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Critiques de Jo Baker (161)
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Une saison à Longbourn

Décédée prématurément après avoir écrit « seulement » 6 romans, Jane Austen a laissé derrière elle de nombreux lecteurs orphelins et le coeur lourd de regrets que son oeuvre n’ait pas été plus prolifique encore. Près de 200 ans après sa mort, afin de combler ce manque ou bien simplement de rendre hommage à cette auteure au succès universel, de nombreux écrivains se sont essayés (avec plus ou moins de talent et de réussite) à redonner vie à ses personnages. Ainsi, on ne compte plus les réécritures d’Orgueil et Préjugés, revisité sous tous les points de vue possibles ou imaginant la vie du couple Lizzie/Darcy après leur mariage. Autant de variations éclectiques et plus ou moins fidèles à l’esprit de l’oeuvre originale qui, lorsqu’elles ne frôlent pas le ridicule, se révèlent au mieux être un sympathique pastiche rapidement oublié.



C’était sans compter sur la récente traduction aux éditions Stock du roman de Jo Baker « Une saison à Longbourn », dans lequel l’auteure anglaise propose une réécriture saisissante du célèbre roman de Jane Austen, sous la forme d’un récit propulsant le lecteur dans les coulisses de la résidence des Bennet, à la découverte de leurs domestiques et de leur quotidien éreintant.



Une idée originale mais qui ne sort pourtant pas de nulle part. En effet, si on décortique scrupuleusement le roman d’origine, on peut distinguer la présence de ces personnages qui cultivent l’art de la discrétion. Au détour d’une phrase, leurs noms se glissent furtivement dans un dialogue ou une interjection, avant de retourner aussitôt dans l’ombre, sans même que le lecteur ne s’en aperçoive. Pourtant ils sont bien là : deux femmes de chambre dont une dénommée Sarah ainsi qu’une certaine gouvernante prénommée Mrs Hill. Mais qui sont-ils vraiment? Comment sont-ils entrés au service des Bennet ? Quelles sont leurs aspirations, leurs ambitions ? C’est à toutes ces questions que tente de répondre Jo Baker…



Car dans « Une saison à Longbourn », Jo Baker ne se contente pas d’offrir au lecteur une énième variation sur le thème d’ « Orgueil et préjugés » en adoptant simplement un point de vue différent de celui de l’oeuvre sur laquelle elle s’appuie. Au-delà d’un simple changement de narrateur, l’auteure vient habilement greffer à l’histoire de nouveaux personnages et de nouvelles intrigues, offrant au roman de Jane Austen une perspective et une profondeur inédites.



« Une saison à Longbourn » débute ainsi avec l’arrivée à Netherfield de Mr Bingley et Mr Darcy qui coïncide avec celle de deux autres hommes lorsqu’on se place du point de vue des domestiques : un nouveau palefrenier chez les Bennet (qui assure également la fonction de valet) nommé James Smith, et un certain Ptolemy, au service de la famille Bingley.



L’apparition de ces deux jeunes hommes aux caractères bien différents, va venir troubler le quotidien monotone de Sarah, la jeune femme de chambre. Alors que cette dernière se lie rapidement d’amitié avec le séduisant et ambitieux Ptolemy, elle est en revanche vexée par l’indifférence et l’arrogance que semble témoigner James à son égard. Taciturne et mystérieux, Sarah est rapidement convaincue que le jeune homme dissimule bien des secrets qu’elle est déterminée à percer.



Si la trame de l’oeuvre originelle est respectée, elle apparait cependant ici en filigrane et ne constitue en rien l’essence même du récit qui se concentre essentiellement sur la vie du personnel de la maison. Jo Baker construit autour de ces nouveaux personnages et ceux de Jane Austen une intrigue sombre, passionnante et rondement menée, où se confondent secrets enfouis, non-dits et révélations.



Si l’auteure a su me séduire et m’emporter dans son récit qui mêle habilement tous les ingrédients que j’apprécie dans un roman, nul doute que ses parti-pris, que ce soit dans sa façon d’appréhender les personnages de l’oeuvre d’Austen ou dans la conception même de l’intrigue, déstabiliseront assurément certains fans de d’ « Orgueil et préjugés ».



Sans dénaturer les personnages de Jane Austen, Jo Baker nous les présente sous une nouvelle perspective, vu à travers le prisme de leurs domestiques. Un renversement des rôles qui, outre le fait de mettre au premier plan les serviteurs de la famille Bennet, permet également de d’accorder davantage d’importance et de profondeur à d’autres personnages secondaires, eux aussi négligés dans l’histoire originale.



Par ailleurs, en donnant ainsi la parole à ces domestiques qui s’échinent quotidiennement à servir les Bennet, cette famille issue de la gentry de la campagne anglaise du début XIXième siècle, Jo Baker nous ouvre les portes d’un monde fascinant, et à peine évoqué par l’auteure d’ « Orgueil et préjugés ».



S’appuyant sur un solide travail de documentation, elle nous entraîne dans l’envers du décor, loin de l’ambiance ouatée du salon des Bennet er de l’effervescence des salles de bals, à la rencontre de ces gens de l’ombre chargés de satisfaire le moindre désir de leurs maîtres sans toutefois que jamais personne ne se préoccupent des leurs. Du blanchiment du linge au nettoyage des pots de chambre, autant de tâches ingrates et rébarbatives qui constituent le lot quotidien du personnel de la maison.



