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Critiques de Joe R. Lansdale (589)
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30 Days of Night. Night Again

Ce tome contient les épisodes 1 à 4 de la minisérie parue en 2011. Il constitue une histoire complète. Le précédent tome de la série était X-files/30 Days of Night de Steve Niles et Adam Jones. Il s'agissait déjà d'une histoire complète. Cette histoire peut être lue indépendamment des autres.



En 1943, un sous-marin allemand a envoyé une torpille dans la glace de l'Arctique. Le commandant du vaisseau espérait se débarrasser ainsi du contenu de la torpille et qu'elle reste prisonnière à tout jamais des glaces. En 2004, la ville de Barrow est à nouveau victime d'une attaque d'une horde de vampires qui exterminent tous les habitants, avec gorges déchirées, membres arrachées, etc. La horde est menée par une vampire tatouée sur le bras droit, sans nom. Un groupe d'individus a réussi à fuir avec des chiens des traineaux. Ils sont menés par Trudy (une femme) qui a abandonné Helen (sa compagne) aux mains des vampires. Ils doivent parcourir plus d'une centaine de kilomètres pour rejoindre la ville la plus porche. Dans la même zone, une équipe de climatologues observent la banquise. Le réchauffement climatique a fini par avoir raison du bloc de glace dans lequel la torpille avait été ensevelie. Israel (une chercheuse) demande à ce que la torpille soit ramenée à la base.



Steve Niles, le créateur de la série 30 days of night, autorise parfois d'autres scénaristes à utiliser ses vampires. Ici, il s'agit de Joe R. Lansdale, auteur de romans policiers assez noirs et cyniques (par exemple Le mambo des deux ours). Il a déjà écrit pour les comics, entre autres une histoire de Conan The Songs of the Dead ou une histoire de Jonah Hex (Two Gun Mojo). Lansdale n'hésite à plonger dans la noirceur des comportements déviants et abjects. En 4 épisodes, il n'a pas l'occasion de bâtir une intrigue très compliquée. Mais sa maîtrise des éléments horrifiques transparaît dans cette histoire.



Dans cette série, les vampires se conduisent en vrais monstres sans pitié. Lansdale n'hésite pas à le rappeler à la fois quand ils se nourrissent, à la fois parce qu'ils ne souhaitent qu'exterminer les humains, mais aussi par le biais d'un ou deux actes de cruauté gratuite. De même dans ce type de récit, il arrive régulièrement que les pauvres survivants se trouvent confrontés à un choix atroce où nécessité fait loi. Lansdale n'oublie pas d'en insérer un bien répugnant. Donc coté scénario, il concocte une histoire de survie sous la forme d'un thriller avec son quota d'action et de surprises.



Sam Kieth est un créateur de comics atypique qui s'est forgé un style immédiatement identifiable. C'est sa marque de fabrique et tout ce qu'il illustre est passé à la moulinette de ce style. L'un des aspects caractéristiques dudit style est que Kieth mélange dans une même page des illustrations à la précision quasi photographique, avec des dessins tout juste esquissés évoquant des essais enfantins. En fonction des scènes, son choix de style peut décupler l'impact de ce qui est décrit, comme il peut ruiner l'ambiance. Premier exemple : dans la première scène, Kieth ajoute une touche comique dans le rendu du sous-marin qui ne ressemble pas à un vrai et dont les contours sont exagérés par un encrage très gras. Cette partie du scénario étant déjà un peu tirée par les cheveux, l'ajout d'une couche graphique d'autodérision donne vraiment l'impression au lecteur que Kieth se moque de ce qu'il raconte.



À l'opposé, Kieth utilise le registre dessin d'enfants pour évoquer le périple des survivants pour franchir tous ces kilomètres. Ces 2 pages de dessins simplifiés obligent le lecteur à effectuer la conversion en langage adulte de ce qui est raconté. Quand l'esprit commence à comprendre ce qui s'est passé, le cerveau intègre ce qui est montré et dit et le reformule, s'appropriant ainsi la narration. L'impact de l'horreur s'en trouve augmenté au point d'en devenir insoutenable.



