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Citations de John Milton (77)


Ainsi parla le faux dissimulateur sans être reconnu, car ni l’homme ni l’ange ne peuvent discerner l’hypocrisie : c’est le seul mal qui dans le ciel et sur la terre marche invisible, excepté à Dieu et par la permission de Dieu : souvent, quoique la Sagesse veille, le Soupçon dort à la porte de la Sagesse et résigne sa charge à la Simplicité : la Bonté ne pense point au mal, là où il ne semble pas y avoir de mal.
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Mammon, le moins élevé des esprits tombés du ciel, car dans le ciel même ses regards et ses pensées étaient toujours dirigés en bas ; admirant plus la richesse du pavé du ciel où les pas foulent l’or, que toute chose divine ou sacrée dont on jouit dans la vision béatifique. Par lui d’abord, les hommes aussi, et par ses suggestions enseignées, saccagèrent le centre de la terre, et avec des mains impies pillèrent les entrailles de leur mère, pour des trésors qu’il vaudrait mieux cacher. Bientôt la bande de Mammon eut ouvert une large blessure dans la montagne, et extrait de ses flancs des côtes d’or. Personne ne doit s’étonner si les richesses croissent dans l’Enfer ; ce sol est le plus convenable au précieux poison.
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Après ces Démons parut la bande de ceux qui, sous des noms d’antique renommée, Osiris, Isis, Orus et leur train, monstrueux en figures et en sorcelleries, abusèrent la fanatique Égypte et ses prêtres qui cherchèrent leurs divinités errantes, cachées sous des formes de bêtes plutôt que sous des formes humaines.
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[Remarques, Chateaubriand]

