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Critiques de Jérôme Lereculey (452)
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Wollodrïn, tome 7 : Les flammes de Wffnïr 1/2

Après un très Sergio Leone "Le Matin des cendres", un très George Romero "Le Convoi", et un très JRR Tolkien "Celui qui dort", ce nouveau diptyque de la série résolument heroic fantasy "Wollodrïn", intitulé "Les Flammes de Wffnïr", marche sur les pas des westerns pro-indiens !





L'heure est arrivée au sein du clan du Corbeau blanc des épreuves initiatiques des raids d'été, et le jeune orc Wïnhbor enrage que les anciens aient inclus dans son groupe de potes trois femelles y compris son espiègle et rusée soeur Wïnhart… Car il a un tout autre objectif que de piller les terres du clan rival des deux vallées : il souhaite partir en quête dragon Wffnïr, assassins de ses parents, pour le tuer et s'emparer de son trésor pour entrer dans la légende ! Mais à travers la grande plaine, la lande des mille-morts et les terres brûlées, les choses ne se passent pas comme prévu : il perd un à un ses compagnons sous les coups des chasseurs de têtes humains pour découvrir à la fin du voyage qu'il a fait tout ça rien et qu'ils sont mort en vain avant que SPOILER !!!

Le cliffhanger de fin constitue un énorme twist qui peut ensuite nous amener dans absolument toutes les directions possibles et imaginables : un véritable tour de force !



L'expérimenté scénariste David Chauvel a soigné les dialogues pour nous raconter une belle histoire où les orcs pourraient remplacer les indiens censément barbares et les humains les cow-boys censément civilisés, et le dessinateur Jérôme Lereculey qui n'a jamais été bon qu'assisté aux couleurs de la talentueuse Lou nous offre encore une fois des personnages très expressifs auxquels on s'attache très vire, des paysages magnifiques, véritable invitation à l'aventure, et une pléthore de scènes d'action très stylées !

On sent qu'on est dans une mise en place vers quelque chose de plus grand et de plus ambitieux, puisque après les aventures du jeune nain Tridïc dépositaire du héro Bhaälzec qui se découvrait une main fantôme magique, on nous conte les aventures du jeune orc Wïnbor dépositaire du héro Weërkun qui se découvre le pouvoir de se dédoubler à volonté… le sous-titre de la série est « la guerre des races n'aura pas lieu » : où est-ce que tout cela va nous mener à long terme ? J'ai hâte !!!





PS1: on me souffle dans l'oreille que les auteurs sont dans les starting blocks pour faire "Le Seigneur des anneaux" en bandes dessinées, mais qu'aucun éditeur n'a encore eu l'intelligence ou les couilles de leur confier le bébé. de l'intelligence et/ou des couilles, deux denrées dont les preneurs de décisions de notre pays auraient bien besoin…



PS2: la série étant constitué de récits en 2 tomes, les professeurs documentalistes peuvent investir dans un un seul d'entre eux pour tâter le terrain sans se ruiner
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Wollodrïn, tome 3 : Le convoi 1/2

On plus je lis cette série, on plus je m'attache aux personnages, surtout que là, les auteurs s'attaquent à un nouveau cycle et que j'accroche de plus en plus je dois dire.



Qui aurait pu imaginer que notre héroïne, la belle rousse au doux nom d'Onimahu, après avoir été capturée par le peuple des Orcs, prendrait l'un d'entre eux pour compagnon ? Inimaginable et pourtant, c'est ce qui m'a le plus attendri dans ce troisième tome. Comme quoi, derrière les apparences à première vue hideuses de cette créature qui en effraie plus d'un, peuvent parfois se cacher un être sensible et doué de raison, attachant même !

Mais là, n'est pas notre intrigue principale, vous vous en doutez bien.

Nos deux tourtereaux, après être tombé sur un groupe de voyageurs en route pour le pays d'Hingell, en voyant que leur guide leur a fait faux bond (disons plutôt qu'il, était ivre mort lorsqu'ils l'ont retrouvé), décident de les mener à bon port -même s'ils en ignorent tous deux la destination. Cependant, quand on est payé, logés et nourris, on ne peut pas trop jouer les didfficiles. Disons qu'un orc aux forces surhumaines et une bonne guerrière ne seront pas de trop pour se jouer les garde-du-corps auprès de ces voyageurs, aux mœurs on ne peut plus étranges et assez draconiennes. Anëte, une jeune fille du clan, paraît la seule à ne pas )être effrayée par ce couple hors norme et va même rechercher, contre l'avis de sa mère, le plus souvent possible leur compagnie. Le sort prouvera qu'elle ne s'était pas trompée mais je ne vous en dévoilerai pas plus sur les étranges dangers qui attendent notre convoi hors norme tout au long de leur périple et, c'est loin d'être fini ...d'où la raison pour laquelle j'ai hâte de me plonger dans la lecture du quatrième tome !



