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Critiques de Jim Harrison (1059)
De Marquette à Veracruz

C’est à se demander si certains auteurs, si certains bons auteurs, ne s’emploient pas à se faire désirer. Il serait trop simple, trop facile, d’accéder directement à leur œuvre et aux principaux messages qu’elle contient. Il faudrait d’abord lire de longues pages, ne pas forcément saisir là où on nous entraîne, peut-être même nous égarer, avant d’atteindre le but auquel l’auteur nous destine, avant de toucher à l’essentiel de ce qu’il veut nous révéler.

J’ai ressenti cela avec Jim Harrison et son « De Marquette à Veracruz ». Au début, et même sur l’ensemble de la première partie « Les Années soixante », la progression paraît incertaine. Quantité de retours en arrière, de digressions, de séquences qui se mélangent, instillent une atmosphère de confusion. On ne sait pas vraiment là où l’on va et, du coup, on se demande si l’auteur le sait lui-même. Peut-être est-ce l’ancienneté du souvenir qui crée cette impression de flou… Toujours est-il que j’ai failli me lasser.

Mais les choses se précisent au fil des pages, encore que de manière presque imperceptible. On comprend alors que l’ensemble du récit tourne autour de la relation du narrateur avec son père ; un père alcolo, cynique, indigne, pédophile… Ce que dit le narrateur, ce qu’il fait, ses diverses liaisons amoureuses, ses rapports avec d’autres personnages qu’il côtoie : l’ensemble est à décrypter avec ce substrat qu’est la relation – féroce en l’occurrence – au père. Les pages se succèdent – correspondant aux années qui se succèdent – et le texte gagne en intensité, comme gagne en intensité la volonté de comprendre du narrateur.

Et l’intensité monte, monte… Pour atteindre un paroxysme. Mais, en vérité, le lecteur ne pourra pas dire qu’il n’était pas prévenu. Harrison l’avait mis au parfum. La première page précédant la première partie est reprise strictement à l’identique à la fin de l’ouvrage. Elle décrit le père, amputé des deux mains, dans une barque près de son fils, et se jetant à l’eau, le fils demeurant passif et le père se noyant. C’est l’aboutissement du récit et l’aboutissement servait d’avertissement. L’issue fatale pour le père est et demeurera le tout premier souvenir du fils, un souvenir souverain ; comme si la fin du père indigne, loin d’être libératrice, poursuivra le fils meurtri jusqu’à sa propre fin.

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De Marquette à Veracruz

L’un des plus longs romans de l’ami Jim (1937-2016), sorti en 2004 et retraçant le parcours d’une famille états-unienne du Michigan du début des années 60 jusqu’au milieu des années 80, soit près de trois décennies découpées en trois parties. En personnage principal David Burkett, dont le roman est en quelque sorte le parcours. Fils et petit fils d’exploitants forestiers, il grandit dans l’aisance mais pas dans la tendresse, dans le développement économique mais pas dans l’affection. De plus, sa famille se trimballe de vilaines casseroles au fessier depuis pas mal de temps, notamment le père Burkett, alcoolique et pédophile notoire, alors que la chère maman gobe des cachets comme des bonbons pour la gorge pour tenter de voir la vie en rose.



La vie de David va se définir entre son amour pour la nature, les bateaux, la pêche, Dieu et les filles. Quelques abus d’alcool de temps à autre, mais avec prudence, il ne veut pas se farcir le curriculum vitae encombrant du paternel ni posséder le regard vide de la maman. Au début, David est un chrétien convaincu. Il se mettra à douter de plus en plus au fil des années. Sa famille, propriétaire d’une exploitation forestière, a vu passer des générations d’ouvriers qui tour à tour ont aidé à la déforestation, au saccage de la forêt pour le profit (le mot « cupidité » revient souvent). David voulait échapper à ce quotidien, avait récupéré un chalet, son espace de sécurité, mais le père Burkett l’a vendu. Malaise dans la famille, le père honni, violeur d’une petite fille dont David était jadis amoureux, la mère respectée mais complètement à l’ouest, la frangine Cynthia lucide mais sombre et hostile, un peu locomotive aussi. Quant à David, il reluque les nanas, il finit par se demander si la pédophilie ou le mauvais comportement envers les femmes n’est pas héréditaire. Son parcours est jalonné de pas mal d’aventures amoureuses dont Laurie (qui mourra d’un cancer du sein). Dans tout ce défilé, une seule va lui rester fidèle. Jusqu’à la mort. Elle s’appelle Carla. Mais c’est sa chienne, en quelque sorte la femme de sa vie. « Debout sur ses pattes arrières, Carla grattait le sac de couchage pour tenter de s’y glisser à côté de Vernice. J’ai ressenti une jalousie enfantine, mais je l’ai aidée à s’y nicher ».



