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Critiques de Jon Courtenay Grimwood (63)
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Le Dernier Banquet

Même si l’on est très loin du chef-d’œuvre annoncé en quatrième de couverture, « Le dernier banquet » est un roman agréable à lire.

J’ai pris plaisir à partager les aventures de Jean-Marie d’Aumont que nous suivons de la naissance à la mort.

Que de chemin parcouru par le garçon adossé à un tas de fumier mangeant des scarabés !

Tout commence par l’arrivée du duc d’Orléans accompagné de son aide de camp, le vicomte d’Anvers qui prennent en charge cet enfant solitaire, l’envoient à l’école où il sera accueilli par les coups d’Emile Duras, fils d’avocat. Ils en ressortiront enrichis d’une indéfectible amitié.

La vie de Jean-Marie prend un tour décisif lors de son admission à l’académie militaire, où ses camarades Jérôme et Charles lui ouvrent les portes du grand monde.

Dans le château de Charles, il découvre et se passionne pour les plaisirs culinaires.

Avec, en toile de fond, le XVIII° siècle, qu'il traverse depuis la Régence jusqu'à la révolution, en passant par le soulèvement de la Corse pour son indépendance.

Bien que mon avis soit positif, j’ai été gênée par le manque de consistance des personnages secondaires. Ils me sont apparus fades et sans envergure. J’ai eu l’impression que l’auteur voulait minimiser leurs importances, pour mieux mettre en lumière son héros.

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Le Dernier Banquet

Est-ce parce que ses parents sont morts de faim en le laissant seul au monde ou parce qu'il a été obligé de se nourrir de scarabées vivants, juteux et croquants, que Jean-Marie d'Aumout est autant fasciné et obsédé par le goût de tout ce qui peut se mettre sous la dent ? Je pencherai plutôt pour la seconde hypothèse. Après avoir goûté à cela, il s'est mis en tête de goûter à tout ! Et quand je dis tout ! C'est tout ! Une longue découverte qui va le mener à l'écriture d'un livre de recettes et d'avis divers sur tous ces aliments d'un nouveau genre. Au XVIIIe siècle, sa passion étonne, surprend, révolte ou écoeure. Ou tout cela à la fois…



Jean-Marie d'Aumout est noble. C'est sans doute ce qui lui permet de continuer ses expériences, ballotté par le cours de l'Histoire, les guerres de pouvoir, les bouleversements sociaux et politiques faisant naître la révolution qui sonnera le glas de la noblesse et de ses pouvoirs.



J'ai un avis assez partagé sur ce livre. Il y a des passages un peu glauques – je lui laisse volontiers l'intégralité de ses découvertes culinaires : j'avoue qu'aucune de ses recettes n'a eu grâce à mes yeux ; je ne les ai rapidement, tout simplement pas lues. Par contre, j'ai aimé suivre l'enfance de Jean-Marie et son ascension dans le Monde, les prémisses de la Révolution qu'on devine, la contestation des gueux et le mépris des biens-nés devant la révolte qui gronde. Certains sauront tirer leurs épingles du jeu, d'autres mourront avec l'ancien temps. Quant à Jean-Marie, il regarde tout cela d'un oeil indifférent, fort lucide sur les véritables enjeux de cette rébellion en gestation.



"Les intrigues de cour ont cessé depuis longtemps de m'intéresser. Je les laisse à Jérôme et Charles. Quant aux revendications d'Émile autrefois, elles m'ennuient. Les amis d'Émile ne veulent pas ouvrir la cage et remettre les animaux en liberté, ils veulent seulement changer le propriétaire du zoo."



Je n'irais donc pas jusqu'à parler de « chef-d'oeuvre », mais plutôt d'un auteur qui a su surfer sur la vague du Parfum, avec quelques touches sulfureuses et un peu trash, pour nous offrir un livre aussi plaisant que dérangeant, dont je retiendrais surtout les passages sur la société de cette époque et les premiers pas d'une révolution en marche.



"Je sens le poids de l'histoire inéluctable, telle une déferlante qui emporte tout sur son passage. À présent, au terme de mon existence, je comprends enfin ce que je n'ai pas su comprendre avant. L'histoire est en marche. Rien ne pourra l'arrêter. Ce monde à l'agonie est à la fois beau et cruel. Si ma mort est une partie du prix à payer, ainsi soit-il".



Qui peut résister à l'Histoire ?
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NéoAddix

XXII éme siècle, Paris, sous le IIIéme empire , des sans abris sont assassinés et éventrés . La procureur qui mène l'enquête est écartée et des personnalités liés au monde numérique tués ...Pendant ce temps on suit également Maxine, jeune fille esseulée qui vit avec son grand-père , un comte . Quel est le rapport entre toutes ces personnes ? C'est aussi la question que je me suis posée ! Je me suis demandée où l'auteur nous emmenait dans son enquête car ça me paraissait confus ! Tout comme j'ai eu un peu de mal à m'imaginer ce monde futuriste et donc à entrer dans l'histoire !

Mais finalement on arrive à suivre et à apprécier ce roman plutôt particulier ! Beaucoup d'actions, un peu de suspens font que les pages se tournent facilement .



