Ce livre a été intéressant sous différents aspects, certaines critiques ou différents exemples.
Prenons le début du livre : John Gray raconte un moment assez compliqué lors du début de relation avec sa nouvelle femme. Un besoin, une incompréhension et voilà le conflit qui pointe le bout de son nez.
"S'il te plaît, ne t'en va pas.
Je m'approchai et je l'enlaçai sans rien dire. Elle pleura contre mon épaule. Après quelques minutes, elle me remercia d'être resté et me répéta qu'elle avait seulement besoin que je la serre contre moi.
C'est à cet instant que j'ai commencé à comprendre la véritable signification du mot amour - amour inconditionnel. Moi qui avais toujours cru savoir aimer, je n'avais été pour Bonnie qu'un amant des beaux jours. Elle avait raison. Tant qu'elle était heureuse et souriante, je l'aimais en retour. Mais dès que je la sentais malheureuse ou contrariée, je le prenais comme un reproche et je m'énervais, ou je m'éloignais d'elle."
Selon l'auteur, il y a une explication qui tient bien-sûr de l'imagination.
Imaginons donc que les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus.
Quelles sont les différences?
Le Martien donc l'homme a des valeurs : le pouvoir, la compétence, l'efficacité et la réussite.
"En règle générale, les Martiens s'intéressent plus aux choses et aux objectifs qu'aux personnes et aux sentiments. Aujourd'hui encore, les hommes entre eux discutent de voitures puissantes, d'ordinateurs les plus rapides, de divers gadgets et autres innovations technologiques, et non de relations humaines, d'amour et de psychologie. Ils s'attachent aux signes extérieurs leur permettant de montrer leur efficacité en obtenant des résultats et en réalisant leurs objectifs."
Donc, selon John Gray, le Martien "l'homme" est un robot qui pense pour exercer, démontrer, atteindre et se satisfaire. Tout en n'oubliant pas qu'il fait cela tout seul car oui, demander de l'aide : Jamais. Et si possible, aucun changement. Pourquoi changer l'ordre des choses, sa vie ou ses envies quand tout va bien ?
La Vénusienne donc la femme a des valeurs mais tout autre : la communication, la beauté et les rapports humains.
"Elles passent beaucoup de temps à s'entraider, à se soutenir mutuellement et à s'entourer les unes des autres d'affection. Leur valeur personnelle se mesure à la qualité de leurs sentiments et de leurs relations avec les autres. Tout sur Vénus reflète ces valeurs. Au lieu de construire gratte-ciel et autoroutes à huit voies, les Vénusiennes se préoccupent de l'harmonie de leur vie et de celle de leur entourage.
Les rapports humains leur importent plus que le travail ou la technologie. A bien des égards, leur monde est donc à l'opposé de celui de Mars."
Et là, oui je vous entends en lisant ce texte, vos stupéfactions. Non, ne vous inquiétez pas, vous n'êtes pas qu'un robot et madame vous n'êtes pas qu'une fleur. Parait-il que nous avons tous et toutes un côté masculin ou féminin en nous. Donc si vous vous reconnaissez tout de même dans la planète d'en face : C'est normal !
Alors comment faire pour vivre ensemble et heureux tout en étant différents. Oui, parce que selon l'auteur, nous l'avons oublié. Nous ne comprenons pas l'autre parce qu'il doit penser comme nous. Les agissements ou les comportements de l'autre nous révoltent parce que nous n'aurions pas fait de la même manière.
Comment faire ?
"Ce qu'une femme reproche souvent à un homme, c'est de ne pas l'écouter."
Pourquoi il n'écoute pas :
1) Il prend tout en reproches et il se renferme ou il explose.
2) Il veut trouver le moyen de montrer ses performances et l'aider, oui il est très démonstratif le Martien, un défi et il embarque.
La solution de la Vénusienne, elle est simple. Il fallait juste l'écouter et compatir. Si elle avait besoin d'aide, elle vous l'aurait demandé (et attention au "Peux-tu" ou "Veux-tu", j'y reviens plus tard).
"De leur côté, les hommes reprochent le plus souvent aux femmes de toujours essayer de les changer. Quand une femme aime un homme, elle se croit obligé de l'aider à progresser. Elle se fait un devoir d'améliorer ce qui pourrait l'être chez son partenaire."
Pourquoi elle agit ainsi :
1)Elle veut à tout prix le conseiller ou l'aider.
2)Pour elle, l'aimer c'est s'occuper de lui.
La solution du Martien est très simple, un conseil équivaut qu'il n'est pas capable et qu"il n'est pas sensé trouver seul. Une aide démontre qu'il ne sait pas faire. Alors, chère amie Vénusienne, il ne faut pas agir mais complimenter, rassurer et faire confiance, Monsieur sait tout faire et au pire vouloir réussir ça va l'alimenter sur sa planète.
Vous avez cru que c'était les seules différences ? Non ! Allez un petit paquet en plus :
Quand rien ne va plus, il y a la grotte !
"Une autre différence fondamentale entre les hommes et les femmes réside dans leur façon de réagir au stress. Les hommes se focalisent et se ferment, les femmes s'ouvrent aux émotions qu'elles ressentent. Dans ces moments-là, leurs besoins sont totalement à l' opposé : pour se sentir mieux, les femmes ont besoin de parler de leurs émotions et de se sentir comprises. Les hommes veulent résoudre leurs problèmes seuls."
En conclusion, lorsque rien ne va plus, le Martien "l'homme" se réfugie dans sa grotte. On peut l'imager dans le moment où il lit son journal, regarde la télévision, part faire un tour en voiture. Bref, Monsieur ne dit plus rien, il a l'air préoccupé, il est ailleurs.
