Citations de Jeanine Baticle (38)
Goya vint au monde le 30 mars 1746, à Fuendetodos, petite bourgade située à une cinquantaine de kilomètre au sud ouest de Saragosse. Son père José Goya, est alors établi dans cette ville et y exerce le métier de maitre doreur, profession artisanale assez lucrative en Espagne.
ce fut le peintre qui sut le mieux pénétrer l'âme espagnole; celui qui trouva la forme et l'expression les plus appropriés à l'esprit de son pays. il a peint avec une telle finesse et une telle acuité, avec tant de vigueur et de précision, de simplicité et de force d'expression qu'à la vue de ses œuvres les plus grands artistes peuvent être tentés de briser leurs pinceaux.
quel réalisme et quelle intelligence dans l'emploi du clair obscur chez Velázquez! comme il savait utiliser pour les individualiser l'effet de l'air passant entre les objets! quelle leçon pour un professeur qui étudierait les tableaux de ce peintre à différentes périodes.
peu de peintre ont fait fortune aussi brillant que celui ci. il mourut à Madrid en 1660, comblé d'honneurs et de richesses. Son principal talent fut de peindre les portraits. j'en ai vu d'un pinceau léger que Van Dyck n'aurait pas désavoué, et d'autres touchés avec une hardiesse inconcevable, et qui, à leur distance , faisait un effet surprenant, et qui allaient jusqu'à produire une illusion parfaite.
peintre de la cour préféré du roi, Velázquez n'est pas toujours apprécié par les artistes de son temps. il est mieux compris des poètes comme Quevedo, Gracian; en Italie comme Boschini ou Giodano on aime ce peintre très moderne e, en France on l'ignore totalement. redécouvert au XVIIIème siècle, Velázquez retrouve dès la fin du XIXème siècle la place due à son génie.
contrairement à celle de Rubens ou de Poussin la correspondance de Velázquez a presque entièrement disparu, ce qui parait étrange. Seuls six lettres ont été retrouvées; quatre datées de 1649-1650, découvertes récemment et destinées au Marui Malvezzi à Bologne; une de 1654, adressée au cardinal Massimi (publiée en 1960° et une autre publiée en 1904? , écrite en 1660 au peintre Valentin Diaz peu avant de mourir. Rédigées avec simplicité, elles montrent l'artiste surtout préoccupé de sa vie publique.
les éléments biographiques fournis par Francisco Pacheto dans "l'arte de la pintura", terminé en 1638 et publié en 1649, ont une valeur inestimable: ils apportent des informations de première main sur le caractère du maitre des "minimes". Ils ne peuvent pas être toujours pris au pied de la lettre, car le beau père est parfois tenté de montrer la réussite de son gendre sous un jour le plus favorable.
au retour d'Italie, Velázquez en est convaincu: il faut que le roi le libère de la roture comme lui même a affranchi Juan de Pareja, son esclave. Seuls l'habit de Santiago et une haute charge à la cour prouveront, croit il, son mérite aux yeux des grands. Les ménines signifient l'étape capitale sur le chemin de liberté artistique et sociale.
comment peut on en ces temps de calamités et de pertes pour l'Espagne, songer à s'occuper d'acheter des œuvres d'art, surement sans les payer, particulièrement au Pape? écrit l'évêque de Malaga. Velázquez ne se soucie guère de son opinion. Arrivé à Gênes début mars 1649, il restera en Italie près de deux et demi, malgré les rappels réitérés de Philippe IV.
un roi sans cesse sur la zone des combats, une cour frappée successivement par la mort de la reine et celle du prince héritier. Pendant cette décennie hostile à la monarchie espagnole, Velázquez peint très peu. il est absorbé par ses nouvelles fonctions. le souverain l'associe à l'aménagement et à l'embellissement du palais de l'Alcazar.
entre 1630 et 1640 Vélazquez execute deux des meilleurs tableaux religieux de sa carrière. le Christ en crois, d'une profonde spiritualité, montre une facture allégée et un clair obscur transparent, signe de l'évolution qui se produit alors dans le style de l'artiste
la liberté de Sa Mzajesté envers Velázquez n'est pas croyable. Le monarque a accordé au peintre, revenu d'Italie, un atelier au palais: "le roi avait la clé et une chaise lui était réservée pour venir le voir peindre tranquillement quasiment tous les jours. Sous la protection de Philippe IV Velázquez entame une décennie riche en chefs d'œuvre.
le dimanche 30 juillet 1629 Velázquez quitte Madrid et accompagne la suite du général Spinola. Pour la première fois, le peintre échappe aux mentors de sa jeunesse et l'étiquette de la cour. il a trente ans et s'émerveille de cette liberté toute neuve. Il est en route vers l'Italie, berceau de l'art et rêve de tous les artistes.
le 30 aout 1623 Velázquez rencontre pour la première fois Philippe IV dont il réalise le portrait. Encore adolescent mais déjà amateur de peinture, le monarque est ravi qu'un peintre de sa génération ait fixé brillamment son image souveraine. Six semaines plus tard, le 6 octobre, Velázquez est nommé peintre du roi.
d'autres toiles sur des thèmes semblables, les pèlerins d'Emmaüs et concert, qui montrent petit nombre de personnages en gros plan, stupéfient par leur incroyable indépendance vis à vis des modèles traditionnels et par leur force expressive.
en dépit de sa jeunesse et des consignes académiques de son professeur, Velázquez s'oriente vers le mouvement naturaliste, qui, avec le caravagisme en Italie et la littérature picaresque en Espagne, privilégie les modèles choisis dans les milieux populaires.
Velázquez doit à Pachetio, considéré comme l'un des plus grand spécialistes de la technique de la peinture de son temps une aisance et une perfection dans ce domaine qui expliquent l'excellente conservation de l'ensemble de son œuvre.
fabuleusement enrichie par le commerce d'Amérique, Séville est à la fin du XVIème siècle la ville la plus peuplée d'Espagne. on la qualifie de bouvelle Rome, afin de faire oublier l'importance séculaire de l'occupation arabe. Son développement urbain, qui déclinera au milieu du XVIIème siècle, est considérable entre 1550 et 1600. Velázquez y nait en 1599.