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Critiques de Joe R. Lansdale (603)
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Diable rouge

Hap et Léonard. Le blanc hétéro et le noir homo paumé au fin fond du Texas. Ils sont toujours aussi drôles, sans filtre et sans limite mais niveau scénario Joe R. Lansdale peine à se renouveler. J’aime son coté trash, son écriture très orale et sa faconde. Mais j’aime beaucoup moins avoir l’impression de lire toujours un peu le même roman, en tout cas le même déroulé du récit, avec le même rythme tranquille montant crescendo jusqu’à la conclusion finale à coup de flingues et d’hémoglobine.

Une recette appréciée trop souvent servie, on finit par s’en lasser…

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Diable rouge

Je poursuis ma lecture-relecture de la série Pine-Collins de Lansdale. Me voilà arrivée aux tomes que je n’avais encore jamais lus. Ce « diable rouge » n’est pas le meilleur de la série mais il reste très bon et se lit avec grand plaisir.



Si je ne classe pas ce tome parmi les meilleurs, c’est en raison de l’intrigue. Pourtant, pendant les bons deux tiers du roman, ça fonctionne super bien, c’est très bien ficelé et très addictif. C’est vers la fin que ça se gâte un peu. En fait, je n’ai pas aimé la résolution de l’intrigue que j’ai trouvée un peu too much et un peu décevante. Malgré ça, le plaisir de lecture reste énorme. Il faut dire que l’intérêt principal de la série réside dans le duo de héros, les punchlines et l’humour de l’auteur. Et à ce niveau « diable rouge » gâte le lecteur. Si j’avais adoré les galeries de personnages secondaires des autres tomes, j’ai bien apprécié que ce volet se recentre davantage sur les héros.



Je précise que ce tome demande d’avoir lu « Vanilla ride » avant car certains éléments importants du récit s’y réfèrent.

Encore un bon moment passé avec mes potes texans. J’ai déjà hâte de m’attaquer au suivant, encore un inédit pour moi.

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Diable rouge

Préparez vous à un combat de catch.... Comme d'habitude, d'un côté vous aurez les gentils, avec Hap et Léonard, et de l'autre tous les méchants du monde!

Voilà l'intrigue avec toujours les mêmes ficelles certes efficaces mais déjà utilisées dans les autres titres de la série! On rit, on a peur, on est parfois surpris mais toujours avec un sentiment de déjà vu.

Les personnages évoluent peu sauf le début d'une vraie histoire d'amour....nouveau mais ça reste à confirmer, et ils ne se dévoilent guère plus qu'à l'accoutumé. Nous resterons sur notre faim, dommage!

Livre de vacances mais vraiment pas inoubliable!

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Diable rouge

Déjà cinq romans de J.R. Lansdale à mon actif, tous très appréciés, mais celui-ci est mon premier de la série Hap et Léonard. Les dialogues et réflexions bien salés ne m'ont pas gênés, au contraire. Même si parfois, ils tombent un peu gratuitement. Nous sommes vraiment dans une suite où des personnages attachants donnent envie d'être suivis. Ils m'ont bien fait rire, ce qui n'est pas si fréquent. Pour le scénario proprement policier, rien d'haletant ni de trop compliqué peut risquer de nous donner des sueurs froides. À lire pour les dialogues savoureux.
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Diable rouge

Diable rouge est un roman qui allie les ingrédients du polar avec une bonne dose d’humour, que l’on trouve essentiellement dans les répliques de ses protagonistes.