Jim n’oublie pas de se révolter, jamais. « J’avais déjà compris que la proportion de connards irrécupérables était la même dans toutes les classes sociales ». Une phrase résume assez bien ce roman en forme de road book décoiffant : « L’histoire de ma propre famille n’était pas, elle aussi, sans ressembler à celle des États-Unis. Nous faisions partie des premiers conquérants d’une région et, une fois accomplie notre éradication massive des principales richesses de cette région, nous avons ensuite métamorphosé cette destruction en mythe ». David Burkett est un homme qui, plus il s’éloigne de son engouement pour la chrétienté, plus il culpabilise pour les maux infligés à la nature.



Comme à son habitude, HARRISON, sur certains passages, ne fait pas dans la demi-mesure, nous rendant témoins du dépucelage de David, nous invitant au premier rang des beuveries salaces de Fred, nous faisant sentir un vrai chapelet de culottes de jeunes femmes, pour ne pas dire de jeunes filles. Suite à un accident, la cheville défectueuse de David va revenir souvent sur la scène, le taraudant régulièrement. C’est le côté agaçant d’HARRISON : des petits détails qui reviennent trop souvent dans le déroulement du scénario, et surtout cet aspect très limite sur son positionnement quant aux femmes, chaque fois que son personnage en rencontre une, il parle de son corps (souvent imaginé nu) avant son cerveau, ça peut s’avérer très pénible car, même si dans le cas du présent roman le jugement physique peut avoir sa place (David a peur d’avoir hérité des obsessions et déviances de son père pour les jeunes filles), HARRISON est en général adepte des jeunes femmes qui se dévêtent devant des inconnus, et sont positionnées dans le texte comme des femmes faciles. C’est précisément cet abord qui longtemps m’a fait buter sur les romans d’HARRISON et, encore aujourd’hui, si j’aime rendre hommage à l’homme et à son œuvre, je ne vois pas quel est son intérêt à répéter tout au long de sa longue carrière des descriptions de corps de femmes désirées, vus par des héros de romans prêts à besogner s’il le faut (insistances balourdes de l’érection dans le présent ouvrage).



Le rythme du récit est assez étonnant : commencé très lentement, de manière assez contemplative, il prend sa vitesse de croisière dans la deuxième partie du livre à partir des années 70, pour même se précipiter et jouer avec les ellipses pour les années 80, puisque chaque décennie comporte sa partie propre. Le tout, précipité, finira dans un bain de sang.



La réflexion peut-être la plus intéressante et la plus originale du récit est celle de la destruction de la nature et plus particulièrement l’anéantissement des forêts mis en concordance avec l’extinction des bisons aux États-Unis au XIXe siècle à cause de la folie de l’homme blanc uniquement bon à amasser de l’argent sans réfléchir. C’est un livre écologiste et lucide, ainsi qu’un très bon millésime d’un auteur superbe bien que relativement irrégulier, avec ses grandes qualités et ses défauts.



https://deslivresrances.blogspot.fr/
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De Marquette à Veracruz

Enfin, je reviens vers vous avec un nouveau récit de mon ami Jim Harrison. De Marquette à Veracruz est un roman très beau. Ici j'ai été totalement envoûté par ce récit très complexe, totalement déstabilisé au départ, une difficulté je l'avoue au premier abord pour entrer dans le texte, dans cet amalgame de personnages, pourtant on reste toujours dans la même famille, la même veine, la même verve...

Mais alors, que s'est-il passé pour que la magie s'opère ? Pour que le déclic se passe ? Sans doute tout ce que je viens de dire explique cela, le flux des personnages qui entrent dans l'histoire avec chacun d'entre eux détenant sa petite histoire, sa petite musique...

Une fois de plus, je suis conquis par l'écriture, le pouvoir de narration de cet auteur puissant qu'est Jim Harrison.

Je n'oublierai jamais David Burkett ni son histoire, héritier d'une famille riche ayant fortune dans le bois. On peut définir le père du narrateur de deux manières : il est très riche et c'est un prédateur sexuel. Voilà, le décor est bien planté une fois que l'on a dit cela. Et le narrateur va voyager dans sa vie avec le poids de ce bagage, ce sera son héritage.

Je n'oublierai jamais Clarence et son fils Donald, Glenn, Jesse, Cynthia, Laurie, Polly, Fred, Vera et les autres. Ce sont tous des êtres inoubliables et qui sont revenus longtemps après dans mes pensées.

Je n'oublierai jamais non plus le lac Supérieur, là-bas dans le fond du Michigan, la pêche à la truite, des rivières qui regorgent d'eau et de souvenirs d'enfance peut-être. Je pense que ce décor a dû aider David Burkett comme une réparation, une forme de résilience. Les berges des rivières regorgent d'endroits où il fait bon s'accrocher à la terre sous nos pas et revenir à l'essentiel. Et puis laisser filer dans le flot turbulent de l'eau qui passe ce qui n'est pas important...