Challenge Mauvais genre

Multi-défis 2019
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RougeRobe

Difficile de résumer le bouquin tant il est déjanté : Jeanne la papesse lesbienne a joué au Robin des Bois numérique avec les comptes cachés de Vatican avant de se faire assassiner… et le cardinal mexicain Santo Duque, digne héritier de Richelieu, engage son protégé Axl Borja, ancien enfant mercenaire sauvé de la peine de mort à 94% par le public de l’émission d’"Ange ou Salaud ?" après avoir massacré un cadre supérieur pédophile, de retrouver la trace du magot dérobé avant que le FMI, de véritables vautours humains comme IRL, ne déclare l’Italie en faillite et ne mette en place son racket à grande échelle habituel…





Durant la mise en place quelque part entre Quentin Tarentino et Robert Rodriguez (je m’attendais à voir débouler Machete à tout moment) nous suivons les déboires judiciaires d’Axl Borja, les déboires financiers du Cardinal Santo Duque, tandis que le père Sylvestre amène Mai, la prostituée adolescente japonaise, sur la station spatiale Samsara et que le Colt Linux (version arme à feu de Stormbringer) est en cavale…

La 2e partie est plus calme : le récit se pose, le rythme ralentit et on peut s’immerger dans l’ambiance miséreuse d’un Tibet orbital géré par un dalaï-lama opportuniste et une IA bouddhiste. La manière dont Axl parvient à retrouver l’objet de sa mission est vraiment un peu forcée. Par contre, la rencontre avec momaDef et Defmoma (doit-on lire death ?) est bien marrante car faisant référence à la confrontation entre James Bond, Bambi et Perle Noire dans "Les Diamants sont éternels".

La 3e partie est une partie de cache-cache et de poker menteur entre Axl, Kate et Emilio accompagné de ses bidasses onusiens sociopathes. Les péripéties sont un peu plan-plan ou un peu foutraque si on ne comprenait pas rapidement que le premier qui dégaine est mort car ils sont tous sous la surveillance de Tsongkhapa, une IA pacifiste qui les écraserait à la 1ère incartade. Mais comme Axl est un junkie avec des sentiments, les svenneries débarquent tôt ou tard… (ceux qui ont lu les "Aux’" comprendront ^^)



Le concept de la carte son cérébrale qui compose la bande-sonore de votre propre vie tombe un peu à plat (sauf à la fin où…), comme celui des implants oculaires modulable à volonté.

Le flingue a une crise existentielle et passe de John Wayne viril à Richard Gere humaniste. Bref il est victime du karma et se réincarne en Rinpoche : c’est assez WTF !

Mais je pardonne à l’auteur car il nous offre la rencontre émouvante entre 2 paumés évadés des "Oiseaux se cachent pour mourir" :



Oui il y a des scènes de cul, mais là où chez un Richard Morgan elles ne servent aux personnages qu’à tirer leur coup, chez Grimwood elle servent souvent à effleurer l’intime personnalité des personnages.



Le gros problème c’est qu’on sent des lacunes récurrentes dans la narration.

D’un côté des éléments sont spoilés très tôt dans le roman, d’un autre côté des éléments ne sont accessibles que très tard dans le roman, du coup on reste dans le flou artistique pendant pas mal de temps sans parler de trucs mal fagotés qui sentent presque les coupes au montage.

Les résurgences mémorielles permettent de recomposer le passé d’Axl et de la papesse Jeanne. Cette dernière a divisé l’humanité entre ceux qui veulent la canoniser et ceux qui veulent la condamner pour crimes financiers et crimes contre l’humanité (le premier étant évidemment le plus grave dans un univers où l’argent est roi). Quant à Axl, il passe du statut de cyberjunxie cinglé à celui de Foutu Au Berceau condamné à une Vie De Merde. Toutes ses addictions n’existent que pour oublier la vacuité de son existence et son immense désespérance : j’ai vraiment eu pitié pour lui...



Pourquoi Axl n’obéit-il pas aux ordres ?



Mais a fait assassiner la papesse Jeanne ?



Et on ne sait pas vraiment quel est l’objectif du Richelieu « mexicain » qu’est le Cardinal : (car au final les commandos des Nations-Unies ne sont là que pour court-circuiter ses plans)





Il y a plusieurs niveaux de lecture dans ce roman qui nécessite de brancher ses neurones pour y accéder :

- le thriller déjanté rodrigo-tarentinien

- l’univers cyberpunk :

les gadgets technologiques sont tous plus délirants les uns que les autres, c’est 100% fun et les astuces des mégacorporations pour lobotomiser les gens et faire plus de pognon sont affreusement géniales : les rails de cocaïne piégés aux nanites tueuses, les paradis fiscaux orbitaux panaméens, les banques islamiques et les organismes de charité chrétiens qui se livrent une cyberguerre économique, les OPA hostiles œcuméniques, mais aussi les hôtesses de l’air relookées en fées bioélectroniques de 20 cm pour tenir dans l'accoudoir des sièges…

- l’univers uchronique : il faut recoller les morceaux pour trouver le point de divergence (ici la victoire de Napoléon III sur la Prusse)

- les luttes d’influences entre grandes puissances : c’est plus ouvert que flou, à vous d’imaginer qui veut quoi dans ce monde de merde (le futur n’est jamais aussi flippant que lorsqu’il ressemble au présent)

- les luttes des classes : une réflexion sur l’exploitation de l’homme par l’homme qui n’existe que parce que les gens de bien ne font rien… ou que les gens de bien ne sont pas assez nombreux pour s’y opposer (pas sûr que les lecteurs acceptent de se faire ainsi montrer du doigt !)



Après une mise en place survitaminée, je suis resté sur ma faim faute d’action sur Samsara.

