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Citations de Jean d` Aillon (601)


Pour manger avec le diable, il faut une longue cuiller, observa Edward.
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Mieux vaut connaître deux chemins pour atteindre sa destination.
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L’année précédente, la peste avait ravagé le pays et tué douze mille habitants ; plus des deux tiers de la population.  
Confrontés à une épidémie aussi virulente, les conseillers du Parlement de Provence avaient abandonné la capitale pour se partager en deux chambres. L’une, siégeant à Pertuis, avait gardé pour président Vincent-Anne de Forbin-Maynier, baron d’Oppède ; l’autre, réfugiée à Salon, avait choisi comme chef Laurent de Coriolis. 
Les raisons de cette séparation tenaient à l’impôt. 
En effet, le cardinal de Richelieu, qui manquait d’argent pour financer sa guerre en Italie autour du duché de Mantoue et de Casal, avait décidé de modifier les lois sur la contribution des provinces de France au financement de l’État.
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L’adolescent, intronisé officier de la milice par le conseiller Roustaing, indiqua aux hommes d’armes la direction de gauche. Sur ordre de leur capitaine, les bravi se regroupèrent pour entourer le premier carrosse. Diable, si cette ville était déchirée par la sédition, il fallait redoubler de vigilance. Sur le qui-vive, chacun scrutait avec méfiance le chemin suivi
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La caravane était formée de deux carrosses à quatre chevaux, d’un grand chariot de bagages tiré par deux solides percherons, et de huit cavaliers armés jusqu’aux dents. Quatre d’entre eux chevauchaient en avant-garde et les autres en fin du convoi.
Les hommes de cette escorte considéraient avec mépris les murailles couvertes de lierre, de vigne vierge ou de chèvrefeuille, et les tours saillantes fissurées, aux mâchicoulis effondrés, qui flanquaient l’enceinte de la vieille capitale de Provence.
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Le convoi et son escorte lourdement armée suivaient la large esplanade poussiéreuse qui bordait la courtine ruinée de la ville. Sur leur gauche, les voyageurs longeaient des remparts délabrés et, sur leur droite, en contrebas, des vergers abandonnés et des vignes couvertes de grosses grappes de raisin que personne n’avait vendangées.
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Le peuple, refusant d’être mis au pas, s’était ému de la venue de l’intendant. Une foule de contestataires avait alors couru à l’Hôtel de Ville pour sonner le tocsin à la Grande Horloge. De là, les séditieux avaient investi la maison du premier président d’Oppède, puis l’hôtel de Guise, pillant et brisant tout le mobilier sur leur passage.
Durant l’émeute, un valet avait reçu plusieurs coups d’épée et la foule s’était emparée des biens et du carrosse de Dreux d’Aubray que les séditieux avaient brûlé sur la place des Prêcheurs, sous les acclamations de la populace déchaînée.
Quant à l’intendant, il s’était enfui pour se réfugier à Cavaillon.
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Pourtant, la haine et la violence engendrant vengeance et représailles, certains des hommes de Rohan avaient choisi de se battre comme les hordes barbares du prince. Et ils y avaient pris goût.
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Désormais, Louis était seigneur fieffé avec des droits de basse justice. Il n’en retirait aucune fierté et se considérait surtout comme le garant de la survie des quelque deux cents malheureux qui arrivaient à peine à se nourrir tant le domaine avait été délaissé. Cette nouvelle responsabilité le broyait de craintes.
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Au collège de Clermont, le fameux établissement tenu par les Jésuites où il avait fait ses études, Louis avait beaucoup travaillé le droit puisqu'il allait devenir notaire, mais son inclination allait vers les mathématiques. Son maître, un admirateur de Copernic et de Galilée, l'avait formé à la logique et, même s'il connaissait peu la science des nombres, il avait une certaine idée des méthodes de chiffrage et de codification.
— Connaissez-vous Antoine Rossignol6, monsieur le chevalier ? poursuivit Brienne qui, décidément, aimait à poser des questions auxquelles lui seul pouvait répondre.
Louis secoua négativement la tête.
— En 1626, le prince de Condé faisait le siège de Réalmont, dans le Languedoc, une ville rebelle tenue par les huguenots et qui paraissait imprenable. Condé songeait donc à lever le siège quand ses gens parvinrent à capturer un homme portant une lettre des assiégés. C'était un poème détestable et incompréhensible. L'état-major du prince supposa qu'il s'agissait d'un message secret mais ne parvenait pas à le comprendre. Un officier songea alors à un gentilhomme du pays nommé Rossignol, passionné de mathématiques et de cryptographie. On le fit venir. (...)