Un graphisme toujours aussi bien travaille (j(adore) et une intrigue qui fait son petit bonhomme de chemin !

A découvrir et à faire découvrir !
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Les 5 terres, tome 7 : L'heure du cadeau

Je remercie BABELIO ainsi que les éditions Delcourt (aux albums toujours aussi soignés ; grain de la couv’, nature du papier, encrage…) pour l’album « LES 5 TERRES, TOME 7, L’HEURE DU CADEAU » qui m’est parvenu dans le cadre de l'opération Masse Critique.



Et je suis heureux d’avoir été sollicité car je ne serai pas allé naturellement vers cette lecture ; il s’agit pourtant d’une découverte intéressante, sinon de premier ordre, dans le monde de la bande dessinée mêlant luttes d’influence et Fantasy.

Je ne connaissais pas les tomes 1 à 6 correspondants au Cycle 1 – le Cycle d’Angleon – où était traité la succession du petit royaume insulaire où vivent des hommes-tigres, anthropomorphes. Le royaume était soudainement passé du stade de la rupture à celui du franc chaos avec pour conséquence intrinsèque des vainqueurs aux griffes et aux crocs luisants de sang… et des vaincus plus morts que morts.

Avoir lu, ou ne pas avoir lu, les six premiers tomes ne porte donc pas à conséquence car le Cycle 2 – celui de Lys - semble presque une toute autre histoire.



Commençons par le commencement… et justement, au commencement étaient ces 5 Terres nommées Angleon… Lys… Arnor… Erinal… et Ithara… L’océan central nommé Athrys entoure Angleon et la sépare de ses quatre imposantes voisines ; les rapports de forces s’installent vite, nécessairement, car ici comme ailleurs il n’existe qu’une seule règle et c’est celle du plus fort.



L’aventure commence déjà…

On embarque avec les auteurs dans une nef aux allures de vaisseau du XVIIe siècle pour débarquer un beau jour dans ce Nouveau Monde féérique et enchanteur et fleurant bon les épices emportées par les alizés…



Cette fois, il s’agit d’hommes-singes et non plus d’hommes-tigres. Lys a pour théâtre un fantastique décor de Chine médiévale ; le dessin est splendide et les différentes vues d’Alysandra, la capitale, sont particulièrement bien traitées. L’influence asiatique apporte à la fois du mystère et du raffinement ce qui sied particulièrement à l’exotisme de l’action mais aussi aux sombres machinations qui risquent de déchirer ce monde aux allures de carte postale.



Toute la cité est en fête car la princesse Keona qui était retenue comme otage diplomatique à Angleon vient d’être libérée par la nouvelle souveraine ; elle est de retour au palais et cherche à reprendre sa position ce qui lui vaut l’hostilité des ministres. Arrivera-t-elle à s’imposer ? Pas sûr… mais à Lys tout est possible car les dames sont dotées de certains pouvoirs ; elles sont le plus souvent plus grandes que les hommes, plus fortes, plus hardies ; elles sont de formidables guerrières, gardes ou combattantes et la société leur confie naturellement le pouvoir sans qu’elles aient à picorer les miettes laissées par ces messieurs, comme cela arrive parfois ailleurs ; suivez mon regard…



Mais à Alysandra, les rapports de forces sont multiples : des triades claniques se sont constituées de longue date et elles ont acquis du pouvoir et une dimension politique. Deux clans principaux – celui du Sistre et celui du Coucal – ont formé de petites armées de combattants créant ainsi une menace pour les uns et les autres, ainsi que pour les dirigeants du pays. Certains de leurs membres ont rompu avec les idéaux des origines et pratiquent une violence gratuite au service de leurs seuls intérêts. Ces loges, dont le premier carburant est la vengeance, sont devenues de dangereux gangs de voleurs et d’assassins.



Alissa Kolire, du Clan du Sistre, vient d’être libérée après avoir purgé une peine de prison pour meurtre ; son retour est synonyme de prise de pouvoir au sein du clan.

Mais en même temps, il lui faut résoudre une simple énigme : comment a-t-elle pu « tomber » ; un traître vivrait-il dans son entourage, au sein même du palais ?



