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Critiques de Jim Fergus (1286)
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Espaces sauvages

Vous voulez tout savoir sur la gélinotte et sa chasse, voire sa cuisine : lisez "Espaces sauvages", un fort volume de près de 500 pages. Mais si vous aimez la nature, les animaux et les chiens, avec un regard écologique, lisez aussi "Espaces sauvages".

Avec un van qu'il a aménagé pour y dormir avec son chien, l'auteur parcourt tous les terrains de chasse des États‐Unis, y multipliant les rencontres et les aventures.

Bien écrit, dépaysant, idéal pour se changer les idées.
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Espaces sauvages

500 pages d'explications malgré le style et les espaces sauvages

à propos de la chasse des oiseaux et d'autres animaux avec

l'aide d'autres chasseurs et de son chien :

impossible de lire ces instants de chasseurs
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Espaces sauvages

Au début des années 90, Jim Fergus décide de réaliser un de ses rêves: partir dans un camping car pour sillonner une bonne partie des Etats-Unis, accompagné de son labrador Sweetzer, et chasser le gibier à plume, bécasses, gélinottes et autres... Non, il ne s'agit pas tout à fait d'un recueil de chasse écrit par un méchant qui tire sur tout ce qui bouge (et s'envole), mais plutôt d'un bouquin vagabond d'un amoureux de la nature et des grands espaces, qui nous promène des grandes plaines de l'ouest aux forêts de l'est, puis dans des contrées plus humides en Louisiane ou plus arides au Texas. Il chasse seul (avec la jeune Sweetzer) ou chez des amis (tels Jim Harrison, Richard Ford ou Jim Weaver, pote de Dan O'Brien), voire des amis de simples relations ou des gens de rencontre. Souvent de vrais gentlemen respectueux des quotas de chasse et fins gourmets quand il s'agit de consommer les oiseaux (recettes dans le livre), plus rarement des types peu fair play avec le gibier.



Jim Fergus l'avoue, il tire mal, il rate beaucoup, et parfois volontairement, préférant admirer ou méditer que vraiment chasser. Il n'a pas le sens de l'orientation, ce qui donne un amusant chapitre où il erre plusieurs heures, complètement perdu!



Evidemment il aime cette chasse, la défend contre les arguments des non-chasseurs, considère que si un oiseau va tomber entre les griffes d'un prédateur, pourquoi pas l'homme? (rappelle que les chats tuent plus d'oiseaux que les hommes, non mais!) et cite "un autre écrivain naturaliste et chasseur, John Madson : "J'écouterai toujours avec respect un antichasse qui flingue deux paires de bottes par saison.""



Jim Fergus m'a donné une furieuse envie de balade nature, avec chien mais sans fusil, et le respect des vrais chasseurs connaissant bien le fonctionnement de la nature et de ses ressources. Son récit fait un peu penser à Almanach d'un comté des sables, d'Aldo Leopold, en moins pointu peut être.
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Espaces sauvages

Pour ce premier ouvrage (il écrira plus tard le magnifique Mille femmes blanches ainsi que d'autres œuvres), Jim Fergus, ami proche de Jim Harrison, Tom McGuane et autres écrivains naturalistes plonge dans des souvenirs teintés de fiction pour nous narrer un voyage à travers les Etats-Unis, voyage uniquement dédié à une seule chose, une seule passion : La chasse. Accompagné de Sweetzer, sa jeune femelle labrador mal dégrossie, Fergus va durant cinq mois chasser donc, mais également philosopher, partager, faire de mauvaises ou truculentes rencontres pour assouvir un rêve vieux de trente ans.

Entendons-nous bien : Si sur la forme, à savoir le style de l'auteur, je n'ai aucune réserve (Espaces sauvages renvoie avec bonheur aux grandes pages de Harrison et consorts), j'en ai par contre sur le fond, c'est à dire le thème, le cœur du livre, la chasse donc. Il est certain qu'en tant que carnivore avéré, je n'ai aucun scrupule à manger de la viande. De là à la tuer de mes propres mains... Et c'est bien le fond du problème, je fais partie d'une vaste hypocrisie puisque certains se chargent à ma place de faire le sale boulot. Il n'empêche (et j'adorerais d'ailleurs en discuter avec un chasseur), j'aimerais que l'on m'explique le concept de "noblesse" que certains semblent vouloir brandir comme un étendard lorsqu'ils parlent de la chasse, notion souvent débattue dans l'ouvrage et qui me plonge dans des abîmes de perplexité (je vous renvoie à cet égard dans les révoltantes descriptions de dressage de chiens présentes dans le livre) tant il m'est impossible d'associer amour de la nature et chasse (mon père, ancien chasseur, m'avait souvent présenté avec dédain la plupart de ses compagnons de battue comme des "viandards", autrement dit des idiots uniquement motivés par le sang, utilisant leur fusil comme un prolongement phallique). A défaut de me convaincre totalement, l'ouvrage aura au moins eu le mérite d'amorcer une saine réflexion...
Lien : http://territoirescritiques...
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Espaces sauvages

