AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jon McNaught (54)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Automne

Dans la petite ville de Dockwood, l'été touche à sa fin. Les feuilles d'automne commencent à tomber. Comme tous les matins, le jeune homme prend le bus et se rend à la maison de retraite d'Elmview. Il enfile son tablier et pénètre dans les cuisines. Sa chef est déjà là, occupée à couper les carottes. Un petit café avant de faire la plonge et préparer le repas du midi. Comme tous les matins, chariot à la main, il apporte le café aux pensionnaires...

À Sunset Ridge, la sonnerie de l'école retentit. Les élèves, discutant entre eux, sortent aussitôt. Certains rejoignent l'abribus, d'autres rentrent à pied. Parmi eux, Jake. Qui, avant de retrouver son domicile, doit aller livrer les journaux en cette paisible fin de journée d'automne...



Voilà un album particulièrement singulier. L'on regarde les gens vaquer à leurs occupations habituelles. L'on admire ces écureuils sautant de-ci de-là tandis que les arbres, peu à peu, se dénudent. Il ne se passe pas grand-chose en cette journée d'automne et pourtant, il se dégage de cet album une certaine mélancolie et une plénitude réconfortante. Contemplatif à souhait, cet album donne à voir des scènes du quotidien dans un décor apaisant. Jon McNaught décrit également la vie qui s'anime autour comme cet écureuil qui saute de branche en branche, l'oiseau perché sur un fil ou encore les feuilles qui tombent. Des petits riens qui nous plongent dans une ambiance à la fois poétique et musicale. On se laisse bercer doucement par tous ces petits riens d'autant que les textes et les dialogues sont rares, quelques onomatopées pour donner du sens à ces gestes du quotidien. Graphiquement, les tons évidemment automnaux (du bleu à l'oranger) apportent une certaine douceur. Allant de la pleine page à plus de 30 cases par planche, l'auteur invite à la contemplation.
Commenter  J’apprécie          720
Automne

Bienvenue à Dockwood.

Jon McNaught vous y accueille pour célébrer la vie trépidante de deux super-héros du quotidien.

L'un est garçon de cuisine dans une maison de retraite, l'autre livreur de journaux.

Et voici leur histoire.



Voilà, fin de la visite.

Point de récit à proprement parler mais un exercice de style magistralement scénarisé.

Tu aimes la BD mais pas tous ces vilains syntagmes qui font rien que te gâcher le plaisir des yeux ?

Alors Automne est fait pour toi.



Comme l'automne est beau mais pas d'une gaieté folle, Automne est beau mais pas d'une gaieté folle.

Ça se tient.



Véritable hymne à la contemplation, cet album atypique vous filera le bourdon du début à la fin. Pas franchement vendeur mais suffisamment original pour être signalé.

McNaught fait dans l'optimisation de la planche.

Les cases se déclinent presque à l'infini pour relater minutieusement un quotidien propice à l'observation béate - pour ceux qui, tout comme moi, auront accroché sans réserve.

Automne, album bicolore d'un bleu et rouge volontairement délavé, se révèle d'une beauté saisissante pour peu que l'on accepte de se laisser bercer d'une langueur monotone...
Commenter  J’apprécie          314
Automne

Des pages avec de toutes petites vignettes nous raconte la vie banale dans une petite ville américaine, on suit la journée d’un homme qui se rend à son travail, dans un ehpad, au service de restauration, et celle d’un collégien qui finit ses journée par un petit job d’appoint, la distribution d’un journal local.

