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Citations de John William Polidori (20)


"...Souviens-toi de ton serment !
Il osait à peine se retourner, redoutant de voir un spectre qui l'aurait anéanti, lorsqu'il aperçoit, à quelques pas de lui, le même personnage qui avait attiré son attention dans ce même lieu, lors de sa première entrée dans le monde."
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Frémis ! Nouveau vampire envoyé sur la terre,
En vain, lorsque la mort fermera ta paupière,
À pourrir dans la tombe on t'aura condamné,
Tu quitteras la nuit cet asile étonné.
Alors, pour ranimer ton cadavre livide,
C'est du sang des vivants que ta bouche est avide ;
Souvent, d'un pas furtif, à l'heure de minuit,
Vers ton ancien manoir tu retournes sans bruit :
Du logis à ta main déjà cède la grille,
Et tu viens t'abreuver du sang de ta famille,
L'enfer même, à goûter de cet horrible mets,
Malgré sa répugnance oblige ton palais.
Tes victimes sauront à ton heure dernière
Qu'elles ont pour bourreau leur époux ou leur père !
Et, pleurant une vie éteinte avant le temps,
Maudiront à jamais l'auteur de leurs tourments :
Mais non, l'une plus douce, et plus jeune et plus belle,
De l'amour filial le plus parfait modèle,
Celle de tes enfants que tu chéris le mieux ;
Quand tu t'abreuveras de son sang précieux,
Reconnaîtra son père au sein de l'agonie,
Et des plus tendres noms paiera sa barbarie.
Cruel comme est ton coeur, ces noms l'attendriront ;
Une sueur de sang coulera de ton front ;
Mais tu voudras en vain sauver cette victime,
Elle t'est réservée, ainsi le veut ton crime !
Dessechée en sa fleur, par un funeste accord,
Elle te dut sa vie et te devra sa mort !
Mais du sang des vivants cessant de te repaître,
Dès que sur l'horizon le jour est prêt à naître,
Grinçant des dents, l'oeil fixe, en proie à mille maux,
Tu cherches un asile au milieu des tombeaux :
Là, tu te veux du moins joindre aux autres vampires,
Comme toi condamnés à d'éternels martyrs :
Mais ils fuieront un spectre aussi contagieux,
Qui, tout cruels qu'ils sont, l'est mille fois plus qu'eux.

(Passage du poème ''Giaour'' de Lord Byron, apparaissant dans l'introduction du livre.)
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Aubrey fit entendre à ses tuteurs que le temps était venu de commencer ces voyages, qui depuis tant de générations ont été jugés nécessaires pour faire avancer à grands pas les jeunes dans la carrière du vice. Ils apprennent à écouter sans rougir le récit des intrigues scandaleuses, qu'on raconte avec vanité ou dont on fait le sujet de ses plaisanteries, selon qu'on a mis plus ou moins d'habileté à les conduire.
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Spectateur impassible de la gaîté qui l'environnait, il semblait ne pouvoir la partager. Si la beauté, par un doux sourire, fixait un instant son attention, un seul de ses regards la glaçait aussitôt et remplissait d'effroi ces coeurs où la légèreté avait établi son trône. La source de la terreur qu'il inspirait était inconnue aux personnes qui en éprouvaient les effets; qelques-uns la cherchaient dans ses yeux gris et ternes, qui ne pénétraient pas jusqu'au fond du coeur, mais dont la fixité laissait tomber un regard sombre dont on ne pouvait supporter le poids. Ces singularités le faisaient inviter dans toutes les maisons : tout le monde souhaitait de le voir. Les personnes accoutumées aux sensations fortes, et qui éprouvaient le poids de l'ennui, étaient charmées d'avoir en leur présence un objet de distraction qui pût attirer leur attention. Malgré la pâleur mortelle de son visage que ne coloraient jamais ni l'aimable incarnat de la pudeur, ni la rougeur d'une vive émotion, la beauté de ses traits fit naître à plusieurs femmes coquettes le dessein de le captiver ou d'obtenir de lui au moins quelques marques de ce qu'on appelle affection.
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A force de pleurs et de violentes colères Yvan a convaincu ses parents de le laisser aller à l'école
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L'intelligence est affaire d'habitude.
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Aubrey se plut à l'observer; mais il lui fut impossible de concevoir distinctement le caractère d'un homme entièrement absorbé en lui-même, et qui ne donnait d'autre signe de son rapport au monde extérieur qu'en évitant son contact, reconnaissant là tacitement son existence.

