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Critiques de Jo Baker (161)
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Une saison à Longbourn

Un excellent moment en compagnie des domestiques des Bennet.



Je ne m'attendais pas à un chef d'oeuvre, tout au plus à une "fan-fic" intéressante nous permettant de découvrir l'envers du décor (celui des "oubliés", des "invisibles"), tout en y prenant plaisir... Eh bien, c'était nettement mieux que prévu.



Au début de ma lecture, j'ai trouvé que le côté fan-fic était bien présent, peu surprenant, un peu évident même... Mais très vite, l'intrigue m'a happée, pratiquement autant que le roman de Jane Austen elle-même, et les personnages m'ont attachée à eux à une vitesse folle.



Je recommande cette lecture à tous ceux qui ont aimé Orgueil et Préjugés, en livre et/ou en film, ou simplement à ceux qui apprécient les romances discrètes parmi les humbles servants du XIXeme !
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Une saison à Longbourn

En théorie, il faudrait avoir lu Orgueils et préjugés de Jane Austen pour apprécier le prolongement inattendu qu'en fait Jo Baker. En effet, l'écrivaine a choisi de s'intéresser aux invisibles du roman ou si peu visibles, évoqués succinctement, au détour d'un paragraphe, d'une phrase. Elle reprend, donc, les lignes du roman mais du côté des domestiques, en leur imaginant une vie et une histoire personnelle. Cependant, il n'est pas gênant de ne pas avoir lu ce classique et il est vraiment facile d'en suivre la lecture, rappelant la veine du célébrissime Downton Abbey !

Ainsi, nous faisons la connaissance du majordome et de l'intendante, des deux jeunes servantes et du valet. Nous suivons leurs diverses et infinies corvées auprès de leurs maîtres, le couple Bennett, petits aristocrates de la gentry anglaise du 18e siècle, et de leurs filles à marier ! L'intrigue est, particulièrement, centrée sur Sarah, lumineuse et belle jeune femme et ses rêves d'une vie possiblement différente.

Un roman, donc, social sur les conditions de vie des domestiques mais aussi un roman d'amour (s).

Plongez-vous, comme moi, dans la verdoyante campagne anglaise pour accompagner Sarah, James, Polly, Mr et Mrs Hill dans leurs cheminements et leurs destinées pour une lecture passionnante à dévorer d'une traite !





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Une saison à Longbourn

Ne pas attendre grand chose et être quand même déçue : voilà le souvenir qui me restera de cette lecture.



Dans Orgueil et Préjugés, on voit très peu les domestiques. A croire que les habits arrivent par magie dans les armoires, fraîchement lavés et amidonnés, les repas se servent tout seul, et le sol est auto-nettoyant. Évidemment il n'en est rien.

L'autrice a donc décidé d'entrouvrir pour nous la porte des cuisines de Longbourn et nous faire découvrir ceux qui s'agitent en coulisse pour que tout soit parfait pour charmer Mister Bingley.



Le célèbre roman depuis un autre angle, je m'étais dit "pourquoi pas" (sachant que j'avais bien aimé "le Journal de Mister Darcy"). J'étais quand même un peu sceptique, mais je restais curieuse.

.... Et j'ai très vite déchanté. Je passe sur la vision de Bennet père à travers la plume de l'autrice, qui m'a profondément déplu, et les multiples allusions aux fluides corporels divers et variés des maîtres et de leurs invités.

Pour en revenir à l'essentiel du roman, si Jane Austen ne parle quasiment pas des domestiques, il y a une raison, certes cruelle, mais réaliste : leurs journées n'ont rien de passionnant et leurs vies ne sont pas si intéressantes. Et malheureusement, l'autrice n'a pas réussi à éveiller en moi un peu d'empathie pour ses personnages, que j'ai trouvés assez stéréotypés et manquant de personnalité. Je n'ai donc pas accroché vous l'aurez compris.



En dehors de ça, j'ai eu l'impression qu'Orgueil et Préjugés était utilisée comme produit d'appel, mais que ça n'apportait au final pas grand chose. Un peu le même sentiment que j'avais eu avec l'Affaire Agatha Christie de Nina de Gramont. Il aurait sans doute mieux valu, pour que j'accroche plus (et encore), que Jo Baker invente de toutes pièces un récit de la condition sociale de cette époque. Même si je n'ai pas trouvé la vision très originale, de ce point de vue là, j'aurais sans doute été moins agacée.
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Une saison à Longbourn

J'ai bien aimé Une saison à Longbourn, mais moins que je ne m'y attendais après les avis très favorables que j'avais lus ici et là.