Contrairement aux apparences, ce livre n'est pas un livre sur la chasse mais plus sur le charme des rencontres, les contrées traversées, la chasse n'étant au final qu'un prétexte pour gouter à la "vie sauvage". Paradoxalement aussi, c'est cette même chasse qui permet une harmonie avec la nature et avec les oiseaux.



« Je ne vois aucune raison de m'excuser d'être un chasseur, particulièrement à notre époque. Peut-on éprouver pareil émerveillement – fait de douceur et de mystère – devant des aliments sous film en barquette de polystyrène ? Ou devant les blancs de poulet sans os ni peau qu'on trouve aux étals de boucherie de son supermarché ? » (p. 40)



« Ce sont les chasseurs qui accordent une certaine valeur à ces oiseaux et sans cela il n'y en aurait plus, explique Gulion, qui était chercheur dans ce milieu depuis suffisamment longtemps pour avoir compris les réalités de la gestion de la vie sauvage. Sans l'intérêt qu'ils leur portent et la valeur économique qui en résulte, il n'y aurait aucune raison de faire des concessions aux pratiques habituelles de gestion de la forêt. J'espère que les forces anti-chasse ne finiront pas l'emporter, car je vous garantis que ce sera alors le déclin de toute vie sauvage. Il est important que les gens comprennent ça. » (p. 149)



Jim Fergus bouscule donc les idées reçues sur la chasse pour nous conter ses pérégrinations à travers différentes régions, en amoureux absolu de son pays et ce cette nature qu'il souhaite protéger et louer.



Les recettes en fin de chapitre font saliver et sont comme le point d'orgue des récits et de la philosophie de l'auteur : il prône une vie simple, harmonieuse, comblée par un bon repas, une belle promenade et des rencontres amicales. What else ?



« Bécassine grillée

Griller les oiseaux sur des braises de charbon de bois, pendant 6 à 8 minutes. Les retourner fréquemment pendant la cuisson en les arrosant de beurre fondu ou d'huile d'olive mélangée de sauce Worcester, de poivre et de jus de citron. »
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Espaces sauvages

Avec son chien Sweetzer, son fusil et son van aménagé, Jim Fergus parcourt en solitaire pendant quelques mois une grande partie des espaces sauvages américains et emmène le lecteur dans son voyage.



Complètement étrangère au monde de la chasse, voir plutôt sceptique et dérangée par cette pratique, je me suis laissée emportée dans ce merveilleux récit dans lequel Jim Fergus évoque merveilleusement sa passion, la chasse aux gibiers à plumes, qu'il pratique de manière traditionnelle et surtout avec un amour profond pour la nature, l'écologie, la marche, la faune, la flore et la cuisine.



Il nous fait vivre de sacrées rencontres (notamment avec quelques grands auteurs américains, comme lui chasseurs) et nous balade dans plus d'une vingtaine d'états, dans des paysages totalement différents.



Son récit tantôt épique, tantôt bucolique, parfois pédagogique ou revendicatif est absolument savoureux et est sans conteste, l'œuvre d'un amoureux de la nature et de la vie.







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Espaces sauvages

Un road trip incroyable, celui d'un passionné de chasse, de chiens, mais aussi de protection de l'environnement et des grands espaces américains.

A priori, rien ne m'orientait vers ce journal de bord d'un chasseur (je n'en suis pas fan du tout, de la chasse...), mais Jim Fergus a le talent de nous embarquer dans sa vision des choses, qui correspond davantage à un récit d'aventure écologique. Je me suis surprise à me passionner pour ces espèces d'oiseaux, de proies, pour ces techniques de chasse et/ou de protection de l'environnement. Avec une relation incroyable qui se tisse au fil des mois entre Fergus et son chien...

Dépaysant et très bien écrit, à découvrir pour les amoureux des grands espaces !
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Espaces sauvages

Un très bel hymne à la nature et à la vie que cette odyssée d'un prétendu chasseur à travers les Etats-Unis. Ce qu'il aime, ce sont les rencontres, tant humaines qu'animales et c'est amusant de le voir s'appliquer à mal tirer car il ne tient pas spécialement à tuer même si la chasse est le prétexte de son voyage.