Le gritty style est très plaisant, l’imagination est débordante, les réflexions sont intéressantes (le clonage, les IA, les médias prestitués, le consumérisme lobotomisateur...) , les personnages suscitent la sympathie, on sent beaucoup de générosité, beaucoup de sincérité… et le fils caché de Gibson, mais le roman est inabouti voire maladroit. Toutefois le livre est plutôt court et le fun est vraiment au rendez-vous ! Le reste de la bibliographie fait quand même envie…



PS :

Maintenant je comprends pourquoi dans la série les "Aux’" écrit par l’auteur sous un pseudo, Sven parle de Morgan comme d’un gros con car Richard Morgan critique le système mais montre qu’il faut faire avec parce qu’il n’y pas d’autres alternatives à part les cocos (bref on tombe dans le TINA thatchérien conservateur), alors que Jon Courtenay Grimwood montre que même les plus paumés peuvent dire non à la fatalité de la pourriture et faire un fuck au système (bref on tombe dans l’altermondialiste progressiste).
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Le Dernier Banquet

Tout d'abord attirée par la couverture, un mélange de noble perruqué et d'une tête de tigre, c'est le résumé qui a fini par me convaincre de sélectionner ce livre lors de la masse critique Babelio ...



Si certains passages sont plutôt bien écrits, je dois avouer qu'ils sont peu nombreux. Je crois même avoir sauté les seules pages qui avaient une relation directe avec le thème du goût : les recettes. C'est une chose que je ne fais jamais, mais si je voulais lire un livre de recettes je n'aurai certainement pas choisi un roman ! De plus, on se retrouvait parfois avec plusieurs recettes (ou variantes) à la suite, quel intérêt ?



Au final je reste perplexe lorsqu'on m'annonce que le livre s'approche grandement du "Parfum", à mon sens marquer l'affiliation avec Sade aurait été plus judicieux... Est-ce le courant roman érotique qui revient à la mode ? En tout cas ce n'est pas ce que je recherchais dans ma lecture...



Il y a tout de même deux passages que j'ai apprécié : la première visite à Versailles qui m'a semblé d'une grande justesse et le mouvement final en mettant en exergue la relation D'Aumout / Tigris. A part cela, la plupart des personnages sont froids, on ne comprend pas parfois l'enchaînement des actions et les réactions de certains. C'est sûrement dû au choix du narrateur de conter l'histoire selon un fil chronologique subjectif (un chapitre = une année).



On obtient tout de même un éclairage nouveau sur la perception du monde d'une noblesse déclinante dans une France post-révolutionnaire.



Autre point négatif, les fautes d'orthographe trop nombreuses qui rendent encore moins justice au récit. Je suppose qu'un correcteur automatique de la langue en est la cause. Merci de bien relire les épreuves au préalable cela évitera certains contresens. En voici deux exemples : " Nous avons trois châteaux, dit Charles. Cinq si l'on comte les petits."(p.110), " De puis, j'aime les avoir autour de moi." (p.239) => je vous laisse trouver les erreurs, les espaces sont à l'identique du livre.



J'aurai aimé faire une critique un peu plus enthousiaste car le titre était prometteur, mais le contenu était d'une grande platitude. L'écriture est bien trop inégale entre la première partie (intéressante), la seconde (ennuyeuse), et la dernière (regain de vitalité dans les deux derniers chapitres, quel dommage !!).



Je tiens à remercier les éditions Terra Nova pour m'avoir expédié cet ouvrage.

A l'avenir, veillez à supprimer les citations tirées de journaux sur la couverture, vos lecteurs seront sûrement moins déçus de cette façon-là.
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Le Dernier Banquet

J’ai bien aimé ce roman peu banal et assez inclassable à l’instar du ‘Le Parfum » de Patrick Süskind. Dans ce dernier les parfums étaient le centre du roman ici c’est le goût. Dans la France du XVIIIème siècle, nous suivons la vie pleine de péripéties de Jean-Marie Charles d’Aumont de l’enfance au trépas.

Un homme bien étrange ce Jean-marie, aux idées progressistes, aux valeurs humanistes, ami d’un tigre. Il n’a de cesse de connaitre tous les goûts qui sont dans la nature : aliment, alcool, femme, animal, insecte … rien ne le rebute. C’est également un philosophe ami de Voltaire et de grands hommes influents.

Bien écrit, bien construit, ce roman est un plaisir de lecture. Il assure un bon moment de plaisir avec en prime, un zeste de sensualité.

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Le Dernier Banquet

1723, Jean-Marie Charles d Aumout, 5 ans, affamė, mange des scarabées. Ses parents, nobles désargentés, viennent de mourir de faim. le château familial est pillé. Son destin pourrait être ainsi scellé : mourir ou poursuivre une courte vie de mendicité. Mais le destin en a décidé autrement et ce jeune enfant va connaître honneurs, richesse, et gravir les échelons sans cesse ; le goût de nourritures peu habituelles au palais (Palais) va le poursuivre toute sa vie et orientera même son parcours. Point n'est besoin de faire le parallèle avec le Parfum de Suskind, ce roman peut exister sans comparaison ; Jonathan Grimwood a une écriture nerveuse, raffinée, crue et sensuelle qui pourrait ravir beaucoup de lecteurs.
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Le Dernier Banquet

J’ai pour principe de ne jamais préparer mes gribouillis en ayant lu la production d’un autre chroniqueur, «travailler sans filet avec son cœur » c’est une de mes devises.

Mais là je ne pouvais pas passer à côté, The Times en couverture qualifie le livre de Jonathan Grimwood comme ceci : « Ce roman historique est un chef d’œuvre ».



