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Critiques de Jérôme Lereculey (450)
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Wollodrïn, tome 6 : Celui qui dort 2/2

C'est l'heure des confrontations entre notre jeune nain Tridïk et son père et une bonne partie du clan derrière. Alors que les hommes nains s'apprêtent à abattre Haffanen, l'elfe qui se trouvait endormi dans cette grotte depuis de nombreuses années, Tridïk s'interpose. Non seulement cet elfe est devenu ce que l'on pourrait presque appeler un "ami" mais il a pleinement confiance en lui. Entre les deux êtres 'est créé une sorte de devoir de respect, d'autant plus que le jeune nain a sauvé la vie de l'elfe et que celui-ci a, en retour promis de cueillir la fleur qu'il cherche pou son amoureuse. Amour, confiance, joie, tristesse, que de mots que notre jeune elfe (il est seulement âge de 42 ans, ce qui est à peu près l'âge de l'adolescence pour un elfe tout comme notre héros qui en a 38...autant dire que dans une autre vie, ils auraient pu faire partie de la même bande de copains) ignore. C'est en cheminant aux côtés de Tridïk qu'il va non seulement apprendre mais aussi désapprendre ce que l'on lui a toujours enseigné, à savoir se battre contre les races ennemies jusqu'au dernier, enfant ou pas, pas de pitié, ce que le jeune nain ne peut pas comprendre. Comment peut-on être ainsi dépourvu de sentiments ? Se battre face au danger, oui, cela il le conçoit, mais massacrer des innocents sans défence , non !

Beaucoup d'incompréhension entre ces deux peuples qui ont pourtant autrefois été alliés.



Certes, ils n'ont pas été élevés de la même façon et on ne leur a pas enseigné les mêmes choses mais est-ce une raison pour ne pas s'entendre ? Avec l'exemple de Tridïk et d'Haffanen, nos auteurs démontrent à merveille que tout est possible. Si un minimum de communication s'établit entre des personnes, aussi différentes soient-elles et, qui de plus, œuvrent et cheminent ensemble, il n'est pas toujours nécessaire de passer par la voie des armes...Bien au contraire ! Un graphisme que j'apprécie beaucoup et un scénario qui nous laisse nous évader et espérer en un monde meilleur même si l'on se trouve dans un monde fantastique ! Je pense qu'il y a beaucoup de leçons et de morale dans ces ouvrages et que nous devrions parfois plus nous en inspirer (je sais, je vis dans un monde utopique où les conflits seraient réglées par entente, échange et discussions entre les peuples et même si je sais pertinemment que cela n'arrivera jamais, je ne peux m'empêcher d'espérer ! En attendant, je ne puis faire que rêver et je suis gré aux auteurs de nous donner à lire des ouvrages comme celui-ci !
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Les 5 terres, tome 1 : De toutes mes forces

Irrésistible !

Depuis que j’ai vu sa couverture, je voulais Les 5 terres et après un long combat intérieur (trop de bandes dessinées en cours), il est chez moi. Les dernières critiques m’ont convaincue.

J’ai adoré les dessins. Tout est très beau : les personnages, les différents lieux et paysages.

Ensuite l’histoire se rapproche d’un Game of throne, l’originalité réside dans cet univers animalier avec des petites bêtes très mignonnes et d’autres aux dents longues.

C’est un univers impitoyable, vous pouvez vous retrouver débité en petits morceaux ou poignardé en un rien de temps.

Bref un univers que j’adore. Un véritable tourne page . À acheter sans la moindre hésitation.

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Les 5 terres, tome 4 : La même férocité

Prenez un très jeune roi, que l’on imagine volontiers faible et inexpérimenté. Fomentez un complot pour le renverser… Mauvaise pioche ! Le gamin… Pardon ! Sa Majesté, très bien informée par un ami très proche, bien que d’une autre race, va se débarrasser des comploteurs grâce à un piège machiavélique qui prend tout le monde de court et démontre qu’on aurait tort de sous-estimer le gamin… Pardon ! Sa Majesté !

Le moment est venu pour lui de remercier et récompenser sa garde qui l’a si bien servi, respectant son serment malgré la présence d’amis parmi les comploteurs.

Le Roi s’est choisi comme ombre celui-là-même qui a trahi les siens, la vieille génération de Lions. Et pour ne pas s’en faire un ennemi et en même temps profiter de ses talents, le souverain nomme l’ancienne ombre ministre des finances. Le royaume a les caisses vides. Le petit peuple souffre car les mesures de taxations prises par le Conseil lui font porter l’essentiel de l’impôt, évitant aux classes aisées, celles-là-même qui ont des représentants au Conseil, de mettre la main à la poche. Le roi Mederion en est parfaitement conscient, mais il a besoin que les grosses fortunes prêtent de l’argent à l’état et ne peut se les mettre à dos… Pour l’instant…



Des mercenaires ont reçu pour tâche de retrouver et de ramener la fille du défunt roi Cyrus. Le problème c’est qu’il y a deux commanditaires… Un de trop, quoi !



Les étudiants se réunissent en secret et parlent de révolution pour changer ce système de gouvernement inique. Tous ne sont pas partants pour la révolte. Certains, plus modérés aimeraient obtenir un entretien avec le jeune roi qu’ils pressentent apte à écouter les doléances de la base. Arriveront-ils à obtenir cet entretient ?



Critique :



Vraiment une BD super intelligente, avec un scénario d’une grande richesse, tant par les thèmes évoqués que par les rebondissements surprenants, mais réalistes, qui en font un travail collectif du plus haut niveau. Tout y est parfait !



Même si vous avez beaucoup à lire, prenez le temps de découvrir cette saga, les 5 Terres !