La Vénusienne, sa femme qui ne veut que son bien, rappelons-le, tente de l'aider.
Ho malheur ! L'homme peut-il admettre qu'il a un souci, lui le super héros, non ! Alors elle se retrouve devant la grotte à essayer de faire un signe, un petit drapeau blanc ?
Non, car vous risquez de voir le dragon surgir et vous brûler par les mots et les expressions qu'il va rejeter. Le pauvre, il ne le voulait pas, insistera-t-il une fois son problème résolu. Alors, selon John Gray, votre partenaire a un souci, laissez-le. Si il trouve pas de solutions, il vous demandera conseil. Et de plus, plus vous insisterez moins il sortira de sa grotte. Pire, il n'osera même pas en sortir, peur des représailles et des reproches qui vous, femme, pourriez lui faire. L'auteur conseille donc à la vénusienne de vivre sa vie, lire, jardiner, parler avec ses copines et donc de laisser le martien sur sa planète. Il parait qu'il reviendra...
Pour la vénusienne, c'est le contraire, elle ne se réfugie pas. Elle parle...
Oui Messieurs, elle parle, elle parle mais quand va-t-elle arrêter de se plaindre pensez-vous quelque-fois. Quand elle aura terminé, la même attente que la grotte impénétrable. Alors qu'attend la femme de vous ? Que vous brandissiez la solution, de l'aide, au pire en cas de problème vous partez à sa rescousse. Mais plus vous en dites et plus elle crie, au pire cela se retourne même contre vous. Que faire? Vous taire. Ecouter, comprendre mais ne donner aucun avis, ce n'est pas ce qu'elle attend de vous.
"On ne doit jamais porter de jugement sur le besoin d'une femme d'être rassurée, ni sur celui d'un homme de se replier sur lui-même."
Le Martien et la Vénusienne sont tout un ensemble, selon l'auteur, d'incompréhension.
Laisser l'autre, lui laisser son espace, la laisser déballer ses peurs, ses angoisses sans broncher. C'est aussi une façon de se parler dans la communication.
Lorsque Madame veut demander un service à Monsieur, la phrase doit débuter par :
"Veux-tu" surtout pas par "Peux-tu".
Mais oui , comment penser que le martien n'est pas capable ! Lui, qui résoud tout, qui sait faire, d'un mot il se peut que vous l'attaquiez. Si ! Malheur a celle qui ne dit pas "Veux-tu" car lui demander son accord est tellement mieux que croire en son incapacité.
Pendant ce temps, je dois vous dire que la Vénusienne est dans une vague par période, oui. Lorsqu'elle est en haut de la vague, elle est performante, tout va bien: quelle gagnante, elle vous épate hein !
Mais dans le creux de la vague, elle a besoin de vous, elle panique, elle peut même douter d'elle-même. Alors un petit réconfort de votre part, un peu d'aide dans la maison de vous ou un gros câlin de réconfort par le Martien.
Bon, si il est dans sa grotte c'est foutu. Au pire selon l'auteur, virée avec les copines pendant que Monsieur cherche la grande équation à son souci.
Je propose ce livre en pièce à conviction pour toute demande de divorce.
Ma conclusion: Il est certain que dans un couple, nous pouvons nous sentir différents. Parce que comme tout être humain, nous avons nos propres désirs, nos propres envies. Pourtant, à un moment, nous voulons les partager avec l'autre. Mais dans le couple, dans la vie à deux, il n 'y a pas que les jours heureux. Les ennuis sont très certainement la base des problèmes de couples car oui l'homme dans son égo aimerait tout résoudre mais pour cela il doit réfléchir seul. Pourquoi ? On réfléchit à un problème de math toute une soirée face à cette feuille, ça bute, c'est incompréhensible et pourtant la solution sera trouvé en commun dans la classe le lendemain.
La femme veut raconter, se libérer de ses préoccupations en lui disant. Lui veut l'aider comme elle voudrait le faire dans sa grotte alors c'est l'explosion d'un côté ou d'un autre. On est en couple, on marche à deux mais dès qu'un problème surgit on se recroqueville dans le silence pour l'un et dans la parole pour l'autre.
On veut chaque jour gagner l'égalité hommes/femmes tout en démontrant que l'on veut être seul(e). L'égalité n'est ce pas le moyen de démontrer et d'apporter à l'autre le même soutien qu'il conviendrait d'offrir dans la même situation.
L'aventure du couple est-ce aller se poiler avec ses copines lorsque son conjoint a des soucis ou des interrogations et accepter son retour que lorsqu'il le veut et qu'il s'y sent prêt ? Que vaut la vie à deux dans ces moments ? A quel moment perdons-nous l'autre par notre absence d'empathie envers lui ?
La relation de couple est un partage, de l'empathie l'un envers l'autre, des attentions, une présence, de l'amour, de l'affection, de la tendresse. De la communication, une façon de faire et de résoudre les choses ensemble ou seul(e) mais en partageant ses émotions avec autrui.
Est-ce selon John Gray une vie, qui est échanges sauf lorsque les soucis apparaissent, vivre dans le déni de la difficulté de l'autre, être pris d'une certaine liberté lorsque l'on veut résoudre dans sa solitude une question ou aller vivre d'autres choses avec d'autres personnes en attendant que le conjoint aille mieux.
Et si on parlait, et si on acceptait que l'autre peut lui aussi conseiller, aider ou vous supporter. Il paraît, selon l'auteur, que ce sont nos parents qui nous démontrent, enfants, que nous ne pouvons pas faire seuls. Alors à l'âge adulte nous démontrons que nous savons agir et réfléchir, cela peut être bien pour soi mais lorsqu'on est en couple : Pourquoi prouver ?
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