Je n'oublierai pas non plus le rouge-queue, ce seul oiseau capable de survivre à l'hiver dans cette région. L'auteur s'étonne des milliers et des milliers d'années indispensables pour que cet oiseau acquiert ce comportement de survie. L'émotion survient une seconde après, lorsque le narrateur s'interroge sur sa manière de survivre, se demandant quel comportement de survie il avait mis au point au cours de sa brève existence. Tout est peut-être dit finalement dans cette observation.

Parfois dans l'histoire d'une famille, les dégâts sont irréversibles. Ici, le narrateur sans doute n'en peut plus de porter ce poids qui pèse, le poids du père. Il décide de prendre le large vers la Péninsule Nord, habiter un chalet perdu tout là-bas. Et nous le suivons dans son isolement.

La famille de David Burkett est fortunée. Comme je l'ai dit au tout début de ce billet, son père est une sorte d'obsédé sexuel, un prédateur qui s'attaque à de toutes jeunes filles, tandis que sa mère se réfugie dans l'alcool et les médicaments.

De Marquette à Veracruz, c'est l'itinéraire d'un adolescent qui devient adulte, une sorte de parcours initiatique. Ce livre raconte ce passage difficile, tumultueux. C'est une sorte de roman d'éducation. Ce passage n'est guère facile en effet, ressemble à un labyrinthe, quelque chose dont il paraît parfois difficile de s'en échapper.

Dans ce voyage, le narrateur convoque tour à tour Jésus, le sexe, l'alcool et la nature. Et tout ceci prend forme dans une merveilleuse harmonie. Dit comme cela, me croirez-vous si je vous avoue que je trouve Jim Harrison comme un écrivain totalement romantique ?

Des femmes viennent, séduisent le narrateur, s'enroulent dans les pages de l'histoire. Parfois, l'amour est là, parfois l'amour fut là. Le narrateur reconnaît qu'il jette souvent son dévolu sur des femmes totalement incompatibles avec lui.

Au fur et à mesure que se déroule le récit, j'ai été en totale empathie avec le narrateur, quelque chose me disant qu'il ressemblait de très près à ce qu'a pu être Jim Harrison.

C'est sans doute pour cela que j'ai trouvé le narrateur très attachant.

Pour le narrateur, le pardon est important. Il porte le poids de ce que représente son père et son voyage vers nous, à travers les pages très fortes et truculentes du récit.

Le sentiment de pénitence vient aussi, peu après. David Burkett semble à certains moments porter à lui seul le poid des méfaits de sa famille. Comment un seul être peut-il trouver la force de porter tout cela ? Et forcément, on se trouve à ce moment-là totalement proche de lui, voyageant avec lui, de Marquette à Veracruz...

C'est sans doute, selon moi, la question centrale de ce récit : jusqu'où porte-t-on en nous les erreurs, les méfaits parfois, les dégâts de sa famille qu'elle laisse derrière elle comme le seul héritage transmis aux enfants ? Et comment s'en alléger ?

Et puis enfin, l'écriture... Salvatrice. C'est sans doute cela qui sauve David Burkett. Sans doute il y a beaucoup de la propre existence de Jim Harrison dans ce récit. La nature est là comme un refuge, tandis que les êtres les plus proches vous entraînent dans des méandres impossibles où vous êtes peu à peu persuadé de perdre pied, perdre votre vie aussi.

Ce récit est consolant, au final.
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De Marquette à Veracruz

DE MARQUETTE à VERACRUZ de JIM HARRISON

Péninsule nord, chère à Harrison, David Burkett est issu de plusieurs générations de Burkett qui ont fait fortune en exploitant les richesses naturelles locales. Il est donc riche, honteux de l’être comme il a honte de son père, pervers sexuel et manipulateur avec lequel il ne veut rien avoir à faire. Sa mère jouit de la fortune et évite les discussions gênantes. Dans ce contexte David navigue à vue et veut écrire un mémoire, une thèse sur toutes les exactions économiques de sa famille. Au fil des années, car on est dans un genre de roman d’initiation, il va croiser des femmes, trois plus particulièrement, Véra, une jeune mexicaine, Vernice, la poétesse et Riva, la noire.

Pendant toutes ces années d’adolescence, David va tenter de se forger une identité, d’alléger le fardeau de la responsabilité familiale, il va tâtonner tant avec les femmes qu’avec le travail. Il va s’éveiller au monde, à la réalité, loin de ses rêves d’adolescent. Il va devoir endurer les frasques sexuelles de son père, ivrogne, voleur et prédateur.

C’est un des grands romans de Jim Harrison avec Dalva, celui dans lequel il met peut-être le plus de sa vision du monde, de ce côté très désenchanté tout en aimant la vie. Bien sûr la nature est toujours omniprésente mais il y a tellement de richesse dans ce roman qu’il faut tout simplement le lire, s’immerger.

