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Critiques de Jody Houser (91)
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4001 A.D.  Beyond New Japan

Ce tome regroupe des épisodes servant à étoffer l'événement de l'année 2016 publié par Valiant : 4001 A.D. écrit par Matt Kindt et illustré par Clayton Crain. Il comprend les épisodes 4001 AD X-O Manowar, 4001 AD Bloodshot, 4001 AD Shadowman, et 4001 AD War Mother, tous initialement parus en 2016, et chacun réalisés par une équipe créative différente. Il n'est pas besoin d'avoir lu la minisérie 4001 A.D. pour comprendre ces épisodes, ni de disposer d'une connaissance préalable des personnages. La magnifique couverture a été réalisée par David Mack.



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- 4001 AD X-O Manowar - Scénario de Robert Venditti, dessins et encrage de Clayton Henry, mise en couleurs de Brian Reber & Andrew Dalhouse



Dans 100 ans, une intelligence artificielle aura déterminé qu'il est temps de sauver une partie de l'humanité, en bâtissant et peuplant un continent artificiel, mis en orbite au-dessus de la Terre et appelé New Japan. Ce lancement a des conséquences sur le reste de la Terre et les gouvernements décident de se préparer à attaquer New Japan, en tentant de faire de la rétro-ingénierie à partir de l'armure de X-O Manowar.



Aric Dacia, le porteur contemporain de l'armure, n'apparaît pas dans cette histoire. En 22 pages, le scénariste propose d'apporter une réponse à la présence d'une variante de l'armure de X-O Manowar, découverte par Rai dans sa série mensuelle. Venditti s'intègre donc complètement dans la chronologie développée par Matt Kindt. Le lecteur peut donc lire cet épisode comme un complément bienvenu pour expliciter la présence d'une version de l'amure en 4001 AD. Cet épisode peut également se lire de manière autonome. Les quatre premières pages expliquent la situation découlant du lancement de New Japan. Les suivantes racontent une histoire de science-fiction, une sorte de fable sur la collaboration entre nations contre un ennemi commun. De ce point de vue il s'agit d'un récit d'anticipation à haute teneur en action spectaculaire, avec une résolution (déjà connue de certains lecteurs) qui ouvre sur une dimension mythologique bien amenée.



Clayton Henry dessine de manière descriptive, avec des traits de contour assez fins, une légère simplification des formes, et une volonté d'aboutir à des cases rapidement lisibles en évitant de es surcharger. Ce dernier point va à l'encontre de la densité de la description. Il est compensé par une mise en couleurs elle aussi naturaliste avec une utilisation raisonnée des effets spéciaux et des dégradés pour habiller ces surfaces un peu simples par moments. Au final les dessins rendent bien compte de l'énormité des situations, de la puissance de feu de l'armure de combat. Il n'y a que la manifestation de l'intelligence artificielle de New Jaman sur Terre qui relève vraiment d'une forme naïve.



Ce premier épisode contentera la curiosité des lecteurs de la série Rai, et constitue une sorte de fable d'anticipation bien construite. 4 étoiles.



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- 4001 AD Bloodshot - Scénario de Jeff Lemire, dessins et encrage de Doug Braithwaite, mise en couleurs de Brian Reber



En 4001 A.D. sur Terre, une intelligence artificielle se réveille. Elle n'a pas l'ampleur de Father, celle de New Japan. Elle retrouve progressivement la mémoire de ce qu'elle a été précédemment et de l'hôte qui l'abritait. Une mission de pillage a réactivé les nanites de Bloodshot qui ont été séparées depuis plusieurs années de tout corps biologique.



Comme pour l'épisode précédent, c'est le scénariste attitré de la série qui s'occupe d'écrire cet épisode très particulier. Le lecteur de la série Bloodshot reborn a déjà pu constater que Lemire sait tirer des futurs alternatifs pour faire ressortir une particularité ou un trait de caractère de son personnage. Ici, il s'acquitte de sa tâche de donner toutes les informations nécessaires pour être compris de tous les lecteurs, également en un faible nombre de pages. Puis il raconte une aventure de Bloodshot dans un état inhabituel en utilisant au mieux l'environnement de 4001 AD. Comme Robert Venditti, il sait raconter une histoire complète en 22 pages, par contre elle est plus centrée sur le personnage principal que ne l'est celle du premier épisode. Il réussit donc à concocter une version inédite de Bloodshot, à donner un éclairage supplémentaire sur le lien qui existe entre ses nanites et lui , tout ça sur fond d'aventures spectaculaires à souhait.