La vraie force de ce livre est ce duo choc de « détectives » en herbe. Hap et Leonard sont plus que des amis, ce sont de vrais frères. Finalement ces deux-là sont peut être portés sur le sexe, avec un humour parfois limite, et un soupçon violents, mais ce sont de bons gars, criants de vérité, aussi antipathiques que charmants......
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Diable rouge

Si l’on me demandait une définition de l’amitié, je parlerai du lien indéfectible qui unit Hap et Léonard, au delà de tout ce qui peut leur arriver. Etre ami, c’est accepter l’autre tel qu’il est, respecter ses décisions, l’aider en cas de coup dur, et rester toujours franc avec lui : « Laisse-moi te dire, mon pote, va falloir te calmer avec les pancakes si tu veux que je continue à charrier ton gros cul dans l’escalier » dit Léonard à Hap, après un sérieux burn-out de celui-ci. Brett, l’amoureuse fidèle, n’est pas en reste : « J’étais à deux doigts d’appeler le véto pour lui demander d’abréger tes soufrances ». Même les héros texans ne sont pas à l’abri d’un coup de barre – ou d’une panne de cracker en pleine dégustation d’un chili, avec des conséquences parfois dévastatrices. Suis-je nébuleuse ? Alors n’hésitez pas à lire cette aventure de Hap et Léonard, qui les plongent bien malgré eux dans un bain de violence.

En effet, c’est fou le nombre de personnes qui leur en veulent. Je commencerai par deux voyous, qu’ils ont sévèrement dérouillé au début de l’intrigue. Pas pour le plaisir, vous vous doutez bien, non, pour donner une belle leçon après que ces deux charmants individus s’en soient pris à une charmante vieille dame, abondamment tabassée et dépouillée par leurs soins. Il est encore des gentlemen dans l’Ouest – je parlai de Hap et Léonard, bien sûr.

Je poursuivrai par un criminel de plus grande envergure, qui avait déjà mis un contrat sur leurs têtes dans un opus précédent. Cette fois-ci, aussi. Certains ont de la suite dans les idées. Hap et Léonard aussi.

Reste leur principal ennemi : Diable rouge en personne. Certains auteurs parviennent à nous faire ressentir de l’empathie pour un tueur, après que l’on découvre ses motivations profondes. là, Joe R. Lansdale n’essaie même pas. Il énonce ses motifs, libre au lecteur de juger, ou plutôt d’être horrifié. Rien ne justifie la violence, mais rien ne justifie non plus que l’on reste les bras croisés alors que l’on veut vous tuer et que l’on a presque réussi.

Diable rouge est une réussite, je ne me lasse pas de lire les romans de Joe R. Lansdale.
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Diable rouge

Hap Collins et Leonard Pine sont de retour et travaillent désormais pour leur ami Marvin, l'ex-flic qui tente de développer son agence de détectives privés. Cette fois-ci il s'agit d'enquêter sur une affaire classée de double homicide, où se mêlent les activités d'une secte gothique, un héritage conséquent et une organisation de tueurs à gage. C'est d'ailleurs dans cette dernière qu'a été formée la fameuse Vanilla Ride, laquelle viendra donner un coup de main aussi salutaire qu'inattendu à Hap. Le duo sera également aidé par Cason Statler, personnage principal d'un roman qui ne fait pas partie de la série consacrée aux deux indéfectibles potes.



Le résultat est un roman sans originalité particulière et qui n'a d'autres prétentions que de divertir grâce à son rythme, son humour et le charisme d'Hap et Leonard.
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Diable rouge

Septième et dernier en date des romans mettant en scène le duo le plus violemment déjanté de l’East Texas, Diable Rouge voit de nouveau Hap et Leonard aux prises avec un tueur dont ils ont tôt fait de s’apercevoir qu’il sème depuis quelques temps un nombre important de cadavres. Embauchés par leur ami détective Marvin pour enquêter sur la mort du fils d’une cliente mécontente du travail de la police, ils mettent en effet une fois encore les pieds dans un drôle de panier de crabes.



Il y a un moment – depuis Bad Chili – que Joe Lansdale a laissé tomber l’arrière-plan social des romans de cette série pour en faire une œuvre de pur divertissement dans laquelle l’intrigue, toujours plus ou moins la même et toujours assez peu crédible, n’est là que pour permettre l’accumulation de scènes d’actions et de répliques amusantes. Un parti pris totalement assumé par l’auteur qui l’exprime même ici à travers une savoureuse réplique au deuxième degré :



« En cours de route, Leonard lança soudain :

-J’ai l’impression d’être dans un polar, mais sans policiers.

