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Citations de Jokha Alharthi (17)


I love the capital*! said Salim. True, it isn’t Dubai, but we can find everything we want here. I didn’t ask him what exactly it was that he wanted.
J’adore la capitale ! dit Salim. Bien sûr ce n’est pas Dubai, mais on peut trouver tout ce qu’on veut. Je ne lui ai pas demandé ce qu’était exactement son « tout ce qu’on veut » .
*La capitale est celle d’Oman, Muscat.
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- Pourquoi les gens racontent-ils que ma grand-mère est morte ensorcelée ? M'a demandé Londres?
- Parce que c'était l'explication qu'ils donnaient systématiquement face à un décès soudain ou une maladie mystérieuse.
p 205
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Elle s'apercevrait que le sommeil était un miracle encore plus puissant que le silence, puisque dans le sommeil on n'entend même pas la parole des autres. Elle ne dirait plus rien, et plus rien ne lui serait dit, et cette quiétude-là pénètrerait son sommeil lui-même, qui bientôt cesserait d'être peuplé de rêves...
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Maya considérait que le silence était la chose la plus extraordinaire dont l'être humain soit capable. En se taisant, elle améliorait sa capacité d'écoute des autres, et quand elle en avait assez de leurs propos, elle prêtait l'oreille à son propre moi au milieu du silence.
P 64
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" Certains penseurs ayant fait voeu de philosophie ont affirmé que Dieu, que sa gloire soit proclamée, a créé chaque âme en forme sphérique, puis l'a divisée en deux moitiés auxquelles il a donné consistance corporelle. Chaque moitié s'est trouvée animée d'une passion pour l'autre moitié qui lui avait été arrachée, se languissant de l'époque ou elles n'avaient fait qu'un. Toutefois, la manière dont les gens vivent cette passion varie en fonction du raffinement de leur caractère."
p.56
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"Sa mère et lui avaient été débarqués sur la côte de Batna, achetés par les marchands d'esclaves qui les avaient revendus à leur tour à d'autres commerçants, jusqu'à ce qu'ils finissent entre les mains du marchand Suleyman. (P. 142)
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Azzane prit entre ses mains le visage de Najeya et lui répéta les vers de Majnoun, le “Fou de Layla”

Ta splendeur remplace la lune quand elle s’efface
Et si le soleil tarde ton éclat le remplace

Tu as du soleil flamboyant l’éclat d’orfèvre
Quand lui n’a ni ton sourire ni tes lèvres

Tu as de la lune la lueur sans à-coups
Quand elle n’a ni ta gorge ni ton cou

Le soleil n’a point de fard pour accentuer
La majesté de tes yeux qui m’ont tué

Et il n’aura jamais de Layla le charme éthéré
D’une gazelle des sables s’éloignant apeurée