Doug Braithwaite réalise des dessins qui donnent parfois l'impression d'être à mi-chemin entre crayonnés et encrage définitif, du fait de traits de contour parfois encore grisâtre et un peu affadis par la mise en couleurs. Cette dernière se base sur une approche naturaliste, mais avec une palette un peu restreinte. Brian Reber compose une teinte très particulière pour le corps très particulier de Bloodshot (Lemire a imaginé une drôle de méthode pour la fabrication de ce corps), ce qui lui donne une grande présence sur la page. Comme à son habitude, cet artiste joue avec la disposition des cases sur la page pour rendre compte des mouvements ou de l'ambiance générale d'une séquence avec des bordures irrégulières, des cases en trapèze qui se chevauche. Cela permet de bien contraster les moments plus calmes avec les séquences d'action.



Ce deuxième épisode constitue un récit de science-fiction original, avec des pages bien construites, même si quelques cases éparses manquent un peu de saveur. Le lecteur de la série Bloodshot reborn apprécie cette nouvelle variation apportant un point de vue supplémentaire. Le lecteur de passage découvre un personnage complexe, dans une histoire qui charrie beaucoup de sous-entendus. 4 étoiles.



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- 4001 A.D.Shadowman - Scénario de Jody Houser, dessins et encrage de Robert Gill, mise en couleurs de Michael Spicer



En 4001 AD, la ville de Gethsemane est devenue un point d'accroche avec la cité Sanctuary qui est située dans une autre dimension appelée Deadside. Cette année, comme toutes les précédentes, les habitants de Gethsemane doivent sacrifier 3 orphelins pour la cérémonie du Sacrifice. Ils doivent passer de l'autre côté du mur qui sépare les 2 dimensions. Les précédents ne sont jamais revenus, ou alors fous. Mais cette année le maire de Gethsemane a fait en sorte que les 3 orphelins aient été entraînés au combat. Ils ont pour mission de semer le désordre de l'autre côté, pour que les soldats de Gethsemane puissent intervenir.



Jody Houser se montre tout aussi ambitieuse que ses collègues en se lançant dans une histoire complète sur la base de la mythologie de la série Shadowman. Le lecteur remarque d'entrée de jeu que sa narration est plus dense à la fois dans les phylactères et dans les cartouches de texte. Les pages de Robert Gill contiennent également plus de cases, avec des plans un peu plus éloignés pour rendre compte de tous les événements qui se produisent. Il dessine lui aussi dans un registre descriptif avec des expressions de visages moins nuancées, et une difficulté à maintenir des informations dans les arrière-plans, souvent mangés par de la fumée ou de la poussière qui masque tout.



Le lecteur plonge dans un environnement moins familier que celui des 2 épisodes précédents, avec des personnages moins marquants d'un point de vue visuel. Il découvre une mythologie rappelée au pas de charge. Par contre il découvre également des cases plus complexes dans ce qu'elles décrivent, et un récit dense, avec des scènes plus abruptes parce que la scénariste veut faire parcourir beaucoup de terrain à son récit, en toujours seulement 22 pages. Il en résulte une narration plus heurtée dans laquelle il est difficile de se projeter et de se sentir impliqué. 3 étoiles.



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- 4001 A.D. War Mother - Scénario de Fred van Lente, dessins et encrage de Tomás Giorello, mise en couleurs de Brian Reber



Sur Terre dans un village, Sylvan, le responsable, voit une partie de New Japan tomber et s'écraser non loin. Comme il est de coutume la tenante du titre War Mother (en l'occurrence une jeune femme appelée Ana) doit se rendre seule sur place pour estimer ce qui peut être récupéré. Elle est armée d'un fusil doté d'une intelligence artificielle limitée, qu'elle a surnommée Ana. Arrivé sur les lieux du crash, après avoir exterminé quelques pillards plus primaires, elle découvre la présence d'un jeune garçon. Problème : les règles de la communauté de Sylvan interdisent l'intégration de tout nouvel arrivant.



Fred van Lente hérite de la tâche peu enviable de développer un nouveau personnage à partir de spécifications, dans le cadre de 4001 AD. Il respecte bien les caractéristiques dudit environnement et déroule une histoire linéaire, avec des éléments informatifs sur les règles du village, sur le système d'éducation sur New Japan, et sur le caractère bien trempé de War Mother. Tomás Giorello réalise des dessins à la croisée de ceux de Frank Frazetta et de Gene Colan. Comme Doug Braithwaite, ses traits de contour donnent parfois l'impression de ne pas avoir été encrés et la mise en couleurs à tendance à les affadir par endroit. Le résultat final ne manque pas de panache, mais la lisibilité s'en trouve parfois amoindrie. C'est criant quand on observe les 7 pages en noir & blanc présentes dans les pages bonus en fin de volume, bien plus parlantes.



