte au garum Lupus à ses risques et périls ou encore quand il assiste à la remise d'une somme d'argent à Bacillus, en échange d'une malversation, sans en comprendre la portée et en ne retenant que le choix bizarre à ses yeux du poids en garum plutôt qu'en sangliers (page 30).



Les clins d'oeil culturels concernant les régions traversées sont systématiques. On peut citer par exemple : le départ de la course à Modicia (Monza), où se déroule de nos jours le Grand Prix d'Italie de Formule 1 (page 11) ; à Venexia (Venise), la fête où « tout le monde sera déguisé », évoquant le célèbre carnaval (page 19) ; à Parma (Parme), le jambon découpé en fines tranches (page 22), les sièges et les braies conçus par un « très bon artisan de Mediolanum » (Milan), capitale mondiale de la mode et du design (page 21) ; à Florentia (Florence), où selon Panoramix, qui est cité par Astérix, « devant tant de beauté, on peut éprouver des vertiges et des sueurs froides », et c'est justement ce qui arrive à Idéfix, subitement atteint par le « syndrome De Stendhal », une mésaventure arrivée à l'écrivain de passage à Florence en 1817, lors de son voyage en Italie (page 26) ; la Joconde à sa fenêtre, qui suit des yeux Astérix (page 26) et Léonard de Vinci lui-même vu dans la foule (page 24) ; passant près de Pisae (Pise), Obélix aperçoit au loin une tour qui penche (page 27) ; à Sena Julia (Sienne), la terre de Sienne, donne sa couleur rouge à l'attelage d'Obélix et Astérix (page 27), avant qu'ils ne rejoignent une place en forme de coquille évoquant la célèbre Piazza del Campo et suggèrent aux spectateurs l'idée de la course du Palio (page 28) ; à Tibur (Tivoli), nos héros apprécient l'ancêtre de la pizza napolitaine (page 39) ; enfin, à Néapolis (Naples), la ville d'arrivée, on aperçoit le Vésuve qui ne tarde pas à éjecter une bombe volcanique aussitôt renvoyée à l'expéditeur par Obélix qui rebouche ainsi le cratère. le volcan ne se réveillera que lors de la célèbre éruption de 79 après J.-C. pour ensevelir Pompéi et Herculanum (page 43).



L'ensemble de ces péripéties rappelle bien sûr le Tour de Gaule d'Astérix avec son circuit touristique et gastronomique, raconté dans un album sorti en 1965, soit cinquante-deux ans plus tôt. La route est toute tracée et l'enchaînement des étapes entraîne le lecteur dans un scénario prévisible et un peu répétitif. Obélix, toujours lucide, ne s'y trompe pas : « C'est bien, c'est un peu comme un voyage organisé ! » (page 23).



La création de caricatures de personnes célébrités reste un passage obligé dans la réalisation de tout nouvel album, qu'il convient de réussir tant au niveau de la ressemblance qu'un niveau de la pertinence avec la prise en compte du rôle et du contexte. Dans cet album, Alain Prost, pilote automobile, dans le rôle de Testus Sterone, alias Coronavirus, est un aurige crédible. Je me suis demandé quel jeu de mots mystérieux se cachait sous l'appellation « le champion aux MCDLXII victoires » (page 13). C'est une référence à Gaius Appuleius Diocles, l'un des plus fameux auriges de l'Antiquité, qui en 24 ans de carrière, participe à 4 257 courses et réalise 1 462 victoires.



Moins visibles mais néanmoins présents, apparaissent Jean-Jacques Bourdin, les soeurs Williams, Roberto Benigni, Bud Spencer, Luciano Pavarotti, Léonard de Vinci, Mona Lisa, Monica Bellucci, Sophia Loren et Silvio Berlusconi. Leurs apparitions se justifient en raison de leur qualité de journaliste, de sportif, d'homme d'affaires ou plus simplement de ressortissant italien.



Enfin, les observateurs les plus aguerris auront pu noter (page 19) une borne dans la région de Venise indiquant la ville d'Oderzo, qui serait à l'origine du patronyme d'Uderzo.