Une “gazelle des sables” ? s’étonna Najeya en éclatant de rire
C’est la plus belle des espèces de gazelles, répondit Azzane en lui caressant le visage, et le Fou de Layla te certifie, ma chère, que ta beauté est un don du Créateur, et que ton éclat est supérieur à celui du soleil et de la lune, et que tes yeux sont plus splendides que ceux de la gazelle.
Sa beauté lui faisait mal. Face à l’intensité de son éclat, il sentit une douleur irradier dans ses poumons. Tout ce qu’il pouvait fair, c’était lui réciter des poèmes.
Avant qu’elle fasse sa connaissance, tous ces poètes - Mutanabi, Ibn Al-Roumi, Al-Bahtari, le Fou de Layla… - n’étaient pour elle que de simples noms, des spectres pâles dans les livres, des fantômes sans chair appartenant au monde détestable de l’école et des manuels fastidieux qu’on leur faisait apprendre par coeur. Mais Azzane donna vie à ces fantômes inertes et Najeya commença à percevoir l’angoisse de Mutanabbi, à ressentir ses ambitions et ses désespoirs comme s’il s’agissait de ses ambitions et de ses désespoirs à elle. Elle s’imagina Al-Bahtari assis à la droite d’Al-Mutawakkel, observant avec lui le lac auquel ce dernier avait donné son nom et l’immortalisant dans son poème. Elle avait été fortement marquée par l’image d’Imru al-Qais pourchassé par la nuit qui déployait progressivement son voile au-dessus de lui, à l’instar d’une vague rampant au-dessus de la mer.
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Tu vois comment les gens se meuvent dans l'existence ? En fait, ce mouvement n'est que la partie émergée de l'iceberg. Sa partie immergée, qui est bien plus considérable, ce sont leurs pérégrinations intérieures, leurs mondes intimes et leur imagination. Lorsque je me suis libéré de l'imagination de mon père, je le suis créé, grâce à mon pinceau, un univers à moi.
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Quand j’ai cessé de vivre à l'intérieur des limites de son imagination, j’ai pu enfin goûter à la liberté. J'ai savouré le libre arbitre qui permet à chacun de choisir les livres qu'il va lire, les amis qu'il va fréquenter, les villes qu'il va aimer, et perçu à quel point on se libère en redevenant soi-même au lieu d'etre une simple incarnation de l'imagination d'un autre
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- Tu sais, Asma, répliqua-t-il en riant, cette conception s'appuie sur une légende ancienne selon laquelle les humains étaient tous d'un genre unique, masculin et féminin à la fois, et qu'ils sont les enfants de la lune. Chaque être avait quatre mains, quatre pieds et deux têtes. Mais les dieux ont eu peur que ces êtres n'exercent un pouvoir trop grand, alors ils les ont tranchés en deux, et le nombril qu'on a sur le ventre nous indique le point précis de cette séparation. C'est ainsi que l'humanité s'est trouvée subdivisée en deux genres, et désormais chaque humain est en quête de sa moitié, afin de restaurer son unité perdue.
- Et moi, je suis la moitié qui a été séparée de toi ? murmura-t-elle.
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Tu me parles de ton pays et du pays de tes ancêtres ? Mais quels ancêtres, Zarifa? Tes ancêtres sont des nègres, comme toi, ils viennent d'Afrique, de ces pays où on vous a enlevés avant de vous vendre. » C'est en vain que tu as essayé, Zarifa, de lui expliquer que personne ne t'avait enlevée, que tu étais née esclave parce que ta mère elle-même était déjà esclave avant toi, et ainsi de suite depuis la nuit des temps. Ton esclavage, tu en as hérité en ligne directe de ta mère. Parfaitement, personne ne t'a capturée, et Awafi est ton pays, et les gens qui s'y trouvent sont ton peuple. (P. 141)
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quand on s’abstient de confronter quelqu’un dans la vraie vie, et qu’on se contente de l’écouter d’écrire la façon dont il se voit, on se fabrique l’image dont on rêvait, et on ne discerne plus l’image réelle, de sorte qu’on n’arrive jamais à le connaître véritablement
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- Les poètes qui ont chanté le plaisir de la possession n'étaient pas des amants mais des prédateurs, reprit Azzane.
Najeya esquissa un sourire teinté d'ironie.
- Des prédateurs ?
- Absolument, des prédateurs, répéta Azzane avec assurance. Sache, ma chère Najeya, que l'amant ne possède jamais sa bien-aimée, quand bien même il s'unit à elle et y trouve son contentement. La bien-aimée, Najeya, est un libre comme toi, un être que nul ne peut posséder.
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She would be invited to lunch and dinner, and she would issue her own invitations, since she was no longer merely a girl. Marriage was her identity document, her passport to a world wider than home.
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The longing to know things consumes people sometimes.
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Asma asked, Why do you dragon, Khalid ?
To free myself from existing only inside the narrow space of my father's imagination, and then to re-invent my lite in the space of my own.
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I did not say to her that when we are away from home, in new and strange places, we get to know ourselves better.
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