Avec ses mots Grybouille vous dit que c’est…UN ROMAN SUPER GÉNIAL, Jonathan Grimwood a rendu son roman accessible à TOUS c’est cela toute sa force, c’est une magnifique épopée que nous suivons dans les pas d’un épicurien (ma prof de français en cinquième aurait dit un « Jouisseur », mais elle aimait nous traumatiser) qui vit la fin d’une époque à une position convoitée car il fait partie de la noblesse.

Et en ces temps là, il était préférable d’être un noble même désargenté que bourgeois riche sans particule et je ne parle pas des paysans, des villageois…

A travers les aventures du personnage principal, Jean-Marie Charles d’Aumout, vous toucherez, non vous gouterez plutôt aux mœurs du 18e siècle en France. Ce fameux siècle des lumières qui allait révolutionner la société.

Mais gardez en tête que Jonathan Grinwood fait partie de ceux qui osent. Une très belle écriture, un super bouquin avec une traduction qui sert le déroulé du roman, vous ne lirez pas ce genre de prose tous les jours assurément.





L’histoire :



Nous découvrons pour la première fois Jean-Marie en 1723, il a environ 5 ans, ses parents sont morts de faim dans la ferme / château qu’ils possèdent, ils font partis de la petite noblesse. La maison a été pillée par les villageois du domaine.

Seul restent un cheval dans sa stalle et un enfant, Jean-Marie, qui trône sur un tas de fumier en s’alimentant de scarabées qui passent à sa portée.

Sur le triangle de l’évolution, crasseux, abandonné, mal nourri, il est en mode survie.

Arrivent trois cavaliers parmi eux le Régent Duc d’Orléans et le Vicomte d’Anvers à la tête d’une cohorte de soldats. Jean-Marie est pris en charge par sa caste, premier contact avec des saveurs délicieuses : du pain et du roquefort. Les paysans pilleurs sont pendus. Seul regret du petit bonhomme qui part vers son futur, le cheval qui était son seul ami.

« L’après-midi sait ce que le matin ne soupçonne pas »

Jean-Marie, est réinjecté dans un monde qu’il ne connait pas mais qui va l’accepter car il a une carte de visite, sa « particule », il est noble lui aussi.

Mais vous apprendrez en cours de route à faire la différence entre la noblesse d’épée, de robe, la petite…



1724, il a 6 ans, l’école Saint Luce où il rencontre Émile Duras, fils d’avocat d’une famille aisée, son premier véritable ami. Et toujours cette passion qui ne le quittera jamais, celle de la recherche du goût des choses qui l’entourent. A cette époque il veut devenir cuisinier mais un noble n’a pas le droit de travailler.

Premiers émois amoureux, Jeanne-Marie, la fille d’un de ses professeurs qui se laisse caresser.

Retour dans sa vie du Vicomte d’Anvers et arrivée d’un colonel qui lui propose d’intégrer l’Académie Militaire où il va apprendre l’artillerie et les explosifs : « C’est un peu comme la cuisine ».



1730, il intègre l’Académie Militaire, Émile l’accompagne grâce aux moyens financiers de son père. Deux nouveaux personnages font leurs apparitions : Charles marquis de Saulx et Jérôme de Caussard un Vicomte, tous deux élèves comme eux.

Déjà deux mondes se confrontent, la noblesse et la bourgeoisie, Émile dit: « Nous avons le choix entre la raison et le rituel. Entre ce que l’on a à découvrir et ce que l’on nous dit de croire. Entre les modernes et les anciens ».



1734, première immersion dans la haute noblesse qui est représentée par son ami Charles, deux mois de vacances chez le Duc de Saulx.

La porte est ouverte, le patronage est en marche, l’outsider est lancé à 16 ans vers une destinée qui va le faire côtoyer les grands de ce monde, se marier et devenir père, entretenir une correspondance avec Voltaire, rencontrer Benjamin Franklin, se retrouver en Corse comme négociateur, réaliser des miracles sur son domaine… Mais toujours comme fil d’Ariane, la recherche du goût en toutes choses, entêtant, innovant, perturbant.. .



« L’histoire est en marche », une très belle histoire qui m’a passionnée d’un bout à l’autre. Il y a des livres que l’on a aimé lire et d’autres que l’on relira avec plaisir, celui-ci fait partie de ceux qui seront relus gardés dans un premier temps à l’abri dans la bibliothèque.



Une question à l’auteur, cette histoire de tas de fumier où notre héros est retrouvé, s’agit-il de la vieille plaisanterie sur notre emblème national, le « Coq », le seul animal qui continue à chanter alors qu’il a les deux pieds dans la merde ?



Pour finir, depuis avril c’est le troisième roman historique écrit par un britannique que je lis et qui a pour toile de fond la France… Alors je ne vais pas rentrer dans la polémique de « Messieurs,… les Anglais, …tirez les premiers ! » ou « Messieurs les Anglais tirez les premiers » mais les faits sont là, force est de constater que nous avons pris trois torpilles.. .
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Le Dernier Banquet

Un roman historique porté par un personnage troublant, difficile à cerner, mais mu par une curiosité insatiable. Celle de découvrir des goûts, de les classer, de lister les manières de les mettre en valeur. Mais il bute sur LE goût unique, parfait... Cette quête prend place au coeur d'une existence incroyable, pleine d'aléas et de moments pénibles, mais qui épouse un siècle en plein bouleversement.
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Le Dernier Banquet

Attirée par les critiques positives exposées en quatrième de couverture, je me suis lancée sans aprioris dans la lecture de « Le Dernier banquet », roman historique retraçant la vie d'un noble dans la France du XVIIIe siècle. Ecrite par Jon Courtenay Grimwood alias Jonathan Grimwood, écrivain tout ce qu'il y a de plus anglais, cette oeuvre met en scène la vie peu ordinaire de Jean-Marie Charles d'Aumout, un être en dehors du temps.