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De Marquette à Veracruz

David Burkett est un jeune garçon qui enquête sur l'origine de la richesse familiale basée sur la déforestation massive du Michigan, privant les locaux de leurs revenus. Avec sa soeur Cynthia, ils s'opposent au Père, un pervers sexuel que tout le monde craint alors que la mère se noie dans l'alcool et les médicaments. Lui-même cherche de l'aide dans la religion d'abord puis auprès de son oncle, un personnage haut en couleurs. Son destin sera marqué par la rencontre avec plusieurs femmes : Véra, une jeune mexicaine que le père a violée et mise enceinte alors qu'elle est la fille de son intendant ami et confident ; Riva, la compagne de son oncle, femme équilibrée et attachante qui se consacre à l'éducation des enfants pauvres ; Vernice, une poétesse au franc parler qui le ramène à la réalité des faits.

J'ai parfois perdu le fil et mon intérêt au cours de cette épopée familiale malgré la richesse de l'écriture.
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De Marquette à Veracruz

Ai-je aimé ce livre?

C’est une question à laquelle j’ai du mal à répondre.

Je dirai que j’aurai répondu non, pendant une bonne partie de ma lecture mais plutôt par l’affirmative maintenant que je l’ai terminé.

C’est assez paradoxal, j’en conviens.

Cela raconte les « états d’âme » du narrateur, fils d’une famille riche et n’ayant pas l’obligation de travailler pour gagner sa vie, famille que l’on qualifierait aujourd’hui de toxique.

En effet, son père est un sale type, un criminel violeur pédophile, alcoolique, et ce fils porte en lui pendant tout le livre, la culpabilité des agissements de son père mais avant lui ceux de ses grands parents qui ont bâti leur fortune sur une cupidité sans frein.

Sa mère est une mondaine, plutôt terne sans véritable intérêt pour ses enfants.



Le narrateur est très perturbé par ses obsessions sexuelles sans pour autant qu’elles soient pathologiques.

Il décrit aussi ses obsessions pour la pêche, la promenade en barque à ramer et aussi l’exploration de la nature à la recherche des traces de la prédation de ses ancêtres sur les forets de sa région d’origine dont il veut en faire un livre.



C’est l’histoire de 30 ans d’une vie et des réflexions et questionnements du narrateur, comme l’écoulement tranquille d’une rivière ou d’un fleuve sur lequel il aimait ramer.



J’ai retrouvé dans l’écriture de Harrison, un « parfum » de celle de Philip ROTH, lui aussi grand écrivain américain.



Je ne regrette en rien avoir lu ce livre un peu long, et j’ai passé plutôt un bon moment à le lire.

N’est-ce pas en définitive, ce que l’on attend de la lecture d’un livre?
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De Marquette à Veracruz

Jim Harrison est décédé (en 2016) pendant la lecture de ce roman, malheureuse coïncidence, mais qui a donné une perspective nouvelle à cet ouvrage. L’histoire d’un homme en quête du passé tourmenté de sa famille.



Une œuvre riche où se mêlent la violence, le sexe, les joies et les tragédies. Tous les personnages sont profonds et donnent au roman sa véritable dimension. Les femmes en particuliers sont des héroïnes de roman à part entière. David, le héro, ne contrôle pas son existence, chacune de ses actions finalement due aux autres et essentiellement son père qu’il hait et aime profondément.



Enfin, ce roman commence par la fin, la mort du père. Pourtant « Big Jim » nous l’a fait oublier jusqu’à l’ultime page, dans laquelle elle revient comme une claque. Il me reste à découvrir les autres romans de Jim Harrison afin d’en savourer de somptueuses pages.

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Ah,c'est toujours un plaisir de lire Jim Harrison. Il a l'art de raconter....
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Ultime éloge de l’amitié interespèces, les trois longues nouvelles de l’écrivain américain, mort en 2016, convoquent une dernière fois les personnages de Chien Brun et Sunderson.
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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Les Œufs, Le-Chien et L'Affaire des bouddhas hurleurs sont les dernières nouvelles écrites par Jim Harrison.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Quel plaisir de retrouver une aventure de chien brun, triste à la fois car c'est la dernière.

Du grand Jim comme d'habitude, quant on aime comme moi ce n'est que pur régal, plaisir,amour de le lire. Super livre.
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Dalva est l'un des très rares livres que j'ai pris plaisir à dévorer deux fois. Je tiens son auteur, Jim Harrison, comme l'un des grands maitres de la littérature. Et je me délectais d'avance au plaisir ému de la lecture de ses derniers écrits.



Je dois hélas avouer que j'en suis sorti plutôt déçu, au point de ne pas terminer la dernière nouvelle.



