Jolan Bertrand

Jolie découverte à la bibliothèque.



Un roman jeunesse qui se lit tout seul et trés rapidement.

Une jolie histoire à lire à ses enfants avant d’aller dormir ou pour nous adultes qui pouvont tout simplement aimer nous evader dans des contrées fantastiques lointaines empruntes de magie et d’huver glaciale !



Je recommande

Quelle pépite que ce beau roman jeunesse !

L'atmosphère de conte nordique est enchanteresse, les personnages touchants et la tentative de rendre la langue plus inclusive très intéressante. Il s'agit d'un roman à glisser entre toutes les mains adolescentes.

Jolan Bertrand et Tristan Gion signent donc un roman jeunesse d’excellente facture : les sublimes illustrations servent un texte accessible, très prenant, qui se fait tantôt poétique, tantôt épique, et qui nous immerge dans une ambiance de conte hivernal particulièrement agréable. On en redemande !
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C'était une lecture très sympathique ! de très belles images parsèment le texte rendent la lecture encore plus simple et agréable ! Seulement 225pages avec des images par-ci par-là c'est parfait pour les petits lecteurs (mais pour les grands aussi, hein!!) Une histoire attachante et magique! Bref une lecture vraiment sympathique (pour la deuxième fois, je me répète!!)

Cette lecture, ç'a été un bonbon de douceur et de bonheur à l'état pur.

J'ai beau ne plus être depuis longtemps dans la tranche d'âge pour laquelle ce livre est destiné, j'ai été transportée directement au cœur de cet univers Viking, avec ses personnages attachants, son folklore et ses terres enneigées.



L'histoire est entraînante et bien menée, j'ai adoré notamment le travail fait sur les "antagonistes", qui ne sont jamais méchants juste par principe, ainsi que sur toutes les questions de genre amenées par l'histoire, encore plus pour un public jeune (l'oncle d'Alfred, le pronom neutre pour désigner les trolls, l'ambivalence d'un certain personnage dont je ne spoilerai pas la présence dans ce livre, etc.). Quant aux illustrations, elles sont juste sublimes et font de ce roman un vrai bijou à avoir entre les mains, qu'elles accompagnent le texte ou soient sous forme de double-page.



Où est passée la petite Hiver ? Pourquoi les trolls se sont-ils mis à voler chez les villageois ? Et que cache la grande forêt qui entoure le village ? Entre la mise en avant du mode de vie Viking, l'enquête du jeune personnage principal, avec tous les rebondissements que cela comporte et la féerie de l'histoire, avec ses secrets et ses créatures fascinantes, j'ai été transportée tout droit vers un beau coup de cœur. À mettre dans toutes les mains, peu importe l'âge qu'on a. Mon âme d'enfant a été émerveillée et je suis à présent plus que curieuse de découvrir le reste du travail de l'auteur et de l'illustrateur !

Autrefois il y avait 2 hivers : la Grande qui apportait un hiver rude et brutal, tempêtes, blizzard et nuits glaciales et la Petite qui annonçait les batailles de boules de neige, le patin à glace, le marché d’hiver et les glissades en luge, un hiver doux et léger. Elles allaient toujours ensemble, complémentaires. Mais rien ne va plus au village de Brume depuis que la Grande a perdu la Petite. Un froid polaire sévit toute l’année et quand la Grande pleure sa sœur l’humidité colle aux bottes et le moral comme la température baisse à vue d’œil. Plus étrange encore, les objets les plus précieux des villageois disparaissent mystérieusement. Alfred, le trublion du village, en est sûr ce sont les trolls qui sont derrière tout ça, mais comme il a tendance à faire beaucoup de blagues pour ne pas dire carrément des bêtises personne ne le croit. Alors quand son oncle Ragnar se porte volontaire pour élucider ce mystère, le petit garçon décide de l’accompagner. Mais durant le voyage son oncle va être enlevé par la Grande hiver, enfin il est avalé dans une tempête mais c’est tout comme, et Alfred va être victime d’un drôle de sortilège… Mais il va malgré tout devoir à la fois continuer sa mission et délivrer son oncle. Pour cela il lui faut simplement retrouver La Petite, bon évidemment avant il va devoir braver les dangers de la forêt boréale, affronter le Dieu de la malice en personne et le tout avant de se transformer définitivement en renard. Rien d’insurmontable… n’est-ce pas ?
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... Je suis entrée dans l’univers de Jolan Bertrand avec une facilité déconcertante. J’ai englouti chaque chapitre, les uns après les autres, en suivant Alfred dans cette aventure frissonnante. Ce jeune héros au grand cœur est très attachant et on se prend très vite au jeu de cette quête. Je suis tombée sous le charme du village de Brume, de cette neige immaculée qui recouvre tout et de ces créatures fantastiques toutes plus originales les unes que les autres. Je ne peux que vous inviter à vous plonger dans cette histoire qui mérite amplement d’être lue !
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près mon coup de cœur "Là où règnent les baleines" du même auteur, je me suis jeté sur ce roman que j'ai trouvé décevant.

