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Citations de Jean d` Aillon (601)


Alors, devant une telle insolence, ce fut le pillage des églises, des couvents, des maisons et des hôtels avec les violences habituelles sur la rare population qui restait, ceux qui ne savaient où aller ou qui croyaient être préservés par leur religion ou leur position sociale.
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Ce jour-là, Charles Quint et ses généraux avaient grande allure. Seulement la cité était déserte et silencieuse. Étonné de ne pas trouver de notables, de consuls, ou de parlementaires, pour le recevoir et lui remettre les clefs, l’empereur fit chercher quelques habitants à qui il demanda de jouer le rôle de sénateurs. Les seuls qui acceptèrent furent des criminels que l’on dut faire sortir de prison !
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Charles Quint arriva à Aix le 9 août ; il installa son camp entre la ville et le hameau des Milles, un endroit humide et insalubre, mais les Espagnols l’ignoraient.
L’empereur pénétra solennellement dans la capitale provençale, protégé par sa plus belle armure couverte d’une tunique immaculée. Son casque – une bourguignotte de fer étincelante – était décoré de grandes plumes blanches. Ce jour-là, Charles Quint et ses généraux avaient grande allure.
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Dans un premier temps, l’invasion fut une partie de plaisir pour les soudards de Charles Quint. Les villes n’offraient aucune défense et l’armée pouvait se livrer au pillage et s’adonner aux pires atrocités sur les habitants restants. Ce fut le cas à Fréjus, Saint-Maximin, Toulon ou Brignoles.
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En même temps que les cités étaient évacuées, les campagnes furent ruinées, les sources et les puits empoisonnés, les récoltes brûlées et le bétail abattu.
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Montmorency et son état-major réalisèrent vite que le pays n’était pas défendable devant une armée si puissante d’autant que la plupart des cités étaient insuffisamment fortifiées. Ils choisirent donc une tactique de terre brûlée. Le connétable installa ses forces dans un immense camp retranché près d’Avignon, fit fortifier Arles et Marseille, et abandonna les autres villes à la soldatesque de Charles Quint.
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Face à ce mortel danger, François 1er chargea le duc lorrain, Claude de Guise, de défendre le nord de la France et le connétable de Montmorency d’arrêter les cinquante mille lansquenets allemands, mercenaires italiens et fantassins espagnols, tous assoiffés de pillage et de meurtres, qui se déversaient sur la Provence.
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Il se trouvait justement à Tunis lorsqu’il avait appris l’incroyable, l’inadmissible, l’inconcevable alliance contre nature entre François 1er le catholique et Soliman le musulman.
L’empereur ne pouvait accepter une telle coalition contre lui. Aussi, quittant précipitamment l’Afrique, il avait préparé, en quelques semaines, une expédition pour faire rendre gorge au roi de France. Cette fois, c’était décidé : il briserait ce pays qui lui résistait depuis trop longtemps. Pour ce faire, trois armées pénétreraient en France. Une par la Picardie, formée de Flamands, une en Champagne constituée de reîtres Allemands et une par l’Italie, qu’il commanderait lui-même avec son meilleur capitaine : Antoine de Leiva, pourtant opposé à une telle invasion qu’il jugeait insuffisamment préparée.
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Charles Quint, ayant assisté cette fois à l’effroyable tuerie – il n’était pas présent lors de la prise de Rome –, en avait eu quelques remords ; cependant, il savait cette violence nécessaire car elle rappelait à l’Occident catholique qu’il était toujours le chef spirituel de la chrétienté, et que ceux qui ne l’acceptaient pas pouvaient le payer cher.
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Là-bas, l’empereur avait libéré vingt mille esclaves chrétiens mais n’avait pu s’opposer au pillage et au sac de la ville. Sa soldatesque avait recommencé le sac de Rome, cette fois, il est vrai, sur des infidèles, ce qui paraissait moins grave pour les catholiques. Les troupes avaient massacré presque tous les habitants et violé toutes les femmes.