Des personnages certes attachants. Mais pas assez ... Trop de débauche, de sexe, d'alcool ... Ben oui, du Jim Harrison, me direz-vous ! Mais ... trop pour moi, et pas assez d'âme dans ces trois nouvelles.



Dommage

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Dernières nouvelles

Dernières nouvelles

Jim HARRISON



3 nouvelles dans ce recueil mais seulement une de plaisante pour moi.

La toute première celle qui raconte la vie de de son enfance à la campagne à sa vie de femme entre Amérique et Angleterre.

Une petite fille fascinée par les poules et qui devenue femme ne rêve que d’une maison entourée de poule.

Une femme qui veut un enfant mais sans l’homme qui lui fera cet enfant.



Une nouvelle qui aurait pu faire un bon roman.

Les deux autres étants assez décevantes je trouve...



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pédophile mais pas dans la celebration puisque la fin condamne(?) la dérive du héros.
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Jim Harrison (1937-2016), de son vrai nom James Harrison, est un écrivain américain. Il a publié plus de 25 livres, donc les renommés Légendes d'automne, Dalva, La Route du retour, De Marquette à Vera Cruz… Membre de l'Académie américaine des Arts et des Lettres, Jim Harrison a remporté la bourse Guggenheim et a déjà été traduit dans 25 langues. Dernières nouvelles vient tout juste de paraître.

Toujours, quand parait un ouvrage posthume, l’inquiétude de tomber sur de vieux rogatons dont l’auteur n’était pas entièrement satisfait mais que l’éditeur, profitant de l’émotion morbide, lâche sur les tables des libraires pour en tirer un appréciable bénéfice. Je vous rassure immédiatement ce n’est pas le cas, je dirais même plus, ce n’est pas du tout le cas ! Je vais donc tenter de ne pas utiliser de superlatifs déraisonnables car je reconnais avoir lu ce bouquin avec les yeux de Chimène.

Il s’agit d’un recueil de trois nouvelles, des novellas ou de petits romans, tant les textes sont denses en évènements et personnages hauts en couleur ou forts en gueule. Rapide survol des intrigues : dans « Les Œufs », Catherine vit une relation conflictuelle avec ses parents, adore les poules et n’aspire qu’à vivre dans une ferme et avoir un enfant tout en restant célibataire. Avec la seconde nouvelle, « Le-Chien », nous retrouvons Chien Brun qui aime Gretchen (laquelle vit une relation lesbienne avec Cheryl) et aimerait fonder une famille avec elle et sa fille. Le dernier texte, « L’Affaire des Bouddhas hurleurs » ramène sur le devant de la scène, l’ex-inspecteur Sunderson mêlé à une invraisemblable aventure où se côtoient des bouddhistes zen poussant des hurlements de singes et notre héros plus sex-addict que jamais, courant « la gueuse derrière sa queue aveugle » !

Que vous dire tout en restant objectif ? Une excellente cuvée (c’est le cas de le dire) qui nous fait regretter encore plus le départ du Grand Jim. Ce recueil est parfait car il condense ici, tous les thèmes chers à l’écrivain, ses tics et ses obsessions, et nous fait croiser à nouveau mais pour la dernière fois, Chien Brun et Sunderson. Le premier texte est très beau, le second est excellent et le dernier particulièrement lubrique et paillard. Dans tous il y a un ragoût qui mijote, une odeur d’ail dans l’air et une bouteille entamée, autant dire que le lecteur habituel se sent comme un qui rentre à la maison.

Les dernières lignes du recueil proposent un point final aussi étonnant autant que radical, pour clore un ouvrage et une œuvre qui nous ont donné tant de plaisir durant ces longues années… Si nous avons réellement là, les derniers écrits de Jim Harrison, l’écrivain américain nous quitte sur un magnifique feu d’artifice.

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Dernières nouvelles

Je m'interroge toujours quand je lis "Big Jim". Comment nait une légende littéraire ? Quels sont les critères ?



Je vais sans doute heurter-choquer les puristes, les fans absolus qui considèrent qu'il est le grand écrivain de l'Amérique contemporaine...



Soyons clairs A chaque fois, je crois que je vais découvrir le livre ultime, tomber en catalepsie devant un tel génie, et à chaque fois, je me demande ce qui a construit la légende, pourquoi tout le monde se pâme sauf moi...



Là, en commençant cet opus, j'y ai cru.



Et puis, Catherine et son amour absolu pour les poulets...OK



Mais il ne s'agit pas de ça, pas seulement.



Le style est pauvre.



La narration sans entrain.



Je ne mets pas en cause une traduction malhabile (Brice Matthieussent n'en est pas à ses débuts), mais je trouve la globalité du texte sans intérêt, sans tension narrative (c'est quand même le propre de la nouvelle !), d'un langage terne et sans plus-value littéraire (rien n'est évocateur, suggestif, poétique).