Ici, on voyage à travers les mythes et légendes scandinaves.

Très attirant aux premiers abords et encensé par la critique, je n'ai malheureusement pas été séduit par le récit et ses personnages.



La lecture est très simple et bien adapté aux plus jeunes et les illustrations sont absolument magnifiques !
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La première fois où je l’ai croisé, je savais qu’il me le fallait si possible, et si possible le lire/commencer en hiver ou quand on a envie de se rafraîchir XD.

Ensuite, quand je l’ai reçu, j’ai été émerveillée par l’objet livre, que j’ai bien souvent touché, regardé et profité à fond durant la lecture.



Tout est tellement attirant, ensorcelant, l’objet livre rien que sa couverture avec laquelle on peut jouer et la faire étinceler, à l’intérieur s’offre aussi à nous de belles choses, une poésie étrange qui commence avec des pages sous fond noir, où on nous parle de la petite et de la grande…Hiver. Deux types d’hiver, de différents niveaux, rien que cela il fallait le faire et en faire des sœurs.

Nous avons également une carte pour commencer, oui oui, ça fait plaisir, n’est-ce pas ? Ensuite c’est par chapitres courts avec un sous titre et une drôle de forme sur le O ainsi qu’un petit dessin symbolique qui change, puis en bas c’est comme des branches de cerf autour du numéro de page, sans oublier un papier de très bonne qualité. Puis c’est la surprise des illustrations en couleurs qui peuplent le livre dont certaines en pleine pages voire doubles pages, ou encore en bas, etc.



Bref, ce live c’est 1001 merveilles, 1001 sensations qui participent totalement à notre immersion et notre plaisir de lecture.

L’objet livre est exactement comme l’histoire qui nous découvrons pleine de surprises. Il y a énormément d’éléments intéressants qui sont incorporés.

Déjà, avant de commencer, on nous parle du pronom ul/uls, quelque chose d’inventer pour montrer le caractère neutre des trolls, ni garçon, ni fille, déjà rien que cela, quelle idée, quelle ouverture, alors que dans notre société on se questionne pas mal sur son identité en plus, c’est vraiment bien vu, et à l’adolescence c’est aussi le moment où on va se poser bien des questions.



Les créatures croisées comme celle de la couverture, une autre qui saura nous surprendre, etc.

Des trolls, des vikings, des légendes, l’hiver, des créatures, des farces, des idées intelligentes et malicieuses.



Figurez-vous que ce qui s’est passé dans leur monde, c’est que la Petite a disparu, bien sûr cela a tout détraqué.

Alfred vit au village de Brume, c’est un petit chenapan, qui aime les farces, et invoque souvent le Dieu Loki…Mais il va être embarqué dans une grande aventure qui défie tout.

A force de faire des farces, attention aussi.

L’oncle d’Alfred est toujours là pour lui et là aussi l’auteur nous a réservé une surprise de taille [seulement ceux qui sont sûr de vouloir savoir]on aborde la transidentité, elle se sent plus homme, c’est écrit superbement, l’air de rien, simplement…c’est l’oncle, mais quelques années avant on aurait dit tante



Je vous laisse le plaisir de découvrir les autres détails, et comment Alfred se retrouve en fait embarquer dans cette grande aventure, ainsi que tout ce qui va lui arriver, les rencontres etc.