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Sept, tome 2 : Sept Voleurs

Les auteurs de "Sept Voleurs", 2e épisode de la saison 1, ont toujours voulut adapter "Le Seigneur des Anneaux" en BD, mais à l'heure d'aujourd'hui il semble qu'aucun éditeur français n'ait eu l'ambition, l'intelligence ou les couilles de démarcher les héritiers Tolkien donc ils se sont rabattus sur d'autres voies...

A Marmaëkard les maîtres nains Barh le sombre et Hrym le joyeux sont à la recherche de maîtres voleurs pour cambrioler le trésor du Roi sous la Montagne, une entreprise périlleuse certes mais promet le pactole pour ceux qui la réussiront. C'est ainsi que nous faisons rapidement connaissance avec les compères Ivarr l'archer, Ebrinh le crocheteur, Igür le colossal portefaix, ainsi qu'Oobnirh et Waborh les mercenaires orcs... Mais nous ne sommes pas que dans l'histoire d'un aller et d'un retour , puisque l'empereur des nains Völk Vladen est mort, que son neveu et l'héritier Men Värrdeek a été assassiné et que tous les clans nains participent à la grande procession du couronnement du candidat du Clan du Bélier Noir. Barh et Hrym sont commandités par leurs opposants, et ils ont en tête un butin très particulier qui permettrait à un autre candidat de les challenger... et leurs ennemis ont envoyé une Sorcier de Termüdd pour les éliminer ! ^^

Un tome très Fantasy donc, qui ne se cache aucunement d'emprunter au "Hobbit" de JRR Tolkien pour lui rendre hommage (ah les trémas typique du tolkienisme ^^, ah la Moria ^^, ah Smaug ^^). Les cachotteries des maîtres nains causent moult tracas à caractère évidemment létal voire fatal à nos maîtres voleurs, et elles sont les sources des rebondissements de cet album simple mais efficace donc très réussi ! Encore une fois le nombre de pages oblige les auteurs à bazarder des personnages, mais c'est moins flagrant que dans d'autres tomes, et encore une fois il y avait largement matière à transforme ce stand alone en série... D'ailleurs "Sept Voleurs" c'est un peu le tome 0 de la série "Wollodrïn", dont les tomes 1 & 2 sont un peu la version 2.0 de "Sept Voleurs" avec 110 pages !

Le vieux routard David Chauvel qui connaît peu ou prou tout le monde dans le milieu de la BD, met ici la main à la pâte de la collection qu'il dirige en retrouvant son compère de la série Arthur. Les graphismes sont donc soignés, mais David Lereculey exprimera plus tard la plénitude de son talent avec la coloriste Lou qui est plus chevronnée que Christophe Araldi et Xavier Basset.
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Sept, tome 3 : Sept Pirates

Après un «sept psychopathes» très sympathique et un très bon «sept voleurs», c’est avec enthousiasme que je me suis attaquée au 3ème volume de cette série de one-shots. Hélas, quelle déception que ce «sept pirates» ! Je ne vais pas tergiverser, je n’ai pas aimé du tout ce tome. Je ne pense pas que cela soit dû à une trop forte attente, la B.D est à mon avis vraiment ratée.



L’argument était plutôt prometteur, pour s’en convaincre il suffit de lire la phrase d’accroche sur la couverture. «Sept hommes reviennent sur l’île au trésor». Voilà qui met des étoiles plein les yeux… Mais quand on attend une aventure maritime échevelée on est forcément déçu à la lecture de ce «sept pirates». Que c’est bavard ! Où est le souffle épique qu’on attend d’un récit maritime ? Où sont les combats, les abordages, les tempêtes… ? L’histoire est très mollassonne. L’intrigue s’appesantit sur des aspects inintéressants, perd du temps en d’interminables palabres et, par contre, expédie les séquences d’action. Ce que j’attends d’une aventure maritime c’est qu’elle me donne l’impression de retrouver une âme d’enfant et ce n’est absolument pas le cas ici.



Ce manque d’ampleur narrative et ce manque d’action se répercutent sur le dessin. Alors que j’aurais espéré de belles planches prenant comme inspiration les marines des 18ème et 19ème que pouvaient peindre des artistes comme Garneray, Vernet, Buttersworth et j’en passe. Rien de cela ici. Le dessin de Tim McBurnie n’est pas laid mais l’illustrateur doit se contenter de mettre en image d’interminables conversations dans des cabines.



Bref, j’ai été très déçue par ce 3ème volet qui est raté à tous points de vue. Mais cette déconvenue ne m’empêchera pas de lire la suite de cette collection en espérant que «sept missionnaires» sera plus réussi.



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Les 5 terres, tome 1 : De toutes mes forces

J'ai découvert cette BD grâce au challenge BD et je suis ravie de ma découverte ! Déjà les dessins je suis fan mais aussi de l'univers et des personnages. Les personnages sont des animaux et c'est assez déroutant lorsqu'il y a des liaisons entre espèces différentes ! Disons qu'il faut les voir autrement que comme les animaux que l'on connait. Ce premier tome introduit le monde des 5 terres et c'est plutôt intéressant; On sait qu'un lourd passif, une guerre entre les 5 terres s'est résolue par la victoire d'Angléon , la terre qui domine désormais les autres . Oui mais le roi tigre est mourant, les spéculations vont donc bon train sur l'avenir d'Angléon et ses relations avec ses voisins !

La fin est assez surprenante et je regrette de ne pas avoir la suite sous la main. J'ai vraiment hâte de m'y plonger .