Tout est dans le dosage des styles. Or Kieth est tout le temps dans l'autodérision, et le second degré. Au fur et à mesure des pages, le lecteur constate à nouveau que les décors n'intéressent pas du tout Kieth. Il les esquisse à gros traits dans le meilleur des cas ; il les escamote le plus souvent, se contentant d'un camaïeu rapide pour lier les cases entre elles dans une même ambiance. Cette approche sarcastique désamorce le plus souvent l'horreur et la tension. Le lecteur se retrouve à contempler des personnages de dessin animé comique dont les expressions et les langages corporels sont exagérés. Les différents styles se neutralisent plus qu'ils ne se complètent. En outre, Kieth n'a que faire de la vraisemblance ; en particulier les êtres humains (Trudy et Israel surtout) se vêtissent de petit haut dévoilant le nombril, mignons mais impossibles à accepter vue la température ambiante.



Joe R. Lansdale a conçu un récit de vampires comprenant assez d'éléments pour être original et horrifique. Sam Kieth utilise son scénario comme il l'entend pour s'amuser sur chaque page. Les images chocs côtoient les images caricaturales pour un effet second degré qui désamorcent la tragédie du récit. Sam Kieth a réalisé un deuxième récit de "30 days of night", cette fois-ci avec Steve Niles : 30 Days of Night 1 (épisodes 1 à 4).
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Bad Chili

Dans Bad Chili, Hap Collins et Leonard Pine enquêtent sur l'assassinat du copain de Leonard, lequel venait de le quitter pour un biker. Ce faisant ils vont tant bien que mal démanteler un réseau de vidéos pornographiques illégales, puisque dédiées aux violences faites aux homosexuels.



Cette troisième aventure de Hap Collins et Leonard Pine se démarque des deux précédentes par l'abandon de la gravité de la thématique principale, en tout cas d'un point de vue universel. Il reste donc la légèreté du ton, bon nombre d'éclats de rires et quelques scènes d'anthologie, comme celle d'ouverture dans laquelle Hap se fait attaquer par un écureuil enragé. Accessoirement, l'hospitalisation qui s'en suit nous en apprend beaucoup sur l'assurance maladie aux Etats-Unis...



Bad Chili n'est certainement pas le meilleur opus de la série. Il demeure néanmoins un divertissement très plaisant.
Lien : http://philemont.over-blog.n..
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Bad Chili

C’est ma troisième enquête de Hap Collins et Leonard Pine. En les retrouvant, je suis assurée de passer un bon moment malgré une histoire souvent sombre.

C’est indéniable, Lansdale a un style et un ton d’écriture bien à lui. Il fait rarement dans la dentelle et ça monte d’un cran dans « Bad Chili ». Je conçois qu’il peut heurter et déplaire, mais si on n’y attache pas toute son importance, on y entendra les dénonciations de l’homophobie, du racisme, de la pauvreté, de la criminalité, du trafic de drogue ; thèmes chers à l’auteur qui nous plongent dans l’ambiance du Texas. Et puis, ça serait aussi ne pas souligner l’humour corrosif de l’auteur et sa belle humanité à travers l’amitié de Hap et Leonard. Une amitié avec un grand A, celle qui ne se pose aucune question, celle qui ne juge pas, celle qui partage et ne calcule pas, celle qu’on aimerait finalement tous connaître au cours de notre vie. Pour Hap et Leonard, c’est tout simplement « A la vie, à la mort ».



Hap chope la rage suite à une morsure d’écureuil ! Pas le choix, c’est l’hôpital qui l’attend et une semaine d’hospitalisation, ça va lui compter bonbon, on est en Amérique je vous rappelle. Comme si ça ne suffisait pas, Leonard a disparu suite à sa rupture avec Raul et est accusé de meurtre. Hap n’y croit pas une seule seconde et s’inquiète au plus point. Pas très confiant en la police, fouiner reste la seule solution. Pas joli-joli la découverte de ce réseau de vidéos trash et les opposants ne sont pas des plus accueillants. Seule lueur réconfortante, Brett, l’infirmière.

