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Critiques de Jon Klassen (95)
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Les trois boucs bourrus

Quand Mac Barnett et Jon Klassen s’emparent d’un conte populaire scandinave, ça dépote ! Nous guettons leurs parutions comme de vraies groupies – surtout quand elles ont un titre aussi délectable à prononcer. Et rien qu’à voir ces yeux inimitables, minimalistes mais tellement expressifs, nous buvons du petit lait.



C’est sans doute ce minimalisme qui rend les albums du duo aussi géniaux. Ils savent aller à l’essentiel : « Il était une fois un pont. Et sous ce pont vivait un troll. »



La tension est déjà au plus haut parce que l’illustration est cadrée de manière qu’on ne puisse que deviner ce qui croupit sous ce fameux pont (extrait disponible via le lien ci-dessous). On frissonne d’avance de dégoût (et de plaisir) en imaginant à quel point c’est abominable.



Et, évidemment, on ne sera pas déçu.e : il y aura des immondices et des relents peu ragoutants, un troll affamé et un peu poète sur les bords, trois astucieux ruminants. Mais aussi d’entraînants claquements de sabots, des rimes que personnes n’avait jamais osées, des effets de cadrages hilarants, du suspense et des retournements jubilatoires – que demander de plus ?



Une version caprine et burlesque de l’arroseur-arrosé qui offre un vrai bonheur de lecture à voix haute avec ses jeux sur les sonorités et la tentation de donner aux trois boucs des voix de plus en plus graves. Bon alors, on le traverse ce pont ?
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Triangle

Avec Triangle, Mac Barnett et Jon Klassen signent un album inattendu et désopilant ! Dans cette histoire, il y a Triangle qui vit dans une contrée où tout (maisons, portes, cailloux, feuilles...) prend une forme résolument triangulaire ; et, au-delà d’une inquiétante zone intermédiaire aux contours indéfinis, Carré, chez qui tout est systématiquement (et presque obsessionnellement) carré. Un beau jour, Triangle décide de jouer un tour à Carré, mais il pourrait bien être pris à son propre piège !



Cette fable est d’autant plus percutante que le graphisme des dessins est minimaliste : les yeux ronds des deux protagonistes leur donnent tour à tour un air blasé, déterminé (voire un peu psychopathe ?), surpris, effrayé, revanchard… Cette intensité réduite à sa plus simple expression nous a bien fait rire. Et il faut bien dire que les enfants s’identifient facilement à cette histoire de farce douteuse et d’arroseur arrosé ! Mes enfants (plus grands que la cible de l'album avec leurs 8 et 9 ans) ont retrouvé avec plaisir le trait doux, si caractéristique de Jon Klassen qui a baigné toute leur enfance – mais qui n’est pas, je trouve, sans rappeler celui de Leo Lioni que nous aimons beaucoup aussi.



Peut-être suis allée un peu loin dans l’interprétation de l’album, mais j’y vu, à travers le ridicule de l’aspiration à ne côtoyer que ses semblables, une jolie invitation aux échanges et au métissage.



Seule réserve : la chute, qui m’a semblé tomber un peu "comme un cheveu sur la soupe". Mais nous avons fait l’expérience que cela n’empêche aucunement d’apprécier ce bel objet, y compris, vues la richesse des métaphores et l’ironie du dessin, avec des enfants un peu plus grands.
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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Je veux mon chapeau

• « ᴊᴇ ᴠᴇᴜx ᴍᴏɴ ᴄʜᴀᴘᴇᴀᴜ » ᴅᴇ ᴊᴏɴ ᴋʟᴀssᴇɴ, ᴘᴜʙʟɪé ᴄʜᴇᴢ ᴍɪʟᴀɴ.



• Un de mes proches amis s'apprête à devenir papa (trop biennnnn), et comme mon travail et ma passion me permette de repérer rapidement des livres et albums adaptés aux petits, je me suis lancé dans l'établissement d'une liste d'ouvrages que je pourrais éventuellement offrir aux heureux parents. Et c'est donc ainsi que je me retrouve devant cet album jeunesse.. qui m'a séduit !



[ʟᴇ ʟɪᴠʀᴇ]



• Déjà, sa couverture atypique aux traits très statiques et d'un coloris sobre a titillé mon intérêt. Mais plus que tout, c'est le regard pénétrant de cet ours qui m'a convaincu d'ouvrir ce livre. J'adore l'allure de ces personnages, immobiles et le regard très fixe, qui donne une certaine ambiance au récit. Le comique de répétition fonctionne bien de façon générale dans les albums pour enfants, et celui-ci ne fait pas exception !