Once again, disappointed...



Il m'a manqué, cette fois encore, un je ne sais quoi qui m'emporte et m'émeuve. Je n'ai lu que 3 romans-recueil de nouvelles de Jim Harrison, et je reste dubitative.
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Dernières nouvelles

Avis de Grybouille (Chroniqueur sur le blog Léa Touch Book) :



Le p’tit Duc vous le disait, lors de sa disparition en mars 2016 : « Le grand sorcier des plaines ne peut pas partir sans un « Au revoir »… »

Alors voilà, le grand horloger devant ce Maitre de l’écriture a eu la bienveillance de lui laisser nous faire parvenir trois nouvelles, les dernières ?

Et pourtant dans ses écrits, Jim Harrison a souvent flirté avec des thèmes qui ont dû faire dresser les cheveux sur la tête des anges du paradis… Et si c’était que ses écrits…



« Dernières nouvelles »,



En ouverture évacuons la question du style qui est à fondre de plaisir pendant la lecture des trois nouvelles. Tendre avec ses personnages, l’humour avec ses lecteurs, un grand amoureux de la Vie…

Voilà ça c’est fait…



Première nouvelle « Les œufs »,



Catherine, son père est américain banquier de métier, il rencontre Alicia en Angleterre, la courtise et lui fait miroiter une vie à la ferme dans le Montana. Une vie dont elle rêve.

À l’arrivée la ferme existe bien mais elle appartient à ses parents et Alicia doit se contenter d’une vie dans une petite commune rurale.

De cette union deux enfants naissent, Robert et Catherine.

L’alcoolisme des parents, un séjour à Londres chez les grands-parents anglais pendant la seconde guerre mondiale, le retour en Amérique, la séparation des parents, la fugue de Robert vers Los Angeles où il s’adonne à la drogue pour ne plus jamais revenir, Catherine qui découvre la vie à la ferme avec ses grands-parents.



Les poulets, le coq, le chien « Hud », les rencontres, tout sonne juste, jusqu’à la volonté à l’âge adulte de devenir une mère, donner la vie…



Quelques passages,

« Un homme te racontera mille mensonges pour mettre la main dans ta culotte. » dit Gert, l’employée de maison à Catherine qui pense de suite « Qui ferait-il ? »

« Elle adorait les évangiles… à la ferme elle priait pour le poulailler. » Catherine

Le chien HUD « Ma place est ici. »

Tim l’ancien combattant anglais « La guerre l’a tué à retardement. »

Jerry, son beau-père « …car les riches adorent soupçonner qu’on les gruge. »

Clyde, employé à la ferme « …semblait aussi nerveux que n’importe quel homme pauvre entendant parler d’un boulot. »

Alicia, la mère de Catherine « Je regrette de n’être pas là pour t’aider. »





Seconde nouvelle « Le Chien »,



C.B « Chien Brun », sang-mêlé, tiraillé entre une vie en liberté et un rôle de père de famille, à 54 ans un premier boulot fixe de contrôleur d’animaux…



Nous retrouvons C.B embringué dans une histoire sentimentale avec Gretchen, sa bien aimée avec qui il a eu une petite fille Susie âgée maintenant d’un an. Un seul souci, il n’est que l’étalon reproducteur car Gretchen est lesbienne et file le parfait amour avec Cheryl, une championne de triathlon.

Un boulot qui ne le rend pas heureux, lui qui aime les chiens, il doit parfois les euthanasier…

Un ami qui se blesse en motoneige, Rollo, et qui doit passer sa convalescence dans sa famille.

Il n’en faut pas plus à notre héros pour partir loin de ses ennuis vers une nouvelle quête avec la pêche pour réconfort…



Quelques passages,

Confronté aux ennuis « Qu’un sourire soit ton parapluie. »

Rollo « …les serpents en veulent à tout le monde, sauf à leur maitre. »

Delmore, l’oncle de C.B, les films, pour lui, sont une expression de la vérité divine.

Long Rita, la sœur de Rollo, 30 ans, une envie : avoir un enfant.

C.B en parlant de Bruno, un des chiens sauvés, « Putain, voilà bien le plus insupportable clébard que Dieu ait jamais créé. »



Troisième nouvelle « L’affaire des Bouddhas hurleurs »,



Sunderson, 66 ans, ancien inspecteur de police devenu enquêteur privé est « embauché » par son ennemi intime qui est aussi le nabab du coin pour enquêter sur une de ses filles, étudiante, qui est rentrée dans une secte…



En parallèle, il s’agit de l’histoire d’un homme qui n’a aucun contrôle sur ses pulsions sexuelles. Et pour planter le décor « …au chapitre du sexe presque tous les hommes se comportaient comme des crétins… »

Celles par qui la tentation arrive ou est arrivée : Delphine, Barbara, Monica, Diane, Mona…

Une pause ? La pêche.