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Donc, en 1535, la flotte impériale, complétée par celle d’Andrea Doria, le fidèle allié Génois des Impériaux, avait pris Tunis. Ce devait être la première étape d’une grande expédition contre les musulmans.
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L’année suivante, en 1534, tentant une nouvelle fois de se faire pardonner l’abominable sac de Rome, où toutes les habitantes, moniales, jeunes ou vieilles, avaient été violées, puis étripées, et où des dizaines d’églises et de couvents avaient été saccagés, Charles Quint avait justement paru intéressé par la croisade papale contre les infidèles. En vérité, une telle guerre sainte lui convenait d’autant plus qu’elle lui permettrait de protéger l’Espagne contre les incursions des pirates.
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D’ailleurs, tout les éloignait : Clément songeait à une croisade contre les Maures et les Ottomans alors que le roi de France envisageait déjà une alliance contre nature pour la chrétienté avec Barberousse le Barbaresque et Soliman le Turc.
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Certes, le pape Clément VII était venu lui-même célébrer le mariage de sa nièce sur la place Neuve où l’on avait construit, face au port, un immense palais de bois. Seulement, l’apparente entente entre le roi et le pape n’avait été qu’ambiguïté et confusion. François 1er ne désirait le soutien du successeur de Pierre que pour lutter contre Charles Quint, alors que le Saint-Père, se souvenant du sac de Rome en 1527, n’envisageait nullement une nouvelle confrontation avec les troupes de l’empereur.
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Cette année-là, François 1er avait marié, à Marseille, son fils cadet Henri avec la jeune Catherine de Médicis, arrière-petite-fille de Laurent de Médicis et nièce du pape. Ces noces devaient devenir le fondement de nouvelles alliances qui permettraient au roi de France de revendiquer le Piémont, en attendant le Milanais, et donc de briser l’étreinte impériale.
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En 1533, cela faisait plus de vingt ans que la France luttait contre l’Empire. Un Empire invincible qui encerclait complètement notre pays. L’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et la Flandre, toutes ces contrées appartenaient au roi d’Espagne. François 1er avait bien tenté de desserrer l’étau, mais l’empereur était trop puissant, trop riche et trop bon stratège pour être vaincu. Il y avait eu la défaite de Pavie, puis de sinistres années de prison pour le roi français devenu depuis prudent et dissimulateur.
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La capitale de la Provence avait été pillée, meurtrie, saignée par une soldatesque qui n’avait rien respecté, pas même les églises ou les couvents.
Pour comprendre cette épouvantable situation, il faut revenir trois ans en arrière.
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Sachez donc, lectrice ou lecteur, que si l’un d’entre vous avait été présent ce jour-là, il n’aurait pas reconnu la riante cité provençale. La ville était vidée de sa population et un peu partout, aux arbres ou aux balcons, des corps innombrables se balançaient pendus par le cou ou par les pieds. La plupart après avoir été torturés, violés, détranchés ou écorchés vifs. Personne ne pouvant les enlever, ces corps pourrissaient ou séchaient sous le soleil, dévorés par les corbeaux. Une effroyable odeur empuantissait la cité.
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Il se tourna vers le duc de Savoie :
— Vous mettrez le feu à cette maudite ville pour la purifier. Vous, Lesgarets, vous rassemblerez les habitants, hommes, femmes, enfants, encore dans ces murs. Tuez-les tous et laissez-les pourrir.
Puis il s’adressa au duc d’Albe :
— Rassemblez nos gens, n’emportez que l’essentiel.
Il se retourna et repartit, suivi de son médecin et des deux barbaresques silencieux.
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Il ferma les yeux et l’empereur resta figé. Encore les démons ! C’était certainement le diable qui l’avait fait échouer, alors même qu’il se damnait pour faire triompher la chrétienté ! Il resta immobile ainsi plusieurs minutes : priant et maudissant à la fois. Puis, il se redressa, décision prise.
— Mes seigneurs, vous avez entendu Leiva, nous partons. Demain matin. Tenez-vous prêts. Nous aurons conseil cette nuit.
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