Challenge BD 2021
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Golias, tome 2 : La fleur du souvenir

Dans ce tome intitulé "La Fleur du Souvenir", on passe déjà un tiers de l’album à rattraper le coup… L’éditeur a décidé de changer la voilure de la mini-série, donc les auteurs doivent raconter en 3 tomes ce qu’ils voulaient raconter en 4 tomes, donc ce qui devait se dérouler dans le tome 3 est résumé ici en flashback… Soupir…

Donc la team Golias a mis plusieurs lunes pour atteindre le sanctuaire d’Artémis à Ephèse (suspension d’incrédulité, mais on est dans le temps du conte), mais il ne lui reste plus que 10 jours pour atteindre l’Île de Cronos et personne ne sait où elle se trouve. Heureusement les dieux guident le héros (c’est ce qu’on appelle un deus ex machina ^^), et il retrouve sa sœur sur un marché aux esclaves : elle est amnésique, a obtenu les mêmes pouvoirs musicaux qu’Orphée et sait où se trouve l’Île de Cronos… Car pendant que la team Golias traçaient vers Ephèse en droite ligne sur leur frêle esquif, Aeréna emprisonnée par Polynos s’est enfuie avant d’être capturée par les sirènes anthropophages qui se sont servies d’elle et de sa lyre comme d’un appât, avant de s’enfuir à nouveau sur un radeau de fortune et d’être capturée à nouveau par des marchands d’esclaves perses qui l’ont trimballée d’agora en agora pour se faire de l’argent en servant de ses pouvoirs musicaux… Et elle est arrivée à destination avant eux ! Je sais bien qu’on est dans le temps du conte, mais quand même, ça se sent un peu les réaménagements scénaristiques freestyle…^^

Rien à redire sur le combat contre les sirènes, rien à redire sur la traversé de l’Île de Cronos avec ses satyres et son pégase, rien à redire sur l’ascension d’un alter ego d’Yggdrasil : c’était très bien et cela se finit par une belle leçon de morale. Aeréna retrouve la mémoire (donc perd ses pouvoirs qui n’auront servi qu’à neutraliser un sosie du Nidhogg de "Thorgal"), et Golias qui a offert 10 années de sa vie à Cronos apprend la sinistre vérité sur ce qu’il se passe à Ankinoë…





Si j'ai bien compris, au départ les scénarii de la mini-série "Golias" étaient destinés à servir de support à la franchise "Thorgal" (et franchement on sent que les personnages Golias et Aeréna ont des faux airs de Jolan et Louve ^^), mais le travail de Serge le Tendre ayant été recalé il est passé de l'odyssée septentrionale à l'odyssée méridionale puisant largement dans le mythe de Jason et la Toison d'Or…

Avec le recul il y a une parenté avec la saga culte de "La Quête de l'oiseau du temps", mais ici la jeune génération ne bénéficie pas de la protection d'un mentor badass. du coup on pioche autant dans l'universelle Quête du héros aux mille et un visages que dans les classiques de la tragédie antique, sauf que le sage Sarhan se fait embobiner à chaque fois, que Konios ne change absolument pas de la première à la dernière page, que Golias doit grandir pour prouvuer qu'il est apte à régner mais quand il fait un pas en avant en faisant preuve de courage et d'altruisme il en fait deux en arrière à cause de son orgueil… Ceux que les dieux veulent condamner ils les frappent de folie, et force est de constater que le héros fait preuve d'hybris avant que le ciel ne lui tombe sur la tête ! (Finalement seule Aeréna évolue de manière sensée gagne en maturité et présente une évolution sensée)

Le gros souci de la série vient surtout d'un build-up à la fois bancal et basique (fuite, 1 épreuve/péritpétie, réussite de la quête, 1 épreuve/péripétie, retour et conclusion), largement imputable aux lacunes de l'éditeur qui est parti pour 4 tomes, puis pour 3 tomes, ce qui a obligé les auteurs a changé leur fusil d'épaule et à accélérer l'histoire, avant de changer d'avis à nouveau en revenant à 4 tomes, ce qui a obligé les auteurs a encore changé leur fusil d'épaule pour intercaler un tome de transition avant la conclusion… C'est n'importe quoi et cela se voit en nuisant grandement à une série sympathique portée par les dessins impeccables de Jérôme Lereculey assisté aux couleurs de Stambecco, qui nous offrent des graphismes beaux, fluides et dynamiques parfaitement dans le ton de la Grèce de légende qui nous est contée (même si le tome 4 est un chouia en-dessous).
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Wollodrïn, tome 6 : Celui qui dort 2/2

Les retrouvailles entre Tridïk et les membres de la communauté naine partis à sa recherche sont l’occasion pour son père de lui raconter la terrible vérité qui entache l’histoire du peuple nain…

Au-delà de l’hommage à l’héritage tokienien, on sent que les auteurs en gros sur la patate : les peuples vivaient en paix avant que les crevards ne divisent pour régner en remplacement la coopération par la compétition, le commerce par l’accaparement des ressources, la solidarité par l’accumulation des richesses… Fatalement il s’ensuivit une longue guerre qui mena chaque camp à l’épuisement, les dirigeant ne souhaitant l’armistice qu’à condition d’être sûrs de conserver les pouvoirs et les privilèges précédemment, ce qui passa par l'élimination des pacifistes et des contestateurs de tous bords. C’est n’importe quoi, mais comme cela que cela fonctionne avec les crevards IRL : on est dans un pamphlet contre la pensée unique des élites mondialisés qui je ne jure que par l’avidité si chère au cœur d’Adam Smith le père de capitalisme et du libéralisme modernes.

On apprend aussi la malédiction du héros Bhaälzec, qui s’est battu avec ses amis jusqu’au dernier souffle contre la haine et la violence, le mépris et l’indifférence : personne ne profitera des richesses au-delà d’Ahrëezlohk et le peuple nain ne connaîtra plus de héros avant que ne vienne au monde un cœur pur rejetant la maxime du chacun pour soi…



Tridïk prend la décision d’accompagner son ami Haffanen dans sa quête à la surface pour retrouver le pays des elfes, et Aärndehale la cité de l’exil… En affrontant diverses péripéties rendant encore une fois hommage à l’héritage tokienien, le jeune nain au cœur pur apprend à connaître le côté sombre de son compagnon, élevé par les siens pour haïr les étrangers et être une implacable machine à tuer… Jusqu’au moment où se dernier se rend compte de la vacuité de la mission qui lui a été confiée et ne décide de l’abandonner en en révélant la teneur à celui qui le considère comme un ami.