Avec un souci du détail permanent, Jo Baker nous livre ainsi une description de la domesticité saisissante et attire l’attention du lecteur sur les inégalités sociales à l’époque de la Régence anglaise. Plus remarquable encore, elle intègre véritablement l’Histoire au roman de Jane Austen, resituant l’action de « Orgueil et préjugés » dans un contexte historique plus étoffé et introduisant certaines thématiques essentielles de l’époque georgienne (mais néanmoins absentes dans le roman de Jane Austen).



Ainsi, si l’oeuvre de Jane Austen dénonce avec beaucoup d’ironie les difficultés auxquelles doivent faire face les femmes de la petite gentry campagnarde pour s’assurer statut social et sécurité économique ; le roman de Jo Baker aborde quant à lui, dans un style empreint de davantage de gravité, un plus large éventail de thématiques, allant de l’esclavage aux guerres napoléoniennes, en passant par la révolte des luddites.



Alors que la vision de l’Angleterre présentée par le roman de Jane Austen est celle d’une femme issue de la gentry, la perspective adoptée par Jo Baker permet d’apporter un éclairage nouveau et une meilleure compréhension du monde et de l’époque dans lesquels évoluent nos personnages préférés. « Une saison à Longbourn » offre ainsi une remarquable peinture de la société georgienne, en continuité de celle d’Austen, tout en étirant les limites du monde étriqué de « Orgueil et préjugés ».



Deux oeuvres foncièrement différentes donc, mais finalement parfaitement complémentaires…



Les fans de Lizzie et Darcy qui aspirent à (re)découvrir la rencontre des deux personnages et l’éclosion de leur amour seront sans nul désappointés par cette oeuvre para-austenienne aussi brillante qu’audacieuse. Si l’on retrouve bien en filigrane la trame intacte et les personnages du roman de Jane Austen, l’ensemble nous est présenté avec beaucoup de distance, par le prisme des domestiques. Les personnages d’ « Orgueil et préjugés » quoique parfaitement reconnaissables et non dénaturés, apparaissent sous cette perspective plus sombres et nuancés.



De la même manière, alors que l’intrigue du roman de Jane Austen, servie par un style alerte et plein d’ironie, se concentre sur la romance entre Lizzie et Darcy ; la réécriture de Jo Baker, plus grave sur le fond comme sur la forme, tient davantage du roman historique à proprement parler.



S’appuyant sur un solide travail de documentation, Jo Baker entraîne le lecteur dans les coulisses de la maison des Benett et étire les frontières du monde d’ « Orgueil et préjugés » au-delà de celles établies par Jane Austen (autrement dit, du cadre de la gentry). Indéniablement plus sombre que l’oeuvre dont il est tiré, « Une saison à Longbourn » offre ainsi une perspective totalement inédite, permettant au lecteur d’approfondir ses connaissances et sa découverte du monde dans lequel évoluent les personnages de Jane Austen.
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Une saison à Longbourn

Il est étonnant ce roman. De prime abord, il ressemble à un roman un peu fleur bleue puisque Sarah, la domestique que nous suivons va s'éveiller au sentiment amoureux. Et pourtant, ce roman est bien plus que ça. D'abord, il traite en filigrane de l'époque dans laquelle il se situe et le lecteur découvre les ambitions mais aussi les déceptions d'un domestique métisse ou les difficultés d'être une recrue pour l'armée. Mais surtout, il brosse un tableau de la famille Bennett qui est loin d'être politiquement correct mais dont on sent à quel point il est réaliste. Des personnages les plus sympathiques de cette famille, M. Bennett et Elizabeth, Jo Baker montre d'autres facettes qui ne peuvent être dévoilées que si on se les voit à travers les yeux des domestiques. Enfin, j'ai énormément apprécié le travail d'organisation de la trame de ce roman à partir d'éléments donnés dans Orgueil et Préjugés. Par exemple, la visite de Jane chez M.Bingley donne lieu à des scènes de préparatifs, Mme Hill n'étant pas d'accord avec les choix de Mrs Bennett concernant la garde-robe à emporter, mais n'en disant rien bien sûr. Je n'ai qu'une envie, c'est de me replonger dans Orgueil et Préjugés à la recherche de ces personnages de l'ombre mis ici en lumière. Je pourrais reprocher à Jo Baker un manque de subtilité dans les intrigues mais c'est exactement ce que je reproche à Jane Austen, donc elle reste bien dans l'esprit de l'auteure.



A conseiller fortement aux fans d'Orgueil et Préjugés (dont je ne fais pas partie même si je connais bien ce roman) qui risquent quand-même de pester un peu quand ils croiseront leur chers Elizabeth ou M. Darcy, mais pas seulement. La quatrième de couverture le recommande aux amateurs de Downton Abbey, dont je fais en effet partie. Mme Hill a un petit côté Mrs Hughes.
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Une saison à Longbourn