Jusqu’à là, tout va bien… La suite se complique un peu.



La juge Ostrae Taku et Shin Taku - le commissaire examinateur qui est aussi son mari - reviennent en ville avec leurs deux enfants après un long séjour à Syrion, une ville provinciale de moindre importance. Shin Taku découvre avec stupéfaction son nouveau poste, ses coéquipiers et les méthodes violentes utilisées par les forces de police lors des interrogatoires…

Thori, redevenue simple cuisinière après avoir été une prodigieuse combattante, apprend que son fils unique est porteur d’une terrible maladie et que son sort est joué.

La jeune Ostue et son cousin Tenuo qui étudient à l’université l’histoire des civilisations pensent avoir découverts l’emplacement de la mythique cité de Bakhran qui pourrait être enfouie dans l’enfer vert d’une jungle aussi dense qu’inexplorée…

Justement, au cœur de cette même jungle, Kauri, un jeune garçon que son avenir de pêcheur ne réjoui guère, fugue pour tenter d’échapper à sa condition ; une aventure qui risque bien de couter la vie à ses compagnes de pêche et déclencher le courroux des Anciennes…

Alyssa et ses amies décident d’aller fêter sa libération dans une taverne mais elles tombent dans un guet-apens; Le chasseur devient proie et cet évènement majeur va remettre en question l’ordre établi. Alyssa est laissée pour morte…

Ostue et son cousin Tenuo se mettent en piste de la cité perdue en se faisant accompagner par une guide expérimentée et quelques porteurs. Mais un matin, après une nuit de bivouac, ils découvrent avec stupeur qu’ils sont seuls et que cet abandon risque bien de signifier leur perte…

Thori de son côté prend une grave décision ; elle entre dans une salle d’entrainement pour se remettre à la lutte…

Et pour clôturer le tout, un meurtre a eu lieu dans une venelle des bas quartiers. La victime atrocement mutilée est inconnue ; c’est notre bon commissaire Shin Taku qui est chargé de l’enquête…



Vous l’aurez certainement compris, le scénario est fort complexe ; toute l’histoire fourmille de détails et de pistes, vraies ou fausses, aussi nombreuses qu’intéressantes.

Il y règne un peu de confusion mais une certaine envie de reprendre la route !

Allez les filles !
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Wollodrïn, tome 3 : Le convoi 1/2

Contrairement à ce que j'espérais, ce second diptyque n'est pas la suite de l'intrigue du premier. Il n'a pour seul lien que le duo de personnages amoureux et peu banal d'une humaine et d'un orc.

Ce duo est d'ailleurs l'un des points positifs de ce tome car, malgré les clichés qu'il contient, permet de réaffirmer l'ineptie des idées préconçues et du racisme aveugle. Oui, car si l'antigobelinisme est la norme en fantasy, certains ont fait le pari de faire des peaux-vertes des races humanoïdes intelligentes à envisager sous l’œil de l'ethnologue plutôt que du fanatique. Finalement, cela ne rend leur univers que plus crédible.

Mais passons, car à côté de ce duo que l'on ne prend pas assez le temps de suivre, le scénario est drôlement aride.

Une bande de colons mormons en goguette se fait lâcher par ses guides et embauche donc notre duo. Malheureusement, des sabotages ont lieu et visent les vivres et l'eau. On nous montre les instigateurs de ces calamités et on sent immédiatement que ce diptyque sera un mélange de visuels et de répliques piquées au Seigneur des anneaux.

Finalement, si l'idée de départ de ce tome 1 est sympathique, le traitement est tourné vers un but qui se révèlera catastrophique (tome 2).

The Walking Dead by Tolkien est mort avant d'être devenu tendance...



Points positifs : le convoi vérolé par un ennemi intérieur ; le duo de héros atypique ; l'influence de la "nature" (les petites bébêtes (possédées ?)) ; les mises en gardes d'un véritable guide

Points négatifs : le cliché des mormons et le manque de développement par la suite ; la copie conforme du visuel SdA



Avec une fin de ce type, difficile de faire du bon pour la suite, mais on espère toujours.
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Les 5 terres, tome 4 : La même férocité

Retour à Angleon ...

Mederion, après moult intrigues, est désormais solidement installé sur le trône laissé vacant par ses frères. Il peut commencer, par petites touches, à imposer sa vision de l'avenir, pour Angleon et les Cinq Terres, aidé par son Ombre, le lion Terys.