Jim Fergus part donc dans son camping-car, accompagné de son labrador, Sweetzer, à travers les Etats-Unis pour de très longs mois. La chasse reste un prétexte même s’il la pratique et raconte quelques belles parties, belles pour lui quand il parvient à ne rien tuer, tout en tirant un peu quand même.



Il est reçu par de nombreux amis dont l’ineffable Jim Harrison avec lequel c’est surtout la table et les vins qui comptent. Les femmes aussi, mais Fergus voyage seul et le grand Jim respecte cette solitude qu’il aime aussi. Les deux Jim partagent donc leur passion, celle de la nature, des chiens, du beau, du bon.



Jim Fergus donne aussi quelques recettes de cuisine à la fin du livre dont celle de la bécassine. Je ne le suis pas quand il arrose ces nobles oiseaux de sauce Worcester mélangée à de l’huile d’olive! Quelle catastrophe, d’autant que les bestioles cuisent sur des braises de charbon de bois que je proscris totalement, n’utilisant que du bois d’olivier ou des ceps de vigne quand je connais leur provenance.



Je retiens deux bons épisodes, son égarement dans la nature et, à la toute fin, l’attente de son épouse sur un parking lorsqu’un policier vient contrôler son arme de chasse en pleine agglomération où il n’y a pas de gibier.



Ce livre est assez long, c’est une magnifique ode à la nature, aux grands espaces américains, parsemée de belles rencontres, rédigé par un très bon écrivain qui possède autant le sens des belles descriptions que du partage de ses méditations personnelles.



Une très bonne et belle lecture.



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La Fille sauvage

"La fille sauvage" est une grande fresque épique, en même temps qu'une histoire d'amour entre deux personnages issus de deux cultures différentes.



Tous les personnages sont émouvants, ils ont chacun un caractère bien à eux, des vécus bien différents, et mélange donne un côté très attrayant à ce roman.



L’histoire ce déroule sur un rythme assez soutenu. Le style est agréable, sonne juste, l'auteur n'en fait jamais trop.



L’auteur décrit de façon très vivante les sentiments des hommes, qu'ils soient blancs ou indiens.



Les descriptions du quotidien, les sentiments de chacun, leurs fiertés, leurs attirances, tout sonne juste et est à sa place.



Durant toute ma lecture, je ne me suis pas ennuyée une seule minute même lorsqu’il n’y avait pas vraiment d’action. C'est un roman qui se lit avec plaisir Mille femmes blanches". C'est pas mal et on apprend plein de choses sur les indiens et leurs traditions...
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La Fille sauvage

Moins passionnant que le premier roman de l'auteur, ce livre se lit comme un roman. On peut regretter un sentiment de déjà-lu car même si l'histoire n'a aucun rapport, on retrouve les mêmes clichés qu'au premier roman.

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La Fille sauvage

Avec la Fille sauvage, dont l'action se situe dans les années 30,Jim Fergus exploite de nouveau le principe du journal pour raconter à travers son personnage principal, Ned Giles apprenti photographe, la folie que des hommes ont pu avoir envers le peuple indien.

L'écrit en "journal "rend" expressif et vivant l'ensemble du roman, le narrateur donne aux différents personnages de l'expression.

Sans compassion, mais avec tendresse et réalisme, mais aussi cruauté le roman nous offre le partage d'une tranche d'histoire qui semble irréelle.

Les sauvages sont de toutes les couleurs.
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La Fille sauvage

Pendant quasi tout ce roman, j'ai eu l'impression d'être à côté de la plaque. Je n'arrivais pas à m'émouvoir de ce qui se passait dans ce livre. Je ne m'ennuyais pas mais je n'étais pas plus enchantée que ça de retrouver chaque soir Ned, la niña, Tolley l'homosexuel, Margaret l'anthropologue et tous les autres. J'ai trouvé ces personnages un peu caricaturaux. Je vous les présente en mil : Ned est le héros de l'histoire, jeune photographe en quête d'aventure et avec une naïveté d'enfant. Bref, le jeune premier. A côté, Tolley est un riche américain homosexuel. C'est une vrai tata... Ben oui difficile de dire autrement. Margaret a toujours son point de vue scientifique a posé vu qu'elle est anthropologue. Il y a aussi les scouts Joseph et Albert des apaches "convertis" et l'anglais au service de tout ce personnel.