La technique graphique apporte tout l’intérêt de cette bande dessinée. C’est une bichromie très fine, un bleu et un brun se mélange pour donner toute une gamme de nuances, imitant la risographie, ce qui donne une texture feutrée et une ambiance intimiste. Les illustrations s'arrêtent à des détails sans importance, la roue du caddie, les rideaux, les plans décomposent le mouvement, quatre images pour montrer le garçon enlevant ses chaussures, l’écureuil qui saute dans les branches,des plans qui alternent, les oiseaux dans le ciel, le chat sur la palissade. Des scènes d’une grande banalité décrivent les premiers jours de l’automne, où les journées ne sont pas différentes des autres jours, la banalité de la vie dans une petite bourgade américaine. Les dialogues sont réduit aux échanges sans importance de tous les jours : “- C’est toi Jake ? - Oui - Ça a été au collège ? … - Normal”

La vie n’est pas exaltante, mais elle est douce, simple, et belle pour ceux qui savent poser leur regard sur les petites choses insignifiantes, Jon McNaught nous offre ici une poésie de la banalité.
Commenter  J’apprécie          280
Automne

Nous sommes à Dockwood, petite ville américaine parmi d’autres. Et c’est une journée comme les autres. À la maison de retraite Elmview, le commis de cuisine prépare et distribue les repas des pensionnaires. À la sortie du collège, un jeune garçon effectue sa tournée de distribution de journaux avant de rentrer chez lui pour s’asseoir devant un jeu vidéo.



C’est une journée d’automne parfaitement ordinaire et le quotidien routinier des personnages est à peine ébranlé par la mort d’un pensionnaire ou d’un rongeur sur le bord de la route. Dans les arbres, les oiseaux se regroupent avant de s’envoler vers des climats plus chauds. Les rats fouillent les détritus et les écureuils furètent un peu partout.



Il ne se passe vraiment pas grand-chose dans cette histoire, mais elle m’a bouleversée. C’est une œuvre d’une très grande beauté. L’automne est depuis toujours la saison que je préfère aux autres. J’aime aussi l’hiver, mais moins intensément que cette période de transition.



Dès que j’ai pris en main le roman graphique de Jon McNaught, j’ai été séduite par la qualité de la couverture dont le toucher rappelle le tissu. Ont suivi les pages, douces, épaisses, chaudes. Les cases sont très petites et l’histoire tient à la fois de la planche contact et du story-board. Il y a quelque chose de très dynamique dans ces suites d’images presque identiques, mais il faut ouvrir l’œil. Voilà, la souris est sortie du paquet de biscuit et la feuille s’est détachée de la branche. Chaque case capture un instant, une atmosphère. Et, brusquement, voilà qu’éclate une pleine page. L’automne n’est alors plus un puzzle, mais une symphonie. « Les feuilles comment à changer de couleur. […] Les arbres sont vraiment beaux ! »



Il y a très peu de dialogues et très peu de textes de façon générale. Aucune description. Mais les onomatopées sont nombreuses. Et c’est comme si on plongeait dans cette journée et qu’on en percevait chaque seconde. Une chanson brise momentanément le silence, mais l’automne fait déjà son œuvre en appelant au calme. Le minimalisme du texte s’accompagne d’une économie de couleurs parfaitement maîtrisée. Entre orange sépia, bleu glacé, blanc et noir, l’automne est là, alliant la chaleur de ses couleurs à la fraîcheur, voire la froidure de son air.



Jon McNaught propose une œuvre très contemplative, très douce, un rien mélancolique. Il illustre parfaitement ma vision de l’automne, entre feuilles mouillées, flaques lumineuses et rayons de soleil dans l’air frais. L’arrière-saison est cet entre-deux serein entre deux saisons plus rigoureuses, cette parenthèse suspendue entre l’hystérie des plages et l’effervescence des guirlandes lumineuses. Je le répète : cette œuvre m’a bouleversée. Je vais la garder à portée de main dès que l’automne se fera trop lointain et que l’été écrasera tout de sa chaleur indélicate.

Commenter  J’apprécie          278
Automne

J'ai craqué pour cette couverture tout à fait originale mais dès que j'ai ouvert la bande dessinée, j'ai été surprise par la petitesse des cases. Je n'ai certes pas 90 ans mais j'avoue que mes yeux ont eu du mal à s'habituer à un format si réduit et cela m'a pas mal gâché le plaisir.