Un tome qui m’a laissé grandement sur ma faim vu qu’il n’y a pas de fin. La montagne aurait accoucher d’une souris et j’aurais été sacrément déçu si je n’avais pas très vite compris qu’il s’agissait d’une transition vers quelque chose de plus grand et de plus noble, les auteurs développant depuis longtemps d’œuvre en œuvre leur univers fantasy par petites touches. Tridïc, dépositaire des dernières volontés du héros nain Bhaälzec, et Haffanen, en quête des derniers représentants de son peuple, se mettent en route pour Marmaëkard où Onimaku s’apprête à donner naissance à un enfant métisse réceptacle de tout le savoir des Anciens…

Que disait déjà Martin Luther-King ? « Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots. »



Mention spéciale aux dessins de Jérôme Lereculey qui non seulement sont très réussis, mais également sublimés par les couleurs de Lou au meilleur de sa forme. Ils nous offrent tous les deux des planches faisant la part belle à des paysages superbes, véritables invitation à la rêverie et au voyage en terre de fantasy. D’ailleurs je ne résiste pas à retranscrire sa petite dédicace :

« Un grand merci à Basil Poledouris, Nic Raine et l’orchestre philharmonique de Prague pour m’avoir si bien épaulé durant la réalisation de ce diptyque. »

https://www.youtube.com/watch?v=4XsTt3UYYOA



Qu’est-ce qu’attendent les éditeurs français pour leur confier l’adaptation BD du "Seigneur des Anneaux" ? Ils n’attendent que ça et je moi je trépigne déjà… ^^
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Sept, tome 2 : Sept Voleurs

Après l’histoire de commando version déjantée, la série « Sept » lorgne du côté caper movie mais passé à la moulinette fantasy avec ce « Sept voleurs ». Et le résultat est carrément réjouissant.



Aux passages obligés d’une histoire de casse (le recrutement, le plan, les imprévus…) s’ajoutent des ingrédients typiques de la fantasy, notamment la galerie de personnages qui réunit toutes les figures emblématiques du genre. Je trouve que le mélange fonctionne très bien, d’autant plus que le scénariste, David Chauvel, semble respecter les deux genres en ne voulant sacrifier aucun des deux. « Sept voleurs » est à la fois un très bon récit de fantasy et une très bonne histoire de casse. L’intrigue est bien menée même si la B.D aurait mérité d’être plus longue, voire aurait mérité plusieurs tomes.



Quant au dessin il est très séduisant, tout particulièrement les paysages avec lesquels Jérôme Lereculey nous offre de très belles cases.



Ce 2ème tome de la série « Sept » est une jolie réussite qui m’a fait passer un très bon moment. J’ai hâte de découvrir ce que me réserve la suite de cette série au concept décidément très intéressant.



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Arthur, une épopée celtique, tome 8 : Gwenhwyfa..

Tandis que le roi Arthur combat les Lioegriens, Gwenhwyfar (Guenièvre), sa compagne apprend la mort de son père, Cgyvran Gawr, le roi picte. Comme le veut la coutume elle doit désigner son successeur. Ce qu'elle fait et, bien entendu, ce qui déplait à celui qui se sentait être le plus à même de régner. S'ensuit une grosse pagaille et une grosse bataille qui laissera des traces ainsi que des pleurs.



J'ai lu, lu et relu pas mal de ce qui s'est écrit sur la légende arthurienne mais je ne connaissais pas cette série et c'est au hasard d'une déambulation dans les allées de la bibliothèque de mon village que j'ai eu un coup de coeur pour la couverture de cet album. Coup de coeur qui s'est confirmé par la lecture de l'album. L'histoire est bien contée et terriblement intéressante dans l'ensemble car les auteurs mettent en avant peuples, noms d'époque (si tant est qu'ils soient appropriés), lieux et histoire (ou légende).

Les dessins m'ont ébloui, littéralement. Batailles et temps calmes sont d'un trait ferme et terriblement efficace à commencer par la couverture représentant la reine Gwenhwyfar en guerrière et en peinture picte de combat sur le visage. L'expression est à faire peur et annonce une détermination au combat à toute épreuve. Le tout sur fond rouge.

Un bon choix et un bon moment de lecture.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Les 5 terres, tome 1 : De toutes mes forces

Seriez-vous le seul à ignorer que le vieux roi Cyrus, roi d’Angleon, magnifique héros de la bataille de Drakhenor, n’en a plus pour longtemps ? Le roi a, hélas, désigné comme successeur son jeune neveu, Hirus, tigre remarqué pour sa brutalité et pour son ambition démesurée puisqu’il rêve, excusez du peu, d'imposer sa loi au reste des 5 Terres. Mais qui pourrait encore croire que les félins sont faits l’un pour l’autre ? Un trône, au moment d’une succession, cela se convoite, non ?

Les royaumes voisins observent et s’angoissent… Mais peut-être que leur heure est venue…



Pourquoi le roi ne désigne-t-il pas sa fille aînée à la succession, me demanderez-vous ?

Mileria Magneon est certes très intelligente. Elle a un talent politique certain… Mais ce n’est qu’une femme, voyons !

Encore une chose, car vous me semblez fort peu au courant de ce qui se passe dans notre bon royaume : à Angleon, on ne se mélange ni entre classes (sociales) ni entre races !