• L'histoire est très simple, mais incroyablement efficace, avec une chute à mourir de rire. J'ai franchement bien rigolé devant cette fin inattendue, un humour qui marche extrêmement bien avec moi et que j'affectionne beaucoup. Ce livre peut divertir petits et grands sans problème !



[ʟᴀ ᴘᴇᴛɪᴛᴇ ᴠᴏɪx ᴅᴇ ʟᴀ ғɪɴ]



• Un livre jeunesse que j'aimerais beaucoup pouvoir utilisé lors d'une animation auprès de mes petites chouquettes, je pense qu'ils ne pourront qu'apprécier !



ʟᴀ ᴍᴏʀᴀʟᴇ ᴅᴇ ʟ'ʜɪsᴛᴏɪʀᴇ ?.. ʜᴇᴜ ᴄᴏᴍᴍᴇɴᴛ ᴠᴏᴜs ᴅɪʀᴇ.. ᴀᴛᴛᴇɴᴅᴇᴢ, ʟᴀɪssᴇᴢ ᴍᴏɪ ʀéғʟéᴄʜɪʀ. ᴏᴜɪ ! ᴠᴏɪʟà, ʟᴀ ᴍᴏʀᴀʟᴇ ᴅᴇ ᴄᴇᴛᴛᴇ ʜɪsᴛᴏɪʀᴇ, ᴄ'ᴇsᴛ ǫᴜᴇ ᴄᴇᴛ ᴏᴜʀs ᴀɪᴍᴇ ᴠʀᴀɪᴍᴇɴᴛ sᴏɴ ᴄʜᴀᴘᴇᴀᴜ.

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Ce n'est pas mon chapeau

Le contraste, le décalage : voilà ce qui fait tout cet album!

Un petit poisson nous raconte fièrement qu'il a réussi à voler le chapeau d'un très gros poisson, ni vu ni connu, et qui là se dirige vers une planque très sûre pour cacher son larcin.

Décalage des images : le lecteur lui voit très bien que le gros poisson n'est pas dupe... Et que le petit poisson ferait mieux de refreiner sa morgue de petit délinquant...

Décalage de ton : les images sont très simples, douces, quasiment sans expression des personnages, alors que le ton du texte est plein d'humour et nous donne à lire les pensées du petit poisson qui s'adresse directement au lecteur.

Un très bel exemple de complémentarité texte/images réussie et d'humour à la portée des plus jeunes.
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Le noir

Un album qui cumule les bons points !

Le graphisme d'abord : Jon Klassen est un excellent choix. C'est simple, moderne, les couleurs jouent parfaitement du noir et de la lumière.

L'histoire ensuite. Laszlo a peur du noir : classique. Mais ce qui l'est moins c'est le traitement de cette peur. L'enfant sait que le noir existe, où il se cache, travaille à vaincre sa peur, qu'il rationalise. C'est ça une des forces de l'album : la raison. On ne cherche pas à minimiser ou cacher quoi que ce soit. Le noir existe, oui ça fait peur, mais le noir n'a pas que des points négatifs.
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Je veux mon chapeau

« Mon chapeau a disparu. Je veux remettre la patte dessus » dit Ours.

Un bon gros ours placide, un peu niais cherche son chapeau. Un chapeau rouge et pointu. Il demande à tous les animaux rencontrés : un renard, une grenouille, une tortue, un serpent, un lapin… Tous nient avoir vu son chapeau, surtout le lapin !!!

Bon. Et puis soudain, le flash : « MAIS JE L’AI VU MON CHAPEAU ! »

L’ours s’en va en courant, tous le regardent passer… et on retrouve l’ours, son chapeau sur la tête, assis sur des herbes couchées et des branches cassées…

Hum, hum ! « Excuse-moi, tu n’aurais pas vu un lapin coiffé d’un chapeau ? » demande l’écureuil à Ours.

Que de l’implicite dans cette histoire. Et quel bonheur sur le visage des enfants quand ils comprennent…

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Ce n'est pas mon chapeau

Jon Klassen est un auteur-illustrateur canadien qui vit à Los Angeles. Je découvre un peu par hasard un de ses livres pour la jeunesse : Ce n’est pas mon chapeau !