Mais les intrigues de palais ne sont jamais loin à Angleon ... De Sameus, Ombre déchue aux étudiants avides de changements, mais divisés sur le moyen d'y parvenir, en n'oubliant ceux qui, dans l'ombre, ont chargé des mercenaires de ramener Astrelia, fille du roi Cyrus mort dans le premier tome, à la capitale. En passant par les otages d'Angleon qui cherchent par tous les moyens à prendre la fuite ...

Difficile d'en dire plus sans dévoiler davantage d'éléments de l'intrigue. Excellent quatrième tome, qui poursuit avec succès cette belle série. Belle par son aspect visuel, par sa capacité à varier les approches et les points de vue, par sa façon de raconter le pouvoir de l'intérieur. Le seul bémol reste le rôle du jeune This, celui par lequel nous sommes censés découvrir l'univers des Cinq Terres, et qui ne tient pour le moment qu'un rôle bien secondaire.

Une superbe réussite néanmoins !

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Les 5 terres, tome 1 : De toutes mes forces

Après le retour (non concluant) de Lereculey avec Avant, l'homme s'associe à nouveau avec son comparse de Wollodrin afin de sortir une série qui se veut ambitieuse dès le premier tome.



Un roi mourrant s'apprête à désigner un successeur impopulaire, l'intérêt pour le trône s'éveille alors chez d'autres. Lutte pour le trône, intrigues de cours, amours interdits...

Le parallèle avec une certaine saga de fantasy est impossible à éviter mais c'est aussi suffisamment différent pour ne pas s'y attarder.



Série aux personnages animorphiques telles Blacksad ou De cape et de crocs, Les 5 Terres sont donc peuplées d'animaux, occupant diverses castes au sein de cet univers.

Les lions, en haut de la pyramide, gouvernent depuis la capitale, leurs ennemis les ours occupent le continent voisin, le désert appartient aux lézards, il y a aussi les cerfs, les singes... Ce monde et son bestiaire sont vastes.



Dessins et couleurs sont au top.

Le duo qui avait excellé sur Wollodrïn (n'en déplaise à certains) est enfin de retour (avec quelques amis) pour une série qui je l'espère sera au moins aussi réussie que la précédente (difficile de faire mieux).
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Sept, tome 2 : Sept Voleurs

Un bonne BD d'Heroic Fantasy qui est campée dans un décor plus que beau. L'histoire est simple... un groupe de 7 personnes partent à la quête d'un trésor. Que dis-je personnes... plutôt deux nains, deux voleurs et des ocres... tout pour me plaire ! La quête sera cruelle pour certaines d'entre eux... Ils auront à affronter plus d'un personnage inquiétant et des épreuves où seuls les plus rusés et forts d'entre eux sortiront indemnes. J'ai pris plaisir avec ce tome de la série Sept. Belle mise en contexte, et cette fois, contrairement au tome précédent, la finale est beaucoup moins précipitée. Bref, une bonne histoire, du fantastique, des dessins fabuleux et un texte fort. J'ai passé un très bon moment.
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Les 5 terres, tome 11 : Tomber vraiment

Le cycle se poursuit sur les stratégies de domination et de vengeance entre clans rivaux.



Côté narration, on est sur une continuité dans bouleversement majeur, même si des choix sont faits ; sur fond de culpabilité ou de fourberie.



Une fois de plus on est sur un récit assez dynamique, sans trop de renouveau ni dans l'action ni dans le développement des personnages. Ca reste une lecture haletante et le retournement de situation sur les dernières pages pousse à se dire qu'on ne peut pas en rester là dans l'aventure !
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Les 5 terres, tome 1 : De toutes mes forces

Viens découvrir un monde mi-humain, mi-animal, plein d'intrigues et de complots pour le pouvoir dans cette captivante bande dessinée. Cette lutte pour le pouvoir est serré. Frère et soeur qui est le digne héritier ? Avec des retournements surprenants, des personnages aux traits bestiaux réussis et une fin inattendue.

Mon avis détaillé :




Lien : https://lesparaversdemillina..
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Les 5 terres, tome 7 : L'heure du cadeau

Je suis trop contente de revenir dans l'univers des 5 terres avec ce nouveau cycle qui concerne cette fois le royaume de Lys. Un personnage va faire le lien avec le cycle précèdent, celui de Keona, la princesse qui avait été retenu comme otage à Angleon. La voici de retour sur sa terre natale, que l'on va découvrir.