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Vous ne l'ignorez pas, cette guerre qui sévit en Europe depuis trente ans est un conflit atroce et épuisant. Ruines et misères s'accumulent. L'Allemagne est affreusement ravagée. Savez-vous que le long du Rhin presque tous les villages sont entièrement détruits ? La disette et le dénuement sont tels sur le territoire allemand que les opérations militaires ne s'y déroulent plus pour des raisons stratégiques mais seulement pour occuper des villes et des villages capables d'assurer la subsistance des armées d'occupation ! Cette tuerie n'a plus de sens et il faut y mettre fin.
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La quarantaine, Michel Le Tellier avait été procureur du roi au Châtelet sous les ordres de Laffemas, puis maître des requêtes au conseil d'État. On avait fait appel à lui pour réprimer la révolte des nu-pieds en Normandie – ce qu'il avait fait avec une incroyable férocité, sans aucun état d'âme. Fort de ce succès, il était devenu intendant militaire pour l'armée d'Italie. Dans le Piémont, représentant du roi pour les affaires de police et de justice, Le Tellier avait été remarqué par celui qui n'était encore que l'ambassadeur du Saint-Siège auprès des princes de Savoie, Giulio Mazarini. Ce fut le début de relations d'estime et d'amitié entre les deux hommes.
Devenu président du conseil de régence, Mazarin avait aussitôt donné à Le Tellier le portefeuille de la Guerre en remplacement de Sullet des Noyers, trop proche des dévots de l'Oratoire et des ultramontains.
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Un coup de tonnerre le fit sortir de sa sombre torpeur. Il se ressaisit et tenta de se morigéner : après tout, que de chemin parcouru depuis cet hiver, depuis le jour où, avec Julie et ses parents, ils avaient découvert avec effroi le château ruiné et les terres abandonnées qui l'environnaient.
Décidément, le feu roi Louis, en le faisant chevalier et seigneur de Mercy, lui avait fait un cadeau empoisonné. Mercy était un domaine ravagé depuis plus de cent ans, dont les terres, non seulement ne rapportaient aucun bénéfice, mais encore coûtaient cher à la Couronne en charités à ses habitants.
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Le mariage de Louis et Julie avait eu lieu un mois auparavant, et déjà les soucis d'argent s'accumulaient. Un instant plus tôt, Julie était venue demander à son époux une forte somme en écus d'argent pour payer une ultime livraison de pierres à bâtir. Du moins, ils espéraient que ce serait la dernière ! C'étaient les linteaux et les encadrements pour les fenêtres du deuxième étage de l'aile droite du château encore en construction. De toute façon, jusqu'au printemps, plus aucun transport par chariot ne serait possible, les chemins étant ravinés par les intempéries.
Plongé dans de sombres pensées, Louis observait maintenant les hommes qui, dans la cour boueuse, déchargeaient sous la surveillance de Michel Hardoin des pierres taillées de deux grands charrois. La pluie, la boue et le vent ne leur facilitaient pas la tâche. Il songea que Mme Hubert, qui régnait sur les cuisines, devrait leur préparer une soupe chaude aux lardons pour les réconforter quand ils auraient terminé.
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-Je ne l'ai pas tué. Pourquoi l'aurais-je fait ? Avec ces preuves, la guillotine l'attend.
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- Ils vont massacrer toute la population, murmura le légat Milon horrifié.
- Tant pis ! Gronda Amaury. On a voulu ramener les habitants de Béziers au bien par la douceur. Ils ont refusé, alors ils le seront par la force. Rien ne peut s’opposer à Dieu et à Sa vengeance.
- Mais combien vont trépasser ? Interrogea Bourgogne avec effroi. Comment distinguer les bons des méchants ?
- Peu importe ! Dieu saura reconnaître les Siens.
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Aucune place pour la reine Ingeburge du Danemark, toujours emprisonnée bien que le roi soit venu la voir à plusieurs reprises pour faire acte de chair comme l’exigeait le pape.
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Pourquoi ? Pourquoi transporter une dépouille humaine dans ce lieu sacré ? s’étonna le Chancelier. Qu’on ait déposé un cadavre ensanglanté dans l’église le choquait plus que le meurtre. Il est vrai que c’était une fille de peu.
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La vengeance est un plat qui se mange froid. Les Templiers ont attendu dix ans pour se venger du roi qui les a trahis et persécutés.
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Mais une autre raison me poussait à venir m'installer ici : la tolérance qui y régnait , contrairement à Damas et dans les terres ravagées par les croisés . La doctrine qui m'anime est que la science ne peut s'épanouir qu'avec la liberté et le respect des doctes . Après avoir étudié l'histoire de Cordoue , je suis arrivé à la conclusion que la grandeur de ce califat tenait au refus de jeter l'opprobre sur les croyances et les religions autres que celles du calife . Cordoue était la plus belle cité du monde , le lieu où les sciences ont prospéré , parce que , longtemps , les émirs andalous ont autorisé ses habitants à assumer librement leur foi et leurs idées . Ainsi berbères et maures ont-ils accepté que mozarabes , chrétiens et juifs célèbrent leurs cultes . p. 567
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