J'ai aussi eu un peu de mal avec le style. Je ne sais trop dire pour quoi mais il ne facilite pas la lecture rapide comme je l'aime. C'était donc plutôt lent et c'est peut-être pourquoi j'ai eu du mal à rentrer dans le roman.







L'histoire met aussi longtemps à démarrer. Durant la première moitié, il ne se passe vraiment rien. Mais voilà que 50 pages à la fin -il était vraiment temps- j'accroche enfin. Je veux absolument savoir ce qui se passe. Je suis enfin dedans ! Mais voilà, la fin est déjà là et elle n'est pas vraiment à mon goût.







C'est donc un avis en demi-teinte que je dresse ici. Ce livre qui m'a laissé indifférente pendant 300 pages se transforme en chouette roman pour les 50 dernières. Ce n'est donc pas un franc succès. J'ai entendu dire que Milles femmes blanches est meilleur. J'ai envie de m'en faire ma propre idée...
Lien : http://iluze.over-blog.com/a..
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La Fille sauvage

Un récit captivant qui se lit d’une traite, et qui nous emmène au cœur du Nouveau-Mexique et du Mexique, dans les années 1880 à 1930, au cœur des guerres opposant les Apaches d’un côté et les Mexicains et Américains de l’autre côté. Des guerres intestines, avec des pseudo-acalmies et des retombées qui vont durer donc jusqu’au début du 20ème siècle. Le héros est le photographe Ned Giles, qui, accompagné d’une anthropologue, d’un étudiant et de deux éclaireurs apaches, va participer à une mission très dangereuse dont le but est d’une part, de ramener une jeune Apache à sa tribu et d’autre part, de retrouver un jeune garçon mexicain disparu depuis plusieurs années, dont on pense qu’il a été enlevé par les Apaches.

C’est donc un récit plein d’aventures et d’émotion. Les héros doivent vivre au contact des Apaches pendant plusieurs mois et c’est l’occasion de découvrir une autre culture, un autre monde. Les échanges entre les protagonistes seront difficiles en raison de l’âpreté de la guerre et des intérêts en jeu mais cette confrontation entre deux peuples est très riche.

C’est le deuxième livre de Jim Fergus, dont on avait pu apprécier l’excellent « Mille Femme blanches ». L’auteur montre encore une fois toute sa passion pour l’histoire des Indiens d’Amérique. Ce livre s’appuie sur un fait authentique et sur des recherches poussées sur les peuples concernés.

On ressort bouleversé à la fin de ce livre, tant la fascination est grande de découvrir un peuple dont on sait peu de choses, tant il a été « desservi » par l’Histoire officielle.

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La Fille sauvage

J'avais adoré Mille femmes blanches, il y a plusieurs années de cela. "La fille sauvage" me parait aujourd'hui plus fade, plus romancé, mais peut-être ai-je changé et mes goûts aussi. Ce livre reste un grand plaisir de lecture en même temps qu'un témoignage sur le peuple des Apaches exterminé par les Blancs qui les considéraient comme des sauvages. On se plaît à (re) découvrir une culture disparue qui loin d'être sauvage apparaît aujourd'hui comme une leçon de sagesse dans un monde à la dérive...
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La Fille sauvage

Là encore une belle page d'histoire, mais j'ai trouvé le récit un peu long et certains passages m'ont un peu échappé...
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La Fille sauvage

Si vous voulez voyager aux confins des Etats-Unis, où la nature fait corps avec les hommes, où les coutumes et la culture sont à mille lieues des nôtres, si vous voulez voyager dans le temps, alors qu'entreprendre un tel voyage était une véritable aventure, ce roman est fait pour vous !
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La Fille sauvage

De Jim Fergus j'ai préféré de beaucoup " Mille femmes blanches " mais ce roman est quand même très agréable à lire ; certains passages sont drôles , d'autre émouvants .
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La Fille sauvage

L'histoire de la traque des derniers Apaches sur le territoire Mexicain et surtout la capture de la Nina Bronca , une jeune Apache sauvage, qui ne connaît rien à la civilisation et qui est considérée comme une bête sauvage plutôt que comme un être humain .

J'ai apprécié le fond historique , le choc de cultures , les exactions terribles de part et d'autre qui entraînent haine et esprit de vengeance à n'en plus finir ; la critique de la société , quand Tobby , l'homosexuel , qui ne s'en cache pas bien au contraire , raconte que son père le préfère mort sur le chant d'honneur .