L'épopée de notre personnage principal débute par son enfance. Désargenté et crasseux, Jean-Marie Charles d'Aumout ne semble pas destiné à réaliser de grandes choses. Mais il en sera finalement autrement. C'est en entrant à l'académie militaire qu'il fera des rencontres qui construiront et changeront profondément sa vie, sa carrière, ses amitiés mais également ses amours. Amant fidèle, cuisinier de génie, espion pour la France, père accompli puis homme d'influence, Jean-Marie Charles est un personnage aux multiples facettes auquel on s'attache, malgré une obsession évidente pour la nourriture, bizarrerie qui confine à la folie.



Je ne partage pas les avis négatifs sur cette oeuvre qui, pour ma part, est comparée à tort avec « Le Parfum ». Les similitudes, infimes et maltapropos, ainsi que la narration le distingue tout à fait de l'oeuvre culte de Süskind. Et grand bien lui fasse !



De plus, même si la quête du goût décrite par un résumé peu révélateur n'est pas, selon moi, au coeur du récit, elle sert tout de même de fil conducteur à l'oeuvre. N'étant pas passionnée par le monde culinaire, j'ai été agréablement surprise de ne retrouver cet aspect qu'en toile de fond.



Historique et touchante, l'histoire de vie relatée tout au long de ce livre est riche et intéressante. On se laisse aisément porté par les épreuves traversées et les bonheurs rencontrés. Les situations décrites touchent le lecteur car ce dernier peut se retrouver dans cette histoire. N'est-ce pas la clé d'un bon roman ?



J'ai été véritablement et instantanément plongée dans l'aventure de cet homme de coeur au destin incroyable. Portée par un style sans fioritures mais touchant et juste, cette oeuvre se dévore rapidement. Alors qu'elle aurait pu être indigeste au possible, elle est sublimée par les talents d'écriture de son auteur, et se mange comme une tartiflette par temps froids. Une belle réussite !
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Le Dernier Banquet

Je sais que je dois éviter les visites à mon libraire préféré, pour éviter ce qu'il s'est passé avec ce livre ! En passant entre les tables et les étagères j'ai vu cette couverture représentant un tigre emperruqué, et je n'ai pas pu me retenir : je l'ai pris en main et je l'ai feuilleté et lu la première phrase du premier chapitre :

"Mes premiers souvenirs remontent à ce tas de fumier, auquel je suis adossé au soleil pour croquer un scarabée mâle avec délice et lécher le jus sur mon menton tout en me demandant combien de temps il me faudrait pour en trouver un deuxième."

Et je suis ressortie de la librairie avec un livre dont j'ignorais totalement l'existence quelques minutes avant, je ne connaissais même pas le nom de l'auteur.



Le début de ma lecture fut plaisant. J'étais toujours sous l'effet du "coup de foudre" que j'avais vécu lorsque j'ai croisé ce livre.

Un temps j'ai eu l'impression que Jean-Marie Charles d'Aumout serait le Jean-Baptiste Grenouille du goût.... mais non : ces expériences culinaires ne sont que des expériences un peu désordonnées, ou alors leur but n'est pas clairement présenté au lecteur. Et surtout leur récit n'a rien de magique... je n'ai pas du tout salivé à ces descriptions, je n'ai pas senti le goût des mets présentés.



Et donc, l'effet du coup de foudre s'est estompé, et cette lecture n'était que plaisante sur plus de 400 pages. Je n'ai pas regretté d'être arrivée au bout.
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Le Dernier Banquet

Je ne partage pas les critiques négatives que je lis souvent sur ce livre. S'il ne mérite en effet pas la comparaison avec le Parfum de Süskind, c'est un roman convaincant sur un aristocrate passionné de goût qui assiste à la fin de son monde. Les scènes crues ne sont jamais vulgaires, mais ce livre sur tous les tabous (alimentaires, sexuels, familiaux) remue les ressentis du lecteur. Une secousse à mon avis salutaire.
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Assassini, Tome 1 : Lame damnée

La maison Bragelonne édite la majeure partie des ouvrages de fantasy que je lis au quotidien, c'est un fait. Et c'est sans doute la raison pour laquelle l'obtention de ce premier partenariat avec eux, par l'intermédiaire de Livraddict, revêtait une importance toute particulière pour moi. La couverture était magnifique, le résumé plus qu'alléchant, l'auteur présenté comme le digne successeur d'Anne Rice... Wouah, je m'attendais à un véritable feu d'artifice ! Quelle cruelle déception.



Je vais essayer de démêler l'écheveau de ce que je ressens, une immense perplexité, pour l'essentiel. D'emblée, j'ai trouvé le style de Jon Courtenay Grimwood terriblement lourd et confus, et j'ai traîné cette impression jusqu'à la dernière page. On nous raconte une Venise a priori passionnante, pleine de mystères et de secrets, d'intrigues et d'assassins, une Venise dans laquelle, avide lecteur, on se délecte à l'avance de plonger. Mais c'est à grand renfort de noms de lieux qui n'évoquent pas grand-chose, pour ne pas dire rien, et de mots en italien qui n'évoquent guère plus.



On évoque des créatures de l'ombre dont on croit reconnaître les silhouettes indistinctes dans les brumes de la cité : vampires, loups-garous, sorcières... et en réalité non, pas tout à fait, mais sans qu'on comprenne au juste ce qu'elles sont vraiment, ni même qu'on essaie de nous l'expliquer, en fait. On nous présente des personnages multiples et variés, mais la manière dont ils tombent brusquement comme un cheveu sur la soupe n'a rien de très convaincant. Au final, tout cela se mélange et s'entremêle pour tisser un récit difficilement compréhensible.