Le récit de Fred van Lente débouche sur une conclusion attendue évoquant la nécessité pour toute communauté de s'ouvrir aux autres sous peine de se scléroser. Les dessins de Tomás Giorello ont évoqué les jungles parcourues par Conan dont il a d'ailleurs dessiné plusieurs histoires écrites par Timothy Truman. Mais le lecteur éprouve des difficultés à maintenir son intérêt éveillé pour un personnage qu'il ne reverra peut-être jamais, avec une histoire un peu convenue. 3 étoiles.



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- Après lecture des 4 épisodes, ce tome n'apporte pas de complément indispensable pour l'histoire de 4001 A.D., et le lecteur ne rate rien en en faisant l'impasse. Il peut s'avérer intéressant pour les lecteurs de la série Rai, en expliquant d'où vient l'amure Vine, et pour les lecteurs de la série Bloodshot reborn, avec une itération originale de ce héros.
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Faith



Ce volume est une version intégrale et ça me permet de découvrir cette nouvelle super-héroïne, Faith qui est une gentille très attachante.

On découvre donc Zéphyr qui est une psiotique, un être humain possédant des pouvoirs extraordinaires. Elle est chroniqueuse pour un site web lorsqu'elle ne combat pas les super vilains, et elle a de quoi faire !

C'est rythmé, ça s'enchaine rapidement.

Graphiquement c'est très sympa à parcourir.



Merci Babelio, livre obtenu lors d'une masse critique !
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Faith

Ce volume est une version intégrale qui contient la mini série Faith (#1-4) et la série régulière Faith (#-1-12) qui ont été publiées entre 2016 et 2017. Je découvre à l'occasion une nouvelle super-héroïne. Elle m'a fait forte impression, je l'ai trouvé si attachante ! Faith est une vraie gentille et j'ai passé un bon moment.



On y découvre une super héroïne nommée Zéphyr, déjà bien campée, puisqu'elle a eu une équipe auparavant, a perdu des êtres chers. On la suit alors qu'elle débute une nouvelle vie, reprend tout de zéro, en solo. Comme tout super héros qui se respecte, elle a une identité secrète et est cette sympathique chroniqueuse pour un site web quand elle ne vole pas dans le ciel et use de son champ télékinésique.



Elle veut être utile. Sauver des vies. Combattre le crime et les super vilains, et on peut dire qu'elle est servie. Notamment avec des super vilains qui n'hésitent pas une seconde à s'en prendre aux psiotiques, qui possèdent des pouvoirs comme elle. Ça s'enchaîne vite et bien, et j'ai trouvé le rythme de lecture bien équilibré. Notamment parce qu'on retrouve des planches pleines d'action, d'autres plutôt comiques dans lesquelles notre héroïne rêvasse, ou d'autres qui font référence à son enfance.



D'ailleurs, on peut retrouver plusieurs artistes dans ce même volume, et dans un même épisode et ça fonctionne plutôt bien. C'est très vivant et graphiquement ils ont tous superbement respecté le surpoids de la superhéroïne. Cette intégrale me donne vraiment envie de découvrir les origines de Faith dans Harbinger.

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Faith

Pour commencer, je remercie Babelio et les éditions Bliss pour la sélection et l’envoi du roman dans le cadre des masses critiques.

Le livre étant une intégrale, il regroupe les aventures de Faith, personnage issu de la série de comics Harbinger (que je ne connaissais pas du tout). Nous avons donc 16 épisodes à découvrir formant des « cycles » avec un fil conducteur.

Je vous avoue que ce qui m’a décidé à demander ce livre est le fait que l’héroïne soit ronde. J’étais curieuse de voir comment ce serait traité et quel genre d’héroïne elle ferait. Je suis plutôt contente du fait que le personnage soit vu de façon normale et que rien n’accentue ce trait physique. Ensuite, c’est un personnage réellement gentil avec un bon fond. Elle souhaite vraiment faire le bien et je n’ai pas vu une once de mauvais fond en elle. Elle fait passer les autres avant elle. Au point que parfois elle s’oublie. Elle croit en ce qu’elle fait et elle fait son possible pour améliorer le monde.

Mon point négatif est le rappel de ce que l’on sait déjà au début de chaque histoire. Comme c’est une intégrale, on enchaine les épisodes ce qui donne un côté répétitif et « inutile » à la lecture. Cependant, si on lit un épisode de temps en temps, les rappels sont les bienvenues.