Alors, oui, l'histoire ou plutot les histoires sont jolies, pleines de tendresse, de douceur, et d'empathie mais je ne suis pas aussi enthousiaste que les autres lecteurs, j'ai trouvé cela agréable mais franchement pas inoubliable non plus, d'autant que l'absence de texte est censé conférer une puissance au dessin et qu'ici, et bah, il est tellement petit, que j'ai juste été soulagée que ça se termine.
Commenter  J’apprécie          140
Automne

Avec Automne, nous suivons le quotidien d'habitants d'une bourgade américaine.

Force est de constater qu'il ne se passe pas grand chose et nous sommes donc invités à partager la monotonie d'une journée d'automne.

Le dessin est très bon, décoratif et bien maitrisé.

BD contemplative à l'extrême, on ne peut s'empêcher de penser à Jimmy Corrigan mais on est très loin de la profondeur, la nostalgie et la richesse de l'oeuvre de Chris Ware.
Commenter  J’apprécie          130
L'été à Kingdom Fields

Le graphisme est traité en aplats, genre sérigraphie, avec une gamme de couleurs de tons directs (pas de quadrichromie CMJN mais des encres prédéfinies), naturels, noir, saumon, bleu-gris et marine. La mise en page alterne avec des planches de très petites vignettes carrées et de grandes illustrations en pleine page. Le choix des couleurs donne un aspect nostalgique, mélancolique. L’histoire ne raconte pas grand chose à priori, une mère, son garçon et sa fille se rendent en vacances dans une station balnéaire anglaise, des bungalows à perte de vue, parfois (souvent) de la pluie, et la mère à bien du mal avec le garçon, l’aîné, qui semble en rébellion, avec des centres d'intérêt morbides et violents, jeu vidéo, cadavres d’animaux... C’est raconté tout en pudeur, peu de mots, peu d’échanges véritables entre les personnages. Le rythme est lent, ces vacances ne sont d’aucun intérêt, mais il en ressort un mal être, celui de cette famille ordinaire, de cette vie sans relief, qui nous montre notre propre résignation. C’est beau mais cruel, la beauté de l’insignifiance. Les vacances vont se terminer, et le monde ne sera pas très différent.
Commenter  J’apprécie          120
Automne

C’est grâce à Price Minister que j’ai eu la chance de recevoir ce beau roman graphique … dans le cadre du festival d’Angoulême, le site proposait aux blogueurs une opération de critique de masse : un envoi, une critique. Moi qui ne m’y connaît pas beaucoup en BD contemporaine, j’ai sauté sur l’occasion …



J’ai pu ainsi passer une vingtaine de minutes délicieuses en compagnie de cet OLNI artistique et littéraire : deux histoires, en quelques pages seulement. Quelques pages dans les teintes bleues et rouges, tout en sobriété et en douceur.



Quelques pages qui nous font sentir le changement des saisons et son importance pour le petit monde animal : un moineau, un pigeon, un écureuil. Et au milieu, des humains qui vaquent tranquillement à leurs occupations, à l’aube ou au crépuscule entre le garçon de cuisine en maison de retraite et le petit livreur de journaux du soir. Deux âges, deux boulots, deux sensibilités différentes.



Avec une grande économie des mots, et à travers ses deux « histoires d’arrière-saison », Jon McNaught nous fait partager sa vision de l’automne, où le monde entre dans un silence ouaté, prêt pour l’hiver et le froid. Ici la douceur règne encore, mais les arbres se dénudent, les animaux font des réserves. Seuls les humains semblent ne rien changer à leurs habitudes, si ce n’est ressentir une sorte de nostalgie, de deuil de l’été.



Bref inutile de vous dire que cet album m’a fait beaucoup de bien, une vraie touche de tranquillité, tout est dans le ressenti, dans la douceur. Une œuvre contemplative, douce-amère, à l’équilibre parfait. Et c’est une réussite.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
Commenter  J’apprécie          120
Automne

Deux histoires, la première, comme pour le titre de cet album c'est l'automne de la vie en maison de retraite, la vie passe lentement et parfois s'arrête; la seconde, l'adolescence et son insouciance face à la mort et même à la défier dans des jeux électroniques .

