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Critiques de Jicai Feng (13)
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Que cent fleurs s'épanouissent

Un roman qui prend aux tripes, remue, secoue, mais qu'on ne peut pas lâcher avant de l'avoir lu...



Le destin d'un jeune homme accusé d'être "droitier" lors de la révolution culturelle. Il va subir des humiliations, des coups, des brimades, connaître le camp de rééducation, et tout perdre jusqu'à la femme qu'il aime et l'enfant qu'elle portait...

Une histoire d'amour déchirante, une fidélité animale sans limite, un talent méconnu et détruit... Cette histoire est révoltante a bien des égards et reflète hélas le lot de tant d'artistes chinois de cette époque trouble.

Roman toutefois empreint d'une poésie colorée et lumineuse, qu'on lit en un souffle et dans lequel on perçoit un peu d'espérance en la vie à travers ce personnage hors du commun.



Il faut lire ce court récit. On n'en ressort pas indemne.



Challenge en choeur

Challenge multi-défis (item: un récit historique asiatique)
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Que cent fleurs s'épanouissent

Lorsqu'on prend un train de nuit seul, on croise les doigts pour ne pas avoir à partager le compartiment, ou du moins pour voir débarquer le moins de voisins possibles au cours du voyage. Mais il arrive pourtant qu'un passager vienne occuper une couchette de la nôtre, et qu'il exacerbe même notre pointe de déception en faisant un bazar pas possible. Voilà précisément ce qui arrive au narrateur du roman Que cent fleurs s'épanouissent, un écrivain renommé qui ne sait pas trop s'il doit se vanter de son art, ou le dissimuler : en effet, l'action débute en Chine, au début des années 1970, pas longtemps après la tumultueuse Révolution Culturelle.



A première vue, son compagnon de route ne lui dit rien qui vaille, d'autant plus qu'il voyage avec une caisse en carton qu'il manipule avec précaution, comme si quelqu'un se cachait à l'intérieur ; l'homme est-il fou ou dangereux ?



Bon gré mal gré, une discussion s'engage. L'étrange passager commence à raconter ses déboires de jeunesse au narrateur _et au lecteur, par la même occasion. Hua Xiayu, puisque c'est ainsi qu'il se nomme, venait alors de terminer de brillantes études d'art et attendait d'être affecté dans un service administratif ou pédagogique de son école. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il apprit qu'une place d'ouvrier dans une usine de céramique l'attendait en province !



Croyant d'abord à une erreur, il finit par répondre à la convocation et à quitter Pékin et ses promesses. On est alors au début des années 1960, il n'est pas question de contester le système d'attribution des postes ! Peut-être quelqu'un nourrissait-il de la rancœur ou de la jalousie envers lui, et a utilisé ses contacts pour broyer ses rêves ? Il n'aura guère le temps de chercher d'où est partie la balle, car une fois arrivé à Qianxi, les tuiles s'enchaînent...
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Le Petit lettré de Tianjin et autres récits

Feng Jicai est né en 1942, au mois de février, à Tianjin (Chine). Il est peintre, écrivain et historien.

J'ai emprunté à la médiathèque Le Petit lettré de Tianjin car je m'intéresse à la nouvelle.

Je n'ai hélas pas été séduite par les récits, malgré des personnalités croquées avec humour par l'auteur. J'ai été diverti bien sûr par les sobriquets portés par certains protagonistes. Sobriquets rattachés à des traits de caractère, à une particularité physique, à une profession.

L'auteur raconte les plaisirs et travers d'habitants de Tianjin et rend compte des transformations de la société chinoise. De la corruption des fonctionnaires, des mutations de la cellule familiale.

Une curiosité.
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Que cent fleurs s'épanouissent

« Que cent fleurs s’épanouissent » est un mot d’ordre lancé par Mao dans les années 1960, invitant alors les intellectuels de tous bords à partager leur opinion sans avoir peur de quelconques punitions. En vérité, il s’agissait d’un moyen de savoir ce que pensaient les intellectuels et il y a bien eu des représailles, et pas des moindres.