En bref :



J’ai adoré ce roman. L’expérience objet livre, les belles illustrations, l’ambiance, la plume, les surprises, la poésie surtout pour parler de la Petite et de la Grande (Hiver), des éléments intéressants et surprenants jusqu’à la fin

❤ ❤ ❤



Non seulement, c’est un très bel objet livre avec une histoire intéressante, surprenante, palpitante, mais en plus avec des thèmes intéressants et importants abordés, de quoi s’ouvrir l’esprit.



Prêt à tenter cette aventure et découvrir ce qui a bien pu se passer ?
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Ce récit est doux, positif et rafraîchissant ( dans tous les sens du terme 😅❄️. )



L'histoire débute dans un village confronté à des hivers rudes et des trolls chapardeurs ; tout ça à cause de la disparition d'une des sœurs Hiver, la Petite.

En effet, la disparition de la Petite Sœur Hiver depuis des années plonge la Grande Sœur dans la tristesse, déclenchant des hivers glacials et des tempêtes. Dans le même temps, les trolls dérobent des objets précieux aux villageois.

Ragnar est alors désigné par les villageois pour sauver son village. Il doit mettre fin aux vols des trolls, mais il se fait kidnapper par la Grande Sœur Hiver.

Alfred, son neveu, un garçon facétieux, qui avaient entrepris alors de le suivre en cachette et qui l'avait perdu de vue lors d'une terrible tempête, tente de le retrouver mais son chemin le conduit en fait à la recherche de la Petite Sœur Hiver.

Les héros seront alors confrontés à des rencontres magiques et toutes sortes de péripéties.

Les personnages sont surprenants, drôles et attachants.

Ce roman qui nous plonge dans la mythologie nordique est très bien écrit et très agréable à lire, il est vraiment captivant.

La plume est fluide et le rythme bien dosé. On ne s'ennuie jamais. De plus, le roman est sublimé par les magnifiques illustrations de Tristan Gion.

C'est un récit plein d'amour et positif, offrant aux jeunes lecteurs, une lecture douce et émouvante.

Une lecture hivernale idéale pour petits et grands. ❄️

Dès 8 ans.

Un très joli voyage dans les mythologies du Nord, au cours duquel Alfred, jeune garçon farceur, devra affronter ses peurs pour sauver son oncle et son village. Les sœurs hiver sont séparées depuis longtemps et la grande pleure sa petite disparue, rendant le temps glacial et le vent furieux. Les divinités nordiques sont au cœur de ce roman initiatique, où les rencontres transforment le personnage principal. Les dieux ont leurs tourments et c'est aussi ce qui rend ce roman si particulier.

Un roman jeunesse parfait pour noël , mêlant conte et mythologie scandinave. Immersion au pays du froid, de la neige et des blizzards, auprès des peuples viking et sami. Un petit garçon farceur se retrouve à chercher la Petite hiver pour sauver son oncle. Une quête prenante, très agréable à suivre grâce aux merveilleuses illustrations et qui met en lumière des sujets comme la fraternité, l'amitié, la dépression ou le changement d'identité sexuelle. C'est doux, frais, touchant ! A mettre entre toutes les mains !

Challenge Mauvais genres 2022

Après avoir adoré Là où règnent les baleines, je n’ai pas résisté longtemps à lire l’autre roman de Jolan C. Bertrand.

On trouve là encore un roman jeunesse (un peu plus jeunesse que les Baleines), cette fois 100% fantasy et, comme son titre l’indique, beaucoup plus enneigé ! ^^ C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé la simplicité et la finesse de la plume de Jolan C. Bertrand. C'est avec beaucoup de délicatesse qu'il nous plonge dans cet univers de conte nordique tout en y intégrant, avec le plus grand naturel, des thèmes importants et actuels tels que la transidentité. Malgré tout ça reste une histoire entraînante et plutôt rigolote, même si les personnages ne passent pas que des bons moments, et pour ma part j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre Alfred dans ses aventures. Tout comme les Baleines, un petit roman réconfortant qui fera du bien aux lecteurices de tous âges !