(John William Polidori d'après Lord Byron, Le Vampire, 1817)
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Her earnestness and apparent belief of what she narrated, excited the interest even of Aubrey; and often as she told him the tale of the living vampyre, who had passed years amidst his friends, and dearest ties, forced every year, by feeding upon the life of a lovely female to prolong his existence for the ensuing months, his blood would run cold, whilst he attempted to laugh her out of such idle and horrible fantasies; but Ianthe cited to him the names of old men, who had at last detected one living among themselves, after several of their near relatives and children had been found marked with the stamp of the fiend's appetite; and when she found him so incredulous, she begged of him to believe her, for it had been remarked that those who had dared to question their existence always had some proof given, which obliged them, with grief and heartbreaking, to confess it was true.
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Il regarda l'eau, les yeux brûlants, et sentit la soif étreindre son gosier et la faim torturer ses entrailles. L'eau pour lui était mortelle. Le sombre brouillard qui s'étendait au-dessus de l'eau courante était mortel, absorbant la force vitale de tout ce qui le touchait. C'était la mort! Mais le sang, le sang frais, brûlant et brillant, c'était la vie!
[....]
La vallée était pleine de vie. Elle grouillait de végétaux et la brume blanche qui émanait d'eux et les enveloppait la remplissait sur ses bords d'un bouillon de lumière qu'interrompaient brutalement les lignes froides et noires de la rivière et de ses affluents. Il y avait d'autres lumières, des constellations jaunes de lampadaires éparpillées au-dessus des prés argentés. Beaucoup d'entre eux s'amoncelaient à l'entrée de la vallée, là où les montagnes se séparaient, mais ils devenaient de moins en moins nombreux à mesure qu'ils suivaient la barrière noire de la rivière et au sommet de la vallée, en dessous de lui, brillait une faible lumière isolée.
L'homme se dressait, le clair de lune baignant son corps nu et pâle comme la mort, regardant ce point lumineux et doré. Il y avait là quelque chose qu'il devait savoir, quelque chose qui se cachait dans cet autre monde auquel il avait appartenu. Il y avait quelque chose qui l'attirait vers cet endroit, fil invisible tendu à travers l'espace de la nuit blanche et qui formait un lien avec lui.
[...]
Il regarda la croix. Le feu doré qui y brûlait les séparait aussi sûrement que le brouillard froid et sombre de l'eau courante.

(in Au-dessus de la rivière, de Peter Schuyler Miller)
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Il se trouve dans une obscurité profonde; cependant le son des mêmes voix guide encore ses pas. On paraît ne pas s’apercevoir de son entrée, quoiqu’il appelle à grands cris; en s’avançant, il heurte un homme qui le saisit, et une voix s’écrit : se rira-t-on encore de moi ? Un éclat de rire succède à ses paroles, il se sent alors fortement serré par une force plus qu’humaine : résolu de vendre chèrement sa vie,il oppose de la résistance; mais c’est en vain, il est bientôt violemment renversé. Son ennemi se précipitant sur lui, et appuyant son genou sur sa poitrine, portait déjà ses mains à sa gorge, lorsque la clarté de plusieurs torches, pénétrant par l’ouverture qui donnait passage à la lumière du jour, le force d’abandonner sa victime; il se lève aussitôt, et s’élance dans la forêt. On entendit le froissement des branches qu’il heurtait dans sa fuite, et il disparut.
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Au milieu des dissipations qui accompagnent un hiver londonien, l’on vit un jour apparaître, dans les diverses soirées offertes par ceux qui donnent le ton, un membre de la noblesse qui se distinguait d’avantage par ses singularités que par son sang. Il contemplait les réjouissances qui l’entouraient comme s’il n’y pouvait point participer. On eût dit qu’il ne prêtait attention au rire et à la légèreté des belles personnes que pour les mieux étouffer d’un regard et pour emplir de peur ces poitrines où régnait l’insouciance.
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Il prit, en un mot, les rêves des poètes pour les réalités de la vie.
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« Vous pouvez me sauver – vous pouvez même plus encore – je ne parle pas de ma vie, je me soucie aussi peu de la disparition de mon existence que de celle du jour qui s’écoule ; mais vous pouvez sauver mon honneur, l’honneur de votre ami.
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[…] chacun souhaitait le voir, et ceux qui, habitués par le passé aux émotions violentes, ne ressentaient que le poids de l’ennui, se réjouissaient d’avoir en leur présence un objet capable de retenir leur attention. Rien ne venait jamais échauffer son visage d’une pâleur mortelle, pourtant doté d’une forme régulière et de beaux traits, ni le rouge de la modestie ou le feu plus intense de la passion […]
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La nuit était chaude. Dans la vallée, la neige avait disparu depuis longtemps Les fleurs se frayaient un chemin à travers la terre humide; les grenouilles jouaient de la flûte de Pan dans tous les endroits en contrebas; de grandes truites s'agitaient dans les profondeurs de la rivière. C'était en mai, mais sur la montagne, sous les corniches orientées vers le nord où le soleil ne parvenait jamais, la neige était toujours entassée, surmontée une arête de glace bleue, et des aiguilles de givre luisaient dans la boue noire du sol de la forêt.