Un album original pour le point de vue développé, celui d’un voleur, et de la justification de son geste.

Un tout petit poisson vole le petit chapeau d’un très gros poisson endormi et, au fil des pages, reconnaît son forfait, se donne une bonne conscience, puis trouve ou croit trouver le moyen de s’en sortir sans être inquiété :

« Je sais que, voler un chapeau, ce n'est pas bien.

Je sais qu'il ne m'appartient pas. Mais je vais le garder.

Il était trop petit pour lui de toute façon.

Moi, il est juste à ma taille ».



Personnellement, en tant qu’adulte, j’ai adoré l’histoire, son petit côté malhonnête et subversif, sa logique implacable, la focalisation bornée du petit voleur, l’économie de mots, le graphisme épuré et le dénouement sans légende qui nous rappelle qu’un bien mal acquis ne devrait pas être profitable.



J’étais persuadée que je n’avais pas feuilleté et commenté cette histoire avec le lectorat adapté, ma plus grande petite-fille n’ayant que 21 mois… Pour tout dire, ce livre ne lui plait pas du tout ! Pourtant, les éditions Milan conseillent cet album à partir d’un an.

Selon moi, c’est un peu tôt, en effet, pour s’approprier cet univers à la fois sombre (les dessins sont sur fond noir) et humoristique et pour comprendre les tenants et aboutissants de cette course-poursuite où l’originalité et le suspense jaillissent du décalage entre le texte (tout va bien se passer, le petit poisson est content de lui et file se cacher là où personne, jamais, ne pourra le trouver) et l’image (rien ne se passe tout à fait comme prévu).



Un bel album cartonné, original, qui peut ne pas faire l’unanimité…


Lien : https://www.facebook.com/pir..
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On a trouvé un chapeau

Deux tortues ont trouvé un chapeau qui va aussi bien à l'une qu'à l'autre.

Mais il y a deux tortues. Et un seul chapeau.
Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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Je veux mon chapeau

Un vrai petit régal!

Ours a perdu son chapeau, et interroge tous ceux qu'il rencontre : "Tu n'aurais pas vu mon chapeau?". Il reçoit toujours la même réponse (ou presque...) "Non. Je n'ai pas vu ton chapeau". Jusqu'à ce qu'on lui demande "Comment il est, ton chapeau?". Et là, l'ours et le lecteur ont une révélation! Bon, le lecteur plus intelligent que l'ours tout de même aura sûrement compris avant...mais fou rire assuré quand les deux comprennent. Et je n'en dit pas plus sur la fin mais c'est drôle et tellement réaliste d'une certaine manière... Car quel mauvais menteur n'a jamais trop parlé et débité 10 phrases à la suite pour tenter de cacher (vainement) un gros mensonge?
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Je veux mon chapeau

Une histoire courte et très drôle. L'air de l'ours de la couverture ne bouge pas d'un poil de toute l'histoire et est irrésistible!

A lire à haute voix avec le ton "blasé" de l'ours, qui ne cesse de demander à tous les animaux qu'il rencontre où est son chapeau... jusqu'à ce que...
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Je veux mon chapeau

Cet album à l'allure simple est en fait très bien pensé. L'auteur joue avec ses lectrices/lecteurs qui doivent bien observer les illustrations pour appréhender totalement l'histoire. C'est drôle, subtil, peut-être un peu compliqué à saisir pour les plus petits. Je le conseillerai à partir de 4/5 ans.
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Le noir

Gros Coup de Cœur encore pour cet album qui représente le noir comme une entité vivante, capable de se cacher dans les petits coins le jour avant de se déplacer la nuit, capable aussi de parler et de guider le petit garçon de ce livre à la recherche de la lumière.



(Suite de la chronique en cliquant sur le lien)
Lien : http://boumabib.fr/2015/06/2..
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Je veux mon chapeau

Un album pour les petits très drôle avec des illustrations originales.

Gare à vous si vous avez volé son chapeau !
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Le noir

Ma curiosité a été largement piquée au vif par le design épuré et par l’un des noms apposés sur celle-ci : Lemony Snicket. Oh joie, oh désespoir, mon cœur a fait un bond en avant en voyant son nom sur un album jeunesse (et mon porte monnaie a hurlé de terreur).