Histoires simples de la vie courante mais aussi peu optimistes, de la douceur et de l'amertume tant dans les quelques dialogues que dans les couleurs utilisées pour les "bulles" qui ici sont carrées ou rectangulaires.
Commenter  J’apprécie          100
L'été à Kingdom Fields

Les vacances d'été de notre adolescence nous laissent souvent un souvenir un peu nostalgique, niché dans les détails. Ce sont ces détails qui sont mis en avant dans L’été à Kingdom Fields : l'autoroute qui défile, la pluie sur les bungalows de vacances, la mer qui tache le sable ... l'ennui aussi quand on est un adolescent loin de son quotidien pour quelques semaines. Et de ces détails Jon McNaught tire un roman graphique superbe. La succession des cases évoque presque un assemblage de polaroids, d'instants pris sur le vif et qui mis ensemble raconte une tranche de vie. Les mots sont rares, non nécessaires et à l'image de cette torpeur propre à l'été qui passe.

A mon sens une très belle lecture qui réussi le pari de montrer la poésie de l'ordinaire.
Commenter  J’apprécie          100
Automne

Des gens simples, des situations parfaitement insignifiantes, quasiment aucun texte. Il ne se passe rien et c’est ça qui est bien. On prend ce que l’on veut, on imagine, on extrapole. Ou pas. Cet album est contemplatif mais surtout très descriptif. Il s’attarde et dissèque le moindre geste sur des bandes de 4 ou 5 cases. Un procédé répétitif mais qui donne un certain rythme à la narration.



J’aime qu’un auteur me prenne par la main et me lâche à l’entrée du grand bain en me disant : « Débrouille-toi, moi j’ai fait ma part du boulot. » Finalement il y a ce que lui a voulu dire et ce que nous avons envie de comprendre. Une forme de polysémie qui fait tout le sel d’un album comme celui-la.



Bref, vous l’aurez compris, j’ai vraiment passé un bon moment avec les habitants de Dockwood.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          100
Automne

Dockwood, vous connaissez ? Charmante petite ville typiquement américaine. C’est l’automne, vous me direz jusqu’ici on comprend puisque c’est le titre de cet album !

OK, je continue donc, merci de ne plus m’interrompre….

Donc, Dockwood. les feuilles se détachent des arbres, les souris terminent les paquets de chips, le colleur d’affiche passe des soldes d’été aux bonnes affaires de la rentrée. Le commis de la maison de retraite Elmview commence sa journée à la cuisine, distribue les repas aux résidents, enfin bref, une journée comme les autres. L’adolescent sort du collège, va distribuer les journaux, discute avec son copain, rentre chez lui et va jouer à la guerre sur sa console.

Rien de très normal en effet.

Un album mélancolique où l’auteur prend le temps de contempler la nature et de la restituer dans sa beauté réinventée, Mille détails fourmillent : la feuille tombant dans la flaque d’eau, l’ouvrier qui pose méthodiquement la nouvelle affiche, les gestes quotidien de l’employé lavant la vaisselle, l’attention de ce jeune homme pour les personnes âgées dont il s’occupe est palpable. Dans la seconde histoire, les dessins suggèrent fort bien la violence du jeu ….. Très peu de texte, tout est dit dans les vignettes. Les tons dans les bleutés, orangé, marron et noir amplifient cette sensation de contemplation et donne une élégance certaine à cet album.



Récompensée par le Prix Révélation 2013 au festival d'Angoulême, précipitez-vous pour profiter de ce petit moment de douceur et de contemplation dans ce monde de bruts.



Un vrai plaisir que de feuilleter encore et encore cet album où je découvre, à chaque fois, de nouveaux détails.



L’effet de tissage, l’épaisseur de la couverture et son élégance ajoute au plaisir. Un bien bel objet.


Lien : http://zazymut.over-blog.com..
Commenter  J’apprécie          100
Automne

Je n'ai pas été convaincu par cette expérience d'un comics qui joue sur la multitude de petites cases pour raconter une histoire. Le thème est celui de l'automne avec seulement trois teintes de couleur à savoir rouge, bleu et noir. Bref, la sobriété sera de mise. On va suivre plusieurs trajectoires de types dans une ville par un mardi gris du mois d'octobre.



