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Citations de John Green (3435)


-La plupart des maisons sur les canaux datent de l'âge d'or, du XVIIe siècle, a répondu le chauffeur. L'histoire de notre ville est très riche, même si beaucoup de touristes ne viennent que pour le Quartier rouge. Certains pensent qu'Amsterdam est la ville du péché, a-t-il ajouté quelques instants plus tard. En réalité, c'est la ville de la liberté. Et dans la liberté, la plupart des gens trouvent le péché.
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C'est arrivé tout d'un coup : on est sortis de l'autoroute, et j'ai aperçu les rangées de maisons dont j'avais rêvé, qui semblaient se pencher au- dessus des canaux, les vélos partout et les coffee-shops qui annonçaient : "GRANDE SALLE FUMEURS." On a traversé un canal, et j'ai vu des dizaines de péniches amarrées le long des quais. On n'était plus du tout aux Etats-Unis, on était dans un vieux tableau, sauf qu'il était réel (tout était terriblement idyllique à la lumière matinale) et je me suis dit que ça devait être merveilleux de vivre dans une ville où pratiquement tout avait été construit par des morts.
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-Je suis amoureux de toi, a-t-il dit à mi-voix.
-Augustus.
-C'est vrai, a-t-il dit en me regardant, et j'ai vu ses yeux se plisser. Je suis amoureux de toi et je ne suis pas du genre à me refuser le plaisir de dire des choses vraies. Je suis amoureux de toi et je sais que l'amour n'est qu'un cri dans le vide, que l'oubli est inévitable, que nous sommes tous condamnés, qu'un jour viendra où tout ce que l'on a fait retournera à la poussière, je sais aussi que le soleil avalera le seule terre que nous aurons jamais et je suis amoureux de toi.
-Augustus, ai-je répété, ne sachant pas quoi dire d'autre.
J'avais l'impression que tout en moi s'élevait, l'impression de baigner dans une joie curieusement douloureuse, mais je ne pouvais pas lui dire la même chose. Je ne pouvais rien dire. Je l'ai regardé et il m'a regardée, puis il a hoché la tête, les lèvres pincées, avant de se détourner et de poser sa tête contre le hublot.
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Augustus m'a demandé si j'avais envie de l'accompagner au groupe de soutien, mais j'était crevée par ma journée de cancéreuse bien remplie, alors j'ai décliné l'invitation. On était encore sur le canapé. Il a pris appui sur ses deux mains pour se lever, puis s'est laissé retomber et m'a embrassée furtivement sur la joue.
-Augustus !
-C'était amical, a-t-il précisé, puis il s'est relevé pour de bon cette fois.
Il s'est avancé vers ma mère.
-C'est toujours un plaisir de vous voir, lui a-t-il dit.
Elle a ouvert grand ses bras pour l'éteindre. Augustus s'est penché vers elle et l'a embrassé sur les deux joues. Puis il s'est tourné vers moi et m'a lancé :
-Tu vois !
Je suis allée me coucher tout de suite après le dîner, le ronronnement du BiPAP couvrait tout les bruits, me coupant du monde extérieur.
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-Voilà pourquoi.
-Quoi ?
-Voilà pourquoi tu me plais. Est-ce que tu te rends compte à quel point c'est rare de tomber sur une fille canon capable d'inventer un adjectif avec "pédophile" ? Tu es trop occupée à être toi-même, tu ne réalises pas que tu es exceptionnelle.
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Mais, comme chaque fois, je n'ai pas baissé le rideau. Je suis restée sur la grève à me faire lessiver par les vagues, sans me noyer.
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En fait, ce n'était pas étonnant que je me sois crispée quand Augustus m'avait touchée. Être avec lui, c'était lui faire du mal, forcément. L'impression que j'avais eue lorsqu'il avait tendu la main vers moi, c'était de commettre un acte de violence envers lui, car c'est ce que je faisais.
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-J'ai l'impression d'être une grenade, maman. Je suis une grenade dégoupillée et, à un moment donné, je vais exploser. Alors j'aimerait autant limiter le nombre de victimes, OK ?
Mon père a penché la tête de côté, comme un chiot qu'on vient de gronder.