Ma (légère) déception est essentiellement due au rythme lent et monotone (comme celui de la vie des domestiques ?) qui donne l'impression qu'il ne se passe rien, ou presque, alors que Jo Baker nous raconte une jolie histoire d'amour contrariée.



Par contre j'ai beaucoup aimé l'écriture de Jo Baker, très agréable à lire. L'auteur a aussi su rester fidèle au roman d'origine, Orgueil et préjugés, tout en créant une histoire tout à fait originale qui trace le parallèle entre le sort des maîtres et celui des domestiques. Jo Baker n'hésite à combler les "blancs" qui existent dans le roman de Jane Austen pour approfondir la personnalité des personnages qui existaient déjà dans Orgueil et Préjugés, adoucissant les traits un peu trop caricaturaux de Mary et de Mrs Bennet ou étoffant le passé amoureux de Mr Bennet par exemple.



Voilà pourquoi ce roman est certainement l'une des meilleures "austeneries" que j'ai lues depuis longtemps.

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Une saison à Longbourn

••• RETROSPECTIVE MARS 2014 •••

Il y a plusieurs catégories de bouquins. Ceux qu’on n’arrive même pas à finir. Ceux qu’on lit et qu’on oublie vite. Ceux qu’on aime bien. Ceux qui sont de vrais coups de cœur. Puis finalement, il y a ceux qui sont au-delà du coup de cœur. Ces livres là, ce sont certains de mes Jane Austen, mes Harry Potter ou encore certains Chicago Stars. Des livres doudous que l’on ressort en cas de blues. Et, je dois vous dire qu’Une saison à Longbourn vient de rentrer par la très grande porte dans cette dernière catégorie. Ce livre, je l’ai dégusté le temps de trois soirées (oui je dis bien trois, moi qui lis habituellement un bouquin en une seule soirée). Trois parce que je n’avais pas envie de le finir. J’étais tellement happée par les mots qui défilaient devant mes yeux, tellement impatiente de connaître la fin, tellement bien, un moment d’apaisement en une période extrêmement stressante pour moi, que j’ai réussi à m’arrêter et à ne reprendre que le lendemain pour pouvoir le savourer pleinement.



Nous suivons l’histoire des domestiques de Longbourn. Il y a Mr et Mrs Hill, la cuisinière/intendante, Sarah, petite bonne recueillie après la mort de ses parents par les Hill et la petite Polly, elle aussi recueillie. A eux quatre, ils forment une sorte de famille. Ils se soutiennent les uns les autres. Nous suivons donc leurs aventures, leurs durs travaux au cœur de la maison. Et plus particulièrement Sarah. Sarah, jeune femme, pleine d’espoir et de rêves mais qui travaille dur. Sarah qui aimerait que son épuisante routine soit un peu bouleversée. Ce qui va se produire à l’arrivée d’un nouveau domestique : le mystérieux James Smith. Et finalement, elle était bien heureuse avant qu’il n’arrive. Car elle le sait, elle le sent, il n’est pas ce qu’il prétend être, il ment, il cache une part de lui et pour sa tranquillité d’esprit, elle aurait préféré qu’il ne vienne jamais à Longbourn.



Et pourtant, nous allons voir James tomber sous le charme de Sarah tout doucement sans que celle-ci ne se rende compte de rien. Puis Sarah s’apercevoir de la perle qu’elle a sous les yeux. Nous allons voir ce couple se chercher puis se trouver. Nous allons adorer les voir se découvrir, nous offrant de magnifiques scènes de complicités. Jusqu’à ce que la vie les rattrape et ne change tout. Nous allons alors découvrir toutes les pièces manquantes du puzzle (même si pour beaucoup, les indices laissés nous permettaient d’en découvrir une bonne partie, ce qui n’est absolument pas gênant au contraire). Puis nous allons croiser les doigts pour que tout revienne dans l’ordre.