J'ai beaucoup aimé ce petit roman sur les Vikings et la mythologie. L'histoire est très sympa, les personnages mignons et les illustrations magnifiques. J'adore l'histoire sur les Vikings, je suis une passionnée de série sur le thème. Le périple d'Alfred dans la toundra est très prenant et retranscrit bien la vie des Vikings. J'ai apprécié l'histoire sur les sœurs hiver et la découverte de la Petite ainsi que l'intrigue sur ce renard très étrange. Je m'attendais à cette révélation, mais j'ai trouvé l'intrigue et le dénouement agréable. L'histoire est mignonne et ouverte d'esprit, notamment grâce à l'identité de Ragnar, l'oncle d'Alfred.



Concertant les personnages, Alfred est taquin et malicieux. Forcément, c'est logique qu'il aime le dieu Loki. J'ai aimé sa transformation en renard et par la suite, cela paraît très logique en connaissant la situation de fin du roman. J'ai apprécié l'histoire de la Grande et de la Petite même si j'aurais aimé que l'on s'attache plus à la Petite.



Bref, ce roman jeunesse est très beau, l'intrigue est sympathique et les personnages agréables. Le gros point positif est les illustrations qui sont juste sublimes !

Je ne suis pas fan d'histoires de vikings et de dieux nordiques en tous genre, c'est pas mon univers, mais je dois reconnaître qu'on y plonge et qu'on s'y croit tellement l'univers est bien décrit. Pour la narration en tant que telle, je sais que c'est souvent comme ça dans les récits initiatiques mais ça me frustre une fois de plus de ne pas comprendre pourquoi un adulte envoie un enfant accomplir une mission aussi dangereuse, toute initiatique qu'elle soit.

Un roman qui prend la forme d’un long conte initiatique dans des contrées isolées entre la forêt boréale et la taïga, au temps des vikings.

Ni la géographie ni l’époque ne sont clairement définis, on évolue entre une certaine réalité et des mythes qui prennent corps. Les deux sœurs hiver par exemple, personnifiées et prenant directement part au récit.

Le rythme est assez lent au sein de la nuit hivernale du grand nord. J’en ai aimé les descriptions froides et glacées. Le ton devient vite onirique et on se demande si le jeune protagoniste ne va pas se réveiller tout à coup et sortir d’un mauvais songe.

L’intrigue est bien ficelée et la résolution progressive est originale. Les illustrations de Tristan Gion qui accompagnent ce récit sont splendides, tout en couleur, dans un style graphique qui convient parfaitement à l’ambiance de cette histoire. J’ai rarement vu un roman aussi bien illustré et je salue le talent de Tristan Gion.



Un beau roman pour plonger au cœur de l’hiver et apprécier la chaleur du feu, un plaid douillet et une bonne tasse de thé chaud.

Ah, la littérature jeunesse… Je trouvais les couvertures magnifiques, tentantes, mais je ne craquais pas. Et puis chez Totem (ma librairie préférée), elles m’ont dit de me lancer et comme je suis obéissante (parfois), j’ai acheté ce livre qu’elles avaient mis en recommandation.



Et je dis OUI! OUI OUI OUI! Dès le début, j’ai plongé dans l’univers d’Alfred, je me suis lovée sous mon plaid avec ma tisane pour échapper au froid de la Grande, j’ai découvert des personnages attachants et hauts en couleur… Une grosse surprise quant à l’histoire d’un des protagonistes que je vous laisserais découvrir par vous même, dans les premières pages du livre.