Niveau dessins, je ne suis pas forcément conquise par le trait de crayon mais c’est mon côté bisounours. J’aime les dessins tout en douceur et mignons^^ Ceci dit, cela ne m’a pas dérangé dans ma lecture. C'est vraiment coloré et ça, c'est agréable.

En conclusion, j’ai pris plaisir à découvrir ses aventures. Je me laisserai peut-être tenter par Harbinger.

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Faith, tome 1 : La conquête d'Hollywood

Faith vient enrichir les rangs des supers-héroïnes (on en a jamais assez) et cerise sur le gpateau, sort des stéréotypes physiques sans que cela change pour autant son quotidien (on n'a pas de question existentielle autour du poids ou de l'acceptation de soi, cela ne pose pas de problèmes dans ses relations). En bref, elle est ronde et c'est comme ça.

Quant à la trame d el'histoire, on reste dans le schéma classique des comics : conciliation entre vie civile/vie de super-héros, enquête pour découvrir l'identité du "vrai" méchant.

Quelques touches d'humour.
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Faith, tome 1 : La conquête d'Hollywood

Faith Herbert perd ses parents alors qu'elle n'est qu'une enfant. Pour échapper à son quotidien elle se réfugie dans la lecture. A l'adolescence elle se rend compte qu'elle est une "psiothique", elle a des pouvoirs télékinétiques. Ses pouvoirs lui permettent ainsi de réaliser son rêve : devenir une super-héroïne ! Cependant, elle ne compte pas se reposer sur ses lauriers, une fois adulte elle décide d'être autonome et de travailler comme n'importe quelle personne. elle va alors devoir apprendre à gérer sa double identité pendant que des gens disparaissent...



Un comics que j'avais hâte de découvrir, tout d'abord parce que le personnage de Faith ne suit pas les canons de beautés de notre société. Alors oui, elle est grande, blonde et intelligente, mais elle est également ronde. Et ce que j'ai bien aimé, c'est qu'il n'y a pas particulièrement de malêtre vis à vs de son poids. Quelles remarques, oui, mais elle est surtout belle et pleine d'assurance ! En cela, je la trouve plus accessible que d'autres super-héroïnes.

Ce que j'ai bien aimé également dans ce personnage c'est que le lecteur aperçoit aussi de la fragilité derrière son assurance. Elle se sent coupable, s'interroge sur les répercussions de ses combats mais également sur le comportement d'autres super-héros qui ne sont pas parfaits.



Bref, mon seul petit regret est que j'ai eu l’impression de commencer par un volume 2 et non un volume 1. Plusieurs référence à des aventures ultérieures sont faites, mais je n'ai pas trouvé encore de séries mettant en scène ce personnage.



Une super découverte !
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Faith, tome 1 : La conquête d'Hollywood

Une histoire fun et un personnage attachant.
Lien : http://www.bdencre.com/2017/..
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Faith, tome 1 : La conquête d'Hollywood

Un ton léger, une intrigue fun, un personnage central jovial et une touche féministe, il n’en faut pas plus à Jody Houser pour séduire.
Lien : http://www.bodoi.info/faith-1/
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Faith, tome 1 : La conquête d'Hollywood

Faith est une série qui fait du bien.
Lien : http://www.actuabd.com/Faith..
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Faith, tome 1 : La conquête d'Hollywood

Ce tome est le premier d'une série mettant en scène l'une des psiots (individus dotés de pouvoirs parapsychiques) issue de l'excellente série Harbinger, à commencer par Omega Rising (épisodes 1 à 5). Une connaissance superficielle du personnage de Faith est suffisante pour apprécier cette histoire. Le lecteur qui ne connaîtrait pas l'univers Valiant peut apprécier le récit, mais certaines allusions resteront alors lettre morte. Il contient les épisodes 1 à 4, initialement parus en 2016, écrits par Jody House et dessinés par Francis Portella. Ce dernier a également encré les épisodes 1, 2 et 4. L'épisodes 3 a été encré par Terry Pallot. Dans chacun des épisodes, les séquences rêvées par Faith Herbert ont été illustrées par Marguerite Sauvage à raison de 3 pages par épisodes. Cette histoire se déroule après le tome 6 de Harbinger Omegas.