J'ai envie de dire que trop de mystère tue le mystère. A force de distiller ses explications au compte-gouttes pour préserver son intrigue, une intrigue compliquée, au demeurant, dont on ne fait finalement qu'effleurer tous les tenants et les aboutissants à la fin de ce premier tome, Jon Courtenay Grimwood nous perd complètement en route. Comment se sentir un temps soit peu concerné par un personnage dont on ne sait même pas ce qu'il est exactement, et qui d'ailleurs ne le sait pas lui-même ? Les situations s'enchaînent, parfois sans lien apparent de cause à effet. Comment apprécier une intrigue à laquelle on ne comprend rien jusqu'aux toutes dernières pages ?



J'ai aussi envie de dire... dommage. Parce qu'il y a de l'idée dans cette histoire, de l'originalité aussi, mais tellement mal exploitées que ça en est navrant, voire même frustrant. Parce que je suis convaincue que ce livre aurait pu être formidable si l'auteur avait fait des choix différents, en particulier celui de ne rien nous révéler de son intrigue et de son héros avant les trente dernières pages ! Je pense que je lirai la suite, sans précipitation non plus, soyons honnête, mais je l'espère sincèrement plus aboutie. Un grand merci néanmoins aux Editions Bragelonne et à Livraddict pour cette découverte pour le moins... inattendue !
Lien : http://etemporel.blogspot.co..
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Le Dernier Banquet

Jonathan Grimwood signe avec « Le dernier banquet » une œuvre foisonnante avec pour toile de fond le XVIIIème siècle, plus particulièrement les règnes de Louis XV puis de Louis XVI, jusqu’à la révolution et son cortège funèbre pour nombre de ceux qui étaient jugés comme n’étant pas assez radicaux.. un euphémisme en ces années troublées. Car il s’agit bien ici de dépeindre un monde, celui de l’Ancien régime, qui ne sait pas encore qu’il sera fauché par le train de l’histoire fonçant à pleine vitesse. Tout ici est à la fois profondément ancré dans la vie (la description des saveurs, du goût qui irradie les sens de notre Aumout, sa véritable quête qu’il poursuivra toute son existence durant) mais également dans la souffrance et les affres de la mort au cœur d’un siècle où la violence est consubstantiel à la société en elle même telle qu’elle se présente alors. Le personnage d’Aumout, qui est le narrateur, est un homme épris, amoureux transi de la vie et de la jouissance, de la fruition de celle-ci en usant de la satisfaction du plaisir des sens (qu’il soit charnel, culinaire ou plus intellectuel, etc.). Il y a du souffle dans ce récit de la vie d’Aumout. Le style de l’écriture est plutôt direct ce qui colle parfaitement au caractère de notre homme. La noirceur est une autre composante importante de ce roman mais l’auteur ne se départi néanmoins pas d’une forme de légèreté qui concoure pour beaucoup à la réussite de l’ensemble. Les péripéties sont multiples et l’on prend un grand plaisir à dévorer les quelques 340 pages de ce livre. Tantôt drôle, tantôt émouvant, nous suivons le récit de cette vie d’Aumout avec l’assurance, à mon sens, d’être ici en présence d’un authentique petit chef d’œuvre de roman historique.
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Assassini, Tome 1 : Lame damnée

Résumé du livre :



Venise est à l’apogée de sa puissance. En théorie le duc Marco commande. Mais son oncle et sa tante gouvernent. Ils craignent des assassins meilleurs que les leurs…

Atilo est l’assassin en chef du duc. Il s’apprête à tuer lorsqu’il voit un garçon accroupi au-dessus d’un homme. La vitesse à laquelle le garçon esquive un poignard et escalade un mur stupéfie Atilo. L’assassin sait qu’il doit trouver le garçon… Non pas pour le tuer, mais parce qu’il a enfin trouvé quelqu’un digne d’être son apprenti…



Mon avis :



Une histoire de vampire à Venise ? Oh oui, pourquoi pas !



… Et bien en fait, bof.



Il y avait pourtant du potentiel : Une Venise toute puissante du 15ème siècle, des jeux de pouvoirs entre différents partis, le tout soutenu par des sectes ou ordres secrets, et en prime, un vampire.



On nous présente J.C.Grimwood comme le nouveau Anne Rice et «Lame damnée» comme le nouveau « Lestat le Vampire ». M’est avis qu’ils n’ont jamais dû lire ce chef d’œuvre. Peut être se sont-ils contentés du film « La reine des damnés » ( 2002, Michael Rymer ), pseudo adaptation ratée de la vie de Lestat…



L’histoire en elle même :



Les premiers chapitres ne sont pas désagréables, le contraste entre les deux faces de Venise, belle de jour, mortelle la nuit, est bien présenté. Nous sont alors présentés deux des personnages principaux, Atilo, le futur »maître » qui dans son comportement, ses actions et ses capacités nous fait penser à une pâle copie de Durzo Blint ( L’ange de la nuit, Brent Weeks ), et Giulietta, fugueuse de 15 ans qui est en réalité l’un des personnages les plus importants de Venise de par sa famille. Cette présentation se fait avec une certaine menace sous-jacente, que les protagonistes semblent bien connaître, et pour qui ces »monstres » sont une réalité. Ma réaction ? Des vampires évidemment ! Et bien non . Je vous laisse deviner qui incarne cette fameuse menace selon Grimwood… allez un effort… des loups-garous. Quel sens de l’originalité me direz vous. Mais après tout, que serait un roman de vampire sans leurs ennemis séculaires… Rectification, que serais un roman de vampire en ce début de 21ème siècles sans surfer sur la vague vampires contre garous ? De « Underworld » à « Twilight » et en passant par « La communauté du sud » ou « Vampire Diaries », le loup garou est désormais l’ennemi numéro un du vampire.