Les préparatifs de l'expédition sont presque hilarants , les Américains ont l'impression d'aller en Safari , toutes ces choses font que j'ai quand même quelques points positifs sur ce livre car l'auteur essaye d'être objectif dans la description des personnages . J'avoue que les premières pages ne m'ont pas plu et que j'ai lu certaines pages en diagonale , mais pour tout ce que j'ai décrit précédemment , je suis quand même contente de l'avoir lu , une lecture détente qu'il faut prendre pour ce qu'elle est .
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La Fille sauvage

1999, Ned Giles, vieux photographe, revient sur l’année 1932. Il était alors un toute jeune homme d’à peine 17 ans. Tenté par l’aventure, il s’engage dans une expédition mexico-américaine qui part à la recherche d’un petit garçon enlevé trois ans plus tôt par les Apaches. Armé de son appareil photo, il veut saisir toute la grandeur de cette expédition. Dans des carnets, il note au fil des jours ses expériences et ses réflexions. C’est alors que son chemin croise celui d’une jeune Bronco Apache, la nina bronca, capturée par un chasseur de fauves : « cette enfant indomptée, différente, était issue d’une race d’hommes beaucoup plus ancienne, comme un vestige de temps immémoriaux. » (p. 33) Tout à l’exaltation de sa découverte de la photographie et plein de la fougue de la jeunesse, il ne pense d’abord qu’à prendre la vérité entre ses plaques et il fait de la nina bronca un portrait dont la réalité brutale fait sensation : « la nina bronca, pauvre petite créature affamée, lovée en position fœtale sur les dalles en pierre d’une cellule mexicaine, son corps nu traversé par l’ombre des barreaux qui dessine sur elle l’uniforme d’un forçat. » (p. 177)

L’expédition prend alors un autre visage : échanger la jeune Apache contre le fils Huerta enlevé par la tribu de la jeune sauvage. Ned Giles, accompagné d’une jeune anthropologue, de deux éclaireurs apaches, d’un fils de bonne famille et d’un majordome, entre en territoire indien, dans la Sierra Madre, pour ce qu’il pense être une aventure plaisante et humaniste. Mais pour les Apaches, la violence est une pratique quotidienne. Devant le recul de leurs terres et face à la politique anti-indien du gouvernement américain, ils mènent une vie de paria dans une rancheria isolée dans un défilé perdu. Le Peuple se meurt, le Pouvoir disparait et la culture ne peut survivre qu’en se mêlant. La loi des Apaches est simple : tuer pour vivre ou mourir. Une fois en territoire indien, les Blancs et les Mexicains ont peu de chance. « Tu ne comprends donc pas que, lorsqu’on arrive ici, il n’y a plus de retour possible ? » (p. 270) Pour Ned Giles et ses amis, il s’agit donc de survivre.

Les Bronco Apaches sont déjà une légende en 1932. On les dit magiciens, démons et sans pitié. Ils ne font pas tout à fait partie du monde des hommes et la nina bronca en est l’exemple parfait : « Elle planait, flottait comme un oiseau. Plus qu’une d’une autre race, elle était issue d’un ordre différent. » (p. 361) Le savoir des Apaches est pétri de nature et de connaissances millénaires. Avec un rare talent de conteur, Jim Fergus nous entraîne sur les pas des derniers vrais sauvages du Nouveau-Monde, là où le Far West porte bien son nom. Ce roman présente une expérience humaine hors du commun qui s’inscrit dans la lignée des mythes. La légende des Apaches commence à disparaître, comme celle des derniers hommes de valeur : Jim Fergus les saisit au vol et les préserve pour longtemps.


Lien : http://www.desgalipettesentr..
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La Fille sauvage

Avec son deuxième roman, après Mille femmes blanches, Jim Fergus reste un auteur de romans far-west. La fille sauvage nous raconte l'histoire d'une des dernières Apaches capturées, « la nina broncha », qu'on exhibe comme une curiosité de foire. Le jeune Ned Giles va faire une photo de cette jeune Indienne, photo qu'il mettra en vente soixante-dix ans plus tard et grâce à laquelle il livrera au lecteur la vraie histoire de « la nina broncha ».

Jim Fergus aime l'Amérique, connaît son histoire et est un spécialiste des cultures indiennes. Son roman s'inspire de faits réels et de personnages qui ont vraiment existé. Derrière le personnage de Ned Giles, on peut sentir l'humanisme de l'auteur. Ce roman est un grand roman d'aventures, dignes des meilleurs films de John Ford!

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