Cinéphile, je ne suis pas passée à côté de l'affiche du film « Nos étoiles contraires » lors de sa sortie en août 2014. Dès lors, venant des spectateurs, J'ai entendu des critiques majoritairement positives sur cette adaptation cinématographique. En ce début d'année 2017, je ne l'ai pas encore vu. Pourquoi ? Me diriez-vous. Tout simplement, parce que je n'avais pas lu le roman éponyme de John Green paru dans sa version française en 2013. N'étant pas une adepte des opus pour jeunes adultes, j'hésitais et je me suis enfin lancée…
Je vais donc essayer de vous faire part de mon ressenti vingt-quatre après la fin de cette lecture en espérant qu'il soit objectif et vous aide dans vos choix futurs.
A travers cette histoire, nous partageons la vie avec un grand V même si elle est parsemée par le drame de deux adolescents.
« Elle », c'est Hazel. 16 ans. Elle sait ses jours comptés. Depuis trois ans, elle est atteinte d'un cancer incurable de la thyroïde avec des poumons, métastasés, fonctionnant de moins en moins. A contrecoeur, pour faire plaisir à une mère des plus dévouée, elle se rend à un groupe de paroles pour jeunes cancéreux. Elle va y rencontrer « Lui ».
« Lui », il se prénomme Augustus, dit Gus. Tout juste âgé de 17 ans, il détonne. En rémission depuis un an et demi, il évoque l'ostéosarcome qui a emporté sa jambe. Il montre sans complexe sa prothèse et se compare avec dérision à un cyborg. Séduisant, il attire le regard et retient l'attention par les métaphores de son rapport à la vie : Il met sans cesse une cigarette éteinte entre ses lèvres pour ne pas lui donner le pouvoir de le tuer.
Petit à petit, ils vont se découvrir de nombreux points communs, s'apprécier pour finalement tomber amoureux. Comment nait cette attirance ? connaissent-ils des moments heureux malgré la maladie ? A quoi doivent-ils faire face ? Je vous donne un indice en vous précisant seulement que c'est par l'intermédiaire d'un livre « Impériale affliction », que la jeune fille veut lui faire lire, qu'une complicité se fait jour pour déboucher sur une relation sensuelle. A vous de continuer…
J'ai ri de leur humour décalé et aimé leur autodérision sur eux-mêmes et leur état de santé. Ils posent sur l'existence un regard rempli de drôlerie et de fantaisie.
Même si ce n'est qu'une fiction, je vous confirme, pour être moi-même confrontée depuis toujours à un handicap, que l'auteur retranscrit parfaitement la maturité dont ils font preuve. Il nous explique avec aisance comment, tout en étant encore des gamins, ils réfléchissent comme des adultes face à leur combat et à leur mort. Il n'a pas oublié les questions importantes sur le « après » de leurs parents, du souvenir qu'ils laisseront tout en espérant que cet instant se produise le plus tard possible.
J'ai également été charmée par les personnages secondaires. Isaac, ami de Gus, est touchant et brut.
Les pères et mères respectives sont bien dépeints : protecteurs, aimants, inquiets, permissifs en cas de nécessité absolue. Ils sont aussi profonds et compréhensifs.
Plume fluide. Ecrit plaisant et rapide à lire. Je ne connaissais pas M. Green et, indéniablement, il a du talent. Après on n'aime ou on n'aime pas le sujet abordé.
En fait, ce livre est un hymne à la vie. On est dans un attachement fort où malgré la présence de la maladie et de la mort, on retrouve de l'humour, du rire, des joies, de la tendresse et du bonheur.
La phrase essentielle du livre résumant cela est, pour moi, « Tu m'as offert une éternité dans un nombre de jours limités, et j'en suis heureuse. »
Néanmoins, je ne lui attribue pas les cinq étoiles car ce n'est pas un coup de coeur. J'ai passé un bon moment car cela traite avant tout de la vie mais les larmes ne me sont pas venues. Il est vrai que suis assez hermétique à ce genre de récit à l'inverse de beaucoup de personnes. Je conseille toutefois.
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