Citations de Joël Dicker (2914)
Dans vingt ans les gens ne liront plus. C'est comme ça. Ils seront trop occupés à faire les zozos sur leurs teléphones portables.
Vous savez, Goldman, l'édition c'est fini. Les enfants de vos enfants regarderont les livres avec la même curiosité que nous regardons les hiéroglyphes des pharaons. Ils vous diront: « Grand-père, à quoi servaient les livres?» et vous leur répondrez: « À rêver. Ou à couper des arbres, je ne sais plus. » À ce moment-là, il sera trop tard pour se réveiller: la debilité de l'humanité aura atteint son seuil critique et nous nous entre-tuerons à cause de notre bêtise congénitale (ce qui d'ailleurs est déjà plus ou moins le cas). L'avenir n'est plus dans les livres, Goldman.
P.132.
Beaucoup d’entre nous cherchons à donner du sens à nos vies, mais nos vies n’ont de sens que si nous sommes capables d’accomplir ces trois destinées : aimer, être aimé et savoir pardonner. Le reste n’est que du temps perdu.
P. 468.
Pourquoi vouloir changer ? Chacun est différent, Markie, et peut-être est-ce là le bonheur : être en paix avec ce que l’on est.
P.349.
– C’est agréable d’être célèbre. Non ?
– La célébrité n’est qu’un vêtement. Un vêtement qui finit par être trop petit, trop usé, ou que tu te feras voler. Ce qui compte avant tout, c’est ce que tu es quand tu es quand t’es tout nu.
P.343.
Méfiez-vous des femmes, Goldman, elles sont comme un troupeau de bison : si vous faites du mal à l’une d’entre elles, toutes les autres partent à sa rescousse et vous piétinent jusqu’à la mort.
P.130.
Luchino à Giovanna :
_ J’ai voulu faire d’une panthère un chien de salon. Or, les animaux sauvages sont comme les hommes. On peut les amadouer, les grimer, les déguiser. On peut les nourrir d’amour et d’espoir. Mais on ne peut pas changer leur nature.
Arpad repensait à ces quinze années d’amour avec Sophie. De Saint-Tropez à Genève, du Béatrice à la banque, il n’avait avancé dans la vie qu’au travers de ses regards et de son admiration à elle. Son attitude conquérante, ses promotions à la banque, son corps parfait entretenu par des heures de sport hebdomadaires, l’étalage de son savoir, c’était pour qu’elle l’admire. L’appartement de l’avenue Bertrand, la Maison de verre, les Porsche, les vacances de rêve, les voyages en première, c’était pour qu’elle l’admire.
Ah, quel bonheur ! Elle s’était fait tellement de soucis pour sa fille : elle aurait pu finir au bras d’un routier de passage. Pire : d’un socialiste. Pire : d’un nègre ! Elle frémit à cette pensée : sa Jenny et un affreux nègre. Soudain, une angoisse, la saisie : beaucoup de grands écrivains étaient des juifs. Et si Québert était un juif ? Quelle horreur ! Peut-être même un juif socialiste ! Elle regretta que les juifs puissent être blanc de peau, parce que cela les rendait invisible. Au moins, les noirs avaient l’honnêteté d’être noir, pour qu’on puisse les identifier clairement. Mais les juifs étaient sournois. Elle ressenti des crampes dans son ventre : son estomac se nouait.
P.230.
Apprenez à aimer vos échecs, Marcus, car ce sont eux qui vous bâtiront. Ce sont vos échecs qui donneront toutes leur saveur à vos victoires.
P.411.
Vous êtes un poète, vous pensez que le temps qui passe à un sens, mais le temps qui passe, c’est soit de l’argent qu’on gagne, soit de l’argent qu’on perd.
P. 603.
Les regrets sont un concept que je n'aime pas : ils signifient que nous n'assumons pas ce que nous avons été.
En dehors d'être éphémère, la gloire n'était pas sans conséquence.
Où que vous fuyiez, vos problèmes s'invitent dans vos bagages et vous suivent partout.
Chérissez l’amour, Marcus. Faites-en votre plus belle conquête, votre seule ambition.
Après les hommes, il y aura d’autres hommes.
Après les livres, il y aura d’autres livres.
Après la gloire, il y aura d’autres gloire.
Après l’argent, il y a encore de l’argent.
Mais après l’amour, Marcus, après l’amour, il n’y a que le sel des larmes.
P.511.
Qui ose, gagne, Marcus. Penser à cette devise, à chaque fois que vous êtes face un choix difficile.qui ose, gagne.
P. 485.
Ce soir-là, je dînai de bonne heure, sur la route du retour vers Aurora. Après quoi, comme je n'avais pas envie de retourner tout de suite à Goose Cove et me retrouver seul dans cette immense maison, je longeai longuement la côte en voiture. Le jour déclinait, l'océan scintillait : tout était magnifique. Je passai le Sea Side Motel, la forêt de Side Creek, Side Creek Lane, Goose Cove, je traversai Aurora et je me rendis jusqu'à la plage de Grand Beach. Je marchai jusqu'au bord de l'eau, puis je m'assis sur les galets pour contempler la nuit naissante. Les lumières d'Aurora dansaient au loin dans le miroir des vagues ; les oiseaux d'eau poussaient des cris stridents, des rossignols chantaient dans les buissons alentour, j'entendais les cornes de brume des phares. Je mis en marche l'enregistreur, et la voix de Harry retentit dans l'obscurité.
Un texte n'est jamais bon, me disait-il. Il y a simplement un moment où il est moins mauvais qu'avant.
– A-t-il eu raison ou tort?
– Je n’en sais rien.
– Moi non plus. Tout ce que je sais, c’est que la vie est une succession de choix qu’il faut savoir assumer ensuite.
P.319.
« Marcus, savez-vous quel est le seul moyen de mesurer combien vous aimez quelqu’un ?
– Non.
– C’est de le perdre. »
P.223.
"J'aimerais vous apprendre l'écriture, Marcus, non pas pour que vous sachiez écrire, mais pour que vous deveniez écrivain. Parce qu'écrire des livres, ce n'est pas rien: tout le monde sait écrire, mais tout le monde n'est pas écrivain.
- Et comment sait-on que l'on est écrivain, Harry?
- Personne ne sait qu'il est écrivain. Ce sont les autres qui le lui disent."
P.63.