Critique :



Vous êtes en manque de « Game of Thrones » ? Les trahisons, la diplomatie tordue, les ambitions politiques vous manquent ? Ne cherchez plus ! : « Les 5 Terres » vont répondre à votre soif de fourberies, de violences, de manipulations et de jeux politiques ! Ah, je vous vois tiquer… Vous ne comprenez pas pourquoi au lieu d’hommes, on se retrouve avec des animaux humanisés au point d’être habillés avec une rare élégance et une profusion de détails ? Taratata ! (Relisez les fables de Jean de Lafontaine.)

Voilà de l’heroic fantasy d’excellente facture car tout y parfait : les dessins de Jérôme Lerculey, l’encrage de Lucyd, les couleurs de Dimitris Martinos… Et le scénario de Lewelyn (pseudonyme collectif de David Chauvel, Mélanie Guyard (Andoryss) et Patrick Wong). Sur une idée originale de David Chauvel et sous la direction artistique de Didier Poli. Pourquoi est-ce que je vous énumère tous ces gens ? Vous l’avez sûrement deviné, les Editions Delcourt ont voulu mettre les petits plats dans les grands en créant une série d’une qualité très supérieure dans un monde de la bande dessinée où les talents explosent et où la concurrence devient de plus en plus âpre.



Dire que c’est une réussite est un bien faible mot. Voilà une série qui marquera l’histoire de la BD. Scénarisée comme une excellente série télévisée, l’histoire ravira tous ceux qui adorent les complots politiques.



Si vous avez la chance de trouver un coffret contenant les 6 albums, n’hésitez pas une seule seconde !

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Wollodrïn, tome 4 : Le convoi 2/2

Ïl fallait que je sache...d'où le fait que j'ai lu ce quatrième tome (deuxième tome du deuxième cycle dans la foulée...et maintenant quoi ? Il ne me reste qu'à vous dire ce que j'en ai pensé et les souvenirs qu'il m'en restera !



Ici, le dénouement final est proche et, à mon goût il arrive bien trop vie ! Si dans la première partie, il ne se passe quasiment rien si ce n'est la bataille qui fait rage entre les non-morts et ceux qui le sont mais qui sont revenus sous une forme de zombie assoiffés de sang et de chair humaine (ou animale d'ailleurs), la seconde partie amène avec elle une myriade d'informations. C'est le seul petit bémol que je trouverais à redire contre le scénario tant j'aurais aimé que les auteurs amènent ces informations en douceur, plus étalé au fil des pages et non pas d'un seul tenant, à travers une vieille sorcière qui va dévoiler toute l'intrigue de cette sombre affaire à notre héroïne et à son compagnon orc ainsi qu'à ceux qui les accompagnent encore. Le convoi, c'est-à-dire, les gens de voyage qu'ils devaient amené à bonne destination s'est largement éparpillé mais les retrouvailles arriveront néanmoins, ne vous en faites pas !

Ce qui m'a le plus émue dans ce tome, ce sont d'une part l'amour que l'on lit dans des personnages aussi différents l'un de l'autre, à savoir notre belle guerrière et héroïne Onimaku et l'orc Haznngar et l'amitié qui se crée entre ce dernier, à l'allure répugnante et un jeune petit garçon du nom d'Irvain.

Mais, bon, comme dans tout bonne série d'héroïc fantasy, je sais que cela n'est pas le plus important et c'est sciemment que je ne vous en dirai pas plus sur la fin de cette intrigue afin de vous inciter à venir ce second cycle par vous-mêmes !



Une bonne série d'héroïc-fantasy avec un graphisme toujours aussi bien travaillé, à tel point que ça en est même parfois trop réaliste et pas en ce qui concerne les scènes les plus tendre qui soient !
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Wollodrïn, tome 9 : Les derniers héros 1/2

Dans ce tome 9 intitulé "Les Derniers Héros" nous avons d'un côté un elfe dépressif, un ado nain manchot, un jeune guerrier orc en deuil et un dragon ancestral piégé dans le corps d'une fillette, tous porteurs d'un super-pouvoir qui les dépasse, d'un autre côté Jökki le nain berserk, Ebrinh l'archer et Ivarr le voleur, et entre les deux groupes le bébé d'Onimaku et Hazngar traquée par les cavaliers noirs de Sauron (car les forces obscures de la crevardise ne veulent pas que la détentrice des pouvoirs d'Eekhlör ne rejoigne la Ligue de Justice qui pourrait mettre fin au règne des ténèbres)

1) je ne sais si David Chauvel connaît Shotaro Ishinomori, mais la petite métisse aux yeux jaunes, ses grands pouvoirs et ses grandes faiblesses ne sont pas sans rappeler Ivan Whisky le bébé surdoué transformé en cyborg 001, super-héros psionique piégé dans un corps de nourrisson et ses besoins ^^

2) je sais que Jérôme Lereculey connaît "Le Seigneur des Anneaux", et il s'éclate et nous éclate avec des clins d’œil aussi réussis que savoureux ^^

Top scénario de David Chauvel, top dessins de Jérôme Lereculey, top couleurs de Lou... Le relationship drama de nos héros et l'expression de leurs super-pouvoirs sont très cool (mention spéciale à l'orc-multiple ^^), mais je ne peux pas vous mentir : il s'agit d'une tome très sombre où les morts violentes et tragiques sont légion et frappent des personnages qu'on a depuis longtemps pris en affection (et ce dès la première page !)... Les survivants finissent en très mauvaise posture, et désormais il est sans doute plus probable que cela finisse mal que cela ne finisse bien... Comme IRL quoi : Monde De Merde gouverné par les forces obscures de la crevardise !