Cependant, malgré l'accumulation de références et de clins d'oeil, la trame du scénario de cet album n'offre que peu de rebondissements ou de réel suspense pouvant retenir l'attention du lecteur. le parcours tout tracé est matérialisé par la carte présentée page 8, où même les erreurs de trajet sont annoncées. On devine dès le départ qu'Obélix et Astérix vont remporter la course, d'ailleurs, contrairement au scénario d'Astérix aux Jeux Olympiques, la potion magique de Panoramix n'est pas explicitement interdite pendant l'épreuve. Les méchants ne sont que des méchants de pacotille, pas bien dangereux, et l'enjeu est peu risqué, nous ne sommes pas dans la configuration déjà plusieurs fois rencontrée où la survie du village est en jeu. Un réel effet de surprise aurait pu être mis en scène au moment où le mystérieux Coronavirus retire son masque et dévoile son identité. Cet épisode tombe malheureusement à plat, la caricature d'Alain Prost ne parvient pas à convaincre de l'intérêt d'avoir masqué l'aurige pour cacher Testus Sterone, un personnage dont personne n'a jamais entendu parler. C'est réellement une occasion manquée et une faute de scénario. César est magnanime, voire chevaleresque, il se ridiculise à la fin de l'album en prenant les rênes en main et en perdant la course, puis il remet lui-même la coupe à Obélix devant le peuple de Rome, soulignant ainsi l'échec de son plan. On a connu un Jules César plus combattif et plus coriace.



Les clins d'oeil et les caricatures sont les ingrédients indispensables à tout bon Astérix, mais leur profusion ne doit pas masquer la faiblesse du scénario. Cet album montre volens nolens que le génie créatif de Goscinny reste décidément difficilement dépassable. Certains lecteurs ne sont toujours pas convaincus de la remontée du niveau de la série. La tâche est difficile, les sources d'inspiration se tarissent et la demande d'innovation reste forte. Cependant, cette demande est paradoxalement associée à un besoin de repères qui rassurent le lecteur. Au moins, les deux auteurs de la nouvelle équipe parviennent à éviter les excès et les errements d'un Uderzo en fin de règne.
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Astérix, tome 37 : Astérix et la Transitalique

Depuis toute petite je suis une lectrice amatrice des aventures d'Astérix et Obélix.

Il est vrai que certains albums sont plus réussi que d'autres mais dans la globalité, je les adorais tous. Et celui-ci n'a aucunement annihilé mon opinion.



J'ai juste adoré !

Il y a toujours des éléments à reprocher à quelque chose (puisque rien est parfait...), mais il faut aussi savoir voir le bon côté des choses.



Les différentes civilisations, les accents, les caractères, les chevaux... Rien n'est laissé au hasard.

Et ça.

C'est ça que j'apprécie à chaque album d'Astérix.



J'espère à tous les prochains lecteurs que vous l'apprécierez tout autant que moi.
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Astérix, tome 38 : La Fille de Vercingétorix

Pour ma part, je n'ai pas retrouvé le plaisir des anciens tomes avec cette nouvelle aventure de notre petit guerrier gaulois.

Intrigue insignifiante, humour capilotracté qui peine à arracher quelque sourire, personnages à cent lieues de leurs origines...

Bref il ne se passe rien, on ne ressent rien. Ne sont pas Uderzo et Goscinny qui veulent...
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Astérix, tome 39 : Astérix et le Griffon

Cet opus parodie et dénonce à la fois les superstitions, les mythes et les légendes. Astérix et Obélix, nos deux amis, aussi espiègles que sympathiques, n'ont rien perdu de leur lustre et pourtant cette fois-ci, ils n'auront pas la vedette !

Publié le 21 octobre 2021, Astérix et le Griffon est le trente-neuvième album mais aussi le premier à avoir été édité après de décès d'Albert Uderzo en mars 2020. Sa fille aurait examiné le scénario initial de l'album et certains de ses premiers croquis avant la mort de son père.



Les dialogues sont cocasses et savoureux et les dessins toujours aussi humoristiques et caricaturaux. Jean-Yves Ferri et Didier Conrad ont pris la suite des regrettés René Goscinny et Albert Uderzo de manière talentueuse ; ils ne se privent pas d'égratigner et de parodier gentiment certains personnages issus du monde politiques et/ou du spectacle. La relève est donc assurée pour notre plus grand plaisir !

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Astérix, tome 37 : Astérix et la Transitalique

Une traversée de l'Italie avec Astérix et Obélix aux commandes du char. Ils participent à une cours organisée à travers l'Italie pour démontrer l'excellente qualité des voies romaines. La course est ouverte à tout le monde romain et même aux Barbares. Jules césar veut l'assurance que la victoire n'échappera pas à l'aurige romain, Coronavirus et son fidèle Bacillius (nous sommes en 2017, deux ans avant le début de la pandémie liée au Covid 19...).