Ce roman s'inspire de l'oeuvre de Jane Austen "Orgueil et préjugés" que je n'ai d'ailleurs pas encore lu. Sauf que dans cette histoire, on va suivre les domestiques. Mrs Hill, l'intendante, Mr Hill ( son mari ), la petite Polly et la jeune Sarah. L'histoire va se déclencher avec l'arrivée du jeune James, le nouveau garçon d'écurie. On va donc partager les corvées interminables de ces domestiques, leurs conversations mais surtout leurs coups au coeur. Sarah rêve de Londres, d'aventure. Polly est attachante, si petite et déjà tant de travail. Mrs Hill est sèche mais on apprendra pourquoi. Quant à son mari, il est relativement discret. On se rend compte que la vie de ces domestiques était finalement dévouée à leurs maîtres et maîtresses, ils n'avaient ni temps libre, ni libre arbitre. Une simple balade pour prendre l'air est quasiment impossible puisqu'il y a toujours à faire. Le mot esclave ne conviendrait pas mais il m'a semblé qu'on en était pas loin. Si j'ai appris de ce côté, l'histoire en elle-même m'a ennuyée. Il ne se passe pas grand-chose, l'histoire d'amour de Sarah et James est platonique, je n'ai pas été touchée par leur désespoir comme j'aurai pu l'être. On referme le livre en ayant bel et bien passé une saison à Longbourn, mais ce n'est pas le livre sur la question de la condition des domestiques qui m'aura le plus marqué.
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Une saison à Longbourn

Intéressant ce roman où l'on croise les personnages de Jane Austen dans Orgueil et préjugés.

Ah Mr Darcy ici vous n'êtes pas le héros romantique d'Elisabeth.

La vie des "petits gens" est bien difficile, dur labeur que le leur mais les sentiments, les ressentis dépassent les frontières du statut.



Un roman qui se lit mais j'avoue que je n'ai pas réussi à m'emballer : vous savez la petite étincelle qui vous donne envie de vous éclipser pour replonger dans votre livre.
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Une saison à Longbourn

Avis aux fans de Jane Austen, vous trouverez dans ce roman l’envers du décors du fameux Orgueil et préjugés. Eh oui, il y a dans l’ombre des grandes maisons des gens qui vous font la cuisine, allument votre feu, lavent et reprisent vos vêtements et grattent la boue sur vos chaussures (et bien d’autres choses encore)… Le saviez-vous ? Et ces gens ont aussi une histoire, des rêves, des sentiments et des envies. C’est ce que nous montre Jo Baker à travers cette saison à Longbourn.

En fait, en achevant dernièrement le Manoir de Tyneford (Natasha Solomons), je n’avais pas envie de quitter cet univers feutré fait d’odeur de cire, de tartes au citron et de tintements de porcelaine fine. Du coup, après quelques recherches, je suis tombée sur ce roman.

Alors oui, c’est romantique, fleur bleue, et surtout, so british… Mais que voulez-vous, on ne se refait pas ! J’aime la campagne anglaise, j’aime le dix-neuvième siècle et j’aime le charme suranné de cette bonne société (surtout quand elle cache quelques secrets sous ses tapis épais). En plus, franchement, c’est bien écrit, fluide et plein de rebondissements. L’idéal est d’apprécier cette lecture le temps d’un après-midi pluvieux avec une bonne tasse de thé à la bergamote.
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Une saison à Longbourn

"Une saison à Longbourn" nous dévoile la face cachée du célèbre roman de Jane Austen "Orgueil et préjugés". Un point de vue différent et inattendu, mais surtout très intéressant. L'auteur nous raconte la vie quotidienne des domestiques travaillant pour cette famille anglaise au début du XIXe siècle. Il y a Mrs Hill, l'intendante et son mari, Sarah et Polly et un tout nouveau venu James le valet, des personnages très attachants tout particulièrement Sarah qui est la principale narratrice dans ce roman et dont nous allons suivre les peines et les joies de cœur.

Ce roman est magnifique tout autant que sa couverture et l’intrigue prenante nous mène jusqu’à la dernière ligne. J'ai vraiment aimé découvrir ce roman et la description si réaliste du travail des domestiques au XIXe siècle, je n’ai pas lu « Orgueil et préjugés », cela n’a aucunement été un point négatif puisque ce roman peut être lu indépendamment mais « une saison à Longbourn » m’a donné envie de me précipiter pour lire ce célèbre roman.

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Une saison à Longbourn

Ce roman se déroule en parallèle de l’histoire de « Orgueil et préjugés » de Jane Austen. Depuis longtemps, je souhaite lire ce grand classique mais je n’ai jamais pris le temps. Pour le compte du prix des lecteurs du Livre de poche, je me suis retrouvé à lire « Une saison à Longbourn » sans avoir lu l’original. Mon avis est donc celui d’un non initié.



Ne connaissant ni les personnages, ni le déroulé des événements, j’ai parfois été un peu perdu avec tous les noms et j’ai sûrement manqué beaucoup d’allusions. Mais globalement je n’ai pas été handicapé dans ma lecture par ces lacunes, tant l’aventure principale apparaît juste en pointillés.

L’écriture de Bo Baker est d’un très bon niveau et l’atmosphère des domestiques de cette époque a parfaitement été retranscrite. J’ai suivi avec tendresse le destin de ces employés de maison. De l’autre côté des portes de cette demeure bourgeoise, j’ai découvert une micro société qui dégage les mêmes sentiments et les mêmes passions. Les conditions de vie de ces hommes et de ces femmes sont juste beaucoup plus rudes, ce qui rend leurs émotions d’une sincérité souvent touchante. Dans la misère, il n’y a pas la place aux faux semblants.



Je ne suis pas un grand adepte des romances, mais celle-ci m’a plu car elle est teintée de pauvreté et d’innocence. Les personnages sont attachants et surtout d’une honnêteté plutôt rare.