-C’est exactement ça ! m’exclamai-je.

Et on se tapa les poings. »



Équivalent littéraire du buddy movie, écrit par un auteur élevé au lait du cinéma de drive-in et des comic books, la série des aventures de Hap et Leonard trouve ici, après l’avoir un peu cherché quelques romans durant, son rythme de croisière. Sans surprise, Diable Rouge voit ainsi défiler tous les passages obligés mis en place dans les livres précédents : quelques ploucs locaux complètement débiles, des scènes de castagne sanglantes, des tueurs implacables, le running gag des couvre-chefs dont Leonard tient à s’affubler, du sexe cru, et des dialogues et descriptions jouant à merveille la partition de l’ironie et l’art de la chute :



« Marvin frappa à la porte et Mme Johnson nous ouvrit au bout d’un temps qui nous parut assez long pour qu’une nouvelle espèce ait eu le temps de se développer à partir d’une cellule unique. On aurait dit qu’on avait aspiré toute sa sève tellement elle était petite et ridée, mais une certaine dureté, dans ses yeux, indiquait que sa vie avait été riche en événements – dont certains avaient même pu être heureux. Sa joue droite été enflée et elle avait une main dans le plâtre. »



Creusant par ailleurs un peu plus les états d’âme d’un Hap toujours un peu gêné aux entournures par la violence dont il fait preuve en compagnie de son acolyte mais sans jamais se départir de son humour, Lansdale livre ici un roman de genre équilibré, certes peu propice à la réflexion de fond ou au lancement d’un débat sociologique, mais percutant et réjouissant.


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Diable rouge

Une étoile et encore !



Juste pour l'humour de certaines remarques ! Car oui, il y a une bonne dose d'humour dans ce livre et heureusement, parce que ça aide sacrément à faire passer la pilule !



Parce que vraiment, ça ne vole pas haut ! Le style est pauvre de chez pauvre, l'intrigue inexistante, les personnages sans consistance, et tout est à l'avenant !

Seul point positif, se lit très rapidement comme cela on peut passer à autre chose ! Je ne pense pas lire un autre livre de cet auteur !



En bref, nullissime et très vulgaire. Lecteur, passez votre chemin !
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Diable rouge

Hap Collins et Léonard Pine sont deux collègues déjantés devenus détectives privés, qui adorent la manière forte pour régler les litiges. Hap est un petit blanc rongé par ses états d'âmes et Leonard un gros black homosexuel amateur de baston. Leur nouvel employeur leur demande d'enquêter sur une affaire classée de double homicide. Dans leurs recherches, nos deux acolytes vont vite se retrouver plongés dans une histoire d'héritages et de pseudo-vampires gothiques lorsqu'ils vont découvrir sur la scène du crime un dessin de diable rouge. D'autres meurtres vont alors être rapidement reliés à cette affaire.



Sans jamais se prendre au sérieux, dans un style très simple, accessible à tout le monde, Joe R. Lansdale nous entraîne dans une enquête truffée de scènes d’actions et de fusillades. Il nous propose des personnages singuliers, des dialogues drôles et un rythme toujours tenu par une succession de séquences mouvementées. Cette première approche du « vieux couple » Hap et Leonard m’a donné l’envie de connaître leurs aventures précédentes, pour mieux appréhender certains éléments et certains personnages liés à leur passé et pour étoffer ma connaissance de cette amitié si particulière. Je serais davantage enthousiaste si l’humour omniprésent, qui fait la singularité de ce polar, est autant présent dans les autres opus. J’ai d’ailleurs pris quelques petits fous rires lors de la lecture de certains échanges verbaux entre les deux protagonistes, qui excellent dans l’art de la cocasserie et la répartie.



