AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.48/5 (sur 94 notes)

Nationalité : Danemark
Né(e) à : Bramminge , le 1808/1983
Biographie :

Jenny Lund Madsen est une scénariste danoise.
Elle a écrit une thèse sur la représentation lesbienne dans le cinéma danois, où elle a cartographié la fonction et la fréquence des personnages lesbiens. Ils étaient très peu nombreux - d'ailleurs par rapport à la représentation des homosexuels - et leurs histoires avaient le plus souvent été réduites à des seconds rôles comiques.
Elle est scénariste et ses crédits incluent des épisodes de Rita et Mercur et le travail de scénariste principal sur la dernière saison de Sjit Happens. En ce moment, elle travaille sur la troisième saison de Deception for DR - en plus des nombreux films et séries sur lesquels elle travaille en parallèle.

Source : Vice
Ajouter des informations
Bibliographie de Jenny Lund Madsen   (1)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Dans la cuisine, elle trouve Margrét assise sur la table en train de fumer une cigarette par la fenêtre. […]
- Je sais, je ne devrais pas fumer. Ça donne le cancer du poumon aux enfants et tout ça. Mais c'est mon seul luxe.
Margrét crache une bouffée de cigarette dans l'air. Hannah l'observe, elle n'est pas vraiment du genre Mary Poppins à l'islandaise. Plutôt un personnage de la Nouvelle Vague, pas Godard, non. Plus accablée par l'âpreté du quotidien ; Truffaut peut-être. Oui, elle pourrait tout à fait être l'héroïne d'un film de Truffaut. La Femme d'à côté.
Commenter  J’apprécie          20
Pourquoi les gens ne comprennent-ils pas que les bagages circulent tout le long du tapis, et qu’il serait donc plus judicieux de se répartir autour de celui-ci ? C’est le principe même de l’engin, nom de Dieu ! Les bras croisés, elle observe ses compagnons de voyage ; quel est leur but, de quoi ont-ils peur ? Que quelqu’un s’enfuie avec leur valise identique à toutes les autres et remplie de linge sale ?

Ils ont voyagé tous ensemble à travers le matin ; traversé l’obscurité pour revenir une heure en arrière. Une expérience collective presque poétique et l’une des rares occasions où Hannah se sente appartenir à un groupe : nous voilà très haut dans le ciel, et si nous tombons, nous mourrons tous ensemble. L’idée d’une mort collective a quelque chose de rassurant. Mais ses compagnons de voyage sont maintenant sains et saufs et se conduisent comme des hyènes autour d’une charogne. Le sentiment de communauté est vite balayé par les querelles du tapis à bagages.
Commenter  J’apprécie          10
Hannah remue sur son tabouret, mal à l'aise. Qu'est-ce qu'il entend par là? Que c'est elle qui était visée?
- Vous ne croyez tout de même pas que quelqu'un aurait cherché à m'attaquer? […]
Hannah boit une grande gorgée de son café-whisky. Serait-elle vraiment sur le point de démasquer le meurtrier? D'après ses quelques connaissances en matière de polar, elle sait que la vie de l'enquêteur finit toujours par être menacée quand il s'approche un peu trop près de la vérité. Mais cette idée est un peu absurde, car elle est encore loin d'avoir démasqué qui que ce soit.
Commenter  J’apprécie          10
— L’écriture est un travail manuel, c’est un métier comme un autre. Il est donc essentiel de s’astreindre à une discipline rigoureuse ; de s’atteler à la tâche, à des horaires précis et de ne pas s’arrêter d’écrire avant d’avoir atteint le nombre de pages qu’on s’est fixé en amont. Il est également important de manger sain et de faire de l’exercice pour entretenir sa vivacité intellectuelle.
Commenter  J’apprécie          10
Un crucifix pend au-dessus du lit de la petite chambre mansardée. La statuette aux mains et aux pieds cloués montre un Jésus dans une rare agonie. À sa droite, la Vierge Marie pose dans une attitude chaste et implorante sur ce qui s’apparente à une image rapportée d’un pays catholique. Hannah désigne ses nouveaux colocataires suspendus au mur.

— Vous êtes croyante ?

Ella se fend d’un rire à réveiller les morts. Hannah est sur le point de l’arrêter en la voyant attraper le carnet qu’elle vient juste de poser sur la table de nuit, mais trop tard – la vieille dame a trouvé une page blanche sur laquelle elle est déjà en train de noter une phrase. Elle la lui tend.

Je devenir peut-être religieuse le jour où une religion reconnaître les femmes. Mais avoir un homme nu cloué au-dessus de mon lit m’aider à dormir.