Messieurs et mesdames les dirigeants des éditions Delcourt, qu'est-ce que vous attendez encore pour confier à ces artistes passionné et talentueux l'adaptation de tout ou partie des univers de J.R.R. Tolkien ? Ils sont faits pour cela, mieux ils s'attendent que cela et j'imagine par avance le nombre de séries d'une immense supracoolittude qu'ils pourraient par exemple tirer du Silmarilion...
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Les 5 terres, tome 1 : De toutes mes forces

Passé complètement à côté au moment de sa sortie, c’est grâce à une amie que j’ai pu découvrir Les 5 Terres, série de BD créée par un collectif d’auteurs mené par Lewelyn (David Chauvel, Mélanie Guyard alias Andoryss et Patrick Wong alias Oz) et Jérôme Lereculey, et prévue dès le départ pour être publiée en 30 tomes, soit 5 cycles de 6 tomes avec un planning d’un tome tous les quatre mois, chez les éditions Delcourt. Le premier tome est sorti en septembre 2019 et est titré De toutes mes forces.



Tensions à la cour des félins

Les 5 Terres sont cinq contrées centrées sur un archipel alors dominant, Angleon, où règnent les félins. Et, en ce moment, le trône d’Angleon, est la chasse gardée d’une famille de tigres. Toutefois, Cyrus est un roi sur le déclin, rongé par la maladie et sa succession s’annonce délicate, il est heureusement aidé par sa fidèle Ombre, Sameus, dont la connaissance des arcanes du pouvoir est primordiale. Ses deux filles sont boudées par les autres félins, les tigres ne leur reconnaissant pas de prétention royale et les lions ne cherchant qu’une occasion de reprendre le pouvoir. Et puis de toute façon, des deux princesses tigresses, Mileria essaie de retourner la situation en sa faveur en contactant de sa seule initiative l’héritier ours d’Arnor, tandis qu’Astrelia pense davantage aux conséquences du tabou suprême qu’elle a violée : elle est enceinte d’un garde lion ! Sans savoir tout cela, le roi semble alors préférer son neveu, Hirus, prêt à relancer une guerre ayant jadis permis à Cyrus d’assurer son aura royale. Ces tensions ne sont que celles qui concernent directement le devenir du trône, car tout autour, se mêlent les destins de bien d’autres personnages, comme un jeune tigre qui cherche à entrer dans la compagnie des gardes royaux, un quatuor d’otages représentant les contrées soumises à Angleon ou bien un molosse chasseur de primes qui ne fait pas dans la dentelle. À n’en pas douter, les ennuis ne font que commencer.



Un Game of Thrones anthropomorphique

C’est assumé dès le départ : cette série au très long cours s’appuie sur une avalanche d’intrigues de cour dans un monde médiéval-fantastique afin d’être dans un style proche du Trône de Fer (Game of Thrones). De loin, c’est peut-être stéréotypé, mais partir d’une simple querelle de pouvoir avec un royaume en jeu et y ajouter quantité de sous-intrigues qui vont continuellement renverser le statu quo difficilement obtenu dans l’épisode précédent, c’est un schéma qui fonctionne particulièrement bien. Ici, les références au Trône de Fer consistent aussi en au moins une relation amoureuse jugée contre-nature, une diversité des « Terres » très marquée et renforcée par des espèces bien différentes, et bien sûr de nombreux secrets censés être bien cachés mais qui vont mener à des trahisons en cascade, parfois préméditées, parfois improvisées. À cela, s’ajoute le fait que les personnages sont toutes et tous des animaux anthropomorphiques (comme les Fables de La Fontaine, De Cape ou de Crocs ou La Ferme des Animaux). Cela ne se voit pas encore beaucoup, mais multiplier les animaux permet de rendre tangible des caractères très différentes, mais aussi et surtout des castes et classes sociales, car les différentes espèces n’ont pas des rapports apaisés entre elles, plutôt des rapports de domination parfois très violents.



Un projet ambitieux

Sur un projet de série qui est censée faire trente tomes à publier en un temps record, la difficulté doit forcément être de faire travailler autant de monde ensemble, c’est le rôle j’imagine de Didier Poli d’assurer le cadrage artistique sur l’ensemble des cinq cycles. Au passage, en plus des quatre auteurs, il faut aussi souligner le travail de Lucyd à l’encrage et de Dimitris Martinos à la colorisation, car l’ensemble donne à ces joutes animales une teinte particulièrement prenante et envoûtante de réalisme. Certains choix graphiques sont d’ores et jamais remarquables : un cadrage aussi serré que possible pour bien présenter les personnages, une alternance raisonnable entre plans contraints en intérieur et plans larges en extérieur, entre champs et contre-champs pour les dialogues tendus, et entre plongées et contre-plongées suivant la position sociale de domination des personnages concernés. Il est intéressant de remarquer les nombreuses scènes qui prennent une planche entière, avec entre huit et dix cases pour poser une situation, simplement et efficacement, pour valoriser un état d’esprit ou une action particulière. Devant l’amoncellement d’intrigues primaires et secondaires, il est essentiel d’être clair dans le cadrage scénaristique pour compenser le fait que le lecteur ne fait que découvrir constamment de nouveaux personnages.



De toutes mes forces est donc une parfaite entrée en matière dans cette série qui s’annonce épique !



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Wollodrïn, tome 10 : Les Derniers Héros 2/2

Une belle série de 10 albums qui nous fait vivre moult aventures, bien mises en images et couleurs, dans un univers où se côtoient des hommes, des nains, des orcs, des elfes... Nous suivons des personnages de différentes races au passé et au destin plus ou moins heureux dont l’histoire générale se nourrit et fait évoluer savamment jusqu’à la quête finale. Certes le dernier opus présente une histoire avec des attitudes et comportements des personnages et une fin quelque peu surprenants et même déroutants. Cela reste un beau voyage dans un temps et un univers différents.
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Les 5 terres, tome 1 : De toutes mes forces

5 terres dirigées par 5 grandes famille : les félins, les ursidés, les cervidés, les reptiles et les primates. Après des temps difficiles, ils vivent en paix mais peut être plus pour longtemps car le roi tigre Cyrus est sur le point de mourir. Il n'a pas de fils, c'est donc son belliqueux neveu qui est désigné pour successeur, ce que n'apprécie pas Mileria, la fille ainée.