Beaucoup décrivent ce roman comme si Downton Abbey s’invitait dans l’univers de Jane Austen et inversement. Oui c’est vrai, l’auteure place son récit en plein « Orgueil et Préjugés », oui c’est vrai on s’intéresse aux domestiques dans ce bouquin. Mais ce que je voudrais rajouter c’est que ce livre vit avant tout par lui-même. Le fait que l’on mentionne la famille Bennett, que le livre suive parfaitement la chronologie des évènements d ’ « Orgueil et Préjugés » est un plus, un magnifique clin d’œil, mais sans même tout cela, ce livre aurait été un coup de cœur. On retrouve avec plaisir Lizzie, Jane, Darcy & Cie de l’autre côté du voile mais avec des personnages lambda j’aurais tout autant adoré ce bouquin, pour son histoire, son écriture, pour les émotions que j’ai ressenti, du grand sourire en passant par les larmes (que ce soit d’émotion joyeuse ou pour cause de cœur brisé).



Jo Baker a complètement réécrit « Orgueil et préjugés », je ne suis même pas sure que l’on puisse parler de réécriture car elle créait à partir de l’univers de Jane Austen un univers complètement différent et nous montre l’envers du décors de l’original, elle nous conte l’histoire de ces personnes à peine mentionner dans le bouquin et nous montre la vision qu’ils ont des héros (une vision qui colle parfaitement même si elle peut parfois nous surprendre, nous qui pensions connaître la famille Bennett par cœur).



Elle nous offre une description minutieuse de la dure vie des domestiques à cette époque-là, mais n’hésite pas non plus à nous plonger au cœur des guerres Napoléoniennes, de leur dureté, de la souffrance qu’elles entraînent, sujet seulement mentionné en fond chez Jane Austen mais qui a toute son importance ici. Nous avons des personnages terriblement attachants, tous réalistes et qui nous feront trembler jusqu’aux dernières pages. Et des dernières pages magnifiques, qui m’auront fait verser ma petite larmichette, je le reconnais. Mais j’étais tellement bien que je ne voulais pas que cela prenne fin.



Pour finir, je dirais juste que la mode est à la reprise de l’univers de Jane Austen mais c’est le premier livre du genre qui me fait un tel effet. Parfait. Je me répète mais il est tout simplement parfait. Un seul conseil, précipitez-vous dessus puis juste, dégustez …
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Une saison à Longbourn

Nous retrouvons ici l'histoire de « Orgueil et Préjugés » mais cette fois-ci du point de vue des domestiques.

Les personnages principaux d'un livre deviennent les secondaires d'un autre…



J'ai beaucoup apprécié ma lecture. Redécouvrir une de mes histoires préférées sous un autre angle était vraiment très agréable.

Nous découvrons le quotidien de Sarah, Polly, Mr et Mrs Hill et James aux côtés de la famille Bennet.



Histoires d’amour, d’amitiés, secrets, trahisons tous les éléments sont présents.

Les passages que nous connaissons bien de « Orgueil et Préjugés » se fondent parfaitement à l'histoire que nous offre l'auteure.



J'ai trouvé quelques longueurs au roman, cela ne m'aurait pas dérangé qu'il soit plus court.

Cependant, ça été un très bon moment de lecture, et je vous conseille de découvrir cette histoire.
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Une saison à Longbourn

On se retrouve à Longbourn, dans la modeste cuisine de la famille Bennet.

Mais si ! Vous les connaissez ! Il est plein d’orgueil, elle est pleine de préjugés…



Vous avez trouvé ? Ce roman nous transporte dans la vie cachée du célèbre roman de Jane Austen, Orgueil et préjugés. Jo Baker a mis des mots sur le quotidien des personnes qui vivent dans l’ombre à Longbourn, ceux qui préparent les bals, conduisent les voitures ou encore distribuent les lettres de la famille pour qui ils travaillent.

Au côté des Hill, de Sarah, James et Polly nous faisons la découverte de ce que signifiait tenir une maison dans les années 1800.



Je n’ai pas apprécié cette lecture.

Je m’attendais à y découvrir des cachotteries sur la famille Bennet, comme un peu des dessous de l’histoire, et lire un texte qui aurait pu être écrit à cette époque.

Ce ne fut pas le cas… C’est de ma faute, j’avais beaucoup trop d’attentes. Il a totalement subi l’ombre de l'œuvre dont il découle, c’est-à-dire entre autres une écriture moderne et un Mr Darcy qui ne sert que de tapisserie.