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Bad Chili

Ayant lu toutes les aventures de Hap et Leonard, je crois pouvoir dire que ce livre est à la hauteur du reste de la série. Humour décapant, action, mystère et amour sont au rendez-vous comme toujours. Une réussite et je conseil à tous ceux qui ne connaissent pas de se jetter sur ce petit bijoux qu'est Joe R. Lansdale
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Bad Chili

Mon premier polar de Joe R. Lansdale ; et pas le dernier, car je me suis bien amusée à suivre les aventures du duo improbable Hap Collins/Léonard Pine.



Disons-le tout net : êtres raffinés épris de langage châtié, passez votre chemin. Car l'auteur ne barguigne sur le langage cru, qu'il s'agisse de notre duo ou de ses acolytes, un flic et un détective, ou même de la petite amie de Hap, qui n'a pas froid aux yeux (et ailleurs). Mais cela ne choque pas car ces échanges ont lieu entre amis qui s'estiment profondément ou envers des personnages peu reluisants ; et, par ailleurs, ils ne se prennent pas au sérieux et peuvent aussi être profonds, voire philosophes.



Tout ce petit monde va essayer, en l'absence d'une police efficace, d'élucider une histoire de vidéos illégales révélée par deux meurtres dont l'un touche Léonard de près. Ils vont aller de galères en galères, récolter et distribuer gnons et castagnes. Mais pas que… car Hap va rencontrer l'amour. Attention : les scènes d'amour n'ont rien à voir avec celles des romans Harlequin, ai-je besoin de le préciser ? Hap en amoureux transi est un pur régal…



Bref, un roman déjanté et jubilatoire où se mêlent humour et action ; à lire pour une pause récréative.

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Bad Chili

Hap Collins et Leonard Pine étaient faits pour se rencontrer... et passer leur chemin. Aussi blanc et hétéro que Leonard est black et gay, Hap forme avec lui un couple d'amis plongés malgré eux dans des situations explosives. Veritables artisans de la baston, ils dégomment, dispersent, ventilent pour notre plus grand plaisir. Toujours avec ce second degré jouissif (cette manie qu'a Leonard de systématiquement pulvériser les crack house qui sont sur son chemin), R. Lansdale tisse des intrigues bien ficelées servies par une écriture survitaminée et drôle et deux personnages hauts en couleur. Coooooool...
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Bad Chili

En ce dimanche, jour de glandage national, la main dans le calbute, de toute façon il fait trop chaud pour travailler, je décidais de lire un livre pour passer le temps. La veille Je venais de terminer « Les hauts de machin truc », donc je souhaitais une lecture plus fantaisiste, plus rigolote.



Pour se faire j’ai choppé dans mon placard tous mes bouquins en attente :



Plouf plouf, une vache qui pisse dans un tonneau.... bon c'est tombé sur : « Bad Chili »



Ah voilà qui est fort intéressant, passer de la littérature Anglaise du 19 ème à de la littérature texane, une transition toute en douceur :



Pas beaucoup de lady, les seules nanas du livre sont soit des salopes, soit des putes, soit des femmes battues, soit des anciennes femmes battues qui ont fini pas fumer leur mari. Pas de dandy non plus, beaucoup de blancs, de sales PD, de racistes et des sales blancs racistes et PD. Quelques noirs, pas mal de sales PD encore, et des sales noirs PD évidement… Ça me file des frissons



youhouuuuuuuuuuuuu, je sens que je vais bien me marrer.



Sinon, il y a aussi des fils de putes (voir putes ci-dessus), des binouses, du soleil poussiéreux, un écureuil enragé, des bikers, des enculés de psychopathes qui vous grillent les roubignolles, de la baston, des bastos, un détective éleveur de cochons, des potes hétéros (gens normaux), des bourres pifs, putain ça va saigner… Ça me file des frissons



youhouuuuuuuuuuuuu, je sens que je vais bien me marrer.



Fils de pute je l’ai déjà dit ?? Non mais c’est qu’il y en a beaucoup alors bon, je voulais être sur.