Voici un projet ambitieux qui devrait se composer de 5 cycles, chacun s'intéressant à une Terre et donc à une famille. Pour le cycle d'Angleon, prévu en 6 tomes, nous faisons connaissance avec la famille royale des Tigres. Ces derniers ont imprimé leur griffe sur tout le royaume, imposé leur paix et leur ambition est de garder ce pouvoir.

Après un rapide tour d'horizon des familles et des enjeux, on comprend vite de quoi il va retourner : des intrigues, des conspirations, des alliances et des trahisons pour briguer un trône bientôt vacant. Un roi se meurt, vive le roi.

Très bon tome qui met bien en place ce monde anthropomorphe. Les personnages ont du potentiel, pour beaucoup on ne connait pas encore vraiment leur rôle mais cela viendra... On sent que les auteurs mettent en place leurs pions et j'ai hâte de voir le développement que cela va prendre.

Extrêmement plaisant à lire et on referme la bande dessinée avec une pointe de frustration... Rah la dernière page nous laisse en plein suspense, il va falloir attendre la suite. Heureusement elle nous est promise pour le début 2020 ce qui nous laisse peu de temps à attendre.

Les dessins sont très bons aussi. Je trouve les expressions réussies, ce n'est pas toujours si facile en composant avec la nature animale de chacun.
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Golias, tome 1 : Le roi perdu

Ce tome 1 intitulé "Le Roi perdu" aurait pu commencer par « il était une fois » tant nous sommes dans le classicisme du conte du fée : le roi Falstal de la riche cité d'Ankinoë refuse de répudier son épouse qui tarde à lui donner un héritier, au plus grand bonheur de son frère Polynos qui attend son heure, mais le mage nubien Sarhan qui affirme que le problème vient du roi et non de la reine propose un remède… Si la potion fonctionne à lui la fortune et la gloire, si elle ne fonctionne pas à lui le bourreau et la hache…

16 ans plus tard nous retrouvons le prince Golias en bute à la jalousie de son cousin Varon, et la princesse Aeréna en bute à la concupiscence de son cousin Varon, tous les deux coincés entre le souvenir de leur défunte mère et un père bien vivant mais toujours plongé dans le chagrin. La suite on la connaît que trop bien avec les manigances de celui qui veut devenir roi à la place du roi… Ce qui m'a enquiquiné c'est que naïvement tout le monde croit sur parole ceux qui portent leur vilenie sur leur visage : Polynos le tyran en puissance prêt à tout et au reste à commencer par un fratricide répugnant, Varon le violeur, Krotal le traître (pour un empoisonneur rien que le nom déjà ^^), et Bolos le pirate vénal et son animal de compagnie reptilien et venimeux (remember "Jurassic Park" ^^)…

Golias, Konios et Sarhan quittent donc Ankinoë pour partir en quête de la Fleur du Souvenir pour sauver Falstal et Aeréna, mais on peut s'interroger sur la volonté du scénariste qui nous explique bien noir sur blanc que cela ne sert à rien car il est déjà trop tard… Je sais bien que le voyage importe plus que la destination, mais c'est fort de café quand même…





Si j'ai bien compris, au départ les scénarii de la mini-série "Golias" étaient destinés à servir de support à la franchise "Thorgal" (et franchement on sent que les personnages Golias et Aeréna ont des faux airs de Jolan et Louve ^^), mais le travail de Serge le Tendre ayant été recalé il est passé de l'odyssée septentrionale à l'odyssée méridionale puisant largement dans le mythe de Jason et la Toison d'Or…

Avec le recul il y a une parenté avec la saga culte de "La Quête de l'oiseau du temps", mais ici la jeune génération ne bénéficie pas de la protection d'un mentor badass. du coup on pioche autant dans l'universelle Quête du héros aux mille et un visages que dans les classiques de la tragédie antique, sauf que le sage Sarhan se fait embobiner à chaque fois, que Konios ne change absolument pas de la première à la dernière page, que Golias doit grandir pour prouvuer qu'il est apte à régner mais quand il fait un pas en avant en faisant preuve de courage et d'altruisme il en fait deux en arrière à cause de son orgueil… Ceux que les dieux veulent condamner ils les frappent de folie, et force est de constater que le héros fait preuve d'hybris avant que le ciel ne lui tombe sur la tête ! (Finalement seule Aeréna évolue de manière sensée gagne en maturité et présente une évolution sensée)

Le gros souci de la série vient surtout d'un build-up à la fois bancal et basique (fuite, 1 épreuve/péripétie, réussite de la quête, 1 épreuve/péripétie, retour et conclusion), largement imputable aux lacunes de l'éditeur qui est parti pour 4 tomes, puis pour 3 tomes, ce qui a obligé les auteurs a changé leur fusil d'épaule et à accélérer l'histoire, avant de changer d'avis à nouveau en revenant à 4 tomes, ce qui a obligé les auteurs a encore changé leur fusil d'épaule pour intercaler un tome de transition avant la conclusion… C'est n'importe quoi et cela se voit en nuisant grandement à une série sympathique portée par les dessins impeccables de Jérôme Lereculey assisté aux couleurs de Stambecco, qui nous offrent des graphismes beaux, fluides et dynamiques parfaitement dans le ton de la Grèce de légende qui nous est contée (même si le tome 4 est un chouia en-dessous).
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Wollodrïn, tome 8 : Les flammes de Wffnïr 2/2