Sam Bradshaw et Lucy sont en train de fuir pied nu dans la nature, habillé d'un pantalon de toile et d'un teeshirt, avec un gadget technologique au poignet. Ils sont rattrapés par les membres d'une mystérieuse organisation. Faith Herbert s'est installé à Van Nuys en Californie dans la banlieue de Los Angeles. Après avoir vérifié que ses voisins du dessus n'étaient pas en train de s'entretuer, elle se rend à son boulot en volant dans son costume de Zephyr. Arrivée sur place, elle se change dans son identité secrète de Summer Smith, avec une perruque rousse. Entretemps elle a rêvassé de sa vie parfaite en tant que superhéroïne.



Summer Scott est pigiste dans un magazine en ligne appelé ZipLine, spécialisé dans les ragots sur les célébrités. Elle travaille sous les ordres de Mimi, une femme au sourire inquiétant, avec ses collègues Jay Spencer et Paige. Le taux de reprise de ses articles dans les médias sociaux aurait tendance à faire baisser la moyenne de l'équipe. Elle échange quelques textos avec Obadiah Archer, un autre jeune superhéros (voir The Michelangelo Code). En écoutant la fréquence radio de la police, elle intervient en tant que Zephyr pour mettre fin à un trafic d'animaux de compagnie. @X (un hacker ayant déjà aidé les Renégats par le passé) lui suggère d'enquêter sur la disparition de Sam Brashaw, un individu qui figurait sur la liste des psiots potentiels, établie par Toyo Harada.



Dans le premier tome de la série Harbinger, le lecteur n'avait aucun doute sur le fait que le personnage de Faith Herbert avait été inclus pour remplir le quota de représentation des personnes obèses. Il avait rapidement changé d'avis en se rendant compte que Joshua Dysart en avait fait le cœur du groupe, celle dont le compas moral était le plus fiable. Après l'arrêt de la série Harbinger, il lui tardait de savoir ce qu'il était advenu de Zephyr. Il a un petit instant de déception en voyant que ce n'est pas Joshua Dysart qui écrit cette histoire. Il a un sourire en découvrant les magnifiques couvertures de Jelena Kevic-Djurdjevic et est rassuré en constatant que l'héroïne n'a rien perdu de ses rondeurs.



Francis Portela réalise des dessins s'inscrivant dans un registre réaliste, avec des traits de contours fins, et une multitude de détails. Lui aussi conserve la surcharge pondérale de Faith Herbert, y compris dans les éléments les moins les moins flatteurs, à savoir le ventre qui déborde de la ceinture et les bajoues. Il lui donne des postures gracieuses pendant le vol autonome, et assurées quand elle a les pieds sur terre. Cette jeune femme est décidée, confiante en elle, sans sentiment d'infériorité dû à son apparence physique. Comme dans la série Harbinger, elle est de nature enjouée et sourit régulièrement (malgré son histoire personnelle qui n'est évoquée qu'en page récapitulative en début de volume). Les autres personnages bénéficient également d'une apparence réaliste, avec une réelle diversité ethnique. Les visages sont assez expressifs. Torque a droit à un corps de culturiste musculeux à souhait, en cohérence avec son choix d'apparence, comme le savent les lecteurs de la série Harbinger. Sa copine Sidney a un corps parfait comme il convient à une mannequin pour une série télé.



Les tenues vestimentaires sont variées et adaptées à la personnalité de chacun. Outre Faith et Torque, il y a un autre personnage qui crève la page : Mimi. La scénariste et l'artiste se sont amusés à en faire une personne entièrement dans le présent, avec un regard d'une intensité peu commune, une chef totalement impliquée dans son travail, avec un sourire de façade exagérée jusqu'à faire peur, une grande réussite visuelle. Par comparaison, Obadiah Archer est aussi insipide que dans sa propre série. Francis Portela effectue un travail impressionnant pour représenter les décors et les environnements. Chacun de ses dessins relève d'un niveau de description très minutieuse. Lorsque Faith s'éveille, le lecteur peut contempler tout l'intérieur de son appartement dépourvu de cloison en 1 seule case : ses livres, ses meubles, ses statuettes, sa cuisinière avec sa hotte aspirante, son évier, son plan de travail, ses peluches, sa télévision écran large, une manette de console de jeux vidéo, un boîtier de jeu vidéo ouvert, son parquet, un tapis avec un très joli motif, etc. S'il lit trop vite, il peut ne pas apercevoir la perruque rousse, pourtant bien présente sur son support.



