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Citations de John Milton (77)


Je me soumets, reprit Adam, et je sens qu’ils sont punis avec justice ; mais outre ces passages pénibles, n’y a-t-il point d’autre porte pour arriver à la mort, et pour nous rejoindre à la poudre d’où nous tirons notre origine ?
Il en est une plus douce, dit Michel, si tu observes cette règle, rien de trop, et que tu conserves la tempérance dans le boire et dans le manger, cherchant seulement à satisfaire le besoin de la nature, et non les fantaisies déréglées de la gourmandise. Si tu te conduis de la sorte, après plusieurs années révolues sur ta tête, tu viendras comme un fruit mûr à tomber de toi-même dans le sein de ta mère, et tu seras cueilli sans aucune violence. Ce chemin qui te dispose-ra insensiblement à la mort, s’appelle la Vieillesse, mais alors tu dois survivre à ta vigueur, à ta beauté. Tu changeras entièrement ; ton visage se décharnera, la faiblesse s’emparera de tes membres, tes cheveux deviendront gris et tes sens émoussés, tout sentiment de plaisir t’abandonnera ; au lieu de cet air de fraîcheur, d’embonpoint et de gaieté, une mélancolie languissante de froid et de sécheresse règnera dans ton sang, appesantira tes esprits et consumera enfin le baume de ta vie.
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Il me semble voir dans mon esprit une nation noble et puissante se réveillant comme un homme fort après le sommeil et secouant ses cheveux invincibles : il me semble que je la vois comme un aigle miaulant sa puissante jeunesse et allumant ses yeux non éblouis au plein rayon de midi .
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Là où il y a beaucoup de désir d’apprendre, il y aura nécessairement beaucoup de débats, beaucoup d’écrits, beaucoup d’opinions ; car l’opinion des hommes bons n’est qu’une connaissance en devenir.
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Si l’on pense réglementer l’imprimerie, et par là rectifier les mœurs, il faut réglementer toutes les récréations et tous les passe-temps, tout ce qui plaît à l’homme.
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La vérité et la compréhension ne sont pas des marchandises telles qu’elles peuvent être monopolisées et échangées par des tickets, des statuts et des normes.
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Laissez la Vérité et le Mensonge se débattre ; qui a jamais vu la Vérité mise à mal lors d’une rencontre libre et ouverte ?
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Mais celui qui détruit un bon livre tue la raison elle-même.
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Car les livres ne sont pas des choses absolument mortes, mais contiennent en eux une puissance de vie qui les rend aussi actifs que l'était l'âme dont ils sont la progéniture ; bien plus, ils préservent comme dans une fiole la plus pure efficacité et l'extraction de cet intellect vivant qui les a engendrés.
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John Milton
Car les livres ne sont pas des choses absolument mortes, mais contiennent en eux une puissance de vie qui les rend aussi actifs que l'était l'âme dont ils sont la progéniture ; bien plus, ils préservent comme dans une fiole la plus pure efficacité et l'extraction de cet intellect vivant qui les a engendrés.
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Donnez-moi la liberté de savoir, de dire et d'argumenter librement selon ma propre conscience, au-dessus de toutes les libertés.
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Cette gloire, quand tu cessas d’être bon, se sépara de toi. Tu ressemble à présent à ton péché, et à la demeure obscure et souillée de ta condamnation.
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John Milton
Tu la vois ma secte maintenant : apprends trop tard que quelques-uns peuvent savoir quand des milliers se trompent.
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Ô abandonné de Dieu, ô esprit maudit, dépouillé de tout bien ! Je vois ta chute certaine ; et ta bande malheureuse, enveloppée dans cette perfidie, est atteinte de la contagion de ton crime et de ton châtiment.
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Les Livres ne sont point choses absolument mortes : en eux est une puissance de vie aussi prolifique que le fut l'âme dont ils sont issus ; que dis-je, ils conservent comme un flacon l'extrait le plus pur et toute l'efficace de cette intelligence vivante qui leur donna naissance. Je les sais aussi vifs, aussi puissamment féconds que les dents du Dragon de la fable : avec un champ ainsi tout ensemencé peut-être en jailliront des guerriers en armes. Toutefois réfléchissons aussi que si l'on opère sans circonspection, autant, presque, tuer un Homme que tuer un bon Livre ! Qui tue un Homme tue une créature de raison à l'Image de Dieu ; mais celui-là qui détruit un bon Livre tue la raison elle-même et comme le regard de Dieu.
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Disons plutôt, si l'art le peut dire, comment de cette fontaine de saphir les ruisseaux tortueux roulent sur des perles orientales et des sables d'or ; comment, en sinueuses erreurs sous les ombrages abaissés, ils épandent le nectar, visitent chaque plante, et nourrissent des fleurs dignes du Paradis. Un art raffiné n'a point arrangé ces fleurs en couches, ou en bouquets curieux ; mais la nature libérale les a versées avec profusion sur la colline, dans le vallon, dans la plaine, là où le soleil du matin échauffe d'abord la campagne ouverte, et là où le feuillage Impénétrable rembrunit à midi les bosquets.

(Traduction de Chateaubriand)
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SATAN poursuit sa route en approche de la limite d'Eden. Le délicieux Paradis, maintenant plus près, couronne de son vert enclos, comme d'un boulevard champêtre, le sommet aplati d'une solitude escarpée ; les flancs hirsutes de ce désert, hérissés d'un buisson épais, capricieux et sauvage, défendent tout abord. Sur sa Cime croissaient une insurmontable hauteur les plus hautes futaies de cèdres, de pins, de sapins, de palmiers, scène sylvaine ; et comme leurs rangs superposent ombrages sur ombrages, ils forment un théâtre de forêts de l'aspect le plus majestueux. Cependant plus haut encore que leurs cimes, montait la muraille verdoyante du Paradis
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Mais sache que dans l'âme il existe plusieurs facultés inférieures qui servent la raison comme leur souveraine. Entre celles-ci, l'imagination exerce le principal office : de toutes les choses extérieures que représentent les cinq sens éveillés, elle se crée des fantaisies, des formes aériennes, que la raison assemble ou sépare, et dont elle compose tout ce que nous affirmons, ou ce que nous nions, et ce que nous appelons notre science ou notre opinion.

(Traduction de Chateaubriand)
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Ainsi parla le faux dissimulateur sans être reconnu ni l'homme ni l'ange ne peuvent discerner l'Hypocrisie : c'est le seul mal qui dans le ciel et sur la terre, marche invisible
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Unique FILS que j'ai engendré, vois-tu quelle rage transporte notre Adversaire ? Ni les bornes prescrites, ni les barreaux de l'Enfer, ni toutes les chaînes amoncelées sur lui, ni même du profond CHAOS l'interruption immense, ne l'ont pu retenir ; tant il semble enclin à une vengeance désespérée qui retombera sur sa tête rebelle. Maintenant après avoir rompu tous ses liens, il vole non loin du ciel, sur les limites de la lumière, directement vers le monde nouvellement créé et vers l'homme placé là, dans le dessein d'essayer s'il pourra le détruire par la force, ou, ce qui serait pire, le pervertir par quelque fallacieux artifice ; et il le pervertira : l'homme écoutera ses mensonges flatteurs, et transgressera facilement l'unique commandement, l'unique gage de son obéissance : il tombera lui et sa race infidèle.

(Traduction de Chateaubriand)
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Celui qui a vaincu par la force, n'a vaincu qu'à moitié son ennemi.

(Traduction de Chateaubriand)
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