L’enquête va mener Senderson dans un groupe bouddhiste « Le cercle du ciel et de l’enfer » piloté par un certain « Foudre céleste », tout un poème…



Quelques passages,

Sunderson, « C’est dans la nature des hommes. » et pour le qualifier « Un vieux gamin qui n’en faisait qu’à sa tête. »

Mona, vile tentatrice, « J’ai pas besoin d’un père… »

Barbara, 15 ans, « Je ne peux pas comprendre que tu puisses me plaquer alors que je t’aime. »

Ziegler, le père Nabab, « Mais c’est ma fille, putain ! Je ne peux pas l’abandonner à un salaud de hippie californien. »





Je souhaite de tout cœur vous avoir donné envie de lire ce recueil de trois nouvelles, car elles méritent largement votre attention par la qualité de l’écriture et les thèmes qui y sont abordés avec simplicité et générosité.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Dernières nouvelles

Quand il n’y en a plus il y en a encore. Comme tout écrivain qui se respecte, HARRISON a écrit plus qu’il n’a publié. Alors forcément, les éditeurs exhument en cette fin d’année 2017 du posthume, par ailleurs peu après le décès de l’auteur en mars 2016. Ces dernières nouvelles sont-elles d’ailleurs vraiment les dernières ? Peut-être les dernières écrites (et encore rien n’est mentionné dans le présent ouvrage), mais m’est avis que d’autres publications plus ou moins anciennes finiront par sortir. Toute sa vie, HARRISON a écrit de nombreuses novellas, ces longues nouvelles qui ont le goût du roman sans vraiment en être, chaque fois les recueils en français en comportant trois. Ici aussi, et c’est le huitième recueil de ce format qui voit le jour. Début des hostilités avec « Les œufs », l’histoire d’une Catherine peu gâtée par la vie, une paysanne amoureuse de ses poulets, des œufs de ses poules, qui semble ne vivre que pour eux, et qui va découvrir la ville, alors que son frangin va foutre le feu à la maison familiale par représailles. En bois ça brûle mieux. Cette Catherine qui cherche un homme, non pas pour qu’il l’aime, mais pour qu’il lui fasse un gosse. Elle a de mauvais souvenirs avec les hommes (un viol), alors elle se tourne du côté des chiens pour qu’ils lui tiennent compagnie. Elle en adopte un alors que son obsession pour les poules et les œufs ne s’estompe pas. Une magnifique novella. Puis nous retrouvons Chien Brun dans « Le-chien », le héros le plus connu de Jim HARRISON qui apparaît ici au moins pour la sixième fois (il est en effet le héros de 5 novellas entre 1990 et 2010). Chien Brun est un peu le double indien d’HARRISON : bon vivant amoureux des femmes, blagueur en harmonie avec dame nature, amateur invétéré de pêche et de farniente, il y a sans doute pas mal d’autobiographie cachée dans ses aventures. Ici, suite à l’accident d’un certain Rollo sur un motoneige, Chien Brun le remplace au pied levé dans son job : attrapeur de chiens dans une association de défense animale. Comme toujours, il va lui en arriver de belles. Chien Brun aime les femmes et le leur fait comprendre, mais il est maladroit. Les péripéties sont nombreuses, à base de cul, de bouffe, de picole, comme toujours. Dans ces aventures-là, on sent HARRISON particulièrement à l’aise, comme s’il se reposait après l’écriture difficile d’un livre. Il aime d’amour son personnage, c’est palpable. En lisant les âneries de Chien Brun on a un peu le sentiment d’être au cœur d’une bande dessinée et l’on finit par être séduit par un personnage très attachant, peu intelligent mais férocement intuitif et instinctif. La dernière novella s’intitule « L’affaire des bouddhas hurleurs » et met là aussi en scène un personnage récurrent d’HARRISON puisqu’il s’agit de l’ex-inspecteur Sunderson, déjà mentionné dans les romans « Grand maître » et « Pêchés capitaux », respectivement de 2011 et 2015. Là on retrouve le HARRISON un brin agaçant : des nanas forcément nymphomanes se baladant en culotte et en soutif pour exciter des messieurs un peu trop enclins à l’érection systématique. Cette espèce d’histoire d’espionnage semble être un prétexte à un défilé de filles mineures désireuses de se faire dire la bonne aventure par des retraités rangés des bagnoles, et s’il y a des boules à l’horizon, elles ne sont pas précisément faites de cristal. HARRISON gâche ici son immense talent dans ces historiettes potaches. Un de ses personnages dit « Ne laisse pas ta bite te traîner en prison », ce à quoi nous pourrions répliquer au grand Jim « Ne laisse pas ta bite tenir ton stylo à ta place ». Cependant, et à sa décharge (n’y voyez là aucun mauvais jeu de mots), la conclusion de cette novella remet en partie en question l’attirance de ce Sunderson pour les jeunes demoiselles délurées, comme une morale qui claque à la manière d’une cravache pour remettre les pendules à l’heure. Si vous ne connaissez pas (ou peu) encore HARRISON, ce recueil est un excellent tremplin pour plusieurs raisons : déjà il semble être un résumé très survolé mais assez parlant de la carrière de l’auteur, car Chien Brun et Sunderson sont des habitués de la maison, mais aussi parce que Catherine, l’héroïne de la première novella, n’est pas sans rappeler Dalva, un personnage qu’HARRISON a fait vivre dans le roman éponyme en 1988, puis représenté dix ans plus tard dans « La route du retour ». Trois « héros » auquel HARRISON tenait particulièrement réunis ici dans ces ultimes (???) nouvelles, de quoi bien vous familiariser avec l’atmosphère du père Jim, d’autant que vous aurez en main tous les autres ingrédients qui ont fait sa renommée : les anecdotes tordantes, les grands espaces, la ruralité États-unienne, la picole sans modération, la grande pour ne pas dire la grosse bouffe, et surtout l’humour, décalé, assassin, présent en permanence et faisant parfois rire aux éclats. Si ce recueil peut sonner comme un testament (vous comprendrez pourquoi en terminant la troisième novella), il n’est jamais sombre ni désenchanté, et ressemble comme deux gouttes d’eau au reste de l’œuvre de l’écrivain. HARRISON était l’un de ces auteurs populaires mais unique qui écrivait très simplement des destinées parfois compliquées, un conteur, un fabuliste rabelaisien hors norme. Il nous laisse une bibliographie qu’on n’a pas fini d’explorer, et rien que cela nous met en joie.