Il était une fois deux auteurs qui rêvaient d'adapter "Le Seigneur des Anneaux" de JRR Tolkien en bandes dessinées, mais pas de bol pour eux ils étaient français et ne trouvèrent donc pas un éditeur français pour soutenir ce projet pourtant ultrabankable (ne jamais sous-estimer l'incurie des décideurs français !)… A la place ils inventèrent l'univers de Marmäekard, esquissé dans le stand-alone "Sept Voleurs" et développé dans la série "Wollodrïn", où se côtoient humains, nains, elfes, orcs et dragons…



Dans ce tome intitulé "Les Flammes de Wffnïr" on suit en parallèle les tribulation d’un côté de Wïnhbor l’orc au don de dédoublement et Wffnïr le dernier dragon réfugié dans un corps qui n’est pas le sein, et d’un autre côté celle du jeune nain Tridïk à la main magique et du vieil elfe Haffanen, avant que la naissance de la fille métisse d’Onimaku et d’Hazngar ne permette à la vieille bique de revenir brièvement à la vie pour tout expliquer à nos héros…

5 peuples sont représentés par 5 héros aux pouvoirs uniques et fabuleux, et ces derniers doivent s’opposer aux cavaliers noirs qui divisent pour régner, au profit de leur maître émule de Sauron qui veut les gouverner tous, les trouver, les amener tous, et dans les ténèbres les lier dans les profondeurs de Mamaëkard où s'étendent les ombres… Et ils vont devoir apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon ils vont mourir tous ensemble comme des idiots !

Oh Yeah, une Ligue de Justice 100% fantasy unie contre les forces obscures de la crevardise donc ces saloperies d’homines crevarices qui gangrènent l’histoire de l’humanité !!! (Et cherry on the cake, on finit par retrouver les compères Jokkï et Ebrinh déjà présents dans "Sept Voleurs" ^^)



Les graphismes sublimés par les couleurs de Lou sont toujours aussi réussis, pour ne pas dire magnifiques, mais un peu déçu qu'on ne développe pas le buddy movie de l'orc au sang bouillant et du dragon à la sagesse millénaire comme on l'avait fait pour le jeune nain optimiste et le vieil elfe pessimiste, mais le crossover est en marche et on va kiffer notre race nous autres amateurs de bonne fantasy ! 4,5 étoiles au final...



PS: avec cette série je mesure plus que jamais le gouffre qui séparent les auteurs qui savent où ils vont et ceux qui improvisent au fur et à mesure… Saloperie de Syndrome J.J. Abrams !
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Wollodrïn, tome 5 : Celui qui dort 1/2

C'est ça qui est super avec ce site car même si j'avais lu le tome précédent il y a un moment déjà, j'ai facilement pu me remettre dans le bain en lisant les critiques que j'avais faites des tomes précédents. De plus, l'avantage avec cette série, c'est qu'elle fonctionne par binôme -en gros, même si vous n'avez pas lu les tomes précédents (ce qui, je vous l'avoue, serait bien dommage pour vous, vous pouvez néanmoins facilement vous immerger dans l'histoire.



Ici, direction le monde des nains avec pour vedette le jeune Tridïk qui n'est qu'un jeune adolescent bien qu'âgé de 38 ans mais cela n'est rien pour un nain. Animé d'une folle passion pour l'une de ses camarades de classe, il se met en tête de lui offrir le plus beau des présents : une fleur extrêmement rare du nom de chrysoztère (notre edelweiss à nous si vous préférez). Seul hic, c'est que celle plante (ou plutôt cette fleur ne pousse que dans des endroits sous-terrains et qui plus est extrêmement dangereux et périlleux). Au cours de son excursion, il devra donc franchir les portes de Ahrëezlohk condamnées depuis longtemps et destinées à ne jamais être réouvertes. Aidé de son fidèle animal de compagnie et surtout d'un courage dont il ne se doutait pas être doué, Tridïk va faire la connaissance de "celui qui dort", un elfe qui, contrairement à tout ce qu'on lui a raconté jusqu'à présent, est loin d'être une créature barbare. Tous les trois vont donc cheminer ensemble jusqu'à trouver le chrysoztère pour une raison que notre elfe ignore encore et qui s'appelle l'amour !



Plongée-vous dans un univers fantastique et découvrez des créatures étranges ! Envolez-vous au pays des rêves et de l'illusion ! Une bande-dessinée au graphisme toujours aussi bien travaillé et une histoire que j'ai trouvé des plus attendrissantes. Je crois que c'est bel et bien ma préférée sur les cinq. A découvrir et à faire découvrir !
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Wollodrïn, tome 2 : Le matin des cendres

Après avoir relu la critique que j'avais faite du tome un, je n'ai pas eu trop de difficultés à me replonger dans l'histoire et à me remémorer l'essentiel de ce qui s'était passé en amont. Même si j'ai encore un peu de mal à me rappeler tous les noms de nos protagonistes, j'ai pu suivre facilement le déroulé de l'intrigue. Des hommes et une femme dont un archer et un nain ont été envoyer en mission pour retrouver une jeune fille enlevée par les Orcs, L'histoire se complique suite à une terrible bataille contre ce peule voit notre petit groupe séparée et surtout lorsque certaines intentions des membres qui le composent ne sont pas aussi louables qu'ils pourraient l'être. En effet, certains ne sont pas tous décidés, si jamais ils réussissent dans leur mission suicide, à ramener cette jeune fille en vie. La raison ? Je ne vais pas vous la dévoiler car cela gâcherait une bonne partie de l'intrigue mais comme dit le vieil adage "il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis !" ...enfin cela n'est pas valable pour tous malheureusement ! Alors si vous voulez savoir qui changera de camp et qui restera campé sur ses positions, vous savez ce qu'il vous reste à faire : découvrir ce deuxième tome de "Wollodrïn" !



Un graphisme toujours aussi bien travaille et une série qui mérite donc d'être découvert par tous les passionnés ou amateurs de bande-dessinée et d'héroïc fantasy en particulier et pas seulement !
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