Comme dans le cycle précèdent, c'est un tome qui introduit toute la galerie de personnages bien différents que l'on va suivre : ceux de la famille royale, ceux du Sistre, avec Alissa qui sors de prison (un clan mafieux?), mais aussi un clan rival, des étudiants en archéologie, un peuple primitif qui vit dans la forêt et la prévôté de la ville d'Alysandra. Ville magnifique au demeurant, mise en valeur par un crayon de qualité ( si je puis dire). Un cycle qui s'annonce encore épique même si les enjeux restent encore flous. Les femmes ont le pouvoir dans cette société, ce qui change et me perturberai presque tellement c'est rare ^^. Vivement la suite !

Challenge BD 2023
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Les 5 terres, tome 1 : De toutes mes forces

« De toutes mes forces » qui inaugure la série « les 5 terres » est un tome d’introduction dense et c’est peu de le dire. Ce 1er volet est ambitieux et très touffu.



La mise en place de ce qui s’annonce comme une saga à rebondissements est efficace est bien menée. S’il s’agit d’un tome d’exposition qui nous présente contexte, personnages et enjeux, « de toutes mes forces » n’est pas avare en action ni en surprises. Ces luttes de pouvoirs et ces conspirations dans un monde anthropomorphique s’annoncent passionnantes, à l’image du dénouement de ce 1er tome, à la fois surprenant et audacieux.

Le dessin est très beau même si j’avoue être un peu gênée par les sortes de chevelures dont sont affublés certains personnages, notamment les personnages féminins. Ceci dit, je m’y suis habituée au fur et à mesure de ma lecture. Tout le reste est très convaincant, en premier lieu la colorisation qui est de toute beauté.



J’espère que la suite va être du même niveau que ce 1er tome très prometteur.

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Les 5 terres, tome 10 : Réapprendre la peur

A Alyssandra, la capitale matriarcale de Lys, le clan de Sistre entreprend de se ressouder après son combat contre ceux du Coucal, et ceci dans la douleur.



Les différents destins qui se croisent dans ce cycle poursuivent leur chemin, sans trop se croiser pour le moment. L'accent est toujours sur le Sistre, dont la chef est prête à tout pour se maintenir dans la pègre locale, sous le regard complaisant de la police.

L'intrigue est bien faite, certainement plus lente dans ce tome, mais cela monte en tension et s'accélère sur la fin. On a hâte d'en savoir plus!
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Les 5 terres, tome 7 : L'heure du cadeau

Nous avions laissé les Tigres et les Lions sur un nouveau changement, je pensais que l’on allait continuer à les suivre, j’ai donc été étonnée lorsque je me suis retrouvée à Lys, le pays des singes. Des singes hommes, puisque nous sommes dans de l’anthropomorphisme.



Le cycle d’Angleon est terminé, vive le cycle sur Lys, qui n’a rien à voir avec le premier, même si on a toujours des magouilles, des aventures, des histoires de disputes de clans et des différents arcs narratifs.



C’est un changement radical de société, de mœurs, de décors, même de couleurs, celle dans le cycle d’Angleon étant plus chaudes. Si la société des Tigres était militaire, celle des singes et autres dans le même genre est totalement différente, puisque la société est matriarcale.



La princesse Keona n’est plus otage à Angléon, elle est de retour chez elle, dans sa famille (mais elle a perdu son amour dans l’histoire) et sur le trône, c’est une femme. Ici, les femmes savent se battre, elles gèrent les affaires, vont bosser, bref, girl power !



Cette société fait un peu penser aux sociétés asiatiques par bien des détails : les maisons, les habits, la nourriture, les sabres et surtout, les triades, deux clans, celui du Sistre et celui du Coucal, qui se livrent à des guerres de territoire.



Face à ces histoires de guerres des clans et de savoir qui a trahi Alissa Kolire, du Clan du Sistre, d’autres arcs narratifs sont chargés de nous en apprendre un peu plus sur cette nouvelle société, notamment avec deux jeunes archéologues en herbes qui se prennent pour des Indiana Jones, une histoire avec une cuisinière, ancienne combattante, qui a un fils malade et l’arrivée de Shin Taku, commissaire examinateur, qui va découvrir les méthodes musclées de ses contrôleuses, des policières.



Peu d’action, il faut dresser les décors, présenter les personnages (une galerie en couverture est des plus utiles) et les faire évoluer. Pourtant, même si cet univers est différent de celui d’Angleon, il n’en reste pas moins des plus intéressants, surtout grâce à cette société matriarcale où les femmes protègent les hommes et celle qui vit dans la forêt, au contact de la Nature.