Joe R. Lansdale ne révolutionne pas le monde du roman policier dans sa structure et l’enquête n’a d’ailleurs que peu d’intérêt. Mais il apporte une bonne touche de sourire qui fait de ce « Diable rouge » un divertissement très sympathique à lire.
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Diable rouge

Un polar plutôt agréable avec des héros originaux. Il fait partie d'une série; Bon, comme enquêteurs, ils ne sont pas toujours au TOP mais ils aiment se bagarrer ...

Quelques scènes scatologiques ....
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Diable rouge

Dès les premières lignes, les jalons sont posés et le lecteur sait que cette aventure ne sera pas de tout repos.

Le duo Hap Collins et Leonard Pine est aussi improbable que déjanté.

Le vocabulaire est trash, les répliques sont cinglantes, teintées d'humour noir.

Alors qu'ils jouent les redresseurs de tort, leur ami Marvin leur confie une enquête d'importance, retrouver le meurtrier d'un jeune homme. La mère de ce dernier paie et bien, une jolie somme.

Seulement, nos personnages ne savent pas dans quoi ils mettent les pieds et l'horreur est au rendez-vous. Qui se cache derrière la marque du Diable Rouge retrouvée sur la scène de crime et bien d'autres avant elles ?

Le danger est là, palpable, à faire basculer dans la folie et la dépression. Hap va devoir affronter l'indicible et tenter de ne pas basculer car Leonard, son acolyte a besoin de lui.

L'intrigue est bien rythmée mais manque de profondeur à mon sens. Si j'ai passé un bon moment de lecture, c'est en partie du à l'écriture acérée de Joe Lansdale, sans filtre qui bouscule et désarçonne.

Toutefois, il manque des éléments logiques, de la substance et l'affaire bascule vite dans l'action, la bagarre et les règlements de compte.

Les personnages sont toutefois bien construits et l'amitié entre Hap et Leonard est touchante. Ces deux-là sont aux antipodes l'un de l'autre et pour cela se complètent parfaitement.

Une découverte intéressante.
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Diable rouge

Hap et Leonard sont chargés par leur ami Marvin d'enquêter sur l'affaire classée d'un double homicide. Les détectives découvrent que les victimes étaient sur le point d'obtenir un héritage. En observant la scène de crime, ils trouvent une tête de diable rouge dessinée sur un arbre, qui se révèle être liée à d'autres meurtres.

Bonne nouvelle : Hap et Leonard sont de retour! Joe Lansdale rameute ses deux compères texans pour une nouvelle histoire pleine de grosses bastons qui tâchent et d’humour décapant. Depuis le temps l’auteur tient bien en main ses deux héros et on ressent tout le plaisir qu’il a à les mettre en scène.

Allez on ne boude pas son plaisir
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Diable rouge

Enchantée par els aventures de Hap & Leonard je me suis réjouie dès le début mais ce diable rouge est bien moins bon que les autres et ce n'est pas avec ce titre qu'il remportera un prix, malgré quelques phrases bien balancées Lansdale peine à faire sourire, enquête trop facile, narration médiocre...décevant
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Diable rouge

Depuis quelques tomes la série a prit un vrai virage action badass, ici notre duo est devenu détective privé (enfin plus ou moins), et ils vont se retrouver sur la trace d'un mystérieux tueur qui laisse une marque à chaque meurtre. Encore une fois c'est pas l'histoire qui est importante mais traîner avec ce duo de tocard toujours bon à se prendre des balles. La fin du livre on est vraiment dans un truc bis de chez bis mais ça choque pas, ça choque pas car dans la bouche de Hap ça reste un truc possible.
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Diable rouge

Duo de choc.



Hap et Léonard enquêtent sur un double homicide. Les deux victimes fréquentaient de pseudo-vampires et étaient sur le point d'hériter d'une grosse somme.



J'ai découvert avec plaisir ce duo d'enquêteur. Hap est blanc et hétéro, quand Léonard est noir et gay. Nos deux héros adorent la bagarre. Cette enquête cumule réflexion (un peu) et baston (beaucoup). Le tout étant saupoudré d'un humour caustique.



