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Citations de Jeff Backhaus (16)


Thomas, regardez ce que je vous ai fabriqué. Elle glisse un morceau de papier plié sous la porte. C'est un pingouin. C'est à cause du froid, dehors. Vous savez, quand un Japonais amoureux veut une fille, il lui fabrique des origamis. Un millier de petites grues.
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Mais si Morris était ton ami, s’il sait que tu es ici, pourquoi il n’a rien fait pour t’aider ? Et tu devais avoir d’autres amis, aussi.
- Au début, peut-être. Mais le chagrin et la culpabilité, quand ils sont aussi profonds que dans mon cas, les gens les voient et ça les fait fuir. Je crois qu’en un sens, ça les a soulagés que je ne ressorte plus – ça leur a épargné d’avoir à m’éviter. Personne ne s’approche de trop près d’un clochard, c’est instinctif, j’imagine. Eh bien, là, c’est la même chose. Les gens se tiennent à distance du chagrin et de la culpabilité.
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Comme la honte vient facilement. Elle a dû se glisser par la porte ouverte et se répandre dans la pièce, et maintenant elle me dévore, avec ses dents pointues et sa langue humide et gluante.
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Nous partageons tout. La soupe tom yam, la saucisse avec les oignons crus, le gingembre et les cacahouètes. Le curry panang. On va et vient entre les plats. " Comment ça se fait que les américains n'aiment pas partager ce qu'ils mangent ? demande t-elle. Dans mon pays, on partage tout le temps. En Corée aussi. Un grand plat au milieu. Mais les américains, ils leur faut leur propre assiette. Même quand deux personnes commandent la même chose, elles veulent quand même chacune une assiette. Pourquoi ?
- Je n'y ai jamais réfléchi. C'est vrai ?
- Sauf pour la pizza. La pizza, c'est la seule chose que les Américains mangent à l'asiatique. Une grosse pizza au milieu et chacun en prend une tranche quand il veut. Et la pizza c'est la plat préféré, en Amérique, mais pourquoi ils ne font pas la même chose avec le reste ?
- Les Américains aiment ce qui est à eux. "
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- Je n’ai jamais entendu parler de hikikomori américains. Les Américains ne se réfugient pas dans le silence, ils font encore plus de bruit. Ils deviennent fous et se mettent à tirer sur tout le monde.
- C’est exactement pour cela qu’il a besoin de nous. Ce pays ne sait pas quoi faire de lui.
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Générique, bonus - bêtisier, scènes coupées - et c'est l'heure d'aller au lit. C'est ce que font les couples : ils sont d'accord pour aller se coucher. "Vas-y en premier", je suggère en désignant la salle de bains. Lorsqu'elle a terminé de s'asperger, de cracher et de tirer la chasse d'eau, j'y vais à mon tour et pousse le verrou. Elle a laissé un sillage de parfums. Lait démaquillant, dentifrice, bain de bouche, crème de nuit. Une femme, odorante, prête pour le coucher. Pour ce qui va se passer, une fois au lit. A côté d'elle, je suis sale. Je me brosse simplement les dents. Même pas de fil dentaire.
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Les yeux injectés de sang de Silke se plantent dans ceux de Megumi, lui vrillent la tête et continuent à descendre, traversant le nœud qui lui serre la gorge, piquant droit jusqu’à son estomac. Elle en a la nausée. Elle reconnaît l’expression de Silke. Elle avait la même, quand son frère était hikikomori. Sa mère aussi l’avait. Et son père, surtout. La peur. La honte. Le désespoir. Nulle part, pas un instant cet être barricadé dans sa chambre ne les quittait. En un sens, il n’était pas absent du tout, ni replié dans son coin. Il était enfermé dans leur cerveau, à tambouriner du poing contre leur crâne. 
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Elle comprend brusquement que la poussée d'adrénaline, les tremblements, la transpiration, le souffle court et le coeur qui tambourine ne sont pas les expressions de la peur, mais la manière dont le corps purge la peur.
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Je sais ce que les gens pensent de moi. Sauf que personne ne pense à moi, parce qu'il n'y a aucune raison, parce que je vis en retrait, barricadé, et que j'ai enfermé le reste du monde dehors.
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« Je suis fatigué, dit Thomas. J’ai du mal à rester éveillé… Trop de saké et de vapeur. »

Les futons sont placés l’un à côté de l’autre, les draps proprement pliés. Devant lui, elle se déshabille et rampe nue sous la couverture. Il retire son yukata. Il a une érection. Il se glisse dans son lit et tombe instantanément de sommeil. Elle prend son sexe dans sa main et serre. Pleine d’intentions, elle glisse son autre main entre ses cuisses, mais s’endort elle aussi. Trop de saké et de vapeur.
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La pire solitude, c'est de ne pas se trouver là où on aimerait être, et où l'on n'aurait pas à être seul.
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Je suis quelqu'un de mauvais.
- Tu es quelqu'un de bien. Les gens mauvais ne se voient pas comme mauvais.
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Leur compassion était débordante, et touchante. Humiliante. Je me noyais dans une mer sans fond de compassion, tellement salée que j'en suffoquais.
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Les murs de ma chambre me jouent de sacrés tours:ils contiennent mon âme desséchée,ils paralysent l'horloge,puis lui font brusquement sauter des heures,parfois des jours.Ou même des semaines.Des mois.
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