-Je suis une grenade, ai-je répété. Je ne veux pas voir de gens. Je veux lire des livres, réfléchir et être avec vous, parce que vous, je ne peux pas faire autrement que de vous faire du mal, vous êtes déjà dedans jusqu'au cou. Alors laissez-moi faire ce que je veux. Je ne fais pas une dépression. Je n'ai pas besoin de sortir. Et je ne peux pas être une ado normale parce que je suis une grenade.
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En entrant, j'ai trouvé Maman en train de plier mon linge devant la télé. Je me suis empressée de lui raconter que les tulipes, la sculpture de l'artiste hollandais et le reste, c'était le truc qu'Augustus avait trouvé pour m'annoncer qu'il m’amenait à Amsterdam grâce à son vœu.
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-Hazel Grace, comme pas mal d'autres enfants avant toi, et je le dis avec beaucoup d'affection, tu as utilisé ton vœu sans discernement et sans penser aux conséquences. La Grande Faucheuse te regardait dans les yeux, et la peur de mourir, ton vœu non réalisé toujours en poche, t'a poussée à te précipiter sur la première idée venue. Et tu as choisi les plaisirs artificiels et désincarnés des parcs à thème.
-Mais je me suis bien amusée. J'ai rencontré Pluto et Minn...
-Hé, je suis en plein monologue ! J'ai tout écrit et tout appris par cœur, si tu m'interromps, je vais tout foirer, m'a coupée Augustus. Je t'en supplie, mange ton sandwich et écoute.
Le sandwich était immangeable, il était trop sec. J'en ai pris malgré tout une bouchée.
-Où j'en étais ?
-Aux plaisirs désincarnés.
Il a remis sa cigarette dans son paquet.
-Les plaisirs artificiels et désincarnés des parcs à thème. Mais permets-moi de te suggérer que les véritables héros de l'usine à vœux sont ces jeunes garçons et ces jeunes filles qui attendent : comme Vladimir et Estragon attendent Godot ou comme les jeunes filles chrétiennes attendent le mariage. Ces jeunes héros attendent stoïquement et sans se plaindre que leur véritable vœu se présente. Bien sûr, le vœu peut ne jamais se présenter, mais nos jeunes héros reposeront cependant en paix, conscient d'avoir contribué à la préservation de l'intégrité du vœu en tant qu'idée. Mais il se peut aussi que le vœu se présente et que tu réalises qu'il s'agit de rendre visite au génial Peter Van Houten dans son exil amstellodamien. Dans ce cas tu seras contente d'avoir gardé ton vœu.
Augustus s'est arrêté de parler assez longtemps pour que j'en déduise que son monologue était terminé.
-Je n'ai pas gardé mon vœu, ai-je dit
-Ah ! s'est-il exclamé avant de marquer une pause bien calculée. Mais moi, j'ai gardé le mien.
-Ah bon ?
Ça me surprenait qu'Augustus ait droit à un vœu étant donné qu'il allait toujours au lycée et qu'il était en rémission depuis un an. Il fallait être vraiment malade pour que la Genie Foundation exauce un vœu.
-Je l'ai eu en échange de ma jambe, a expliqué Augustus. Il avait( le visage baigné de lumière, ce qui l’obligeait à plisser les yeux pour me regarder, son nez se retroussait de façon adorable.
-Mais ne va pas t'imaginer que je te donne mon vœu. J'ai moi aussi envie de rencontrer Peter Van Houten. Sauf que je ne vais pas le renconter sans la fille qui m'a fait connaître son livre.
-Ça serait une très mauvaise idée, ai-je dit.
-Donc j'ai parlé aux gens de la fondation, et ils sont d'accord. Il paraît qu'Amsterdam début mai, c'est génial. Ils proposent qu'on parte le 3 mai et qu'on revienne le 7.
-Augustus, c'est bien vrai ?
Il a tendu la main pour me toucher la joue, et l'espace d'une seconde j'ai cru qu'il allait m'embrasser. Je me suis crispée, il a dû s'en apercevoir car il a tout de suite retiré sa main.
-Augustus, je t'assure, tu n'est pas obligé de faire tout ça.
-Bien sûr que si. J'ai trouvé mon vœu.
-Tu es le meilleur.
-Je parie que tu dis la même chose à tous les types qui financent tes voyages à l'étranger !
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C'était quand le dernier baiser qui a compté pour toi ? a-t-il demandé après un silence.
J'ai réfléchi. Les baisers que j'avais échangés avec des garçons dataient tous d'avant mon diagnostic. J'en gardait un souvenir baveux et maladroit, l'impression d'enfants jouant à être des adultes.