Si l’histoire avait été celle de la servante d’une famille quelconque, j'aurais pris le livre avec un autre regard et je pense que je l’aurais totalement apprécié ! Il y a un réel travail de documentation, c’est intéressant de voir le quotidien et le comportement des personnes de cette époque.



Mais je n’ai pas su me détacher et le prendre comme il venait.



Je ne le déconseille pas, mais si vous avez lu Orgueil et préjugés oubliez que les histoires sont liées !

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Une saison à Longbourn

Et voilà. Une pandémie mondiale et deux ou trois confinements plus tard, 2021. Une nouvelle année (qu’on espère tous moins enquiquinante que la précédente), avec la même PAL, toujours plus longue. J’ai commencé l’année par une boulimie de séries, dont la tant plébiscitée Chronique des Bridgerton, à la suite de laquelle je me suis retrouvée dans un délire avec la société victorienne anglaise. Downton Abbey est une de mes séries de cœur, et Orgueils et Préjugés un de mes films préférés (Oui, je fais partie de ces hérétiques qui n’ont pas encore lu le livre de Jane Austen, mais qui compte combler cet écart bientôt, rassurez-vous); j’ai cru comprendre que Jo Baker avait trouvé un bon compromis entre les deux, j’ai dit «banco!».



Mr et Mrs Bennet résident à Longbourn, un joli domaine verdoyant dans le Hertfordshire, en compagnie de leurs filles Jane, Elizabeth, Lydia, Kitty et Mary, toutes en âge de se marier. Pendant que la famille Bennet coule des jours heureux avec les préoccupations qui incombent à son rang (les bals, les bons et beaux mariages), c’est une véritable fourmilière qui s’active un étage plus bas, dirigée par Mrs Hill, elle-même entourée de son mari et des deux femmes de chambre. Pour eux, la vie à Longbourn s’écoule lentement, au rythme de la monotonie assourdissante des diverses corvées quotidiennes.



Une Saison à Longbourn, c’est l’histoire des deux femmes de chambre, Sarah et Polly. Tandis que Polly est encore totalement empreinte de l’innocence de l’enfance, Sarah elle, aspire à une autre vie, un autre monde, sans savoir que son existence va être quelque peu chamboulée par l’arrivée du mystérieux nouveau valet, James. C’est aussi l’histoire du couple Hill, formé par l’intransigeante mais affectueuse intendante qui constitue le noyau familial de l’étage inférieur du domaine, et son mari, un vieil homme fatigué, un peu taiseux, mais qu’on devine avoir lui aussi ses secrets.



Jo Baker dépeint, et ce non sans adresse, les coulisses du classique Orgueil et Préjugés: le quotidien des domestiques, ces âmes dévouées qui s’assurent que, chaque jour, tous les besoins (et caprices) de la famille Bennet soient contentés; il y a aussi les oubliés de l’armée, leurs traumatismes et leur combat pour vivre après l’horreur. L’intrigue est d’autant plus originale puisqu’elle est en complète superposition avec l’œuvre de Jane Austen : les dîners, les bals, les réceptions mentionnés sont ceux du livre originel. Nous avons donc un « spin-off » plutôt sympa, découvrant les dessous peu reluisants et moins idylliques du classique littéraire, à travers une intrigue mêlant savamment enjeux sociétaux, Histoire et romance, le tout incorporé dans une Angleterre tourmentée par la guerre Napoléonienne.



Avec un postulat de départ plutôt audacieux et bien trouvé, Une Saison à Longbourn est assez réussi malgré un dénouement qui, selon moi, est peut-être un peu tiré par les cheveux, compte tenu du contexte historique du livre, mais qui est heureusement cohérent en termes de récit. Cependant, même si la lecture a été agréable à bien des égards (une narration fluide, des personnages attachants pour la plupart, pas de niaiserie mielleuse, même si l’amour et le désir sont des thèmes récurrents), j’ai tout de même eu le sentiment qu’il me manquait un autre ingrédient pour vraiment apprécier et être pleinement satisfaite.