2 pages plus loin, Faith Herbert prend son envol au-dessus d'un échangeur d'autoroute, et c'est à nouveau une foule de détails qui viennent donner corps à ce moment. Le lecteur peut voir un hélicoptère dédié à la circulation, les nombreuses autoroutes, les bretelles d'échangeur (avec un tracé logique, et elles aboutissent sur d'autres autoroutes), ainsi que les collines en arrière-plan. Il voit également la végétation et les bâtiments existants. Il peut se projeter aux côtés de Zephyr et voir ce qu'elle voit. Cette approche graphique minutieuse et méticuleuse permet de glisser des informations supplémentaires qui nourrissent les personnages. Par exemple quand Faith téléphone à Archer, elle fait voler en même temps une figurine de superhéros pour s'amuser. Le travail de mise en couleurs d'Andrew Dallhouse est tout aussi minutieux venant donner du volume à chaque surface.



Dans chaque page, le lecteur découvre une séquence fantasmée par Faith sur sa vie parfaite si elle pouvait exister. Ces pages sont réalisées par Marguerite Sauvage (selon toute vraisemblance à l'infographie). Les personnages et les accessoires sont détourés à plus gros traits. Les couleurs sont plus pastel pour bien marquer la différence avec les séquences réelles. L'artiste sait faire passer l'impression de rêve teintés à l'eau de rose, sans en devenir nunuches. Le lecteur ressent une ambiance féminine de type fleur bleue, avec une dose de pop culture assumée, baignant dans une bonne humeur naturelle, transcrivant à merveille l'état d'esprit de l'héroïne.



L'écriture de Jody Houser semble participer de la même approche narrative que les dessins de Francis Portella. Elle aussi intègre de nombreux éléments minutieux, soigneusement choisis et formés. Faith Herbert rayonne d'une forme d'énergie enjouée, ce qui constitue le fond de son caractère tel qu'il avait été établi dans la série Harbinger. Cet aspect-là est très bien rendu. Au fil des séquences, de nombreux détails viennent attester de son amour de la culture populaire en général et des superhéros en particulier : de ses remarques sur sa double identité, à ses figurines, en passant par les allusions à Clark Kent (lui aussi superhéros et journaliste), par le choix de son identité secrète (Summer Smith, à la fois une allusion à Cyclops, à la fois un hommage à Buffy Summers). Plus encore, les dialogues et le comportement de la principale protagoniste montrent à quel point elle prête attention aux autres, dans une forme d'altruisme qui n'est ni niais, ni crétin. Faith Herbert a à la fois un cœur de midinette (elle a le béguin pour Chris Criswell, un jeune acteur bel homme) et à la fois conscience que ses actions ont des conséquences.



À plusieurs reprises, Jody Houser surprend son lecteur par la pertinence et l'intelligence des réflexions de Faith Herbert. Alors qu'elle enquête dans un pavillon de banlieue désertée, un incendie volontaire y est déclenché. Elle se porte au secours des voisins qui la remercie profusément. Elle se rend bien compte que si elle s'y était prise autrement, il n'y aurait pas eu d'incendie. Le lecteur apprécie le degré de finesse dans lequel la scénariste va pour établir sa première histoire, des détails insérés naturellement, sans qu'ils n'en deviennent prépondérant au point de phagocyter l'intrigue principale. Les liens avec la continuité de l'univers partagé Valiant sont établis, sans servir de béquille à un récit creux.



L'intrigue principale repose sur un ennemi récurrent de l'univers partagé Valiant, annoncé dans le titre du présent volume. Le lecteur un peu chevronné grimace en constatant que l'héroïne doit affronter des extraterrestres, soit l'une des 2 menaces les plus génériques qui soient pour une première histoire (l'autre étant les robots destructeurs). Certes, la scénariste a fait le nécessaire pour montrer que Zephyr intervient souvent pour des affaires moins clichés (des enlèvements d'animaux de compagnie), mais ça reste quand même un dispositif sans imagination.



Le tome se termine avec les couvertures variantes réalisées par Kano, Clayton Henry (* 2), Marguerite Sauvage, Colleen Coover (* 2), Emanuela Lupacchino, Dan Parent, et 13 pages de crayonnés.



Avec cette première aventure en solo de Faith Herbert, le lecteur retrouve le personnage qu'il avait tant aimé dans la série Harbinger. En fonction de son attente, il est comblé par l'attention que lui porte un dessinateur méticuleux, une dessinatrice romantique, et une scénariste pleine d'idée. Éventuellement il peut regretter que l'intrigue principale repose sur des extraterrestres comme tout premier numéro en panne d'originalité.
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Faith, tome 1 : La conquête d'Hollywood

Le personnage de Faith Herbert a permis de faire connaitre les éditions Valiant Comics, autre roue du carrosse de la BD de super-héros américaine après Marvel, DC Comics, Dark Horse, Dynamite et Image.



