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Citations de Jenni Fagan (122)


-- Vous regardez le soleil en face ? s'étonne Stella.
-- Je regarde juste en dessous.
-- Vous allez devenir aveugle.
-- Non, j'ai appris à le faire avec les buveurs de lumière, ils viennent des îles qui se trouvent plus au nord. On peut absorber la lumière jusque dans ses chromosomes puis, au plus sombre de l'hiver, quand il n'y en a plus du tout, on se met à rayonner, rayonner, rayonner. C'est ce que je fais, dit-elle.
-- Vous rayonnez ?
-- Comme un putain d'ange.
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Dès qu’ils seront tirés d’affaire, il ira dans une ville, juste pour se promener ; il ira dans un pub digne de ce nom et se fera faire de nouveaux tatouages – un pèlerin buveur de lumière, une enfant-loup, une cireuse de lune, un iceberg et un projecteur d’époque qui brille dans le noir.
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Sur sa tombe on aurait dû écrire "Ci-gît Vivienne, une femme qui pensait que l'état de l'eau le plus pur est le gin".
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Elles avaient dit qu'elle devait trouver Jésus. Elle avait demandé si c'était comme trouver Charlie.
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La valeur n'est pas quelque chose qu'on se laisse imposer par quelqu'un mais qu'on s'impose à soi-même.
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Il n'arrive pas à imaginer ce qu'il y a de pire : vouloir un baiser et ne pas l'obtenir, ou en obtenir un et ne jamais en avoir un autre.
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Au loin sur les dernières collines les éoliennes de la ferme vrombissent et les énormes trépieds blancs qui les supportent donnent l'impression de pouvoir se mettre à marcher en direction du parc pour venir piétiner leurs foyers.
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Cael Fairbairn a cessé d'exister. Il y a treize mois la fille qui occupait le corps de ce garçon s'est levée et a dit à tout le monde d'arrêter d'utiliser le masculin pour parler d'elle. Elle a balancé sa vielle garde-robe dans un sac à ordures. Sa mère a hésité une journée, puis elle a suivi le mouvement.
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Une personne que j’ai rencontrée un jour m’a dit qu’on pouvait boire l’énergie du soleil, la stocker dans ses cellules pour devenir fort. Elle a dit qu’on devrait tous faire ça. C’est comme une réserve d’énergie à l’intérieur de nos cellules ; elle a dit qu’il y des pèlerins buveurs de lumière qui le font tout le temps : c’est comme ça qu’ils résistent à l’obscurité, en stockant le plus de lumière possible
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Dylan ramasse un verre avec l'envie de le jeter suffisamment loin pour l'envoyer dans le futur.
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Ces derniers temps, la peur la suit partout. C'est comme deux petits pieds qui tambourinent en permanence derrière elle. Quand elle se retourne il n'y a rien, juste d'imperceptibles empreintes de pas dans la neige.
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Le ciel est gris et il bruine. C'est tout doux sur ma peau, pas du tout comme la pluie. C'est même plus doux que le plus léger des crachins ! Je lève mon visage pour que la bruine puisse embrasser ma peau. p 196
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Je suis pas très convaincue par la réalité, point barre. Il lui manque quelque chose de fondamental, et apparemment tout le monde s’en fiche. Genre, si on est au milieu de l’univers, un des univers, et s’il y a aucune preuve que le ciel existe, si la religion est surtout utilisée pour contrôler les gens, alors la réalité c’est que personne sait pourquoi on est là.
Ce qui veut dire que l’on vient tous de nulle part.
(…) Moi, ça me tracasse. Ça me prends vraiment le chou. Mais personne en parle, c’est ça le problème. On vit, on meurt, on fait des conneries entre-temps, le monde est flingué par le meurtre, la haine, la bêtise ; et pendant tout ce temps, cet univers infini nous entoure, et tout le monde fait comme s’il n’était pas là.
Je me méfie du silence, de la réalité et des travailleurs sociaux. Je me méfie des profs, de la police, des psychologues, des clowns, des pommes, de la viande rouge et des vaches. Les vaches sont trop grosses et elles sont télépathes. Tu passes devant un pré où il y a des vaches et elles tournent toutes comme un seul homme pour te mater. Et elles poursuivent les gens. Je les ai vues, putain. Des hippies bovins bouffeurs d’herbe — mon cul !
