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Critiques de Joe Thomas (28)
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Brazilian Psycho

Un livre intéressant par les sujets qu’il aborde mais complexe à lire, puisque l’on s’intéresse à la corruption et que certaines magouilles méritent que l’on s’accroche.

La ville de Sao Paulo, où l’auteur a vécu dix ans, est un personnage à elle seule. Une sorte d’état dans l’Etat, où l’on passe sans transition des résidences nanties et étroitement surveillées aux favelas, où les semblants de maisons semblent vomis du cratère d’un volcan. Une partie du récit se passe aux côtés de Franghino et Rafa, des petites mains qui aimeraient grimper dans la hiérarchie des voyous, ce qui permet d’entrer dans le cœur de cette favela.

Nous sommes en 2018, le soir de la victoire de Bolsonaro, populiste d’extrême droite, qualifié de psychopathe et homophobe notoire. Ce n’est pas un hasard si le livre s’ouvre sur le meurtre d’un gay par des partisans du nouveau président. Mais il faudra revenir en arrière, sous la présidence de Lula, puis de Delma Roussef, pour comprendre comment on en est arrivé là (et à mon avis l’auteur ne répond pas complètement à la question) de Joe Thomas, qui s’est longuement documenté, révèle que le Brésil et particulièrement Sao Paulo, sont des terrains propices aux crimes homophobes visant particulièrement les trans. Triste record.

Un autre angle principal est la corruption qui entoure des programmes de logements sociaux, censés désengorger les favelas qui entourent la ville. Politique, banquiers, polices diverses, entrepreneurs et mafias pactisent pour se partager la manne financière de ces fonds sociaux, gardant les meilleurs matériaux pour d’autres projets plus luxueux, et bâtissant de rares immeubles sociaux prêts à s’effondrer comme des châteaux de cartes.

Une foule de personnages navigue entre ces divers points, dont deux inspecteurs pugnaces, un Texan facilitateur de corruption, une sorte d’assistante sociale qui œuvre pour une favela, d’autres femmes dont les objectifs sont plus nébuleux, une police militaire qui pratique l’exécution sommaire, et ceux qui sont les rouages de la favela. Tout cela sur un peu moins de 600 pages, ce qui nécessite cinq pages d’index pour s’y repérer entre les différents personnages. C’est finalement ce manque de clarté qui me gêne, malgré une belle écriture, alors que dans la même veine Don Winslow est d’une limpidité redoutable.

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Brazilian Psycho

Pendant le premier tiers, j’ai trouvé que c’était très touffu et désordonné . Plusieurs phrases me semblaient même avoir de sérieux problèmes de sens. Je commençais à perdre les fils des histoires pour me focaliser sur ces fameuses phrases . Tout en lisant je moulinais sur ces fameuses phrases avec une question : est-ce le choix de l’auteur ou est-ce la faiblesse du traducteur ? Par exemple retro-pédaler au football : je ne vois pas bien la métaphore. Et des phrases comme celle-là il y en suffisamment pour gâcher une lecture déjà rendue ardue par la multiplicité des personnages . En plus on passe de l’un à l’autre sans transition avec, en outre, des bascules spatio-temporelles .



Soit je me suis habitué, soit l’écriture est devenue plus fluide mais j’ai repris intérêt au livre pour le fond qui le mérite assurément. L’auteur a été « biberonné « aux livres de James Ellroy et sa trilogie sur L.A. C’est très louable mais l’élève n’est pas au niveau du maître.

Le titre fait également songer à American psycho et ça , pour moi , c’est une pioche qui m’intéresse beaucoup moins. Embarqué avec cette inflexion « easton-ellisienne » du livre, on y trouve le personnage de Ray qui est une vraie caricature. Pour être honnête je déteste tellement cet auteur que je suis d’une mauvaise foi insondable des que je le sens rôder dans un livre.



La dernière partie du roman est la meilleure, sans doute aussi parce que le code du thriller impose des dénouements aux histoires personnelles dont on nous a livré des bribes tout le long du livre. Journalistes, flics plus ou moins véreux , un bad boy américain tout droit sorti d’un bouquin d’Easton-Ellis, un duo de favelistas, un prostitué très malheureux trahi par un professeur anglais etc..

A mon goût les récits des favelistas et des flics sont les plus intéressants . Ils illustrent et éclairent au mieux les différents aspects de la corruption . Sur les magouilles financières , j’avoue ne pas en avoir saisi toutes les subtilités.

Le versant historique, à savoir la vie frénétique dans le São Paulo de la fin des années 90 jusqu’à l’élection de Bolsonaro était une matière très riche en elle-même. Y rajouter quelques personnages pour aborder des sujets sociétaux m’est apparu superflu par rapport au projet général du livre expliqué dans la postface : la corruption gangrenant une ville: São Paulo et un pays : le Brésil.