"Faith" est ce qui se rapproche le plus d'une vraie BD du genre pour ado dans ce catalogue, les autres se montrant à la croisée des genres et bien plus pour adultes, thrillers ou aventures historiques souvent, nous pensons à X-O Manowar, Shadowman, Harbinger, Archer & Amstrong, Bloodshot et Eternal Warrior.







A l'image de Kamala Khan, la nouvelle Miss Marvel teen de chez Marvel, le personnage de Faith Herbert est une Comic Fan, bien dans son temps, souvent sur les réseaux sociaux et partageant des fans-fictions. Comme elle, le destin va la doter de super pouvoirs et lui permettre de rendre son rêve réalité, devenir l'héroïne "Zéphyr".



Le titre ne porte pas le nom de son nom de code, s'intéressant au personnage à la fois sur le plan "personnel et professionnel".



Ce jeune personnage saura séduire un jeune lectorat par sa fraîcheur, son idéalisme, par son univers de fond Geek très populaire et par son caractère physique plus ordinaire. Beaucoup de lectrices se retrouveront dans la peau de cette fille ronde, à la fois forte et sensible, qui partagera son temps entre ses histoires de jeune adulte et ses missions pour sauver son prochain.



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Faith, tome 1 : La conquête d'Hollywood

Je ne suis pas amatrice de Comics alors j'ai hésité avant d'emprunter cette bande dessinée à la médiathèque mais en la feuilletant le graphisme me convenait et j'étais curieuse de voir comment serait traitée cette (super)-héroïne au physique peu conventionnel.

C'est une agréable surprise et j'ai bien accroché. J'ai trouvé que ça sonnait juste et Faith-Summer est très attachante en grande ado amoureuse qui sait pratiquer l'autodérision et surtout sait ce qu'elle veut.

Déguisée en journaliste people le jour, elle traque les méchants la nuit. Il est fait allusion à des épisodes précédents dans lesquels elle appartenait à une équipe mais elle travaille encore avec quelques acolytes.

Je trouve très intéressant d'imaginer que les personnes ayant un potentiel de super-pouvoirs peuvent être n'importe qui… pas forcément le bogosse ou le premier de la classe.
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Faith, tome 1 : La conquête d'Hollywood

On suit une héroïne ronde, drôle et qui n'a pas que des missions pour sauver le monde. Les dessins sont beaux, l'histoire sympa sans prise de tête et les notes d'humour sont agréables. Petit point qui m'a un peu perdu au départ : on enchaîne la vraie vie et ce que l'héroïne imagine qu'il va arriver. Comme rien dans la mise en page ne permet de visualiser qu'on passe de l'un à l'autre ca donne un aspect décousu un peu déroutant jusqu'à ce qu'on s'habitue.
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Faith, tome 1 : La conquête d'Hollywood

Si ce comics a attiré mon attention, c’est parce que le booktuber de la chaîne Too many Books en a très bien parlé et que les premières planches me faisaient penser aux dessins de la BD Les Technopères que j’adore !



Après avoir rêvé de super-héros toute son enfance, Faith découvre qu’elle est une psiotique et qu’elle a, comme les personnages qu’elle aimait tant, des pouvoirs. Elle va faire partie d’un groupe de super-héros pendant un temps, mais on la retrouve au début du comics alors qu’elle commence sa carrière solo. Elle aide comme elle peut les gens de sa ville, en démontant un trafic de chien ou en sauvant une fillette d’un incendie. Tout ça est bien loin de la vie qu’elle menait avant, jusqu’au jour où elle découvre une grosse affaire. Aidée par un ami geek et un ami proche, elle va mener l’enquête !



On m’avait promis une héroïne incroyable, loin des clichés qu’on retrouve dans les comics. Malheureusement, mis à part le fait qu’elle soit moins squelettique que ses congénères, j’ai retrouvé tous les clichés auxquels je pensais échapper dans cette BD : elle est blonde, il suffit qu’elle porte des lunettes et on ne la reconnait déjà plus, elle travaille à la rédaction d’un journal, elle sortait avec le beau gosse de service, un peu bête, mais bon il est beau alors on lui pardonne… Je n’ai pas trouvé la nouveauté, l’originalité que je pensais voir et pour ça, j’ai été un peu déçue. J’ai bien aimé l’enquête, mais sans plus. Le fait de ne pas avoir su m’attacher à l’héroïne a joué dans cette appréciation.



J’ai par contre beaucoup aimé toutes les références geeks cachées dans ce comics. Il y en a partout ! Rien qu’en regardant la case ci-contre, on retrouve plein de petits détails Star Wars, Batman, etc. Faith a grandi avec des comics sur sa table de chevet, s’abreuvant de films de science-fiction, ça se ressent dans sa vie d’adulte et ça, c’est super chouette !