Vampire, vous avez dit vampire ? Notre héros buveur du sang, qui n’apparaît pas dès le début du roman, s’opposera donc à ces bêtes poilues. Passons sur ce manque d’inventivité flagrant, et réintéressons nous à l’histoire. Malgré ça les premières pages du roman sont assez bonnes, la mise en place d’une ambiance bien sombre comme je les aime, mais très vite, tout s’essouffle. On se rend compte que les personnages n’ont rien d’intéressant, mis à part peut être Alexa. Notre vampire, Tycho, n’est pas du tout convaincant et l’histoire perd tout son intérêt.



L’auteur veut clairement prendre une direction Dark fantasy, et pour cela en fait des tonnes : misogynie omniprésente, scènes inutiles de torture ou écœurantes ( il n’y a pas un chapitre où on ne nous parle pas de bains d’excréments ou d’urine … ), et il faut attendre les dernières pages pour le twist vampirique, qui est, c’est vrai, plutôt bienvenue.



Quand au style de l’auteur, nous sommes à des années lumières en arrière d’Anne Rice. Sa plume est lourde, sans aucune fluidité. Les descriptions sont barbantes car toutes semblables. Les dialogues n’ont pas ce rendu vivant qui vous fait aimer les personnages.



Autre point négatif, et pas des moindres, les ellipses temporelles sans queue ni tête. L’auteur est en plein milieu d’une scène, et arrivé au milieu du paragraphe nous nous retrouvons deux semaines plus tard, et ce sans aucune explication. Tel de mauvaises coupures au montage…



En conclusion, je suis déçue, je m’attendais à plus, en voyant ce que nous promettait Bragelonne sur la couverture. Fans de Dark fantasy ou de vampires, je ne vous conseille pas ce roman, tant peu de choses se tiennent. Faire de la Dark fantasy ce n’est pas juste enchaîner scènes malsaines sur scènes malsaines… scènes qui sont en plus mal faites.



Lirais-je la suite ? Oui. Je veux voir ou l’auteur veut aller, si le deuxième tome relève le niveau et, après tout, je déteste ne pas finir une saga.
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Le Dernier Banquet

Ouvrage reçu dans le cadre de l’opération Masse Critique de Babelio, j’étais ravie d’avoir l’occasion de me plonger dans ce roman plein de promesses.



L’histoire se passe dans la France du 18è siècle. Nous suivons Jean-Marie, un orphelin très vite placé sous la protection du souverain grâce à ses ascendances nobles. Il rencontre jeune les trois amis qu’il gardera plus ou moins près de lui tout au long de sa vie : Charles, Emile et Jérôme. Jean-Marie va côtoyer la noblesse dont il est issue, s’y intégrer par le mariage, par son éducation. Et en parallèle, il se passionne pour les saveurs. Cela a commencé lorsqu’il était enfant et la quatrième de couverture précise qu’il « cherche le goût parfait, absolu ».



Cela vous évoque-t-il quelque chose ? « Ce roman est le digne héritier du Parfum de Süskind » (Times Literary Supplement). Oui, voilà : cela rappelle le Parfum. Ce roman qui emplit nos narines d’un tas d’odeurs, la plupart plus agréables les unes que les autres. Un roman qu’on a l’impression d’avoir respiré davantage que lu. Voilà ce à quoi je m’attendais en ouvrant ce roman. Un roman qui cette fois émoustillerait mes papilles. Sauf que j’avais oublié un détail : c’est un Anglais qui a écrit ce roman. Et nous avons une vision de la gastronomie toute différente. Ici, point de viande juteuse, de sauce savoureuse ou de champagne pétillant. Non, Jean-Marie préfère les scarabées, les rats, les langues de flamant rose, tout cela cuisiné avec des aromates qui ne s’accordent pas très bien entre eux. Rien ne fait saliver. D’autant que Jean-Marie adore goûter les orifices des femmes, ou recueillir une goutte de lait perlant de leur téton, pour deviner ce qu’elles ont mangé dernièrement. Je vous avoue que connaître le goût que recèle l’intérieur des cuisses de Virginie ou de Manon ne me donne pas l’impression que Jean-Marie cherche le goût parfait, absolu.



D’ailleurs, même si Le dernier banquet parle un peu de cuisine, ce n’est pas du tout l’essentiel du roman. Il s’agit plutôt de la place que Jean-Marie a su acquérir au cours des années. De ce point de vue là, le récit est plaisant, même si le contexte historique est trop peu exploité pour qu’on se passionne pour l’histoire. Jonathan Grimwood semblait plus attiré par le droit de cuissage et autres parties de jambe en l’air que par l’intérêt historique de l’époque.



Parce que question sexe, on est servi. Et je te prends comme ci, et je te prends comme ça, et je te brûle à la bougie, et je te fouette, et je vais chercher le secret de fabrication du condom… Bon, il y a aussi de l’amour, ne soyons pas médisants. Mais il y a surtout du sexe.