Bref, je suis partie à la recherche de la Petite le temps de cette lecture, brève mais fort agréable. J’ai voyagé à travers les sublimes illustrations de Tristan Gion qui font de ce livre une pépite, un petit chef-d’oeuvre que je vous conseille d’offrir (ou de vous offrir). Non mais regardez-moi cette couverture! 😍
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Un roman jeunesse avec la mythologie nordique mais que c’était mignon. J’ai beaucoup aimé le ton du récit. C’est joliment écrit. L’univers est assez prenant, avec des rebondissements. De beaux messages sont présent dans ce récit tel que l’inclusion, on a un personnage trans ce qui est génial dans un récit jeunesse, qui est impliqué et respecté dans le village et par sa famille. Mais également sur le fait de ne pas genré les trolls en utilisant les pronoms ul/uls.



C’est difficile de ne pas tous dire. C’est une belle aventure poétique et émouvante, avec la mythologie nordique et des messages importants. Il se lit très bien. Belle histoire à découvrir.

Incontournable d'une librairie, Mai 2022





Gagnant du Prix des Libraires du Québec, division 6-11 ans Hors-Québec.





Un coup de coeur pour ce roman jeunesse Intermédiaire, qui amalgame folklore scandinave et mythologie viking, dans un récit hivernal aussi magique que touchant.





Alfred a dix ans et il a toujours connu des hivers glacials et rudes. C'est que depuis une quinzaine d'année, l'Hiver est anormal. Il existe deux Hiver dans cette partie du monde, l'une Petite, l'hiver doux et léger, alors que l'hiver de la Grande est rude et brutal. Depuis une quinzaine d'année, la Petite a disparu, ce qui a rendu la Grande triste et aussi en colère, laissant s'abattre sur les vikings et le peuple Saami de terribles hivers. Alors que se rassemblent les citoyens de son village, Alfred apprend que son oncle Ragnard souhaite entreprendre une expédition en solitaire pour trouver la Petite Hiver. C'était sans compter les paroles de la voyante Frid à Alfred, qui lui confie que s'il part seul, on ne reverras jamais Ragnard. Alfred part donc sur les traces de son oncle, sans se douter qu'il fera la connaissance de créatures magiques, se heurtera à un sortilège lancé par une renarde aux yeux de feu et devra venir en aide à la Petite Hiver.





Dans un premier temps, je ne peux pas passer sous silence la couverture de ce roman, un vrai bijou. Et c'est un travail qui se poursuit dans le roman, avec les illustrations d'inspiration scandinave, dont le dessin me fait penser à la très sympathique BD "Bergère Guerrière", elle aussi inspiré des peuples du Nord européen. J'ai beaucoup apprécié l'apport visuel des illustrations, car de manière générale, on a pas foison de romans sur cette région du monde. Voir les objets, les habitations et les créatures magiques étaient donc bien avisé. Bref, un beau travail sur le visuel, l'objet risque même de gagner le coeur des jeunes lecteurs simplement avec son apparence ( même si je ne soutiens pas du tout cette approche! La couverture ne fait pas le livre!) ah, et la page 111, où Alfred lance Cheveux Violet, était hilarante ( Ce dernier cri "OOOOUIIIIIIIiiiiii" dans un magnifique vol plané. héhé





J'ai apprécié l'histoire, où un duo de soeur est séparé par une tierce personne qui souhaitait s'accaparer l'une des deux, sans égards pour la seconde. Une amitié toxique, dirait-on. Mais bon, quand on voit de qui il s'agit, c'est tout de même pas très surprenant, quand on a une base sur la mythologie viking ( ou d'avoir regarder la franchise des "Thor" et des "Avengers" de Marvel). L'action est fluide, les évènements s'enchainent bien, ça se savoure comme une crème glacée.