Ceci étant dit, c’est un sentiment qui m’est tout à fait personnel et ça n’enlève rien au charme de l’intrigue, ni au travail prometteur de Jo Baker. Une Saison à Longbourn reste un joli moment d’évasion, qui ravira les férus de Julian Fellowes et Jane Austen.
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Une saison à Longbourn

Ce roman s'inspire de l'oeuvre de Jane Austen "Orgueil et préjugés" que je n'ai d'ailleurs pas encore lu. Sauf que dans cette histoire, on va suivre les domestiques. Mrs Hill, l'intendante, Mr Hill ( son mari ), la petite Polly et la jeune Sarah. L'histoire va se déclencher avec l'arrivée du jeune James, le nouveau garçon d'écurie. On va donc partager les corvées interminables de ces domestiques, leurs conversations mais surtout leurs coups au coeur. Sarah rêve de Londres, d'aventure. Polly est attachante, si petite et déjà tant de travail. Mrs Hill est sèche mais on apprendra pourquoi. Quant à son mari, il est relativement discret. On se rend compte que la vie de ces domestiques était finalement dévouée à leurs maîtres et maîtresses, ils n'avaient ni temps libre, ni libre arbitre. Une simple balade pour prendre l'air est quasiment impossible puisqu'il y a toujours à faire. Le mot esclave ne conviendrait pas mais il m'a semblé qu'on en était pas loin. Si j'ai appris de ce côté, l'histoire en elle-même m'a ennuyée. Il ne se passe pas grand-chose, l'histoire d'amour de Sarah et James est platonique, je n'ai pas été touchée par leur désespoir comme j'aurai pu l'être. On referme le livre en ayant bel et bien passé une saison à Longbourn, mais ce n'est pas le livre sur la question de la condition des domestiques qui m'aura le plus marqué.
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Une saison à Longbourn

Une bien jolie histoire, que l’on peut lire comme une fable ou un roman d’apprentissage.



Si la série britannique Downton Abbey accorde la même attention aux aristocrates qu’aux domestiques attachés à leur service, l’originalité d’Une Saison a Longbourn tient dans le fait que Jo Baker fait la part belle aux événements côté «cuisines», et accorde, en comparaison, peu d’attention à la vie des «maîtres», les protagonistes du célèbre roman de Jane Austen, Orgueil et Préjugés, qui font ici figure de personnages secondaires.



La figure centrale est Sarah, une jeune servante qui au fil des pages découvre la vie, ses tentations et ses pièges, « le vice et la vertu », et se découvre aussi. Autour d’elle gravitent les autres domestiques de la maisonnée, avec leurs propres secrets et leurs aspirations. Quelques clins d’œil à Pamela, de Samuel Richardson, que j’avais eu l’occasion de lire pendant mes études.



Si Une Saison à Longbourn n’est pas LE roman qui me marquera A VIE, cela reste une «charmante» découverte, qui m’a procuré de bons moments de lecture.
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Une saison à Longbourn

Il y a déjà beaucoup de livres s'inspirant des personnages créés par Jane Austen, mais voici le premier qui parle des domestiques.

Ayant eu un coup de coeur pour Downton Abbey (surtout les domestiques), je cherchais des livres qui les mettaient en avant et celui-ci le fait très bien.



Jo Baker, en décidant de raconter l'histoire d'une des femmes de chambre, a recréé avec brio l'histoire tout en suivant les événements clés du roman originel.



On suit donc Sarah, femme de chambre de Longbourn, dans ses aventures ménagères, ses coups de coeur et coups de gueule contre une famille et des voisins pas forcément faciles.



Le seul point négatif est l'histoire autour du nouveau valet, qui ne correspond pas à l'histoire originale. Même si elle est agréable à suivre et rend le roman un peu plus palpitant.
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Une saison à Longbourn

Au travers de ce livre, on va suivre essentiellement Sarah. C’est une femme de chambre toute jeune, vivant dans l’ombre de cette maison et de cette famille. C’est une gentille fille sans histoire, mais rêvant de plus. De plus que sa vie ne semble lui réserver.

Et quand la famille Bingley s’installe dans les parages, amenant avec elle un très charmant domestique de couleur, Tol, la vie de Sarah va effectivement évolué quelque peu 😉



Mais arrive aussi James, un nouveau valet, amenant dans son sillage un vent de cachotteries et de secrets ainsi qu’une bonne dose de charme anglais non négligeable.



C’est entre les lessives, la cuisine et les querelles des sœurs Bennets que va évoluer doucement Sarah.