Au final, comme vous l’aurez sûrement pressenti : je n’ai pas aimé. Parce qu’il y a tromperie sur la marchandise en premier lieu et que je pardonne difficilement qu’on se moque de moi. Jean-Marie n’a qu’une obsession : l’art culinaire qu’il veut porter à son paroxysme. L’art culinaire qui réside dans du « coeur de loup au vinaigre » ou le goût de chocolat dans l’anus de je ne sais plus qui, pardonnez-moi mais j’ai comme un doute, et pourtant je suis très ouverte d’esprit en cuisine.



« Ce roman historique est un chef-d’oeuvre », dixit The Times. J’espère que le rédacteur de l’article a cédé à la tentation coutumière de galvauder la notion de chef-d’oeuvre, parce que s’il le pense vraiment, il faudra songer à refaire son éducation littéraire. Ou serait-ce tout simplement parce que, oh tiens !, Jonathan Grimwood est journaliste pour le Times ?



Merci aux Editions Terra Nova et à Babelio pour ce partenariat.
Lien : http://lejardindenatiora.wor..
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Assassini, Tome 1 : Lame damnée

Décidément les histoires de vampires ne sont pas faites pour moi.



J’avoue, également, avoir eu du mal à suivre, à comprendre l’intrigue, et, tout au long de ma lecture, je me suis demandée (en vain) où voulait en venir l’auteur tellement l’histoire est décousue, sans grand intérêt.

Les personnages manquent de caractères, certains apparaissent d’on ne sait où, et, je me suis demandée ce qu’ils faisaient au milieu de méli mélo insipide.



En ce qui me concerne, j’ai failli plusieurs fois abandonner ma lecture. En effet, ce tome 1 est fadasse, ennuyeux tout comme le style d’ailleurs. Je me demande même si je vais lire la suite de cette saga imaginée par Jon Courtenay Grimwood.



Même si je reconnais que ce roman est sans intérêt, il peut intéresser les amateurs de fantastiques et autres histoires de vampires.



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Le Dernier Banquet

J'ai reçu ce livre dans la cadre de Masse critique et tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions qui m'ont gracieusement envoyé ce livre.



Tout comme les deux critiques qui me précèdent j'ai été déçue par rapport à la promesse du livre. Ceci dit je m'y attendais un peu. Digne héritier du chef d'oeuvre de Süskind? Voilà qui est bien prétentieux! Mais je n'ai pas forcément eu besoin de le lire pour m'en rendre compte.

Maintenant j'ai été déçue car je m'attendais tout de même à ce que le livre soit basé comme promis sur cette quête du goût. De plus ayant lu très récemment "une gourmandise" de Muriel Barbery, un excellent roman traitant du même thème (bien qu'en étant très différent), je plaçais la barre assez haut.

Le soufflet est très vite retombé quand je me suis aperçue qu'il s'agissait en fait de la quête d'un excentrique amoureux de la vie (pourrait-on le qualifier d'épicurien?) et surtout du sexe .

En effet on retrouve davantage de scènes de sexe détaillées que de descriptions gustatives alléchantes, ce que je trouve très dommage. D'autant plus que les scènes en question sont assez redondantes et manque à mon goût cruellement d'originalité dans la construction littéraire (en terme d'idée en revanche c'est plutôt créatif).



Pour le reste je trouve néanmoins que ce roman se lit bien et que l'histoire fond est intéressante et qualitative. Je me suis attachée aux personnages et intéressée à la vie du héro. J'ai trouvé surtout que le début du roman , tout ce qui concerne l'enfance du héro était particulièrement bien fait. J'aurais aimé finalement que l'auteur s'attarde davantage sur cette période de découverte et moins sur la vie d'adulte du Marquis.



En résumé, ce n'est pas un mauvais livre, j'en ai apprécié la lecture mais il faut être lucide quand à son contenu. C'est une jolie histoire qui est bien loin du "Parfum".



P.S: C'est ma 100ème critique sur Babelio *cotillons*
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Le Dernier Banquet

Ce roman étant annoncé comme le digne héritier du Parfum de Süskind, il me fallait absolument le lire !

L'histoire d'un homme obsédé par la recherche du goût absolu ... J'ai donc bravé mes a priori sur les romans historiques et j'ai dévoré cette histoire qui n'a pourtant pas réussi à me captiver.

La vie de Jean-Marie est fort intéressante. De son enfance jusqu'aux frémissements de la Révolution Française, le lecteur découvre les curiosités culinaires du héros de Jonathan Grimwood. Malheureusement, le roman est légèrement saupoudré de cette quête du goût, alors que l'on aurait voulu que la passion se révèle à chaque page ...

Un beau récit, mais au talent presque trop effacé.
Lien : http://bibliobleu.blogspot.fr
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Assassini, Tome 1 : Lame damnée

Voilà encore un livre qui me laisse un sentiment mitigé après sa lecture. Et cette fois c'est un Bragelonne, ce qui est suffisamment rare pour être noté. Alors disons le tout de suite, rien à reprocher au "packaging", qui comme toujours est très réussi (si on excepte la référence à Anne Rice sur la couverture car elle n'est vraiment pas appropriée).

Pourtant ce roman a tout pour plaire (surtout pour moi qui aime la fantasy historique): un cadre historique vraiment passionnant et bien décrit, des personnages variés et hauts en couleur, des assassins etc...On pourrait presque faire référence à Pierre Pevel et ses Lames du Cardinal, bien que cela ne se passe pas à la même époque, les ingrédients y sont similaires. Mais là où Pevel arrive à nous faire plonger corps et âme dans son récit, Grimwood lui reste trop en surface.





(Lire la suite sur le blog: lien ci-dessous)
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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