Enfin bref c’est vulgaire à souhait, l’auteur tourne en dérision tous ces trouduc d’armeloc qui vivent encore comme des culs terreux : chômage, misère, violence, racisme, drogue, c’est franchement glauque je vous l’accorde mais assez drôle.



Si tu vas à la messe tous les dimanches bouffer le corps de dieu, ce n’est pas la peine.



Si tu adores la poésie ou la littérature du 19 ème siècle, ce n’est pas la peine.



Si tu n’aimes pas la levrette, la fellation et les PD ce n’est pas la peine.



Par contre si tu es second degré, athée et pour la légalisation des PD, fonce car tu devrais te marrer… Si ce n'est pas le cas c'est que tu es certainement un croyant refoulé.



A plus les copains
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Bad Chili

Combien de chances à t-on de se faire mordre par un écureuil enragé ? Oui, je parle bien de ce charmant animal... pas de chauve-souris. Aucune ? Ben si ! On a au moins une chance de se faire courser par un écureuil enragé qui ne rêve que d'une chose : vous mordre ! Un Spip avec la bave aux lèvres... Vous imaginez ? Hap Collins (le blanc hétéro) en a fait les frais...



Ça court vite, en plus, un Spip enragé ! Il a fallu que son pote Léonard Pine (le noir homo avec un nom prédestiné) poursuive la bête en voiture et lui rentre dedans, avant de lui rouler dessus. Une fois... Bouge encore. Deux fois. Ça vit toujours. Trois fois, adjugé, écrasé !



Ce livre que j'ai dévoré dans un grand éclat de rire, je vous en parlerais bien plus, vous détaillant TOUT ce que j'ai aimé, mais vu que Canel et Junie ont trouvé ma dernière critique fort longue (Questions royales), je vais la faire plus courte, ainsi, elles ne pourront plus dire qu'elle est trop longue (comme quoi, parfois, trop longue, ça ne va pas - mdr)...



Si j'avais posté toutes les citations qui m'ont fait rire, j'aurais fait péter le compteur et les admin de Babelio m'auraient dénoncé au comité anti-dopage pour prise massive d'EPO ainsi qu'au comité de l'éthique, parce que les gros mots et mots cochons auraient abondés.



Je m'amusais tellement, qu'à un moment donné, j'avais mis l'enquête de côté. Pourtant, enquête, il y avait bien, mais le duo d'enquêteurs est au poil et m'a fait disjoncter les zygomatiques avec leurs réflexions qui valaient bien celles d'un Patrick Kenzie.



Pour la faire courte et bonne (enfin, j'espère), je te dirai, ami lecteur(trice) :



- Tu cherches un polar différent de Higgins Clark et Cornwell ? Lis-le.

- Tu aimes la castagne ? Lis-le.

- Tu aimes le sang et les morts ? Lis-le.

- Tu aimes des scènes qui te glacent d'effroi avec une paire de couilles qui trempe dans un bac de glace (toujours attaché à leur proprio, je précise) et une batterie électrique à proximité ? LIS-LE !

- Tu n'es pas pudibond et les mots cocasses ne te font pas rougir ? Lis-le !

- Tu n'as pas d'accointances avec une certaine Frigide et le fait qu'un des personnages soit ouvertement homo ne te fais rien ? Lis-le !

- Tu ne fais pas partie de la "Marine" et le fait que le personnage homo soit noir, tu t'en moques bien ? Lis-le !

- Tu aimes les enquêteurs qui ne se prennent pas au sérieux et qui te font rire ? Quoi, tu le lis pas encore ??



C'est décidé, mon incursion dans les polars noirs passera aussi par le talentueux Lansdale ! Oui, malgré le rire, c'est noir parce que violent... Oui, une certaine partie de la population doit encore sacrément évoluer !



Psssttt, laisse pas traîner le bouquin sur la table si tu as de jeunes enfants parce que celui-ci, il n'est pas pour les petits de quatre ans ! Même pas les 5+ !


Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Bad Chili

Ouille ouille ouille Je viens de prendre une Lansdale en pleine tête ! Hugo m'avait prévenu pourtant.