J’ai beaucoup aimé suivre ce personnage alors même qu’elle ne plaisait pas plus que cela avec ses idées parfois un peu étrange bien qu’elle soit toute gentille tout de même 😉

La première moitié du livre est assez lente, j’ai trouvé, car l’auteure semble vouloir planter un décor alors même que la plupart de ses lecteurs doivent déjà connaître et quand bien même le lecteur n’aurait pas lu Pride & Prejudice, je trouve vraiment que le début se traînait trop en longueur alors que la seconde moitié est simplement addictive !

Donc finalement, ce n’est pas grave mais j’ai bien failli abandonner à cause de cette première moitié trop lente justement et je n’aurais jamais su ce que me réservait la suite !



Fort heureusement, ma persévérance, a obtenue gain de cause x)



Le style de l’auteure est très appréciable ; on retrouve un vocabulaire riche, des tournures de phrases me rappelant celles de Jane Austen ! Elle nous emporte vraiment au XIX° et j’adore cela.



Alors oui, finalement, j’ai beaucoup aimé ma lecture malgré un commencement périlleux.

Est-ce que je le conseille ?



Aux amoureux de l’Angleterre du début XIX° ? Vous allez être comblés.

A celles/ceux voulant de l’action, de l’action et encore de l’action ? Épargnez vous cette épreuve.
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Une saison à Longbourn

C est toujours un plaisir pour moi de retrouver l univers de la famille Darcy. Ici nous découvrons l univers des domestiques. L ambiance victorienne est bien là et nous rappelle un peu l envers du décor.
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Une saison à Longbourn

J'avoue que je me suis lancée dans ce récit avec un certain scepticisme quant à la trame de l'histoire. Surtout que celle-ci touche à l'un de mes romans préférés, "Orgueil et préjugés". Et je peux maintenant dire, une fois la dernière page tournée, que Jo Baker signe là un très bon roman, et qu'il fallait oser le faire ! Si dans l’œuvre de Jane Austen, les Bennet sont le charme incarné (ou presque), ici ils sont dépeins de manière bien moins charmante.

Le faite d'être du point de vues des domestiques apporte un tout autre aspect à l'histoire, et sa période. En effet, il est compliqué d'être domestique à cette époque, et l'auteure nous montre tout les aspects de ce métier.

J'ai beaucoup aimée que l'histoire soit relatée par différents point de vues, donnant ainsi une vue d'ensemble sur la vie du personnel de maison des Bennet. Et leurs vies est loin d'être des plus faciles. Entre les corvées de basse besogne, leurs identités parfois détournées au profit des personnes de plus haut rang, les choix de vies qu'on leur impose sans leur demander leur avis. Et puis il faut dire que supporter les filles et la mère Bennet est loin d'être de tout repos.

Et l'un des gros points fort de ce roman, ce sont les flashback qui nous permettent de mieux cernés certains points et personnages de l'histoire.

Dans son ensemble, ce livre est un bon roman, qui pourrait plaire aux fans de cette période et de ce genre de littérature. J'ai passée un agréable moment, et je suis heureuse d'avoir sortit cette relique de ma pal.
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Une saison à Longbourn

J'avance lentement dans ce livre, parce que j'y prends plaisir, je ne voudrais donc pas le terminer trop vite.

Ça n'est pas un énième roman plus ou moins fade calqué sur les romans de Jane Austen. Disons plutôt que l'auteur prend uniquement Orgueil et Préjugés comme toile de fond. Une fois le "décor" posé, elle nous fait entrer dans un autre roman, avec de nouveaux personnages, les domestiques des Bennet.

Jo Baker écrit bien, d'une manière classique et simple. Elle nous dit s'être beaucoup documentée (dans des livres) avant de nous décrire la vie des domestiques. Pourtant, à mon avis, elle ne réussit pas à nous présenter une héroïne crédible : en effet, Sarah (femme de chambre et couturière des Bennet) est décrite comme cultivée, grande lectrice, elle manie parfaitement la langue, bref, un tour de passe-passe et elle ferait tout aussi bien dans un autre milieu que le sien ! Je crois sincèrement que Jo Baker n'a pas conscience de ce que devait être la "vraie" vie des domestiques à cette époque. Je ne pense pas qu'ils aient eu ni l'éducation ni le temps requis (surtout les filles, hélas), pour pouvoir emprunter chaque semaine des livres à leur maître et "lire énormément" d'ouvrages : "... Observations de Gilpin. Elle l'avait lu, elle avait suivi Gilpin d'un bout du pays à l'autre." Si nous comparons aux personnages de Dickens, la différence est grande.