Les dessins sont toujours superbes, les dialogues travaillés, tout comme les différents personnages, qui, comme dans le cycle précédent, auront tous un rôle à jouer à un moment donné. Le scénario est toujours travaillé, les auteurs n’ont pas baissé le niveau du premier cycle.

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Les 5 terres, tome 1 : De toutes mes forces

J'attendais la sortie d'une intégrale avant de me lancer dans les cinq terres. J'ai récemment vu un article des auteurs dans une revue spécialisée disant qu'ils étaient contre les intégrales et qu'il n'y en aurait pas tant qu'ils seraient aux manettes, alors je me suis lancé.

§Le graphisme est excellent tant dans les décors que les costumes ou les personnages pour lesquels, malgré le style animalier, les émotions passent bien au travers d'un simple regard ou d'une attitude. C'est du grand art.

Le premier album est un tome de présentation, mais la trame est déjà dense et complexe et se termine par une belle dramaturgie.

Tout le monde dit que c'est dans le style game oh throne. Je veux bien le croire, je n'ai pas vu cette série. En tout cas, pour ce qui est de cette BD, les ingrédients y sont pour avoir un très bon cru.
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Les 5 terres, tome 1 : De toutes mes forces

J'aime beaucoup les intriques de cour.

J'aime bien les BD anthropomorphiques surtout quand elles sont bien dessinées et que les caractéristiques spécifiques de chaque espèce animalière soient bien utilisées.

Le concept et l'esthétique de cette série entaient donc très prometteurs et j'ai été très heureuse de pouvoir enfin les emprunter.

Ce tome est surtout introductif, le contexte est placé, les personnalités (bien identifiées et identifiables) sont présentées avec les grandes lignes de leur personnalités, de leurs forces et de leurs faiblesses.

Les rapports entre les individus sont, en plus, pimentés de rapports spécifiques entre les races ce qui apporte un tout plutôt nuancé et déjà addictif.

Côté dessin, je suis déjà une grande fan de Lereculey qui m'avait déjà séduite avec Arthur et Wöllodrin et qui fait ici montre de son talent et de la finesse de son trait.

Une vraie réussite.

Je me jette sans attendre sur le tome 2.

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Les 5 terres, tome 1 : De toutes mes forces

Tome 1 : De toutes mes forces

J'attendais une série comme celle-là depuis bien longtemps. Il faut dire qu'elle a tout pour séduire avec ces personnages animaliers anthropomorphes, dans un univers médiéval-fantastique. Il y a également un croisement avec une intrigue à la Game of Thrones dont les auteurs s'inspirent sans se cacher ce qui n'est pas pour me déplaire tant que la qualité est bien présente sur le fond et la forme.



Le premier tome se termine d'ailleurs sur un coup de théâtre ahurissant que je n'avais pas vu venir. A chaque fois, le lecteur est pris de court. Il croit qu'une scène se terminera comme il se l'imagine mais ce n'est pas toujours le cas. Il y a un véritable effet de surprise à de nombreuses reprises qui déjoue tout les pronostics.



J'aurais cependant deux bémols sur la forme à apporter :

- Dans la postface, on nous indique qu'il y a eu une bataille à Drakhenor. Or, dans le récit, il s'agit bien de Dhakenor. Une petite faute de frappe est venue se glisser ce qui peut entraîner le lecteur dans une petite incompréhension.

- Par ailleurs, une carte des 5 terres est dessinée ce qui nous permet de prendre connaissance de la typologie des lieux d'action. On remarquera un point désignant une ville non nommée sur le continent d'Ithara. Or, on remarquera que ce point a totalement disparu dans la carte du second tome.



C'est vrai que ce ne sont que des détails mais c'est cela qui fait ou pas la qualité d'une oeuvre. C'est dommage qu'il n'y a personne de compétent pour relire et signaler ces fautes qui alourdissent l'oeuvre avant sa publication.
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Sept, tome 2 : Sept Voleurs

2 orcs + 1 semi-orc + 1 archer + 1 porteur de pierres + 2 nains =



*** ! C'est bon, le compte y est. On a bien nos sept voleurs, prêts à risquer leur vie pour s'emparer du trésor des...



***. Comme toujours, le peuple Nain est courageux, batailleur, coriace, un tantinet tête de pioche mais surtout...



*** ! Et il y en a toujours parmi eux qui ont bien envie de s'emparer du trésor bien planqué sous la montagne et protégé, je vous le donne en mille, par un ...