Une Lansdale ? Oui une mandale avec des ailes. Du genre de celles qui te transportent dans un autre univers, celui des durs, des rudes, des tatoués, des bikers, des gros dingues à la masse corporelle dix fois supérieure à la tienne et qui vont te massacrer les couilles, des femmes chaudes comme la braise qui ne feront qu'une bouchée de ta pomme, des mecs abrutis pour qui battre leur femme est un sacerdoce incontournable et vital comme le pain quotidien, des femmes battues qui ne s'en laisseront pas compter et n'hésiteront pas à te cramer ta petite gueule.

Bienvenue au Texas, mec !



Hap Collins et Léonard Pine te souhaitent la bienvenue et tu ferais mieux de vite décamper avant qu'un raton-laveur enragé t'envoie ad patres rejoindre le seigneur.



Hap et Léonard sont 2 des personnages récurrents de Joe R. Lansdale. 2 losers magnifiques qui se retrouvent toujours au centre d'embrouilles tarabiscotées mais qui démènent les enquêtes beaucoup plus facilement que la police locale corrompue au sommet et inefficace à souhait. Si Hap est l'âme du duo, Léonard en est le cœur mais cumule 2 défauts impardonnables au pays des Bush : il est noir et gay. Ouch et en plus il s'appelle Pine (bon le gag est typiquement français lol). Mais comme c'est un costaud, autant dire que t'iras pas y chercher des poux, l'ami. Car il est gay certes mais c'est toi qui repartira la tête à l'envers si tu l'emmerdes.

Je m'attarde sur ce point car c'est du côté de la lorgnette anale que se porte l'enquête et autant te dire que c'est fou ce qu'on peut y trouver dedans. Hap et Léonard vont s'y perdre mais la lumière est toujours au bout du tunnel. Ah je digresse là.



De plus, Lansdale en profite pour nous donner un petit cours social sur l'état de délabrement et de précarité du système de santé américain de l'époque pré-Obamienne. En Amérique (particulièrement au Texas, d'ailleurs) on a tous des armes mais pas de couverture sociale ni d'emploi pour ne pas être confondus avec ces putains de communistes. Du coup le travail précaire est roi et le travail sous-payé est loi. Ahurissant.



Ce qui est bon ici, ce sont les personnages croqués par l'auteur. Principaux ou secondaires, ils ont tous en eux un petit je ne sais quoi de folie revigorante ou de mélancolie hilarante.



Lansdale nous régale certes mais Lansdale s'éparpille un peu sur la fin, ralentissant le rythme et perdant un peu de sa déraison. Un peu seulement. Ouf. 3,5/5
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Bad Chili

Je découvre Joe R.Lansdale avec Bad Chili pour mon plus grand bonheur. Qu'est-ce que j'ai pu rire! quelle aventure! quels personnages! Tout semble permis pour le duo infernal Hap et Leonard où malgré la peine de mort en vigueur au Texas, on passe outre la loi et on castagne, on trucide avec une certaine facilité et décomplexion. Je classerai Lasdale dans le même registre que Carl Hiaasen et j'ai évidemment hâte de lire "l'arbre à bouteille" puis "le mambo des deux ours".

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Bad Chili

Bad Chili est la 4ème aventure de Hap Collins (blanc, hétéro) qui revient de plusieurs mois à bosser sur une plateforme pétrolière et de Leonard Pine (noir, homo) dont le petit ami Raul vient de plus ou moins le laisser tomber pour un type en moto, à combinaison de cuir, qui a pour nom "Cheval" Mc Nee. Son surnom "Cheval" vient de ce qu'il a été gâté par la nature au niveau braquemard.



Leonard n'a pas de pot car, outre le fait qu'il ait perdu son boulot de videur au Hot Cat Club, pour avoir pissé sur le crâne d'un punk fouteur de merde, il est soupçonné d'avoir tué "Cheval McNee", malheureusement décédé des suites immédiates d’une décharge de fusil de chasse en pleine tronche.



Hap, sans avoir eu le temps de rentrer chez lui, est mordu par un écureuil atteint par la rage, et lors de son séjour à l'hôpital, rencontre Brett, infirmière, qui a à moitié tué son mari qui avait pour habitude de la "...balancer par-dessus la télé le vendredi soir, la faire rebondir partout dans la chambre, lui foutre la peignée.."