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J’ai lu avec plaisir ce recueil de trois nouvelles.

Dans la première on découvre un nouveau personnage, Catherine, et son parcours jusqu’à la naissance de son enfant.

Dans les deux autres on retrouve des personnages déjà connus des lecteurs de Jim Harrison : Chien Brun et l’inspecteur Sunderson.

- Les trois textes sont d’une lecture facile, le style est direct et simple.

- Il y a des points communs entre ces nouvelles.

- Tous les personnages sont des originaux, qui vivent leur vie hors des chemins conventionnels en se moquant du mépris de leurs congénères. J’aime beaucoup ce type de personnes.

- Dans les deux premières nouvelles, il y a un désir d’enfant chez des femmes qui, pour l’une, Catherine veut vivre seule, pour l’autre Gretschen est homosexuelle. Cette dernière a déjà un enfant de Chien Brun, Susi, et pense à un second.

- Chien Brun comme Sunderson pensent à leur fin de vie. Ce point induit une tonalité aux deux nouvelles. Cela dit les deux hommes auront des réponses très différentes.

- J’ai beaucoup aimé ce livre. Je crois que je préfère les longues nouvelles aux grands romans. Un seul bémol, j’ai eu du mal avec l’affaire des bouddhas hurleur, en me perdant un peu dans les prénoms féminins.

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Je ne suis pas assez connaisseur des écrits de Jim Harrison pour établir une comparaison avec d'autres textes. Ce livre est un cadeau, je l'ai lu par curiosité. Bilan mitigé. La première nouvelle tient la route avec ce personnage féminin obsédée par la maternité, petite fille trimballée, s'accrochant à la vie de la ferme, fascinée par les poules, vie de famille destructrice dont elle sort dans un état correct , contrairement à son frère, auto-destructeur et sa mère, un peu follette. Le père, pauvre type pathétique et menteur, détruit tout ce qu'il touche. Une galerie de personnages qui aboutit à la naissance d'une petite fille, elle-même fascinée par les gallinacés.

Le deuxième texte est plus lâche, dans le laisser-aller, personnages incertains, frôlant la caricature, dans une complaisance compulsive à l'égard de l'alcool et du sexe. On a du mal à voir où il veut en venir, trop de chemins de traverse hachent le récit, cul de sac narratifs sans objet. Le personnage principal a du sang indien, une destinée improbable, une soif de reconnaissance qu'il gâche par trop d'alcool et d'infidélités, son cerveau se situant souvent en dessous de la ceinture, limitant ainsi la conversation à quelques galipettes.

La troisième nouvelle n'est qu'une variation à l'infini sur l'art et la manière de se taper toutes les femmes qui passent à proximité du priapique retraité, obsédé sexuel notoire, figure principale de ce texte dont on se demande s'il n'a pas servi de défouloir à un auteur au crépuscule de sa vie dont les obsessions n'étaient plus que des vues de l'esprit, couchées ici sur le papier, à défaut de l'être dans son lit.

Je lirai d'autres écrits dont on m'a dit le plus grand bien.
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