Ce livre est donc plutôt un conte de fées, bien qu'on nous y parle aussi d'engelures dues au lessivage des robes dans des baquets d'eau grisâtre, de transport de seaux d'eau bien trop lourds et de nettoyage des cabinets d'aisance ...
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Une saison à Longbourn

J'ai beaucoup aimé lire une histoire de cette époque. Downton Abbey, orgueil et préjugés.... j'aime suivre ces familles et domestiques

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Une saison à Longbourn

J’ai lu ce roman avec beaucoup de difficulté et sans réel plaisir. Malgré une envie d’abandonner qui m’a souvent effleurée, je suis quand même arrivée au bout.

Cette histoire se déroule dans la famille Bennet mais selon le point de vue des employés de maison. Le personnel est composé d’une intendante, Mrs Hill, et son mari; de deux servantes Sarah et Polly et d’un valet nommé James, fraîchement recruté. Ces personnages nous racontent la succession de corvées qui les attendent de l’aube jusqu’à tard le soir.

Cette histoire aurait pu être intéressante dans la mesure où les conditions de travail à cette époque étaient particulièrement ardues en l’absence de notre confort moderne.

MAIS je n’aime pas quand un roman s’adosse à un livre célèbre pour raconter l’envers du décor. Pourquoi « abîmer » ce monument littéraire ? Pourquoi entacher l’image des Bennet de la sorte ? Pourquoi inventer ce qui n’a pas lieu d’être ?

Le style d’écriture est lourd, indigeste et particulièrement ennuyeux. Les personnages sont plats, peu attachants et stéréotypés.

Même si l’auteur a beau insisté sur les tâches ingrates des domestiques comparées à la vie mondaine et facile des maîtres, on finit par se lasser devant toutes les redondances, les répétitions et les longueurs. C’est bon on a compris que les Bennet faisaient leurs besoins et se lavaient (comme la plupart des habitants de cette planète!) et que les filles avaient leurs règles (quel scoop !)

Bref, ce livre profite de la popularité d’un chef d’œuvre pour exister mais il demeure médiocre et sans aucune charme. A éviter à tout prix !

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Une saison à Longbourn

« Orgueil et préjugés » de Jane Austen, réécrit du point de vue des serviteurs, employés par la famille Bennet et, en particulier, au service des sœurs Bennet.

On a alors le point de vue de l’intendante, le valet, les deux jeunes femmes de chambre.

Dans le roman de Jane Austen, nous sommes du côté des bourgeois. Dans celui-ci, on découvre, en quelque sorte, l’envers du décor : le travail domestique dans ces propriétés, dans les années 1800, dans la campagne anglaise.

J’avais déjà lu un roman qui avait raconté le point de vue de Monsieur Darcy, l’un des soupirants d’une des sœurs Bennet.

J’ai apprécié ce roman car il décrit la vie et les travaux de ces petites gens. L’auteur décrit aussi le climat de l’époque et il y a des pages impressionnantes sur les guerres napoléoniennes. Il décrit aussi l’évolution à cette époque et les espoirs de ces êtres. Un livre plaisant et qui donne envie de relire Jane Austen.

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Une saison à Longbourn

Intéressant ce roman où l'on croise les personnages de Jane Austen dans Orgueil et préjugés.

Ah Mr Darcy ici vous n'êtes pas le héros romantique d'Elisabeth.

La vie des "petits gens" est bien difficile, dur labeur que le leur mais les sentiments, les ressentis dépassent les frontières du statut.



Un roman qui se lit mais j'avoue que je n'ai pas réussi à m'emballer : vous savez la petite étincelle qui vous donne envie de vous éclipser pour replonger dans votre livre.
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Une saison à Longbourn

Une réécriture très sympathique, qui fait voir les dessous de l'histoire d'Elizabeth et Darcy.



L'histoire se concentre principalement la romance entre James et Sarah : c'est une relation qui m'a presque autant plu que celle des Darcy. C'est doux, gentil, et surtout, le parallèle est très bien fait avec l'histoire de base. J'ai vraiment apprécié.
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