En débutant cette version dérivée, j’avais le crainte d’en apprendre trop sur la version principale. Bo Baker a réussi à me raconter une histoire qui se situe dans la maison de « Orgueil et préjugés » sans me dévoiler de véritables éléments de ce livre. Il me reste de cette romance un bon moment dans les fourneaux et les écuries, où l’amour a aussi sa place.
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Une saison à Longbourn

Une histoire feutrée, désuète à l'atmosphère british.

Ici, ce sont les domestiques d'Orgueil et Préjugés de Jane Austeen, qui sont les héros.

On y suit leur vie quotidienne, leurs espoirs, leurs corvées.

Sarah, l'héroïne principale, rêve de découvertes, d'aventures, et lorsque James, le valet est embauché, on la suit dans ces premiers émois amoureux.

Cependant, que Mr et Mrs Bennet vont marier leurs filles, Sarah va peu à peu découvrir le secret de James et évoluer vers sa vie d'adulte.

On s'attache à l'histoire, qui est habilement menée, par son intrigue sur James, la vie de Sarah, les mariages des demoiselles Bennet qui sont mis en parallèle du destin des domestiques.

Un roman agréable à lire, doux et feutré.


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Une saison à Longbourn

Je suis toujours curieuse et anxieuse de lire une Austennerie, à la fois pour rester un peu plus longtemps dans le monde d'Orgueil et Préjugés, mais aussi par crainte de voir cet univers gâché. Dans Une saison à Longbourn, on s'éloigne des récits reprenant les personnages principaux que nous connaissons, cette fois on suit les aventures des domestiques qui peuplent la demeure des Bennet. Le roman de Jane Austen y fait allusion, Jo Baker prends les quelques allusions laissées et en fait une histoire à sa sauce.

(Suite de ma chronique sur mon blog.)
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Une saison à Longbourn

Ce livre nous raconte tout ce que Jane Austen ne nous a pas dit sur la vie des domestiques dans Orgueil et préjugés. J'avais aimé l'histoire de la famille Bennet et de ses cinq filles à marier.



Ici, c'est un peu la face cachée de la maison des Bennet avec les lessives, le ménage, les pots de chambre à vider, la préparation des repas...



Sarah et Polly sont sous les ordres de Mrs Hill, l'intendante, qui sous ses airs bourrus aiment beaucoup ces jeunes filles.



Un nouveau valet est embauché, James, il est bien accueilli mais Sarah pense qu'il cache des choses sur son passé.



J'ai passé un très bon moment avec cette histoire très british, qui fait aussi beaucoup penser à la série Downton Abbey que j'aime énormément.



Mon seul bémol : Les mystères concernant James sont dévoilés assez tard (3ème tiers du livre) et j'avais hâte !



Un livre dépaysant dans le temps et dans l'espace, une belle réussite et un bel hommage au roman de Jane Austen.
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Une saison à Longbourn

Je remercie tout d'abord les Editions Stock qui m'ont permis de lire ce roman. Depuis quelques temps, tout le monde en parle et j'ai été ravie de pouvoir le lire en avant-première.



Une saison à Longbourn nous offre un point de vue différent, intéressant mais surtout inattendu. Qui a pensé aux domestiques en lisant Orgueil et Préjugés? Qui s'est demandé comment les repas étaient préparés et qui nettoyait les linges de la famille? Contrairement à aujourd'hui où on s'occupe de notre lessive et du ménage - pour la plupart des personnes - à l'époque, avoir une cuisinière, un valet et une femme de chambre montrait que vous étiez une famille respectable. Respectable au sens où vous aviez les moyens financiers pour vous le permettre.



L'histoire est donc celle de ces domestiques qui travaillent pour la famille Bennet. Mrs Hill, l'intendante et son mari, Sarah et Polly, les femmes de chambre et le tout nouveau venu, James, le valet. Dès le début, l'auteure met en avant le travail fastidieux de ces domestiques: le blanchissage et nettoyage des vêtements de toute la famille, le cirage des parquets, la poussière, le transport des pots de chambre mais aussi la préparation de tous les repas de la journée. Et imaginez quand il y a des invités! C'est un travail ingrat mais qui permettait d'avoir un toit sur la tête et d'avoir de quoi manger.



Les narrateurs sont tour à tour différents et il est parfois difficile de savoir qui parle mais pour la majorité du roman, Sarah est le personnage principal. On suit ses activités mais aussi ses pensées. C'est une bonne travailleuse mais elle rêve d'autre chose, de pays lointains et exotiques. A travers les domestiques, on suit bien sûr aussi les aventures de la famille Bennet. Mary et son piano, Jane et sa rencontre avec Bingley, Mr Bennet et sa bibliothèque, Mrs Bennet et ses crises de nerfs. C'est grâce à l'intervention de Mrs Hill ou encore de James qu'on arrive à savoir où se situe l'intrigue vis-à-vis d'Orgueil et Préjugés.



J'ai vraiment aimé découvrir cette nouvelle facette de la vie à Longbourn. C'est tellement novateur et bien plus réaliste. Tout le monde a aimé l'histoire des Bennet mais il n'y avait pas qu'eux. Derrière ce beau décor de petites mains travaillaient pour rendre le quotidien bien plus facile à vivre. L'histoire est surprenante et très bien ficelée, les flashbacks sont très intéressants et nous permettent de comprendre les liens entre les différents personnages. Cependant, j'ai eu un peu de mal avec l'écriture. Certains phrases m'ont perdues et même si la ponctuation est précise, j'ai buté sur quelques passages un peu longs.