Les personnages sont rafraichissants ( sans jeux de mots). Alfred n'est pas le petit héro mignon qu'on voit souvent en littérature intermédiaire, mais plutôt un petit farceur introvertis, qui a parfois des élans mélancoliques et n'aime pas spécialement les gens ou les rassemblements. L'amateur de blagues apprécie le Dieu de la ruse et amateur de chaos Loki, qu'il appelle souvent à l'aide. le personnage de Ragnard, pour sa part, est un des rares transgenre que j'ai pu voir dans la littérature jeunesse, surtout pour les enfants. Femme à la naissance, Ragnard s'est toujours senti "homme" et après s'être renommé, porte désormais la barbe. Guerrier agile au pas léger, c'est une excellent chasseur et il est apprécié de tous. Il faut dire que c'est somme toute crédible pour un viking d'être capable de changer de genre quand on sait que ce peuple était égalitaire sur la question du genre. Avec appuis, nous avons une forgeronne, Mila, et une guerrière émérite, Valka, qui a un bégaiement, ainsi qu'un certain personnage qui est androgyne ( À la fois homme et femme, mais pas en même temps). Dans la représentation des diversités, l'auteur sait y faire. Reste que Ragnard a ma préférence, c'est un personnage courageux, tendre et bienveillant. Il est devenu en quelque sort le père de substitution de notre protagoniste et le rôle qu'on lui donne vers la fin du roman témoigne de sa préciosité en tant que personne.Nous avons aussi l'attachant personnage de Cheveux Violet, un troll, qui a été un guide et un aide précieux pour Albert et Petite Hiver. Particularité dans le pronom, l'auteur emploi un "ul" singulier et un "uls" pluriel pour désigner les trolls, comme s'ils avaient un genre neutre. Enfin, le personnage de Frid, aveugle sage et voyante du village, qui a su ruser contre un ennemi aussi rusé, sans attendre de gloire, présence phare entre notre monde et celui des créatures magiques. C'était en quelque sorte le garde-fou ou le pont entre les différents personnages, à leur insu. Après tout, c'est elle qui a poussé Alfred a partir sur les traces de son oncle.





L'importance des liens est en quelque sorte le thème central du roman. Non seulement entre les deux soeurs Hiver, entre Alfred et Ragnard, c'est aussi entre Alfred et Cheveux Violet, le petit troll qui lui a servi de guide, et des villageois les uns pour les autres. Dans l'histoire, les trolls dérobent des objets, les plus précieux. Pas précieux dans leur sens commercial, mais dans leur sens émotif. L'idée était que le temps que nous passons avec nos proches, le collectif comme affectif, se répercute dans nos objets. Avec cette logique en tête, les trolls ont dérobé les objets précieux des vikings et du peuple Saami, pour apaiser la tristesse et le chagrin de Grande Hiver, dévastée par la solitude. Là est le drame: le matériel ne peut substituer le lien affectif. Il peut très minimalement le remplacer, mais jamais l'égaler. Un constat très pertinent à notre époque surconsommatrice et portée sur le bonheur matériel.



Un autre bon constat sur les liens concerne la notion de profondeur relationnelle. Dans l'histoire, "l'ami" de Petite Hiver lui a jeté un sort pour qu'elle puisse le/la suivre dans ses festivités, sans se soucier du sort de Grande Hiver ou de faire culpabiliser Petite Hiver quand elle découvrirait le pot aux roses. Iel évoque le fait que Grande est "mélancolique", que peut importe à quel point on passe du temps avec elle, elle ne sera jamais pleinement joyeuse. Grande évoque cependant que la présence de petite Hiver est très importante au contraire, car au moins, elle sent que quelqu'un se souci d'elle quand elle a ses périodes tristes. Que le pire d'être seule est le fait qu'on se sent alors important pour personne. de plus, si Grande et petite sont à même de composer avec les faiblesses de l'autre, c'est précisément parce que leur lien est profond. À l'opposé, vivre dans un plaisir continu sans considération pour l'autre, se l'approprier comme une possession ne forgent pas les liens. Et l'ironie, c'est que "l'ami" de Petite Hiver est justement dans cette logique: des relations superficielles, un sentiment de n'avoir de valeur que dans l'utilité et d'être laissé de côté le reste du temps.

Donc la dimension des liens était bien touchante autant qu'elle est pertinente, dans le roman.





Enfin, mention à une petite leçon de vie: Quand c'est au détriment des autres, que ça engendre de la détresse, du chagrin ou de la honte, alors ce n'est PAS un blague. Les blagues, les vrais, font rire et ne porte guère à conséquence.