(p605, in Au-dessus de la rivière, de Peter Schuyler Miller)
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Ce que nous appelons la vie n'est en fait que la salle d'attente de la mort. Je compris alors ce qu'était le temps: nous-même ne sommes que des créatures faites de temps, des corps qui semblent être matière et qui ne sont rien d'autre que du temps figé.

( p681, in La visite de J.H. Oberheit chez les vampires du temps, de Gustav Meyrink)
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Et, en détresse, ne voulant pas partir à tout jamais sans la main de Jeanne dans la mienne, j'implore:
- Jeanne... Jeanne...
Et la statue acquiesce. Elle a la voix de Jeanne.
- Si tu as la voix de Jeanne, lui dis-je aussitôt avec plus de douceur, veux-tu m'enlever cette aiguille qui, là, plantée dans mon coeur, me le perce d'un intolérable supplice...
Alors j'apprends une chose merveilleuse que j'ignorais... J'apprends que la pierre sait parfois pleurer comme une femme aimante.

(p650, in le chupador, de Claude Seignolle)
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Après chaque nuit, se penchant sur mon cas, la Faculté, mise en échec, cède avec réserve devant l'inexplicable. Nulle hémorragie interne ou externe, ni capillaire, ni epistaxis, hémoptysie, hématurie, ni même purpura... Ni sournoise leucémie, ni maligne maladie exotique... Rien de tout cela, mon sang disparaît lentement et l'on ne peut certes pas accuser cette légère coupure qui, à une commissure de slèvres, n'arrive pas à se refermer, me donnant le goût de l'or précieux que je perds.

(p642, in Le Chupador, de Claude Seignolle)
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Alors l'impitoyable main frappe mon aorte qui explose, telle une grenade... Ses éclats, milliers de gouttes durcies, corallines perles humaines, bourdonnent et roulent partout dans la pièce pendant que, souffrant les mille morts, mes yeux hagards suivent désespérément la course de mes joyaux perdus.
D'un brusque revers, le même main pulvérise mon artère humorale qui cataracte aussitôt avec un bruit de verre brisé, criblant l'obscur alentour d'une brève féérie de points vermeils.
Le corps transpercé par une myriade d'étoiles incandescentes, j'agonise face à mon propre spectacle.

(p640, in Le chupador, de Claude Seignolle)
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Puis les promoteurs genre Donald Trump ont convaincu la mairie de fermer la ligne [de métro, ndlc], histoire d'faire un peu l'ménage et d'se donner bonne conscience par la même occasion : vous savez, comme les cafards qui se débinent partout sous les meubles quand on allume la lumière?
Eh ben, pas de bol : quand ils ont fermé les hôtels pourris, la seule conséquence, c'est qu'il y a eu plein de clodos morts de froid l'hiver suivant. Mais bon... des clodos, quand y'en a plus, y'en a encore, hein?

(p 807, in Le Mal des vampires, de Norman Spinrad, 1993)
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