Ce roman est très complet. Il peut d'ailleurs être compris sans avoir lu Orgueil et Préjugés puisqu'il a son histoire à part entière. J'ai quand même apprécié retrouver tous les personnages principaux et découvrir leur relation - pas toujours respectueuse - avec les domestiques. C'est un roman avec une intrigue prenante qui dévoile tous ses secrets à la fin et qui offre en prime un épilogue sympathique.
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Une saison à Longbourn

Sur le domaine de Longbourn, vivent Mr et Mrs Bennet et leurs vénérables filles, en âge de se marier. À l’étage inférieur veillent les domestiques. Figures de l’ombre dans le célèbre roman de Jane Austen, « Orgueil et préjugés », ils deviennent ici des personnages à part entière qui, du matin au soir, astiquent, frottent, pétrissent et vivent au rythme des exigences et des aventures de leurs bien-aimés patrons.



Et pendant que les cœurs s’emportent à l’étage, ce que les domestiques font dans la cuisine, sans être observés, n’appartient qu’à eux… Une histoire d’amour peut en cacher une autre, et qui sait quel secret enfoui risque de resurgir.



Ici, l’œuvre de Jane Austen sert de toile de fond à ce roman très attachant. Les personnages secondaires passe sur le devant de la scène et leurs dures conditions de vie y sont décrites, rendant leurs courages et leurs tenacités encore plus  louables . La vie ne les a pas épargnés  : histoires d'amour contrariées, la guerre, la place des domestiques dans la société, le manque de possibilités d'évoluer socialement... mais finalement faisant fi des convenances et à force de persévérance ils arrivent à obtenir ce dont ils rêvaient : un peu de douceur dans un monde de brut !
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Une saison à Longbourn

Vous qui avez lu Orgueil et préjugés de Jane Austen, avez toujours rêvé de découvrir cette histoire vue par d'autres personnages? Et vous aimez la série Downton Abbey? Et bien Jo Baker l'a fait. Sauf que moi, je n'ai ni lu Orgueil et préjugés, ni vu le film, ni lu un seul livre de Jane Austen, et je ne regarde pas Downton Abbey. Une chronique d'une fille complètement lâchée dans un univers qu'elle ne connais pas, maîtrise pas, et qu'elle n'a pas l'habitude de lire. Parce que chez Once upon a Time, on est comme ça, on aime se lancer dans les bras d'un univers totalement inconnu :p



On y relate donc la petite vie de Sarah, femme de chambre chez les Bennet. Domestique dans cette famille avec Les Hills et Polly, son petit monde parfait sera vite remis en question avec l'arrivée de James Smith, le nouveau valet de la famille. D'abord méfiante, à moitié conspiratrice pour se faire remarquer, elle va remettre en question sa vie de servitude dans la campagne Londonienne, rêvant de vivre à Londres, dans les bras du valet de Netherfield, tandis que James tombera sous son charme...



Jo Baker nous dépeins un portrait de la vie des domestiques du 18è siècle, une vie de semi-esclave quand on y pense, servant une noble famille qui est bien au dessus de leurs petits problèmes de domestiques. Nous allons ainsi les suivre, du lever au coucher, nettoyant, récurant, cuisinant, servant, le tout dans une description très minutieuse de l'instant, pour en faire profiter le lecteur. Mais le lecteur s'ennuiera bien vite après la troisième description de "comment laver les robes et froufrous de ses dames, qu'elles ont tâché dernièrement". C'est un gros bémol à ce roman, c'est que tout est répété, redécrit, même si l'acte en lui-même a été fait la veille.



Je me suis ennuyée jusqu'à ce que Sarah nourrisse des soupçons à propos de James. En effet, suivre les tranches de vies des domestiques qui blanchissent le linge, ce n'est pas ce qu'on pourrait qualifier d'intéressant, de divertissant, surtout que Sarah ne nourrit aucune idée de liberté ou autre avant ce moment, on ne fait donc que suivre ses tâches ménagères. Quand enfin arrive ce moment, j'ai eu vite envie de savoir où nous mèneraient les idées de Sarah et le mini triangle amoureux entre le valet de Netherfield, James, et la femme de chambre.



Je ne me suis pas attachée à un personnage en particulier. J'ai juste trouver James mystérieux, mais sans plus. Je n'ai pas particulièrement apprécié Sarah, ni même Polly ou une des filles Bennet, trouvant qu'on ne s'arrête pas vraiment sur chacun des personnages. Certes, nous suivons leurs idées, leurs envies, leur vie, mais que savons-nous de plus, si ce n'est que Mr. Bennet m'a laissé l'impression d'être radin et associable, sa femme un peu folle et leurs filles qui se laissent tomber dans les bras du premier homme riche venu. Côté domestique, Mr. Hills est vieux, croulant, porté sur la bouteille, sa femme, minutieuse et complètement lourde, Polly, jeune et trop naïve, tout comme Sarah, qui rêve de liberté et de richesse alors qu'elle n'est que servante?



La révélation que l'on attendait durant cette lecture m'a parue un peu fade, compte tenu du reste de l'histoire, et j'en reste un peu déçue, je m'attendais à quelque chose d'autre...