C'est le troisième album du duo Conrad et Ferri. On retrouve, dans le scénario, un peu de la verve que nous avions connu avant la disparition de René Goscinny. Des jeux de mots, des anachronismes c'est ce qui faisait la force des albums de cette époque. C'est une sorte de retour aux sources.



Les deux auteurs introduisent différents peuples du monde connu à l'époque comme dans Astérix et les Jeux Olympiques. Il y a même des femmes parmi les auriges mais elles sont plus sensibles au charme d'Idéfix qu'à celui de Obélix.



Nous traversons l'Italie du Nord au Sud et c'est l’occasion de voir ou d'entrevoir quelques symboles comme Léonard de Vinci, Mona Lisa, Venise, la Tour de Pise, le Vésuve, la pâte à pizza, le vin italien ...



Bon c'est un Astérix agréable à lire ou à relire. Je le possède en plusieurs exemplaires dans des langues différentes (non, je vous rassure, je ne les parle pas toutes ni ne les comprend d'ailleurs, c'est juste une envie de collectionneur compulsif pour avoir une partie e collection un peu plus originale).







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Astérix, tome 39 : Astérix et le Griffon

Jean-Yves Ferri et Didier Conrad se sont associés pour redonner vie à notre célèbre camarade gaulois, mais au final c'est un album en demi teinte qui en ressort : en dépit de quelques touches d'actualité intéressantes, il faut cependant convenir que l'histoire ne décolle vraiment pas tout comme la mayonnaise. Quelques jeux de mots distillés par ci par là n'y changent rien.



Goscinny et Uderzo sont certes irremplaçables mais à vrai dire, le scenario parait sans intérêt ! Il n'est pas du tout évident de prendre cette suite de créations, même si les auteurs sont talentueux pour leur part ...

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Astérix, tome 38 : La Fille de Vercingétorix

César ayant décidé de « romaniser » Adrénaline la fille de Vercingétorix, les deux chefs arvernes, chargés de sa protection depuis la défaite d’Alésia sollicitent l’aide d’Abraracourcix.



Astérix et Obélix sont devoir veiller sur la jeune fille le temps pour ses protecteurs d’aller affréter un bateau qui leur permettra de rejoindre Londonium.



Petit hic… Adrénaline n’est plus une enfant! Elle a du caractère, ne veut pas que l’on décide pour elle et donc fugue dès que possible.



Après le fils d’Astérix, voici un second album mettant en scène des enfants de… l’histoire est gentille, Astérix ne nous emmène pas dans des contrées éloignées, mais l’humour est présent tout comme les jeux de mots.



Assurément pas le meilleur ni le plus dépaysant mais un album restant plaisant à lire.
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Astérix, tome 39 : Astérix et le Griffon

Que ça fait du bien de lire un Astérix !!!!!!!!

Cela faisait il y a bien longtemps que je n'en avait pas lu !

Sans surprise je l'ai dévoré !!



Nous retrouvons Astérix, Obélix, Panoramix et bien sur le petit Idéfix pour cette nouvelle aventure !!!

Les Romains, veulent absolument trouver le fameux griffon sacré, pour ça ils ont capturer une amazone pour qu'elle puisse les aider, mais pour ça, il faudra qu'elle parle.

De leur côté, nos héros vont rendre visite à un ami de Panoramix dans un village assez loin du leur.

Mais il se trouve que c'est là qu'habite la fameuse prisonnière amazone, et donc l'endroit où les Romains vont se rendre pour tenter de capturer le griffon.



Bonne lecture !! :)

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Astérix, tome 39 : Astérix et le Griffon

Je rattrape mon retard dans la saga avec la lecture de ce tome. Dommage que je le fasse après la lecture de "L'iris blanc" car la comparaison est rude.



Non pas que ce tome soit mauvais mais j'ai moins accroché à l'histoire, il y a moins d'humour, le début de l'intrigue arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Les clins d'œil féministes sont bienvenus mais ne suffisent pas à en faire une histoire mémorable.
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Astérix, tome 39 : Astérix et le Griffon

Ni très bon, ni très mauvais , un Astérix qui se lit … par contre le coup des « E » à l’envers … mieux vaut lire avec une bonne lumière ! Les jeux de mots ne sont pas trop envahissants ( comme dans le dernier tome ) , et j’ai trouvé cela appréciable .
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Astérix, tome 39 : Astérix et le Griffon

Beaucoup aimé cette aventure que je trouve très actuelle avec les modes actuelles d'enseignements dites "positives".



L'antagoniste a un réel background et le danger qu'il représente est bien réel.