Dans ce roman, Feng Jicai nous parle de sa rencontre dans un train avec un dénommé Hua Xiayu. L’homme raconte alors à l’auteur sa propre histoire. Si le début du récit a Feng Jicai pour narrateur, c’est ensuite Hua Xiayu qui prend alors le relais afin de retracer les éléments importants de sa vie : promis à une belle carrière dans les arts, il se retrouve du jour au lendemain envoyé dans une fabrique de céramique au fin fond de la Chine. Il est alors très clair qu’il a fait ou dit quelque chose qui n’a pas plu au gouvernement, mais quoi ? Lui-même ne le sait pas. Après des débuts difficiles, Xiayu refait tranquillement sa vie dans la fabrique, crée des liens avec certains artisans et un chien, mais aussi avec une jeune femme. Finalement, cet état de félicité ne va pas durer et il va être de nouveau envoyé encore plus loin.

Je ne vous en dis pas plus quant à l’histoire, je pense que c’est suffisant pour vous intriguer. Poursuivons sur les qualités de ce roman : s’il est destiné à un public jeune, il peut toutefois être lu par tout le monde car le sujet est très parlant. Il s’agit en effet de s’interroger sur les idées, les idéaux, ainsi que sur la répression qu’un gouvernement peut exercer, allant d’une sorte d’exil à de la torture, qu’elle soit physique ou psychologique. Feng Jicai ne fait pas de descriptions détaillées de tortures, et les enfants peuvent donc lire le livre sans problème, tandis que les adultes comprendront parfaitement l’horreur qui se joue tout au long du roman. Que cent fleurs s’épanouissent est bien écrit, bien traduit, et si l’on nous narre un épisode terrible de l’Histoire de la Chine, on a là un beau texte à découvrir. C’est assez paradoxal mais ça fonctionne très bien.

Quant aux personnages, je me suis attachée à eux en peu de temps (le roman fait 125 pages seulement) et ce sont surtout Xiayu et Le Noir (c’est le chien) qui ont fait surgir chez moi de forts sentiments.



Un peu à l’image du titre, c’est une lecture à la fois belle et révoltante ; je vous conseille vivement Que cent fleurs s’épanouissent, l’histoire d’un homme féru d’art qui tente de survivre dans son propre pays qui lui est hostile.
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Que cent fleurs s'épanouissent

Quel crime a bien pu commettre Hua Xiayu, étudiant en art et peintre prometteur, pour se retrouver du jour au lendemain, ouvrier dans une fabrique au fin fond de la campagne chinoise ? Trahison, pauvreté, humiliation, rien ne lui est épargné. Un seul espoir lui permet de rester en vie, celui de pouvoir créer un jour à nouveau.



Un roman bouleversant qui évoque avec sensibilité et pudeur la Chine de Mao et le destin de ces jeunes, broyés par la Révolution Culturelle.


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Que cent fleurs s'épanouissent

« Que cent fleurs s’épanouissent »… Par ces mots qui suscitent la critique, la liberté d’expression et qui sonnent comme un espoir, la population chinoise est invitée à exprimer librement ses opinions…

Hélas, les fleurs vont être très rapidement vénéneuses et le réveil sera brutal car Mao va expédier en rééducation tous « les droitiers » qui ont osé ouvrir leur bouche en répondant à son invitation.

Des campagnes anti-droitiers vont dès 1957 précéder la Révolution Culturelle.

C’est ce que va vivre, au fil des pages, un jeune artiste qui va être envoyé dans une usine pour y être rééduqué. Il va être victime de la folie de l’humanité. Il sera persécuté, humilié, brimé et torturé. Il va perdre tout ce qu’il a de plus cher y compris sa femme et l’enfant qu’elle porte. Seuls son art et l’amour d’un chien, vont l’aider à survivre.

Ce récit, destiné au départ à la jeunesse mais accessible à tous, est très intéressant sur le plan de l’histoire, mais est, surtout, bouleversant, révoltant et magnifique.

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Couleur de nuage

D'ailleurs, Feng Zikai a été inquiété en tant que contre-révolutionnaire au moment de la Révolution culturelle.

Ces essais sont de véritables petits croquis à plume levée, poèmes en prose où l'acuité de son regard et la compassion qu'il exprime à l'égard des êtres vivants nous touche infiniment et parfois aussi nous amuse. Qui de nous ne reconnaîtra pas l'ambiance du compartiment où certains se vautrent sur plusieurs places, le regard ostensiblement ailleurs, laissant debout des vieillards et de jeunes mères ? Comment ne pas rire de l'application du dégusteur de graines de pastèques chinois, savamment occupé à son passe-temps et qui se moque du pauvre Japonais qui ne parvient qu'à écrabouiller coque et chair, sans pouvoir en déguster une miette !