Le vers héroïque anglais consiste dans la mesure sans rime, comme le vers d’Homère en grec et de Virgile en latin : la rime n’est ni une adjonction nécessaire ni le véritable ornement d’un poëme ou de bons vers, spécialement dans un long ouvrage : elle est l’invention d’un âge barbare, pour relever un méchant sujet ou un mètre boiteux. À la vérité elle a été embellie par l’usage qu’en ont fait depuis quelques fameux poëtes modernes, cédant à la coutume ; mais ils l’ont employée à leur grande vexation, gêne et contrainte, pour exprimer plusieurs choses (et souvent de la plus mauvaise manière) autrement qu’ils ne les auraient exprimées. Ce n’est donc pas sans cause que plusieurs poëtes du premier rang, italiens et espagnols, ont rejeté la rime des ouvrages longs et courts. Ainsi a-t-elle été bannie depuis longtemps de nos meilleures tragédies anglaises, comme une chose d’elle-même triviale, sans vraie et agréable harmonie pour toute oreille juste. Cette harmonie naît du convenable nombre, de la convenable quantité des syllabes, et du sens passant avec variété d’un vers à un autre vers ; elle ne résulte pas du tintement de terminaisons semblables ; faute qu’évitaient les doctes anciens, tant dans la poésie que dans l’éloquence oratoire.
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Tu m'apprends, au contraire, que l'amour nous élève aux cieux, qu'il en est à la fois le guide et le chemin.
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Et ils ne désiraient pas moins de fonder cet empire inférieur qui pourrait s'élever par la politique et le long progrès du temps rival de l'empire opposé du ciel.
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Néanmoins, celui qui règne sur lui-même, qui gouverne les désirs et les craintes des passions est bien mieux roi;
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Qu’importe la perte du champ de bataille : tout n’est pas perdu. Une volonté insurmontable, l’étude de la vengeance, une haine immortelle, un courage qui ne cédera ni ne se soumettra jamais, qu’est-ce autre chose que n’être pas subjugué ? Cette gloire, jamais sa colère ou sa puissance ne me l’extorquera.
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Mais la science est comme la nourriture ; elle n'a pas moins besoin de tempérance pour en régler l'appétit et pour savoir en quelle mesure l'esprit la peut bien supporter ; autrement elle oppresse par son excès et change bientôt la sagesse en folie, comme la nourriture en fumée.
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Si l’on pense réglementer l’imprimerie, et par là rectifier les mœurs, il faut réglementer toutes les récréations et tous les passe-temps, tout ce qui plaît à l’homme.
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La vérité et la compréhension ne sont pas des marchandises telles qu’elles peuvent être monopolisées et échangées par des tickets, des statuts et des normes.
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Laissez la Vérité et le Mensonge se débattre ; qui a jamais vu la Vérité mise à mal lors d’une rencontre libre et ouverte ?
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Mais celui qui détruit un bon livre tue la raison elle-même.
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John Milton
Car les livres ne sont pas des choses absolument mortes, mais contiennent en eux une puissance de vie qui les rend aussi actifs que l'était l'âme dont ils sont la progéniture ; bien plus, ils préservent comme dans une fiole la plus pure efficacité et l'extraction de cet intellect vivant qui les a engendrés.
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Donnez-moi la liberté de savoir, de dire et d'argumenter librement selon ma propre conscience, au-dessus de toutes les libertés.
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Ô abandonné de Dieu, ô esprit maudit, dépouillé de tout bien ! Je vois ta chute certaine ; et ta bande malheureuse, enveloppée dans cette perfidie, est atteinte de la contagion de ton crime et de ton châtiment.
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Ne pourrions-nous trouver quelque entreprise plus aisée ? Si l’ancienne et prophétique tradition du ciel n’est pas mensongère, il est un lieu, un autre monde, heureux séjour d’une nouvelle créature appelée l’Homme. À peu près dans ce temps, elle a dû être créée semblable à nous, bien que moindre en pouvoir et en excellence ; mais elle est plus favorisée de celui qui règle tout là-haut. Telle a été la volonté du Tout-Puissant prononcée parmi les dieux, et qu’un serment, dont fut ébranlée toute la circonférence du ciel, confirma. Là doivent tendre toutes nos pensées, afin d’apprendre quelles créatures habitent ce monde, quelle est leur forme et leur substance ; comment douées ; quelle est leur force et où est leur faiblesse ; si elles peuvent le mieux être attaquées par la force ou par la ruse. Quoique le ciel soit fermé et que souverain arbitre siège en sûreté dans sa propre force, le nouveau séjour peut demeurer exposé aux confins les plus reculés du royaume de ce Monarque, et abandonné à la défense de ceux qui l’habitent : là peut-être pourrons-nous achever quelque aventure profitable, par une attaque soudaine ; soit qu’avec le feu de l’enfer nous dévastions toute sa création entière, soit que nous nous en emparions comme de notre propre bien, et que nous en chassions (ainsi que nous avons été chassés) les faibles possesseurs. Ou si nous ne les chassons pas, nous pourrons les attirer à notre parti, de manière que leur Dieu deviendra leur ennemi, et d’une main repentante détruira son propre ouvrage. Ceci surpasserait une vengeance ordinaire et interromprait la joie que le vainqueur éprouve de notre confusion : notre joie naîtrait de son trouble, alors que ses enfants chéris, précipités pour souffrir avec nous, maudiraient leur frêle naissance, leur bonheur flétri, flétri si tôt. Avisez si cela vaut la peine d’être tenté, ou si nous devons, accroupis ici dans les ténèbres, couver de chimériques empires.
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À la suite d’Astarté vient Thammuz, dont l’annuelle blessure dans le Liban attire les jeunes Syriennes, pour gémir sur sa destinée dans de tendres complaintes, pendant tout un jour d’été ; tandis que le tranquille Adonis, échappant de sa roche native, roule à la mer son onde supposée rougie du sang de Thammuz, blessé tous les ans. Cette amoureuse histoire infecta de la même ardeur les filles de Jérusalem, dont les molles voluptés sous le sacré portique furent vues d’Ézéchiel, lorsque, conduit par la vision, ses yeux découvrirent les noires idolâtries de l’infidèle Juda.
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[Remarques, Chateaubriand]

J’avais songé à mettre à la fin de ma traduction un tableau des différents sens que l’on peut donner à tels ou tels vers du Paradis perdu, mais j’ai été arrêté par cette question que je n’ai cessé de me faire dans le cours de mon travail : Qu’importe tout cela aux lecteurs et aux auteurs d’aujourd’hui ? Qu’importe maintenant la conscience en toute chose ? Qui lira mes commentaires ? Qui s’en souciera ?
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N'étant pas libres, quelle preuve sincère auraient-ils pu donner d'une vraie obéissance, de leur constante foi ou de leur amour ?
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