Pour ceux qui ne connaissent pas (encore) Lemony Snicket, je fais vous faire une brève présentation. M. Snicket n’existe pas. Voilà ça c’est dit. C’est en fait un pseudonyme utilisé par l’auteur Daniel Handler pour écrire Les Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire.

Ce narrateur/auteur a un style d’écriture tellement particulier (plein de jeux de mots et d’humour absurde) que je me suis demandée ce qu’il faisait sur la couverture d’un album pour enfants.



Etonnamment, cet album est assez éloigné du style de Snicket. On n’y trouve pas d’humour ou de jeux de mots, en revanche, on a une belle écriture poétique sur un sujet qui l’est un peu moins : la peur du noir.

Mais ce n'est pas tout, cet album est un pur bijou de dessin également.



Venez découvrir la critique complète sur notre site et notre Facebook.


Lien : http://lebazarlitteraire.fr/..
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Le rocher tombé du ciel

Les titres de Jon Klassen ont un potentiel humoristique incroyable et que l'on ne soupçonnerait pas de prime abord.



La situation de départ de l'histoire puis le texte, d'un humour pince sans rire dans les échanges courtois de ces personnages bonhommes et animaliers, cousus d'un fil d'absurdité, vont rehausser une illustration toute enfantine et apporter un contraste vraiment étonnant et désopilant.

À chaque fois, le ton de l'histoire sera extrêmement tranquille et sérieux, dissimulant les malices de certains des personnages ou ne laissant aucun doute sur la simplicité amusante d'autres.

Ils seront polis, coiffés de chapeaux et un peu sots.

Rappelez-vous l'histoire du chapeau à terre convoité par deux tortues dans " Nous avons trouvé un chapeau", rappelez-vous l'affaire du chapeau volé à un ours dans " Rendez-moi mon chapeau" et l'histoire du poisson coiffé d'un même chapeau dans "Ce n'est pas mon chapeau", cela donnera des situations à savourer en plusieurs actes et avec des dialogues à se poiler tellement c'est bête ( à double niveaux). Comme une pièce de théâtre pour petits mais toujours une comédie.



Toujours avec des chapeaux, le nouveau titre promettra des rebondissements dans sa lenteur légendaire en plusieurs parties: un énorme rocher va s'écraser comme une météorite sur le chapeau d'une tortue et donc aussi sur la tortue elle-même puisqu'elle se trouvera dessous.

La suite va être savoureuse, la tortue changeant de place et y revenant, ne soupçonnant jamais le drame, invitant des compères à l'endroit car c'est son endroit préféré.

Le deuxième compère aura toutefois un mauvais pressentiment à cet endroit, ce qui semblera absurde dans l'absolu et pourtant, pas tant que cela puisque le lecteur pourra constater la progression du caillou (pendant que la tortue va continuer de se fâcher, de bouder ses amis, puis se raviser).



Il y aura même un après, après le caillou et le soleil se coucher (et se lève sans doute aussi).

Nos trois compères prendront le temps d'admirer tout cela car tant que l'énorme rocher ne nous tombe pas sur la tête, ainsi va la vie, pas vrai?

On a beaucoup ri.
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Le noir

Lazlo a peur du noir. Il habite une grande maison et dans cette maison, le noir habite aussi et se cache partout. Tout les matins, Lazlo va voir le noir dans la cave. Mais un jour, dans sa chambre, la veilleuse s'éteint...



Je n'ai pas tellement aimé les romans de Lemony Snicket alors je n'étais pas sûre d'aimer le texte de ce livre. Mais j'ai été très heureusement surprise. Le texte sonne bien, il est rythmé. Il y a du suspense...

Les illustrations sont tout aussi réussies, on retrouve bien le trait de John Klassen. Il y a un jeu entre la lumière et le noir. Sur chaque page, le noir est présent.

La personnification du noir est assez intéressante. Il est présenté comme habitant la maison, s'y cachant, l'enfant essaie de lui parler... La peur du noir n'est pas minimisée : le noir existe, il est normal d'en avoir peur mais l'enfant durant l'album arrive à apprivoiser sa peur.

L'histoire joue sur l'équivoque : s'agit-il d'un rêve ? L'aventure de la nuit a-t-elle eu lieu ? Après tout le tiroir de la commode est ouvert...
Lien : http://bloguiblogas.blogspot..
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Ce n'est pas mon chapeau



C’est l’histoire d’un petit poisson chapardeur qui nous avoue sans honte son crime : il vient de voler le chapeau qu’il porte à un gros poisson endormi.