Des réflexions plus graves sont menées sur la guerre, la peur, la pauvreté, la fuite du temps, les relations entre amis. Et l'on peut goûter aussi ce lyrisme délicat, cette sensibilité aux émotions douces que provoquent la nature et les êtres vivants.

Comment ne pas prendre au sérieux, et fermement réprimander, l'enfant qui va, d'un coup de pied rageur, écraser une colonne de fourmis ? Qui dit que cet acte violent n'en préfigure pas d'autres, tels le bombardement de civils chinois : l'évocation de lFeng Zikai est le plus connu des dessinateurs chinois de la première moitié du XXème siècle. Poète, dessinateur, caricaturiste, humaniste, épris de spiritualité, il rédige ici un ensemble de petits textes en prose qu'il illustre , parfois dans la marge même du texte, de dessins épurés aux lignes douces et élégantes.

Il est intéressant de re-situer ces textes dans leur époque, la Chine républicaine de 1911 à1949.a guerre sino-japonaise est toujours là, en arrière-plan.

Taoïsme, bouddhisme et pensée confucianiste viennent aussi sous-tendre ce très joli recueil, à garder dans sa bibliothèque et à ressortir de temps en temps, juste pour un petit moment de plaisir !
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Que cent fleurs s'épanouissent

Hua Xiayu, élève de l'Institut d'Art à Pékin est promis à un avenir brillant. Mais du jour au lendemain, il se retrouve dans une fabrique de céramique au fin fond de la Chine. Commence alors une longue série d'épreuves, au coeur de l'intolérance impitoyable de la Révolution culturelle de Mao.

Un très bon roman de la collection scripto pour découvrir un thème peu abordé en littérature de jeunesse. A partir de 14 ans.
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Que cent fleurs s'épanouissent

L'histoire:

"Que cent fleurs s'épanouissent" était la phrase prononcée par Mao pour inviter la population chinoise à exprimer ouvertement son opinion.

Malheureusement, tout ceux qui ont oser parler ouvertement se sont trouvés violemment punis.



C'est ce qui va arriver à Hua Kiayu.

Alors qu'il est tout juste diplômé de l'Institut d'Arts de Pekin, il sera envoyé dans une fabrique de céramiques, dans un coin reculé de la Chine.

Malgré des débuts difficiles, Hua se forge une vie plutôt agréable.

Mais un jour tout va s'écrouler et il va connaître l'enfer de la répression.

Tout au long de son parcours, l'amour de l'art et l'affection d'un chien vont lui permettre de garder l'espoir.



Mon avis:

Y a des moments où le hasard fait bien les choses.

Ce roman est une petite merveille(...)
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Que cent fleurs s'épanouissent

J’ai beaucoup aimé ce livre que j’ai trouvé particulièrement touchant. Le type d’écriture de l’auteur est très agréable à lire. Il ne décrit pas particulièrement les scènes de torture mais nous comprenons tout à fait à quel point elles sont horribles. Le contexte historique est, lui aussi, très intéressant. Nous voyons bien à quel point le délit d’opinion était sévèrement puni lors de cette époque et à quel point cela était cruel. La fidélité qu’à Le Noir envers Hua Xiayu est aussi particulièrement touchante, tous les deux sont très attachants.

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Jentayu, n°7 : Histoire et Mémoire

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Que cent fleurs s'épanouissent

Un roman qui m'a marqué car l'auteur y confronte la vision "simple" du personnage face à une période mouvementée de l'histoire de Chine. Une révolution culturelle qui va peu à peu affecter la vie d'un artiste, Hua Xiayu notre héros. Et tandis qu'on aimerait que tout aille pour le mieux, on nous rappelle que les systèmes et ceux qui les représentent peuvent être injustes et impacter chaque individu, même ceux qui s'étaient reclus dans leur monde de céramiques.
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Que cent fleurs s'épanouissent

Un magnifique roman sur la Chine de Mao et ses victimes.
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