En bref, je ne peux pas tellement dire que j'ai aimé, j'ai laissé cette lecture traîner en longueur et c'est à reculons que je reprenais ma lecture, n'ayant pas vraiment trouvé un élément assez accrocheur dans l'histoire pour me donner envie de continuer. Je réserverais ce roman pour les fans de Jane Austen, d'Orgueil et préjugés et de Downton Abbey. Cependant, merci aux éditions Stock et à Libfly pour ce partenariat.
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Une saison à Longbourn

(...)

J'ai totalement fondu pour ce roman. Moi qui ai du mal à lire en ce moment, j'ai dévoré les 300 pages rapidement et avec beaucoup de plaisirs.



Je me suis attachée aux personnages, tout en sachant très bien ce qui allait arriver aux personnages principaux présents ici uniquement en filigrane.



Un très beau et bon travail. Le texte est documenté et romancé à souhait. Une très bonne lecture qui pourra même se faire sur la plage cet été pour celles qui l'auraient loupé!



Mais la critique en entier se trouve par là
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Une saison à Longbourn

Je n'ai jamais lu un seul ouvrage de Jane Austen ni même vu le film " Orgueil et préjugés" autant dire que le monde de la petite noblesse campagnarde à l'époque georgienne m'est totalement inconnu. C'est pour cette raison que la lecture de " Une saison à Longbourn" me tentait: découvrir l'univers austinien par le petit bout de la lorgnette m'a paru être une façon originale et intéressante d'aborder le sujet.

J'ai été ravie de recevoir ce roman mais il ne m'a pas éblouie ni émue ni transportée comme je l'espérais cependant je l'ai quand même apprécié sans m'ennuyer un seul instant. Ce roman se lit très facilement. L'écriture est simple, l'intrigue classique, je pense qu'il est destiné à séduire un large lectorat. Qui sait, Jo Baker provoquera peut-être chez certains lecteurs l'envie d'explorer l'oeuvre de la grande dame de la littérature anglaise.
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Une saison à Longbourn



Les amateurs de Downton Abbey vont apprécier !



Ce titre a les charmes de son contexte : manoirs, domestiques et Lords, jeunes femmes célibataires, campagne anglaise délicieuse et parfois inquiétante, intrigues sentimentales où l’argent n’est jamais bien loin.



Le roman de Jo Baker retrace plusieurs parcours d’existences plus ou moins liés ; un entrelacs d’histoires impeccablement échafaudé, dont il est bien difficile de s’extirper tant on se laisse porter par une écriture volontairement sobre et par les protagonistes grandement attachants. Au centre, deux personnages, Sarah et James, que la narration suit avec une fidélité à peu près chronologique, mais en se tenant en léger retrait, de telle sorte que persiste toujours une certaine opacité.



La subtilité psychologique, la finesse et la précision des portraits donnent un roman foisonnant, ambitieux et très abouti, où le narrateur, observateur distancié de son sujet, permet au lecteur d’observer à son tour, sans complaisance ni mépris, les petits drames qui s’enchaînent et les vies de « ces gens-là » qui souvent nous ressemblent.



Un roman plaisant, à l’histoire joliment troussée, pour un sympathique dépaysement.


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Une saison à Longbourn

Lorsque Masse Critique m'a proposé de faire la critique d'Une saison à Longbourn, ma première réaction a été de sauter de joie...Si vous avez lu mes critiques des romans de Jane Austen, vous n'avez pu que constater l'amour que j'éprouve pour cet auteur (promis, je m'arrête là, des yeux chastes peuvent me lire).



Petit résumé classique : Une saison à Longbourn s'intéresse aux domestiques des Bennet. Des domestiques? Mais quels domestiques?



Je vous lance un défi : lequel d'entre vous est capable de me donner les noms des domestiques dans Orgueil et Préjugés? (Ceux qui ont lu Une saison à Longbourn sont éliminés d'office)



C'est bien ce que je pensais, vous ne le pouvez pas (ou alors vous êtes des Sheldon Cooper en puissance), pas plus que je n'ai pu le faire. C'est donc une erreur que Miss Jo Baker s'empresse de réparer...aussi, passons à la critique.



La dernière adaptation littéraire d'Orgueil et Préjugés m'ayant fait frémir (cf ma critique de La mort s'invite à Pemberley), c'est avec 90% de curiosité et 10% d'appréhension que j'ai ouvert ce livre.

Alors je tiens d'abord à vous rassurer : Jo Baker maîtrise beaucoup mieux l'écriture austenienne que PD James. Sans dénaturer l'atmosphère de l'oeuvre originelle, Miss Baker nous entraîne dans le quotidien des domestiques, qui finalement, ont des noms! Sarah et Polly, les femmes de chambre, James, le valet, le couple Hill (les seuls dont finalement nous nous rappelons la présence dans Orgueil et Préjugés).



Jo Baker nous montre, de manière romancée bien évidemment, la dure réalité du travail des domestiques. Récurer, encore et toujours. Se lever aux aurores, attendre jusqu'à tard le soir le retour de la famille des bals. Rester invisible, ne jamais donner son avis.



Pendant ma lecture, j'en suis venue à éprouver un certain mépris pour les demoiselles Bennet, même pour Elizabeth! Je ne pense pas que vous rendiez bien compte, mais pour moi Elizabeth représente LA femme, celle que toutes les petites filles rêvent d'être : jolie, intelligente, dotée d'un bon sens de la répartie, indépendante.

Je ne lui ai jamais trouvé de défauts, et je la défendais bec et ongles si jamais quelqu'un osait la critiquer.