Parfois l'humour laisse place à un ton plus grave. Ainsi diverses problématiques (jeunesse en errance, prostitution, drogue...) sont abordées. L'histoire se tient globalement mais il me reste un léger regret à la fin, l'enquête reste trop superficielle à mon goût.



Bref, je reviendrais suivre avec plaisir les enquêtes de Hap et Léonard.
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Diable rouge

Après avoir lu les deux premiers romans de la collection de polars de Denöel, Sueurs Froides, qui fut ramené à la vie en début d'année, avec notamment un éblouissant roman de Sandrine Collette, on m'a envoyé, il ay a un peu plus d'un mois, le troisième roman de la collection, dont je viens tout juste d'achever la lecture.



Ce roman, c'est Diable Rouge d'un certain Joe R. Lansdale, visiblement une valeur sure du genre, mais comme j'ai quelques carences dans le domaine du roman noir, je dois vous avouer que je n'en avais jamais entendu parler avant d'ouvrir son dernier opus en date publié en France.



Joe R. Lansdale s'est visiblement fait connaitre en France par les amateurs de polar au début des années 2000 avec les aventures de son duo d'anti héros

Leonard Pine et Hap Collins. Débarqués en France en 2000 dans la Série Noire de Gallimard avec L’arbre à bouteilles, ces deux anti-héros made in Texas enchaînent depuis les enquêtes, avec leurs techniques très personnelles d’investigation.



Hap Collins, le petit blanc libéral en ménage avec la rousse infirmière Brett, et Leonard Pine, le baraqué black homosexuel et républicain, vétéran de la guerre du Vietnam, qui aime bien cogner sur tout ce qui bouge et en particulier les gens qui ne sont pas d’accord avec lui.



Bref, ces deux là n'ont a priori rien en commun, et plus que des amis, ce sont de vrais frères d'armes.



Je vous avouerai que n'ayant lu aucun des épisodes précédents, et n'ayant pas tenté de connaitre un peu leurs états de service avant de me plonger dans ce Diable Rouge, j'ai éprouvé quelques petites difficultés à comprendre leurs motivations et leur facçon de raisonner... Autrement dit il est bien plus facile pour les initiés de se plonger dans ce Diable rouge que pour les néophytes comme moi, d'autant plus qu'il y a pas mal de références à d'autres épisodes précédents.



C'est le cas notamment avec le fantôme d'une tueuse à gage sans merci, Vanilla Ride, apparue dans la précédente aventure et qui hanteconstamment l'esprit de Hap.



Ensuite, au bout d'une cinquantaine de pages, je me suis bien acclimaté à ces personnages et je me suis plus facilement mis dans l'ambiance et j'ai apprécié la singularité de ces personnages, quand même assez "bigger than life"...



L'histoire commence lorsque'ils vivent sur l'argent gagné lors de leurs dernières aventures. En tant qu'agents opérationnels, le duo rend quelques services à Marvin Hanson, ex-policier devenu détective. Histoire de garder la forme, il peut leur arriver de dérouiller deux voyous s'étant attaqués à une vieille dame, pour récupérer ce qu'ils lui ont volé. Mais les deux compères vont vite passer à quelque chose de plus glorieux, car sont convoqués pour une nouvelle "mission", un poil plus bandante, sur le cold case d'une femme fortunée... Et là, les ennuis vont véritablement commencer.



En effet, nos deux zygotos se voient confrontés à une affaire classée de double homicide, mystérieusement signée d’une tête de diable rouge... Que signifie cette étrange signature qui se révèle rapidement liée à d’autres meurtres ? Peu à peu,Hap et Léonard vont se retrouver la cible de tueurs nés.