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-J'ai sauvé les gosses, a-t-il dit.
-Provisoirement, ai-je fait remarquer.
-On n'est jamais sauvés que provisoirement, a répliqué Augustus. Je leur ai fait gagner une minute. Mais c'est peut-être la minute qui leur fera gagner une heure, qui se trouve être l'heure qui leur fera gagner une année. Personne ne leur fera gagner l'éternité, Hazel Grace, mais ma vie leur a fait gagner une minute. Et ce n'est pas rien.
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-Hazel Grace, a-t-il dit, mon nom paraissait plus joli, comme neuf dans sa bouche. Je suis très content d'avoir fait ta connaissance.
-De même, Monsieur Waters.
J'étais intimidée. Je ne pouvais soutenir l'intensité de son regard bleu azur.
-Je peux te revoir ? a-t-il demandé d'un ton qui trahissait une inquiétude charmante.
J'ai souri.
-Bien sûr.
-Demain ?
-Attention, ai-je rétorqué. Tu risques de passer pour un impatient.
-C'est pour ça que je t'ai_ dit demain, a-t-il répliqué. J'ai déjà envie de te revoir maintenant. Mais je vais m'obliger à attendre toute la nuit et une bonne partie de la journée de demain.
J'ai levé les yeux au ciel.
-Je ne blague pas, a-t-il insisté.
-Tu ne me connais même pas.
J'ai pris le livre qu'il avait calé entre les deux sièges.
-Et si je t'appelais quand j'ai fini ça ? ai-je proposé.
-Tu n'as pas mon numéro.
-Je te soupçonne fortement de l'avoir écrit dans ce livre.
Il s'est fendu de son sourire béat.
-Et tu oses dire qu'on ne se" connaît pas.
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J'ai acquiescé. Augustus Waters me plaisait. Il me plaisait vraiment, vraiment beaucoup. Le fait qu'il termine son histoire par quelqu'un d'autre me plaisait. Sa voix me plaisait. Qu'il fasse des "entraînements à haute teneur existentielle" me plaisait. Q'il soit professeur titulaire de la chaire du Sourire en coin et de celle de la Voix qui fait frisonner ma peau me plaisait. Qu'il ait deux noms me plaisait. J'ai toujours aimé les gens qui ont deux noms parce que cela vous oblige à choisir : Gus ou Augustus ? Moi, je n'ai jamais été qu'Hazel, point.
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"Peut-être avez vous peur de dire quelque chose. Ou peut-être y a t'il quelqu'un que vous avez peur d'aimer. Un sentiment que vous avez peur d'explorer. Ça ne sera pas une partie de plaisir. Vous aller même en baver. Et pourquoi? Parce que ça compte tout simplement."
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"Peut-être avez vous peur de dire quelque chose. Ou peut-être y a t'il quelqu'un que vous avez peur d'aimer. Un sentiment que vous avez peur d'explorer. Ça ne sera pas une partie de plaisir. Vous aller même en baver. Et pourquoi? Parce que ça compte tout simplement."
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"Peut-être avez vous peur de dire quelque chose. Ou peut-être y a t'il quelqu'un que vous avez peur d'aimer. Un sentiment que vous avez peur d'explorer. Ça ne sera pas une partie de plaisir. Vous aller même en baver. Et pourquoi? Parce que ça compte tout simplement."
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"Peut-être avez vous peur de dire quelque chose. Ou peut-être y a t'il quelqu'un que vous avez peur d'aimer. Un sentiment que vous avez peur d'explorer. Ça ne sera pas une partie de plaisir. Vous aller même en baver. Et pourquoi? Parce que ça compte tout simplement."
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"Et pour vivre, il faut accepter de tomber. Il faut se laisser tomber. Ce n'est pas pour rien qu'on ne dit jamais s'envoler en amour. Et c'est pour ça que je nous aime!"
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"Quand je dis que je tombe, je ne parle pas de m'élancer pour m'élancer dans les airs. Je parle d'une chute. Suivi d'un bon gros choc brutal avec le sol. Si brutal qu'on ne voudrait qu'il n'y ait plus de prochaine fois. Si brutal que tomber est la chose la plus détestable, la plus abominable au monde. Parce que vous ne controler plus rien du tout. Parce que vous savez exactement comment ça se termine."
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