Et pourtant...pour vous expliquer ma déception, je vais vous donner un exemple. Je vous rassure, je ne vous dévoile pas l'intrigue.



Dans Orgueil et Préjugés, lorsque Jane tombe malade, Elisabeth décide de se rendre à pieds à Netherfield...son arrivée, très remarquée, fait l'objet de commentaires acides de la part de Miss Bingley, notamment sur l'état de son jupon (trois pieds de boue).

Dans Une saison à Longbourn, nous avons le point de vue de Sarah (l'héroïne du roman), qui, voyant Elisabeth partir à pieds, ronchonne car elle sait que le jupon sera irrécupérable à cause de la boue.



Ainsi, par les yeux de Sarah, nous nous rendons finalement compte que la famille Bennet a très peu de considérations pour ses domestiques. Bien sûr, les aînées parlent à Sarah, lui font des cadeaux...mais il y a toujours cette barrière entre serviteurs et maîtres.



Une saison à Longbourn est un bon roman, qui ne dénature pas du tout les personnages : Lydia est toujours aussi superficielle, Mary, toujours aussi sérieuse, Mrs Bennet, toujours aussi pénible...Jo Baker réussit à inventer une histoire à l'intérieur de l'histoire initiale...et le résultat est bluffant de réalisme.



Si vous aimez l'univers de Jane Austen, qu'Orgueil et Préjugés est votre chouchou, alors vous adorerez Une saison à Longbourn!
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Une saison à Longbourn

Tombée amoureuse, je l'ai déjà dit, du classique Orgueil et préjugés de Jane Austen il y a quelques mois, j'ai été absolument ravie de recevoir il y a quelques jours un des désormais nombreux dérivés de l'oeuvre de la romancière anglaise. La surprise était totale, n'ayant pas reçu le mail de Babelio m'annonçant que j'avais été sélectionnée. C'est donc avec empressement que je me suis plongée dans ce roman, qui sortira ce 2 avril.



Nous voici donc plongés dans l'envers du décor, auprès de personnages qui n'étaient que des ombres dans l'oeuvre originale et qui prennent ici corps et parole. On s'attache particulièrement à Sarah et à sa vie difficile, jeune fille à la fois ancrée dans sa réalité, veillant au travail bien fait, au bien-être de ses employeurs, mais aussi amoureuse et rêveuse à un avenir autre que celui qui lui semble tout tracé, et portant un regard de plus en plus critique sur cette petite aristocratie qui l'entoure.



Découvrir les Bennet à travers le regard que portent sur eux leurs domestiques nous offre l'occasion de les appréhender autrement, de considérer par exemple Mrs Bennet d'un oeil plus bienveillant. On perçoit également, en fin de récit, une autre vision d'Elizabeth, exprimant ses craintes à l'égard de la vie conjugale, ou confrontée à la difficulté de trouver sa place dans sa nouvelle vie, à Pemberley.

L'auteur semble s'être documentée sur ce qu'était la tenue d'une maison de cet ordre à l'époque et le roman nous plonge au coeur de la cuisine, déroulant lessives, raccommodages et autres pâtisseries, en ne nous épargnant pas les aspects peu ragoûtants du métier. Cet angle de vue permet de s'interroger sur la place de la femme dans la société de cette époque, place d'autant plus difficile lorsque l'on appartient, en plus, à la classe inférieure. L'auteur ouvre également son récit sur l'arrière-plan historique, abordant notamment davantage les guerres napoléoniennes que ne l'avait fait Jane Austen.

Jo Baker a eu l'intelligence de suivre le canevas d'Orgueil et préjugés. Ainsi, les événements principaux de ce dernier, voyages, bals, visites, sont évoqués, et des ponts sont jetés entre les deux romans, Sarah nettoyant ainsi inlassablement les ourlets des robes d'Elizabeth, dont on sait, grâce à l'oeuvre de Jane Austen, qu'elle aime les longues promenades dans la campagne boueuse. Il vaut mieux, cependant, lire Orgueil et préjugés en premier : les événements étant évoqués mais non approfondis, le lecteur non averti risque de ne pas saisir aisément toutes ces références.

Il m'a également paru une bonne idée d'intégrer l'infâme Wickham dès la première partie du récit, de manière à préparer la suite, sans quoi la fugue de Lydia eût été difficile à introduire.



Par contre, refaire le passé ne m'a pas semblé d'un grand intérêt, et l'histoire aurait tout à fait pu se passer de ce subterfuge.

Enfin, et c'est ce qui m'a en fait le plus dérangée, je regrette que la langue (la traduction?) ne soit pas de la meilleure qualité. Outre quelques fautes de frappe ou d'accord (du style é/er), j'ai trouvé que la ponctuation laissait franchement à désirer, de même parfois que le choix des temps utilisés. Considérez que je suis psychorigide ou que j'ai du mal à poser son bic rouge en rentrant chez moi, mais c'est le genre de détail qui m'énerve vite et me prive d'une partie de mon plaisir de lire.



Au final, une réécriture, intéressante sur le plan historique et social, globalement assez réussie malgré quelques bémols.



Merci à Babelio et aux éditions Stock pour cette découverte.
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Une saison à Longbourn

Une histoire qui plante l'envers du décors du célèbre "Orgueil et Préjugés" de Jane Austen. Un point de vue du côté des domestiques de Mr et Mrs Bennet et de leurs célèbres filles. J'ai trouvé cela très intéressant et j'ose dire que je l'ai préféré à "Orgueil et Préjugés". Autant le premier prône la superficialité et l'exubérance des familles Bennet et autres, autant le livre de Jo Baker démontre la véritable vie de tout le petit personnel qui gravite autour de cette noblesse. Sans ce personnel, cette noblesse ne pourrait vivre, manger, se vêtir, ...