Raul, l'ex de Leonard, est retrouvé lui aussi mort après avoir été salement torturé.



Couverts par Charlie, flic au grand coeur, et aidés par Jim Bob Luke, détective privé mandaté pour travailler sur le "lattage de lopettes" Hap et Leonard vont mener une enquête dangereuse, marquée par des épisodes très durs.



En effet, Joe Lansdale navigue habilement entre humour désopilant et une très grande violence, qui n'est pas sans rappeler celle de Dave Robicheaux et Cletus Purcell dans les bouquins de James Lee Burke (ils sont voisins, tout ceci se passe dans la petite ville de Laborde, East Texas, à cent kilomètres de la Louisiane).



Il écorche méchamment les mentalités du coin, qui ne sont pas connues pour leur grande ouverture d'esprit à l'égard des minorités visibles et invisibles.



Ce roman parle aussi beaucoup d'amitié entre deux hommes que la sexualité et la couleur de peau séparent, d'amour entre les êtres, de relations humaines riches et honnêtes. Le personnage de Charlie, embourbé dans des problèmes de couple qu'il va finir par régler d'une manière ou d'une autre, est à ce titre intéressant.



Enfin, la violence faite aux femmes est omniprésente, que ce soit Brett (qui a résolu le problème toute seule) ou Ella, mariée à un alcoolique violent.



Les romans de Joe Lansdale sont donc sacrément intéressants : des anti-héros, un humour décapant, des enquêtes qui tiennent la route, mais aussi une description très crue des Etats-Unis : conservatisme, boulots de merde, mobile homes, assurances sociales privées.
Lien : http://occasionlivres.canalb..
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Bad Chili

Après quelques mois passés sur une plate-forme pétrolière, Hap n'est pas mécontent de retrouver son Texas, sa maison et surtout son pote, Leonard, qui venait de perdre et son boulot de videur pour avoir pissé sur un client et son petit ami, Raul, qui s'était entiché de Monsieur Cuir. Pour se changer les idées, rien de tel que quelques tirs sur des canettes. Malheureusement, un écureuil complètement fou les charge et les pourchasse. Même si ce dernier finit écrasé par le pick-up, il aura eu le temps de mordre Hap. Direction l'hôpital pour s'assurer que l'animal n'était pas enragé. A cause de ses mutuelles de merde, Hap est contraint de passer plusieurs jours à l'hosto durant lesquels Leonard ne donnera aucun signe de vie. Ça l'inquiète d'autant plus que le nouveau lieutenant de la police, Charlie Blank, le cherche. En effet, un motard a été retrouvé mort, une décharge de fusil de chasse en pleine. de là à penser que Leonard a cherché à se venger du nouveau petit ami de Raul, il n'y a qu'un pas. Hap décide donc d'aller à sa recherche...



Un roman qui commence sur les chapeaux de roue avec cet écureuil enragé ! L'on aura droit à des vidéos trash, des motards un brin homophobes, de la castagne, des coups de feu, des trafics en tous genres, des hommes d'affaires mais pas que, cachant bien leur jeu et une belle infirmière sexy tout plein ! Avec Hap Collins et son homologue noir et gay Leonard Pine, l'on ne s'ennuie pas une seule seconde. Joe R. Lansdale nous livre un roman à la fois noir et bourré d'humour où les rebondissements et les situations un peu barrées ne manquent pas et où ces deux acolytes vraiment attachants s'en donnent à coeur joie. L'écriture est remarquablement travaillée: des dialogues riches, percutants et un humour caustique.



Bad Chili... Ouaip !
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Bad Chili

Un roman bien décapant avec de l'humour trash, de l'action, et du suspense ... On retrouve les héros habituels Hap et Léonard et on se laisse happer (c'est le cas de le dire) par une histoire et des personnages bien déjantés !
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Bad Chili

ça commence vraiment mal pour le duo de choc de Lansdale

Leonard noir et homo a les boules et le moral à zéro : viré comme un malpropre de son boulot de videur, voilà qu'en plus son copain Raul le largue pour un barbu biker.