Bon, l'enquête est assez classique pour qui a l'habitude de lire régulièrement ce genre de polar, et l'intrigue en fait ne présente qu'un intéret assez faible, mais la vraie plus value de ce livre réside dans le ton, entre Coen et Tarantino, et qui n'oublie jamais l'humour. Il faut dire que les dialogues sont particulièrement réussis et font mouche à tous les coups ou presque :



On va passer quelqu’un à tabac pour quatre-vingt-huit dollars ? – Oui. Sans oublier la monnaie (…) Comment il s’appelle ce gars-là, déjà ? –Qu’est-ce que ça peut te foutre ? – J’aime bien connaître le nom des gens auxquels je m’attaque."



Joe R. Lansdale s’amuse et nous amuse avec des dialogues en forme de "ping-pong" qui confère un vrai rythme à l'histoire.



Bref, ce Diable Rouge est un policier tout plein de second degrès et Un livre qui ne se prend pas au sérieux et qui constitue un très agréable divertissement, pas aussi fort évidemment que le chef d'oeuvre de Sandrine Colette, mais qui reste tout de même hautement recommandable.
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Du sang dans la sciure

Un excellent Lansdale, qui ne fait pas partie de la série Hap et Léonard mais dans lequel on retrouve tout ce qu'on aime chez l'auteur avec en prime une enquête bien ficelée.

Le décor est toujours le même: le Texas des années 30 et sa nature hostile (le mot est un peu faible vu toutes les calamités qui s’abattent sur la ville...).

La menace du Klan plane vaguement, la ségrégation raciale bat son plein.

Les hommes de la petite ville de Camp Rapture vivent de l'agriculture ou du travail à la scierie. La population est plutôt rustre, rodée aux rudesses de la vie pauvre.

Ce qui change un peu, ce sont les personnages féminins. Hé oui! Le personnage principal est une femme. Et quelle femme!

Sunset, la belle rouquine, battue et violée par son mari les jours où il a la main un peu lourde sur la bouteille. Jusqu'au jour où...voyant sa dernière heure arriver, elle profite qu'il ait le pantalon baissé pour lui prendre son arme et lui tirer une balle dans la tête.

La ville se retrouve alors sans constable.



C'est Sunset, grâce au soutien de sa belle-mère, qui va hériter du poste malgré la désapprobation générale. Une femme constable tout de même! Qui en plus a osé tenir tête à son mari. Elle ne connait rien au métier mais elle va devoir s'y mettre, avec l'aide de 2 adjoints qui se sont portés volontaires (très volontaires même! Davantage pour raisons personnelles que professionnelles...), quand le corps d'une femme sera retrouvé dans un champ, sur le terrain du seul propriétaire noir de la région.



Malgré une petite variation sur le thème du héros viril, aucun doute, on est bien chez Lansdale. On retrouve l'humour, la petite note burlesque à l'occasion, quelques belles scènes de castagne et un vocabulaire toujours aussi fleuri. Mais aussi beaucoup d'humanité, un hommage aux femmes, aux pauvres, à tous les laissés-pour-compte. Un constat de la folie des hommes prêts à tout pour quelques dollars. Le souci de dénoncer l'injustice. Il faut aussi reconnaître qu'il décrit avec beaucoup de justesse les années sombres de la dépression (comme dans un bon roman noir?). On peut lui reprocher d'avoir une vision un peu trop manichéenne du monde (les méchants contre les gentils opprimés) mais n'est-ce pas ce côté légèrement caricatural qui fait tout le charme?



En tout cas on ne s'ennuie pas une seconde et en ce qui me concerne, c'est toujours un vrai plaisir de lire un auteur qui ne la pète pas, qui n'a pas peur d'appeler un chat un chat, mais qui n'oublie pas pour autant de mettre de la profondeur dans son récit.


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Du sang dans la sciure

Texas, années 30. Sunset explose la cervelle de son mari à coup de calibre 38 pendant qu’il essaie une fois de plus de la violer. Femme battue et trompée, elle ne supportait plus une situation devenue invivable. Le problème, c’est que ce mari est aussi le shérif du coin et le fils des propriétaires de la plus grande scierie de la région.