On aura aussi mention des Dieu d'Asgard, les Ases, dont Loki est le plus fréquemment nommé. On va d'ailleurs le croiser. Un personnage contrasté, que ses mensonges cachent une certaine vulnérabilité et dont la ruse qui fait sa renommé n'est pas volée. Les trolls aussi font parti du folklore des pays scandinaves, mais contrairement à ceux rencontrés dans "La Reine des neiges, de Disney, ceux-ci sont minuscules, chapardeurs, mais bienveillants. Uls sont de pierre et possèdent une force de fourmi, capables de soulever des charges très lourdes. Vous en verrez un sur la couverture, coin droit en bas. le corbeau revient également, ainsi que le renard, deux animaux qui reviennent dans les récits et légendes vikings.



Le peuple "Saami" ( ou "Same") existe bel et bien. Il s'agit d'un peuple autochtone du Nord de la Norvège, de la Suède et de la Finlande. On retrouvera certains de leurs attributs et si on ne les rencontre pas, ils font parti du paysage de l'histoire. Une attention appréciée. Ils semblent en bon terme avec les vikings et leur fête de Yüle se tient conjointement. Petite Hiver a d'ailleurs leur chapeau et leur ceinture colorées traditionnelles.





C'est vraiment un beau roman, dans son sens graphique et narratif. On reconnait là la qualité des romans de la maison École des Loisirs, ils nous ont donner de belles oeuvres encore cette année. Ce livre m'aura évoqué la superbe BD "Rêve de renard", de la bédéiste finnoise Minna Sundberg, que je vous invite à regarder de plus près, pour le lectorat adolescents. Je pense que ce petit roman aura une saveur universelle et intemporelle, du genre qu'on saura savourer même dans quelques décennies. Un roman qui aura eu beaucoup d'amour, autant de son auteur que son illustrateur. À mettre joyeusement dans toutes les écoles et les bibliothèques.





Pour un lectorat à partir du second cycle primaire, 8-9 ans.





** Monsieur Jolan C.Bertrand, tout comme son personnage de Ragnard, était une fille qui se savait "homme" en réalité. Il a décidé de prendre le nom d'un personnage viking de son enfance ( Je soupçonne le personnage de Jolan de la série "Thorgal") et parcours le monde entre deux coup de plumes.





Vidéo promotionnel: https://www.facebook.com/watch/?v=279272224319147

Une farce ou un sort ?



Un roman rafraîchissant, et pas seulement parce que la Grande Hiver y souffle ses colères, plongeant les terres nordiques sous le vent et la neige, le froid et le blizzard.



Les farces d'Alfred prêtent à sourire (moins pour les habitant·e·s de son village qui les subissent, même si c'est le plus souvent avec bonne grâce), tout comme ses réparties, faisant tout de suite de lui un personnage attachant, assombri par une certaine forme de mélancolie/déprime et l'envie d'être parfois seul dans lequel il est facile de se reconnaître.

Tous les personnages sont à l'avenant, et on se plairait à les retrouver dans un autre roman dans le même univers.

L'air de rien, l'auteur glisse un personnage transgenre, une guerrière bègue, un peuple non-binaire ou un être gender fluid, dont l'acceptation ou la façon de les genrer coule de source. Une bienveillance fort appréciée.

La figure de Loki montre même une facette un poil (uhuh) différente de celle habituelle et pourtant pertinente, parfaitement logique et intelligente au vu de la volonté de l'auteur.



Les péripéties de cette grande aventure, où Alfred part à la recherche de son oncle puis de la Petite Hiver tou·te·s deux disparu·e·s, se succèdent avec un plaisir non dissimulé, qu'on lit d'une traite sans jamais se lasser. Si l'adulte se doute facilement du responsable de toutes ces mésaventures, le plaisir n'est pas gâché pour autant tant le récit est empli de magie et la plume est agréable.

C'est beau, drôle, touchant, c'est épique à hauteur d'enfant et plein d'émotions.



Cette très bonne histoire est contenue dans un magnifique écrin à faire briller les yeux aussi fort que la lune (quand elle ne se fait pas avaler par une gigantesque renarde), richement illustrée, où chaque dessin est comme un merveilleux trésor rapporté par les trolls.