Pas mieux pour son pote Hap blanc hétéro qui s'est fait mordre par une sale bestiole enragée et se retrouve cloué sur un lit d'hôpital jusqu'à ce qu'on lui apprenne aux dernières nouvelles la disparition de Léonard...après la découverte du cadavre du nouvel amant de son ex...Tout l' accuse.

Hap qui se fait un sang d'encre se lance à sa recherche....



Lansdale tape fort avec ce polar délirant qui défile à plein gaz hilarant.

Hap se la joue décontracté du gland. A l'hosto, il lit des revues cochonnes, dragouille des infirmières sexy et... s'en prend les roustons.



La recette du Chili est gratinée à la sauce Lansdale

Les dialogues sont marinés aux petits oignons comme les durs à cuir et à farcir. Le scénario palpitant et extravagant où tous les coups bas sont permis au son de grosses bécanes et de rutilantes Pontiac jaunes ou Cadillac rouges.

J'ai un petit faible pour le personnage Big Mountain taillé dans un roc qui dérouille tout ce qui bouge...entre les jambes.



Un Bad Chili pimenté et déjanté à souhait comme seul Lansdale a le secret.

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Bad Chili

Dans ce roman nous suivons l'aventure de Hap et Leonard.

Hap revient d'un travail de plusieurs mois dans une station pétrolière et se fait mordre par un écureuil enragé.

Leonard à la chance d'être gay et noir dans l'état du Texas, vous ajoutez à ça une accusation de meurtre d'un motard.

Joe R. Lansdale, vous amène avec ce joyeux duo dans une enquête parfois glauque mais souvent drôle.





C'est une découverte pour moi et j'ai pas mal apprécié ma lecture, ce n'est pas de la grande littérature ni du polar de haut vol. Mais j'ai passé un bon moment, Hap et Leonard sont très attachant, l'histoire est prenante, les pages passent toutes seules.
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Bad Chili

A mourir de rire, ce tandem d'enquêteurs complètement improbable. Cependant, ne vous attendez pas à rire trop longtemps: le roman vous emmène de gré ou de force dans la fange américaine. Pauvreté, bêtise, violence crasse, Ku KLux Klan et homophobie ... vous êtes servis !! Bon appétit !
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Bad Chili

« Bad chili » est le tout 1er Lansdale que j’avais lu. C’était il y a un bail, il y a près de 20 ans et ça avait été le coup de foudre, le début d’une histoire d’amour livresque avec Hap et Leonard. Après toutes ces années, je ne me souvenais plus de l’intrigue, je me souvenais juste que j’avais adoré. Depuis quelques temps, j’ai entrepris la relecture de la série, dans l’ordre cette fois. Et me voilà donc à revenir m’attabler devant ce « Bad chili ». Et bad, il ne l’est pas du tout, c’est sans aucun doute un des tomes les plus savoureux de la série.



Comme toujours, il y a un fond assez dur dans l’intrigue. Ici, il l’est même particulièrement puisque Hap et Leonard vont se retrouver à enquêter sur des tabassages de gays. Et cette intrigue est très bien cuisinée par Lansdale, avec son lot de rebondissements et beaucoup d’action.

Mais bon, ceux qui connaissent la série le savent bien, l’attrait principal des bouquins de la série, c’est le duo en lui-même, leur façon de se chambrer continuellement, leur talent pour se mettre dans des emmerdes incroyables et l’amitié indéfectible qui les lie l’un à l’autre. A nos deux texans préférés, Lansdale ajoute une galerie de personnages aux petits oignons. On fait la connaissance de Brett, une infirmière au caractère bien trempé qui aiguise l’appétit de Hap et du privé le plus badass qui ait jamais arpenté le Texas, c’est dire.

Quant aux dialogues, c’est un festival, ce tome est vraiment un grand cru. Des punchlines bien épicées qui m’ont fait exploser de rire très régulièrement.