Mais le petit poisson n’est pas inquiet. Non, pas du tout. Le propriétaire dudit chapeau ne s’est rendu compte de rien tout endormi qu’il était. Et puis même s’il s’en était aperçu, de toute façon, le chapeau était beaucoup trop petit pour lui.

Non, c’est sûr, notre petit voleur ne se fera pas prendre.

Et pourtant… Jon Klassen nous offre une nouvelle histoire de vol de chapeau réjouissante et drôlissime.

L’album fonctionne sur le décalage entre le texte et les illustrations sobres et simples pour nous raconter une autre histoire, celle d’un petit chapardeur qui va se faire prendre à son propre jeu !

Jubilatoire !
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Ce n'est pas mon chapeau

Jon Klassen est un auteur-illustrateur canadien qui vit à Los Angeles. Je découvre un peu par hasard un de ses livres pour la jeunesse : Ce n’est pas mon chapeau !



Un album original pour le point de vue développé, celui d’un voleur, et de la justification de son geste.

Un tout petit poisson vole le petit chapeau d’un très gros poisson endormi et, au fil des pages, reconnaît son forfait, se donne une bonne conscience, puis trouve ou croit trouver le moyen de s’en sortir sans être inquiété :

« Je sais que, voler un chapeau, ce n'est pas bien.

Je sais qu'il ne m'appartient pas. Mais je vais le garder.

Il était trop petit pour lui de toute façon.

Moi, il est juste à ma taille ».



Personnellement, en tant qu’adulte, j’ai adoré l’histoire, son petit côté malhonnête et subversif, sa logique implacable, la focalisation bornée du petit voleur, l’économie de mots, le graphisme épuré et le dénouement sans légende qui nous rappelle qu’un bien mal acquis ne devrait pas être profitable.



J’étais persuadée que je n’avais pas feuilleté et commenté cette histoire avec le lectorat adapté, ma plus grande petite-fille n’ayant que 21 mois… Pour tout dire, ce livre ne lui plait pas du tout ! Pourtant, les éditions Milan conseillent cet album à partir d’un an.

Selon moi, c’est un peu tôt, en effet, pour s’approprier cet univers à la fois sombre (les dessins sont sur fond noir) et humoristique et pour comprendre les tenants et aboutissants de cette course-poursuite où l’originalité et le suspense jaillissent du décalage entre le texte (tout va bien se passer, le petit poisson est content de lui et file se cacher là où personne, jamais, ne pourra le trouver) et l’image (rien ne se passe tout à fait comme prévu).



Un bel album cartonné, original, qui peut ne pas faire l’unanimité…


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Je veux mon chapeau

Vous voulez découvrir une histoire humoristique avec votre enfant ? Voila un album parfait pour vous.



L'histoire est certes courte mais efficace. L'enfant passera un bon moment à suivre les interrogatoires d'un ours à la recherche de son chapeau qui tombera à chaque fois sur la négative. Mais pour les plus âgés, la chute de l'histoire ne pourra empêcher un petit sourire se dessiner sur votre visage...



Et outre le côté divertissant de l'ouvrage, ce petit récit pourra apprendre ou rappeler qu'il est facile de discerner le mensonge lorsque le menteur noie son interlocuteur sous un flot de paroles... ahahah.
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Sam et Tom : L'incroyable aventure

C’est lundi. Sam et Tom sont en mission : ils creuseront jusqu’à trouver quelque chose de spectaculaire !



Et ils vont creuser ! D’abord vers le bas. Mais ils ne trouvent rien. Ils décident alors de creuser sur le côté. Toujours bien. En se séparant peut-être ? Non plus. Ils continuent, tout en faisait des pauses chocolat et langues de chat, jusqu’à la chute finale… Absurde et drôle, voilà ce qui caractérise cet album dans lequel le lecteur observe nos jeunes Sam et Tom manquer à chaque fois les trésors dont regorge le sol près de leur maison. Le duo Barnett/Klassen fonctionne à merveille : leur humour décalé, le texte simple mais cocasse, le dessin subtilement comique de Klassen… Le dénouement, inattendu, confirme l’absurdité de cette histoire, bien que nos personnages se contentent parfaitement de cette « chute » tout à fait spectaculaire, qui leur donne le sentiment du travail accompli. Un superbe album !
Lien : http://bobetjeanmichel.com/2..
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