En apprenant la nouvelle sa belle mère, d’abord effondrée et vindicative, finit par excuser son geste. Elle-même doit subir la violence quasi quotidienne de son époux. Comprenant qu’elle est quelque part responsable de la situation puisqu’elle a laissé son fils grandir avec l’impression que battre une femme est un comportement naturel pour un homme, elle chasse son propre mari qui se suicidera quelques jours plus tard.



Sunset tente quand à elle de se remettre tant bien que mal du meurtre qu’elle a commis. Nommée shérif à la place de celui qu’elle a tuée, elle éprouve les pires difficultés à se faire respecter dans cette région de l’East Texas machiste où le Ku Klux Klan règne en maître. C’est en enquêtant sur un double meurtre particulièrement atroce qu’elle va mettre à l’épreuve ses convictions et le peu d’amour propre qui lui reste.



Du sang dans la sciure, c’est avant tout le combat d’une femme dans un monde d’hommes qui ne lui reconnaissent aucune légitimité. Mais c’est aussi une plongée ultra réaliste dans l’Amérique profonde de la grande dépression. On y croise des hobos, des saisonniers qui vivent au jour le jour dans une misère totale et des noirs qui ont bien du mal à croire à la fin de l’esclavage.



Décidément, Joe R. Lansdale est un sacré bon écrivain de polars. Certes, Du sang dans la sciure n’est pas son meilleur roman. Juillet de sang, Un froid d’enfer ou Les marécages restent ses productions les plus abouties. Il n’empêche. Il est dans la lignée du très grand Pelecanos. Rajoutez Ed Mc Bain et Chester Himes et vous aurez mon quatuor majeur de la littérature policière version US.



Une dernière recommandation : ce roman n’est pas destiné aux lecteurs qui ont les oreilles chastes. On est dans le Texas profond, chez les rednecks les plus rustres et la prose reflète bien l’ambiance générale. C’est vulgaire, bien gras et sans fioriture. Personnellement, j’avoue que j'adore ça !




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Du sang dans la sciure

Cette fois aura été celle de trop... Alors que son mari, Pete, lui assène des coups et tente de la violer, Sunset s'empare de son .38 et lui colle une balle dans la tempe. Une fois remise par tant d'émotions, la jeune femme se rend, grâce à oncle Riley croisé sur la route, chez ses beaux-parents. Évidemment, la nouvelle de la mort de leur fils les met hors d'eux, notamment Jones. Mais, étonnamment, sa belle-mère, Marylin, finit par l'enlacer, comprenant son geste. Elle va même, contre l'avis de certains, proposer sa belle-fille au poste de constable, laissé de par le fait vacant depuis la mort de Pete. Un poste que la jeune femme accepte malgré les réticents. Épaulé par Clyde et Hillbilly, un jeune vagabond chanteur, elle va très vite devoir faire ses preuves avec la découverte d'un cadavre d'enfant, enterré dans le champ d'un propriétaire noir...



Joe R. Lansdale nous emmène à Tyler, dans l'East Texas, durant les années 30. Bien qu'elle ait assassiné son mari, par trop de fois violent, Sunset n'est ni inquiétée et encore moins jugée. Bien au contraire puisqu'elle se voit confier le poste de constable, grâce à sa belle-mère qui a un rôle très important dans la plus grande scierie du coin. Mais occuper un tel poste lorsqu'on est une femme n'est pas une mince affaire. D'autant que la découverte d'un premier puis d'un second cadavre va faire resurgir de vils secrets et magouilles. Outre ces enquêtes menées de main de maître et l'ambiance sombre (années noires de la Grande Dépression, population rustre, ségrégation raciale), ce roman brosse le portrait d'une femme rebelle, insoumise et courageuse. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, notamment Marylin, qui ose enfin s'affirmer, Hillbilly, qui cache bien son jeu, un croquemitaine effrayant ou encore Bull, le géant noir. Un roman dur, captivant et plus profond qu'il n'y paraît...
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le 1e, Savage Season (1990), est paru en France en 2014 sous le titre :

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