Dire que la sauce prend bien dans ce tome relève de l’euphémisme, « Bad chili » est un régal. Le prochain tome, c’est « tape-cul » et celui-là il fait partie de ceux que je n’avais pas lu. Je me réjouis d’avance à l’idée de retrouver mes potes texans.



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Bad Chili

A peine remis de son enquête précédente ("Le Mambo des deux ours"), voilà que Harp se trouve pourchassé et mordu par un animal enragé. (OK, c'est un écureuil, mais quand même !) Là, c'est ce qui s'appelle attirer les ennuis.



Le voici donc, pour une question de mutuelles défaillantes, contraint d'effectuer un séjour à l’hôpital.

Une consolation quand même, une des infirmières est accorte. Elle s'appelle Brett et si elle n'a pas vraiment le maintien de Lord Sinclair, elle a tout à fait celui de Laure, et avec les exercices physiques qu'elle propose, tout risque d'escarres est à écarter.



Quant à Léonard, pour une fois, tout semble aller bien puisqu'il file le parfait amour avec Raoul.

Hélas, le Raoul fréquente aussi les bikers et notamment un certain Braquemard, surnom qui semble constituer une indication sérieuse. Pour quelqu'un d'aussi impulsif que Leonard, ce genre d'affront ne peut rester sans réponse.

Alors quand la police découvre le Braquemard en question avec la tête arrachée par une décharge de fusil, elle pense connaitre le coupable.



Inconcevable pour Hap, qui va aider son ami à se sortir de ce mauvais pas.



Du bayou, des motards intolérants, des texans ploucs homophobes et violents, un trafic de graisse (!), un réseau de revente de cassettes snuff, un ancien catcheur adepte de la gégene, de la vulgarité assumée, du mauvais esprit...de l'humour, de la démesure, de l'amour et de l'amitié...et pour une fois, une intrigue qui ménage des surprises.



Du pur divertissement. Un excellent cru.
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Bad Chili

3ème opus (publié en France) des aventures de Hap et Leonard.

On prend les mêmes et on recommence, dans le même genre.



Cette fois, tout commence tranquillement...Hap et Léonard se font une petite virée en forêt pour s'entraîner au tir. Leonard a des problèmes de couple avec Raul, qui l'a encore quitté. Avant même qu'il commence à s'étendre sur sa vie privée, Hap est mordu par un écureuil enragé (scène d'anthologie !). Il se retrouve donc à l'hosto, le cul à l'air dans sa petite "robe d'hôpital".

Il va devoir y rester quelques jours, pour que son assurance prenne en charge les frais (oui, c'est ça aussi le roman noir , un prétexte pour évoquer les failles du système social).

Curieusement, Leonard ne passe pas lui rendre visite à l'hopital et ne répond pas au téléphone...

Par contre Charlie, leur pote flic, passe prendre des nouvelles. Il annonce par la même occasion à Hap que Leonard est soupçonné de meurtre et recherché...



On retrouve dans ce roman tous les ingrédients qui font le succès de la recette: de l'humour, du caractère, des personnages attachants, une intrigue bien ficelée et un rythme enlevé.

Une valeur sûre !
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Bad Chili

Pris au pif à la bibliothèque et ça fait plaisir, bingo ! Du vrai bon style qui percute et qui est drôle. L’histoire se passe au Texas, les deux héros de ce roman sont sympas. Le blanc qui s’appelle Hap a des côtés politiquement correct un peu agaçant mais son humour rend supportable cet aspect – beaucoup de persos ont de l’humour d’ailleurs, ce qui permet plein de dialogues vachement second degré, toujours dans la déconnade même quand des drames surgissent.

Un passage que j’adore : celui où le héros passe un entretien d’embauche auprès d’un recruteur horriblement sérieux. Ça m’a rappelé ces moments de solitude quand tu lances une blague et que la personne en face bien terre à terre (pour ne pas dire sous terre) te regarde comme le dernier des demeurés (bon mais peut-être mes blagues sont-elles trop pourries ?). N’ai pas encore fini de lire le bouquin mais je sais que je vais aller jusqu’au bout. Et que je lirai d’autres romans de cet auteur.

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le 1e, Savage Season (1990), est paru en France en 2014 sous le titre :

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