***.



Bon alors, bien sûr, on est en pleine heroic fantasy et les ficelles sont toujours un peu les mêmes. Mais cette Bd qui ne se veut pas du tout sérieuse est plutôt plaisante à lire.



Vous avez trouvé les mots qui manquent ?? Cette Bd est faite pour vous , alors ! ;-))
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Wollodrïn, tome 1 : Le matin des cendres

C'est un schéma ultra classique que nous proposent David Chauvel et Jérôme Lereculey (dont j'avais adoré le travail pour la série Arthur, une légende celtique) dans ce premier tome de Wollodrïn : plusieurs inconnus destinés à être exécutés vont être libérés par un homme mystérieux qui leur demande, en contre-partie, de mener une quête à bien. Le point de départ de quasiment tous les JdR medieval-fantasy ou héroic-fantasy ou onirique-fantasy ;), mais qui pourrait reprocher ce point de départ, surtout quand il est aussi clairement assumé (pour preuve la réplique d'Ivarr "j'ai l'impression d'avoir déjà entendu ça") ?

On a donc un groupe de héros hétéroclites, d'horizons, de races, d'opinions divergents, avec un but unique. Tous ne vont pas accepter le marché qui leur est proposé, et certains vont le faire pour des raisons qui leur sont propres (appât du gain, respect de la parole donnée, etc.). C'est assez bien fait même si on attend avec impatience les autres tomes pour en savoir plus sur les personnages qui n'ont pas encore été trop développés. Dans ce premier tome, les liens se créent et les personnages se dévoilent les uns aux autres, mais surtout au lecteur par le biais de flash-back bien placés et très prenants. On sent aussi la duplicité de certains héros qui ne veulent pas toujours dévoiler les véritables raisons de leur présence en prison au début du récit ; de même, certains semblent porter un lourd secret. Ça promet de belles embrouilles pour la suite.

A côté de ces personnages très attachants, dignes d'intérêt, souvent énigmatiques ou mystérieux, on trouve un univers à première vue très classique (des hommes, des orcs, la guerre...) mais présentant des détails très intéressants quoique pas toujours suffisamment décrits pour être bien compris (surtout en ce qui concerne la politique). Le ton du récit s'éloigne des poncifs manichéens du genre (races maléfiques, etc.) et plusieurs personnages contribuent à offrir un semblant de tolérance et d'empathie envers les orcs, peuple qui jouera un rôle prépondérant par la suite.

Les dessins de Jérôme Lereculey sont moins détaillés et grandioses que pour Arthur, mais ils sont plus dynamiques et tout de même fort jolis.

On ne s'ennuie pas et on en redemande.
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Wollodrïn, tome 3 : Le convoi 1/2

En Résumé : On ne change pas une équipe qui gagne et les auteurs, avec le premier tome de ce nouveau cycle de Wollodrïn, nous offre une intrigue, certes peu originale, mais qui se révèle toujours aussi prenante, haletante et efficace plongeant facilement le lecteur dans l'histoire. L'univers, très Tolkienien se révèle vraiment efficace et colle parfaitement à l'histoire et au monde mis en place par les auteurs. Les personnages sont vraiment réussis, ambigus, et captivants et surtout on les découvre autant par les dialogues que par leurs gestuelles, leurs façons de réagir ce qui les rend vraiment attachants. Concernant les graphismes il n'y a rien à redire on retrouve un trait réussi et efficace nous offrant des paysages vraiment magnifiques et des personnages vivants le tout avec une colorisation un peu plus sombre que les précédent, mais qui colle parfaitement à l'histoire. J'attends maintenant la suite avec impatience.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Les 5 terres, tome 7 : L'heure du cadeau

Pour moi, les « 5 Terres » n’était que le nom d’un paradis italien et le serait sans doute resté sans les éditions Delcourt et Babelio qui m’ont un beau jour proposé de découvrir les deux nouveaux opus de la saga de Lewelyn et Lereculey, mélange audacieux de fantasy et de personnages anthropomorphes.

Pour être honnête, après avoir accepté l’alléchante proposition et effectué quelques vagues recherches (puisque je ne connaissais absolument pas ni l’œuvre, ni les auteurs) j’ai eu un doute : est-ce que ma méconnaissance totale du premier cycle de cette série n’allait pas m’empêcher d’entrer dans la lecture et l’univers déployé dans « L’heure du cadeau » d’abord puis « Plus morte que Vive » ? Puis les graphismes ne m’emballaient pas, mais alors vraiment pas...!