Toujours les jeux de mots et autres autres "blagues" dans l'A.D.N des albums précédents (même si je n'ai pas trop accroché sur le précédent).



Bref la relève est assurée pour asterix
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Astérix, tome 35 : Astérix chez les Pictes

Un bon Astérix sans prétention, qui m'a bien plongé dans mes souvenirs écossais. Le scénario est tout de même faiblard, tout comme l'humour. Un peu étonné qu'il n'y ait aucune blague sur le haggis ou le black pudding, c'était pourtant facile à intégrer dans l'histoire. Rien non plus sur les brumes éternelles du Ben Navis (quoique, il est de moins en moins brumeux avec les changements climatiques). Bref, bien, sans plus, voire même un peu décevant.
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De Gaulle à la plage (BD)

Cette BD qui n'a l'air de rien comme ça, est en réalité une très jolie petite découverte inattendue, proposée par une bibliothécaire alors que je cherchais quelque chose de comique à lire.

Le général De Gaulle y est dessiné comme jamais, comme s'il était réellement en face de nous, presque comme si on entendait sa voix. Bien sûr c'est du second degré, avec plein de références à l'Histoire. On sent que Ferri s'est amusé à croquer un personnage comique malgré lui.

Bref, c'est très croustillant à lire : un régal !
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Astérix, tome 35 : Astérix chez les Pictes

Astérix chez les Pictes est le premier épisode de la série BD culte sans les auteurs initiaux. Il fallait être un peu inconscient pour tenter de succéder aux deux « papas » du plus célèbre Gaulois : tant de souvenirs d'enfance liés aux jeux de mots de Goscinny et aux dessins plein de bonhommie d'Uderzo.



Le duo Astérix et Obélix renaît pour aller visiter un pays encore non couvert par leurs nombreuses pérégrinations : le pays des Pictes, aussi appelé Calédonie, suite à l'arrivée au village des irréductibles gaulois d'un jeune homme coincé dans un glaçon : MacOloch. L'occasion pour Jean-Yves Ferri d'enchaîner une (très) longue suite de jeux de mots basés sur le préfixe Mac, omniprésent dans l'album en Macaroni ou MacIntosh, et sur tout ce que le terme picte peut accompagner à commencer par les pictogrammes. S'y ajoutent une sympathique loutre (… enfin c'est ce que voit Obélix), que nous continuons aujourd'hui, sous l'effet de l'eau de malt, à croire présente dans le loch Ness.



Les zygomatiques sont donc (gentiment) à l'oeuvre pendant que le lecteur observe des personnages finalement proches de ceux dessinés par Uderzo.



Accueilli à l'époque (en 2013... il y a dix ans) par des froncements de sourcils, voire des procès en hérésie, Astérix chez les Pictes avait surtout comme grand tort de ne pas être signé par au moins l'un des grands noms associés à la série. C'est à peu prés tout ce qu'on peu objectivement lui reprocher, car le résultat tient la route – j'allais dire le macadam -, surtout quand on prend comme comparaison les dernières créations d'Uderzo seul aux commandes, qui ne répondaient plus au cahier des charges de la BD, en l'absence de scénario digne de ce nom.
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Astérix, tome 35 : Astérix chez les Pictes

Pour moi, les meilleurs albums d'Astérix sont et resteront ceux du duo Uderzo-Gosciny, cela me semble indiscutable et beaucoup d'amateurs de BD en conviennent volontiers.

A la mort de Gosciny, Uderzo a continué, mais il manquait la Gosciny's touch, cela aussi est reconnu par beaucoup.



Fallait-il, pour des raisons autres que strictement mercantiles, continuer la série ?



Il ma semble légitime de se poser la question.

Certains classiques de la BD franco-belge ont été repris avec talent (Blake & Mortimer), mais on pouvait aussi se féliciter que les aventures de Tintin se soient conclues avec la disparition d'Hergé.



Tout ce préambule pour dire que j'avais hésité à acheté et lire cet album paru il y'a déjà 10 ans (été 2013).



Mais ce fut plutôt une bonne surprise avec cette aventure qui nous entraine à la suite d'un "hibernatus" sur les terres pictes.



L'esprit original de la série est bien respecté et le dessin de Didier Conrad est proche du style d'Uderzo tout en conservant un petit côté personnel.

Et puis Vincent Cassel caricaturé en méchant, j'avoue que cela rappelle les nombreux clins d'oeil des albums "historiques".



Un nouvel album sort ces jours ci ("L'iris blanc"), je ne suis pas loin de me laisser tenter tiens !
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