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Mes ongles sont jolis aujourd'hui — rouges, pas d’écailles, pas comme quand je les épluche pendant des heures en garde à vue. Je fais ça, et ensuite je range tous les petits morceaux rouges pour former des sourires à l’envers que je laisse sur les bancs de béton. Peut-être que la personne suivante qui entrera et s’assiéra dans cette cellule les verra. Peut-être pas.
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Si tu regardes un cerveau dans du formol tu verras pas des souvenirs conservés. Tu verras pas de noëls ou de premiers cadeaux ou de journées de neige ni de vélo rouge. Les souvenirs doivent bien se trouver quelque part pourtant — même si les tissus sont morts, les choses qui ont créé les souvenirs se sont bien produites ! Alors, où sont-ils ?
Peut-être que si personne d’autre ne s’en souvient, c’est comme si ces choses s’étaient jamais produites. Alors elles existent plus. S’ils me grillaient mes souvenirs, ça serait comme si j’avais jamais existé parce que j’ai pas de soeur, de tante ou de père qui va dire : oh, vous vous souvenez quand Anais s’est cassé la cheville ? Vous vous rappelez quand elle a pleuré pour son anniversaire ? Vous vous rappelez quand elle a mangé un gâteau entier et qu’elle a vomi au fond du bus ! p 87
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A chaque pas en avant, la route derrière lui disparaît.
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Épigraphe :
When liberty comes with hands dabbled in blood it is hard to shake hands with her.
Oscar Wilde
Quand la liberté arrive avec des mains tachées de sang, il est difficile de lui serrer la main.
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« – On vous posera un bracelet électronique demain matin, Anais, au poste de police local. Et je vous impose un couvre-feu en attendant que les chefs d'accusation vous concernant soient révisés. Avez-vous quelque chose à dire ?
Ouais. Ouais, c'est sûr. C'est ça : voilà ce que vous ne savez pas – je donnerais ma vie pour quelqu'un que j'aime ; je massacrerais quiconque toucherait à un enfant ou embêterait une personne âgée. Il m'arrive de dealer, ou de casser des trucs, ou d'être impliquée dans une bagarre, mais je suis hyper honnête et vous ne comprendrez jamais ça. J'ai lu des livres que vous ne regarderez jamais, dansé sur de la musique que vous ne pourriez pas apprécié, et j'ai plus de classe, de cran et d'âme dans le petit doigt que vous n'en aurez jamais, jamais, dans toute votre misérable putain de vie. Je me demande si je devrais leur parler de l'écureuil ?
– Avez-vous quelque chose à dire, Anais ? Répète-t-elle.
Paris.
Va pour Paris.
Paris et ses rues pavées et une jolie maman qui porte un foulard sur la tête, des grosses lunettes de soleil à la Jackie Kennedy et qui conduit pieds nus sans ceinture. C'est une star du burlesque. Ou une neurochirurgienne. Elle me laisse boire du vin depuis que j'ai sept ans. Je ne suis jamais saoule. Seulement un peu grise. Elle me lit de la poésie et on fait des petits gâteaux.
– Nous savons que le Panopticon va bientôt disposer d'une aile fermée, dit-elle à Angus.
Peut-être un château. Peut-être un père qui travaille pour le gouvernement. Peut-être qu'il a une maîtresse mais sans doute pas, parce que la mère au foulard est si belle qu'il est fou amoureux d'elle, et ça tous les jours. 
La présidente me dévisage. Va te faire foutre, tête de conne. Ta décision est prise, et j'ai rien à dire. J'ai tellement rien à dire que je sens ma gorge rétrécir. Ça m'arrive parfois. Une fois quand j'avais quatre ans, j'ai arrêté de parler pendant six semaines. Ils ont dit que c'était un signe de protestation mais c'était pas ça. »
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« Disparaître. Ça arrive quand tu clignes des yeux. Ça arrive au moment où tu notes le numéro d'immatriculation d'une voiture qui démarre. Ça arrive quand tu demandes ton fric et que le type fouille dans son manteau et là, tu le sens dans tes tripes, c'est pas du fric qu'il va sortir. »
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Je déteste dire s’il vous plait, ça me donne l’impression de me rabaisser. Je déteste dire merci. Je déteste dire que j’ai besoin de quelque chose. S’il fallait se lever et demander de l’air tous les jours, je serais déjà morte, putain.
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