Je me suis attachée à Sarah, une des deux femmes de chambre de la famille Bennet, qui a été prise sous l'aile de Mrs Hill depuis ses 6 ans. On la suit avec son quotidien, ses tâches difficiles, ingrates. Les heures d'épuisement à travailler (4h-23h), a courir pour les désirs des unes, les caprices des autres. Et lorsque James Smith arrive à Longbourn, cela chamboule tout pour Sarah, mais aussi pour Mrs Hill et Mr Bennet. Certains secrets ne doivent pas être révélés. Certaines vérités ne sont pas bonnes à dire.



J'ai aimé donc Sarah, mais aussi Polly, petite demoiselle de 12 ans (qui se prénomme en réalité Mary, mais dont on change le prénom car l'une des filles Bennet se prénomme Mary). J'ai beaucoup aimé Mrs Hill que je trouvais au départ très (trop) sévère mais que j'ai appris à connaître tout au long de ce roman et qui m'a fortement bouleversé.



Une très belle histoire, avec une fin particulièrement émouvante. Une écriture agréable à lire, juste ce qu'il faut de détails pour ne pas alourdir l'histoire, si vous aimez le style "Orgueil et préjugés", ce livre est pour vous.
Lien : http://chezcookies.blogspot...
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Une saison à Longbourn

Fan de Jane Austen et surtout de son roman Orgueil et Préjugés, j’aime aussi lire des romans para-austenien et quand babelio m’a proposé de lire Une saison à Longbourn dans le cadre d’une masse critique, j’ai sauté sur l’occasion d’autant que le sujet m’a immédiatement attiré: une rencontre entre Jane Austen et Downton Abbey, deux univers que j’aime énormément.



En effet, Jo Baker a choisi de placer son histoire dans les coulisses, les cuisines de la famille Bennet et d’offrir une vie à des personnages qu’on ne fait que croiser dans l’oeuvre de Jane Austen. Pari réussi, son récit suit en filigrane le rythme d’Orgeuil et Préjugés et nous offre une perspective différente, enlevant les paillettes et nous rappelant que la vie des maîtres n’est pas si différente de celle de leurs employés une fois les corvées enlevées, qu’ils sont des êtres humains comme les autres, ayant eu plus de chance en naissant dans des familles aisées.



Mr et Mrs Hill, l’intendante, sont aidés dans le quotidien par Sarah, une jeune fille de l’âge d’Elizabeth, arrivée à l’âge de sept ans après avoir passée quelques mois dans un foyer pour indigents suite au décès de ses parents, et de Polly, douze ou treize ans, orpheline de naissance qui est venue agrandir les rangs pour alléger leur charge de travail augmentant avec les naissances des jeunes filles Bennet.



Sarah rêve de paysages lointains, de voyages et d’une vie meilleure qui lui appartiendrait. Elle se pose des questions sur sa condition et celle de ses maîtres dont la vie n’est faite que d’oisiveté et de facilités, allant jusqu’à se demander s’ils ne se montreraient pas plus respectueux envers le travail de leur employés s’ils devaient s’occuper eux même de leur lessive ou de vider leur pot de chambre. Lorsque arrive James Smith, engagé comme valet, la vie bien rythmée et organisée des domestiques se voit chamboulée et leur charge de travail allégée. Pour Sarah s’ouvre une fenêtre sur l’amour, sur la vie. Mais auréolé de mystère, blessé dans sa chair et dans son âme, James sera-t-il prêt à prendre le risque de l’entraîner sur le chemin qu’il s’est choisi?



Tout en respectant l’oeuvre sur laquelle elle s’appuie, préservant les personnalités des personnages créés par Austen, l’auteure attire notre attention sur la condition des femmes à l’époque de la Régence anglaise au travers des yeux de Sarah. Ainsi les domestiques sont diminués, réduit à un état proche de l’esclavage, sans espoir de voir leur vie leur appartenir un jour. Premiers levés, derniers couchés, leur quotidien n’est fait que de corvées en tout genre: lessive, ménage, cuisine, jardinage, s’occuper des cochons, faire du savon, coudre, faire les courses etc etc. Alors que les femmes de la haute société se voient réduites à se vendre par leur apparence et leur maintien, leur éducation, à des gentlemen qui n’ont d’autres devoirs que de procréer dans le but d’assurer la continuité du nom et de maintenir leurs terres dans la famille. Tout à coup, l’intelligent et perspicace Mr Bennet apparaît comme un homme rigide faisant peu de cas de son épouse, une femme fragile qui ne cesse d’attirer l’attention par son comportement parce qu’elle manque cruellement d’amour, rejetée par un homme à qui elle n’a pas su donner d’héritier mâle.



Se basant sur des réalités et des faits historiques, Jo Parker a su tirer parti d’un grand classique de la littérature anglaise, nous faisant entrer dans l’intimité partagée entre une famille et ses domestiques, mettant en avant les difficultés de la condition des uns et des autres.



J’ai eu le plaisir de découvrir ce roman en avant première grâce à Babelio que je remercie ainsi que les éditions Stock pour cette très jolie lecture.
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