Hannah sourit en désignant l’image sainte. Elles ont peut-être davantage de points communs qu’il n’y paraissait.
Commenter  J’apprécie          00
Bon! Et maintenant? Comment construit-on une intrigue autour d'une relation amoureuse en partant des premiers émois? Comment décrit-on les sentiments qui animent deux personnes sans avoir l'air d'une pâle copie de Goethe, ou pire : d'une copie trop conforme de Barbara Cartland? Dans un cas comme dans l'autre quelle banalité! D'un coup sec sur la touche Suppr, elle efface le dernier paragraphe et ravale son impression de ne pas être à la hauteur avec un grand verre de vin rouge, et un deuxième - car il faut plus d'un verre pour se débarrasser du sentiment de médiocrité. Hannah Krause-Bendix n'a jamais reçu une seule mauvaise critique, pas un seul mot négatif sur le moindre de ses quatre romans. […] C'est la première fois qu'elle aborde les relations amoureuses dans un livre, et pour l'instant l'ensemble ne parait pas dépasser le coup d'un soir. […] Aujourd'hui les mots ne viennent pas. Pas plus que les jours précédents.
Commenter  J’apprécie          00
Margrét presse un peu sa main dans la sienne, en guise de salut sororal ou d’avertissement ? Hannah observe Margrét, Viktor est chanceux. Ce n’est pas le genre de femme qu’on trouve en couverture des magazines de mode, son physique est brut et anguleux. Tant mieux. Hannah a horreur de l’idéal féminin en vigueur de la jolie poupée douce et coquine ; de ces femmes minces à grosse poitrine, maquillées comme des pots de peinture, qu’on applaudit pour leurs petits pains sans gluten et leurs connaissances en matière de mode en période de grossesse et de post-accouchement. Margrét est différente. Ses cheveux noirs noués en tresse tombent comme une corde épaisse le long de son dos, ses pommettes hautes encadrent des yeux d’un brun intense qui fixent ceux de Hannah avec insistance. Margrét est grande, presque aussi grande que Hannah, et elle semble avoir un corps robuste, comme façonné dans de la lave en fusion.
Commenter  J’apprécie          00
Viktor frappe à la porte d'une main assurée et interpelle ses occupants avec autorité. […] Viktor laisse quelques minutes aux occupants de la maison pour se réveiller d'un éventuel sommeil, avant de se saisir d'un pot de fleurs vide et de le jeter sur le petit carreau de la porte d'entrée qui éclate dans un fracas de bris de verre. […]
- Je pensais que la police avait des outils pour déverrouiller les portes…
Hannah regarde Viktor qui fait non de la tête.
- Rien d'aussi efficace.
Il passe le bras à travers la vitre cassée, atteint le verrou et ouvre la porte. Il entre prudemment en brandissant le pot de fleurs devant lui. Hannah se rappelle que la police islandaise ne porte pas d'arme. Une pratique louable en soi, mais à cet instant précis, il lui paraît complètement insensé que l'officier soit armé d'un pot de fleurs.
Commenter  J’apprécie          00
Hannah lève les yeux de son écran et les plonge dans le ciel parsemé d’étoiles. Cette nuit d’écriture n’est pas si mauvaise. Elle finira peut-être bien par aboutir à un roman policier. Elle compte les pages, vingt. Quelle longueur doit faire un polar au juste ? Deux cent cinquante pages au bas mot, si elle veut qu’on la prenne au sérieux. Elle en est capable ! Une légère euphorie s’empare d’elle, elle attrape son téléphone pour envoyer un message à Bastian mais s’arrête aussi net. Pour lui dire quoi ? Que depuis ce meurtre, tout va comme sur des roulettes, qu’elle s’approprie purement et simplement des faits réels, qu’elle ne prend même pas la peine d’inventer des noms sans rapport avec la réalité. Et qu’au passage, elle vient de s’enticher de la femme de l’officier de police.
Commenter  J’apprécie          00
Il voulait triompher de chacun d’entre eux, partir à la conquête de la vie et revenir pour leur montrer qui il était devenu. Il brûlait d’impatience face à tout ce qu’il avait à accomplir. Qu’ils aillent tous se faire foutre. Il était presque arrivé au bord de la mer, le goût des vagues envahissait sa bouche. En se léchant les lèvres il se sentit capable de n’importe quoi. Il aurait pu se tuer, tuer quelqu’un, c’était sans importance. Il n’était pas n’importe qui. C’est lui qui détenait le pouvoir, il pouvait décider de tout.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jenny Lund Madsen (128)Voir plus

Quiz Voir plus

Dragon ball et Dragon ball Z

(Super facile) Combien d'enfant a Son Goku ?

1
2
3
4

10 questions
760 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..