Au niveau du dessin, rien à redire non plus, j’adhère totalement. Comme je le disais plus tôt, la technique de dessin de Francis Portela m’a tout de suite rappelé l’univers Technopères de Zoran Janjetov, une série que j’apprécie autant pour son histoire que pour le coup de crayon de l’artiste. Parfois, Faith rêve certaines choses, et c’est une autre illustratrice qui s’occupe des dessins dans ces moments de la narration, ce que j’ai trouvé vraiment original et intéressant.



Un dossier final reprend des couvertures alternatives à la bande dessinée, ainsi que quelques planches en noir et blanc. Petit bémol, il y a aussi la pub de la maison d’édition pour leurs prochaines sorties. Autant je peux comprendre qu’ils annoncent le tome deux de Faith dans ces pages, je trouve qu’inclure de la publicité pour d’autres sorties qui n’ont rien à voir dans un album relié qu’on paie n’est pas très correct. Après, j’ai eu mon tome un au prix de lancement de 10€, donc je veux bien les pardonner pour cette fois.



Je n’ai pas réussi à m’attacher à l’héroïne, qui regroupe encore, selon moi, trop de clichés liés à l’univers super-héros. J’ai cependant beaucoup aimé les graphismes de ce comics, ainsi que la multiplicité de références geeks ! Une bonne petite lecture.
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Faith, tome 1 : La conquête d'Hollywood

En plus des excellentes critiques me précédant, j'aimerais ajouter que ce comics peut être apprécié par des lecteurs qui ne sont pas habitués au genre des super-héros (comme moi) !

Malgré un attrait pour le comics indépendant, je n'ai lu que très peu de comics de super-héros et j'avais des préjugés quant à la lecture de Faith, notamment de ne pas arriver à suivre car je ne connaissais aucun des personnages.

Finalement, j'ai passé un très bon moment en compagnie de Faith et je reviendrai lire le tome 2 dès sa parution ! A essayer donc que l'on soit "initié" ou non !



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Faith, tome 1 : La conquête d'Hollywood

Ce premier volume est très conseillé. Non seulement il ne nécessite pas forcément de connaître tout l'univers Valiant, mais en plus, il donne justement envie de creuser davantage dans les publications Bliss Comics.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Faith, tome 1 : La conquête d'Hollywood

(RC971, élève 2nde LGR) J'ai beaucoup aimé cette BD. C'est agréable d'avoir une héroïne ronde et en surpoids comparé aux autres personnages qui sont maigres. Les dessins sont très biens et le rythme est plaisant. Je le recommande en lycée.
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Faith, tome 1 : La conquête d'Hollywood

Nouvelle série qui met en scène avec beaucoup de doigté Faith Herbert, alias « Zéphyr » une super-héroïne psionique particulièrement attachante.
Lien : http://www.avoir-alire.com/f..
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Faith, tome 1 : La conquête d'Hollywood

Je ne connaissais pas du tout ce personnage, mais la couverture m'a attirée car elle met en avant une femme GROSSE et ça fait PLAISIR.



Je découvrais donc Faith, une jeune héroïne qui a quitté son groupe d'ami-e-s pour vivre sa vie en solo. Des références à ces derniers sont présents, mais il ne gêne pas la lecture (je me suis renseignée sur wikipedia entre temps pour en savoir un peu plus sur l'univers).

J'ai trouvé Faith intéressante, et je me suis un peu assimilée à elle, dans le côté geek.

Il ne se passe pas forcément beaucoup de choses et l'histoire ne casse pas trois pattes à un canard, mais ça attire assez pour continuer à défiler les pages. J'ai particulièrement aimé les design du personnage, ainsi que les planches concernant la situation rêvée par Faith. Je lirai la suite de ses aventures avec plaisir !

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Faith, tome 1 : La conquête d'Hollywood

Je n'ai pas spécialement apprécié ce comics, trop de clichés et des rebondissements poussifs. Le personnage de Faith est le seul qui tire son épingle du jeu, mais ça manque atrocement de complexité et d'étoffe des personnages.



Pour le dessin, c'est autre chose. J'apprécie particulièrement le fait de mêler plusieurs illustrateurs dans un même comics. Les dessins doux lors des rêves de Faith contrebalancent bien ceux plus contrastés et dynamiques de l'action de la super-héroïne.

Finalement, un comics esthétiquement intéressant mais au contenu peu approfondi. Dommage !


Lien : http://chrisbookine.blogspot..
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