Bref un roman plus court, plus resserré sur son sujet aurait fait un très bon livre au lieu d'avoir ici seulement un bon thriller qui s’est un peu éparpillé et sur le fond et sur la forme. On n’a pas d’opéra ici mais un quatuor à cordes : ce n’est déjà pas si mal quand on se frotte à Ellroy.
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Brazilian Psycho

Un pavé.

Dans la mare brésilienne d'abord. Une plongée noire dans les coulisses du pouvoir, dans le désastre social, un récit riche de documentation et de vécu.

Un pavé physique ensuite. Un gros livre dans lequel je n'ai su trouver le fil rouge qui aurait permis de tenir la narration et tenir l'humble lecteur que je suis en haleine.

Une déception donc.

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Brazilian Psycho

"Brazilian psycho" aurait aussi pu être intitulé "Le quatuor de São Paulo". Déjà parce que c'est un livre qui doit à la fois ouvrir et clore une tétralogie, et aussi parce que l'influence d'un James Ellroy transposé au Brésil contemporain y est tout à fait perceptible. Voilà qui est donc bien prometteur, et les promesses sont tenues malgré une traduction qui laisse parfois à désirer.

Ecrit par un auteur anglais qui a longtemps vécu au Brésil et connaît donc bien son sujet, ce roman noir comme du café brésilien décrit la ville de São Paulo entre 2003 et 2018, donc de l'accession au pouvoir de Lula à la chute du Parti des Travailleurs et l'arrivée du populiste Jaïr Bolsonaro. São Paulo est une mégapole tentaculaire. Plus grande ville du Brésil et d'Amérique du Sud, c'en est également le poumon économique. Les ultra riches y côtoient les désoeuvrés des favelas, et les mafias locales y prolifèrent. Les inégalités et la corruption y étant extrêmes, les conditions de vie et le crime le sont aussi.

Ca commence en 2018 avec trois adolescents paumés et surexcités par le discours d'extrême droite de Bolsonaro qui agressent un homosexuel et lui gravent au couteau, sur le torse, le V de la victoire et une croix gammée.

En 2003. Les inspecteurs Mario Leme et Ricardo Lisboa, de la police civile, enquêtent sur la mort du directeur de l'école anglais de São Paulo. Leur hiérarchie souhaite une conclusion rapide : un cambriolage qui aurait mal tourné sera la version officielle. La police militaire prend le relais, fait une descente dans une favela et arrête un coupable bien commode.

"Brazilian psycho" relate ce qui s'est passé entre ces deux crimes, dans cet intervalle de quinze années. Comme dans du Ellroy, la ville (Los Angeles chez ce dernier, São Paulo ici, sachant que ces deux villes ne manquent pas de similitudes) et une multitude de personnages interagissent entre eux, certains actes ayant des conséquences importantes sur d'autres. Comme chez Ellroy, l'atmosphère est noire au possible. L'aspect politique a encore plus d'importance ici. En tout cas, c'est une belle chronique du Brésil du XXIe siècle, bien loin des clichés du foot, de la samba et des belles plages.

A lire !
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Brazilian Psycho

Lu dans le cadre de l'opération masse critique, la lecture de "Brazilian Psycho" me laisse un sentiment mitigé.

Le personnage principal de ce roman, finalement, c'est la ville de Sao Paulo, au Brésil. On la découvre au travers des (trop) nombreux personnages qui composent cette fresque. Fresque qui s'étale sur plusieurs année. C'est politique, social, c'est noir et cela offre un vision peu reluisante de Sao Paulo et du Brésil en général, pays gangréné par la corruption et la criminalité.

Le fil conducteur, est le meurtre d'un professeur dans une école privée anglaise, mais il y a beaucoup plus que cela dans ce livre. C'est dense, très dense.

Le style, direct, écrit au présent, m'avait happé à la lecture des premières pages, mais ensuite j'ai trouvé que ça s'essoufflait assez rapidement. De plus l'auteur, parsème son récit de petits mots et expressions en brésilien, si cela donne à l'ensemble une sonorité et une couleur locale, au fil de la lecture, j'ai trouvé cela plutôt agaçant.

Le service marketing compare ce roman à du James Ellroy, si je peux comprendre la comparaison, elle me semble néanmoins un peu trop flatteuse.
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Brazilian Psycho

Un roman très dense, noir, intriguant, assez finement construit pour garder le lecteur dans un fait précis tout en dessinant la fresque qui raconte un pays.
Lien : https://www.liberation.fr/cu..
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Brazilian Psycho

Mêlant fiction et réalité, cet impressionnant roman noir la raconte en faisant notamment la part belle à l’ex-président, Jair Bolsonaro.
Lien : https://www.journaldequebec...
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Brazilian Psycho

très bon polar, très bon sujet politique. Une plume parfois un peu confuse et, pour qui ne connait pas São Paulo, ce n'est pas toujours facile à suivre. C'est plus un pense-bête sur les lieux qu'une liste de personnages qu'il aurait fallu ajouter en tête de bouquin.

Cela dit, je suis curieux de lire les deux autres volumes de cette trilogie
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