Ainsi, malgré mon amour pour la fantasy, les univers empruntant à l’Extrême-Orient et les personnages anthropomorphes (en témoigne mon amour pour « Le Château des Animaux » et ma passion absolument déraisonnable pour « De Capes et de Crocs »), j’ai longtemps renâclé à me lancer dans « L’heure du Cadeau »… En plus, les singes sont loin d’être mes animaux de prédilection… Ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien moi-même.

Mais c’est le jeu des masses critiques après tout : faire des découvertes, de dégager un peu de sa zone de confort, tout ça, tout ça. Bon gré, mal gré, j’ai ouvert l’ouvrage (très soigné, très beau, comme toujours chez Delcourt). Aller-simple pour le royaume de Lys et sa capitale Alysandra. Le royaume, qui emprunte beaucoup au Japon et à la Chine est donc celui des primates, est en liesse : la princesse Keona rentre au pays après cinq longues années passées en tant qu’otage à Angléon, l’empire de félins (le sujet du premier cycle donc). Sa mère, la souveraine et les siens l’accueillent à bras ouvert tandis que dans les quartiers plus populeux de la cité, on s’attache aux pas de la mystérieuse Anissa, fille et héritière du clan des Sistres qui sort de la geôle où une trahison semble l’avoir jeté cinq ans auparavant. Son clan lui semble bien changé après ces années de détention et cela ne lui plaît guère…

En contrepoint, on fait également la connaissance de deux étudiantes en archéologie un rien têtes brûlées, d’une juge et d’un enquêteur brillant qui a des idées bien à lui sur l’usage de la torture, d’un enfant malade, d’âmes pêcheuses et du clan du Coucal, au moins aussi violent et inquiétant (et mafieux) que celui des Sistres…

Mes doutes ont été balayés en un rien de temps tant je suis entrée facilement dans cet univers qui a su me captiver. L’univers présenté dans ce premier tome est incroyablement travaillé et intéressant. Les accointances du clan des Sistres avec les famille d’une certaine Tribu ne sont sans doute pas pour rien dans mon intérêt mais au-delà de ces influences, j’ai vraiment apprécié le travail que l’on devine derrière cet univers, la créativité, la rigueur dont on sent les auteurs investis : j’ai adoré l’idée d’une société matriarcale dans laquelle les rôles sont inversés tant cela joue avec les codes par exemple ainsi que le croisement des multiples intrigues, certes foisonnantes mais présentées avec beaucoup de clarté. J’ai aimé aussi que ce premier tome fasse ce qu’on attende de lui et prenne le temps d’installer son univers, son décor, son contexte. Je sais que c’est un aspect inhérent à des tomes inauguraux qui rebutent certains lecteurs, mais pour ma part, j’adore cette immersion qui infuse lentement mais sûrement. Les intrigues en elles-mêmes sont prenantes et j’ai hâte de voir comment elles vont s’imbriquer les unes aux autres. Je les crois et les espère complexes et tortueuses à souhait… D’emblée les caractères des personnages se dessinent de manière assez subtile et je dois avouer rester un peu sur ma faim pour le moment à cet égard. Beaucoup de portes sont entrouvertes et j’attends de vraiment pouvoir les franchir. En revanche, j’ai déjà des préférences et des inimitiés… Oui, et j’ose écrire que je n’aime pas du tout Anissa pour le coup…

Alors oui, je n’y croyais pas, mais j’ai hâte de lire la suite et peut-être aussi de découvrir le cycle d’Angleon. Ma reddition est presque complète, elle le serait sans une réserve qui ne s’estompe pas, pas tout à fait : je n’accroche pas avec les graphismes… Qu’on me comprenne : je ne mets en cause ni le talent, ni le travail immense de Jérôme Lereculey et objectivement, je perçois la somptuosité de ses décors (Alysandra, petite Venise orientale ; la jungle…), la richesse et la précision de son trait si riche de détails, l’éclat de la mise en couleur (et à cet égard les scènes « vertes » de la jungle et plus « rouge » du cabaret sont tout à fait magnifiques) mais son trait ne me touche pas, ne m’émeut pas, ne me bouscule pas… Surtout en ce qui concerne les personnages. Je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi tant c’est subjectif, impalpable, tant cela relève du ressenti mais c’est ainsi… Cela ne m’empêche heureusement pas d’adhérer à l’univers de « Les 5 Terres », simplement, je n’y adhère peut-être pas autant que je ne le ferai avec d’autres dessins…

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