La lecture de cette bd d'atmosphère contemporaine m'a paru un brin ennuyeuse. Cela ne m'a pas beaucoup apporté car il n'y a finalement pas d'histoire mais juste des actes de vie courante qu'il nous appartient de contempler ou pas.



Cela faisait pourtant partie de la sélection d'Angoulême en 2013 dans la catégorie prix révélation. Pour moi, ce n'en fut pas une. C'est plutôt une perte de temps sans vouloir être trop méchant.
Commenter  J’apprécie          90
Automne

Dans la bourgade de Dockwood, la vie suit paisiblement son court. Le paysage quitte lentement son habit d’été pour revêtir les couleurs de l’automne. La chute des feuilles annonce cette douce métamorphose. Les affiches publicitaires vantant les soldes d’été racoleurs sont recouvertes par la nouvelle campagne marketing des promotions de la rentrée.



Les salariés ont retrouvé le chemin du travail, les élèves celui de l’école. Les habitudes quotidiennes ont repris le dessus. Les écureuils ont déjà commencé à faire leurs provisions d’hiver, le manteau feuillu des arbres a quitté ses verts coloris et se pare de roux et d’ocres chaleureux…



Jon McNaught nous fait vivre une journée à Dockwood.



-



Quelle lenteur dans ce récit ! Cela m’a pris au dépourvu !! D’autant que cet album s’intéresse à décrire une tranche de vie assez banale, presque insignifiante. Je m’attendais à être portée par un récit qui m’a finalement imposé son calme. Pourtant, même si je suis restée spectatrice, j’ai apprécié cette lecture.



« McNaught capte ces détails insignifiants de la vie ordinaire – un oiseau perché sur une branche, une lettre postée, un lever de soleil, une odeur de cuisine, un écureuil dans un arbre- et dilate le temps à l’infini pour mieux révéler l’essence des objets et l’état intérieur des personnes » (extrait de la chronique de Planete BD).



Cet ouvrage propose deux courtes nouvelles. La première raconte la journée-type d’un jeune homme tandis que la seconde nous propose de partager la fin d’après-midi de deux collégiens.



Revenons sur la première nouvelle qui me donne envie d’être bavarde. Un jeune homme travaille dans une Maison de retraite et se déplace avec les transports en commun. Pour le lecteur, le trajet matinal de cet homme est l’occasion de découvrir un paysage urbain égayé par des couleurs automnales. Les arrêts effectués par le bus sont autant de prétextes saisis par l’auteur pour nous forcer à contempler la chute d’une feuille ou l’intervention d’un colleur d’affiches. Sitôt le personnage arrivé à destination, c’est avant tout le côté ritualisé des tâches qui m’a marquée. Affecté aux cuisines, il va tout d’abord se changer puis vont se succéder quantité de petites tâches quotidiennes qui le conduiront jusqu’au moment où il débauche. Ainsi, on participe à la préparation du prochain repas des pensionnaires, à sa distribution… on s’arrête sur des petits détails lourds de sens comme la télévision qui tourne en boucle et se contente de meubler les lieux à l’aide de son bruit de fond ronronnant. J’ai apprécié ce contraste entre l’effervescence médiatique qui ne souffre aucun temps mort et la vie ritualisée des pensionnaires de la structure.



La seconde nouvelle est plus vivante puisqu’elle nous permet de découvrir la fin d’après-midi de deux collégiens. Bien que leur conversation soit sensiblement plus animée, on reste ici encore sur l’observation passive des événements et l’on se laissera surprendre par une scène d’action surprenante… Ainsi s’achève l’album qui laisse finalement le lecteur sur une douce réflexion sur le temps qui passe.



De cette lecture, je garde également en tête les couleurs qui nous accueillent immédiatement. Bleus et oranges sont finalement les principaux acteurs de ce récit et nous font évoluer dans une ambiance chaleureuse, à la fois sereine et mélancolique. L’organisation des cases permet au lecteur de ne pas se laisser envahir par la monotonie des lieux. La composition de base de chaque page propose une découpe en 6 bandes de 4 cases mais Jon McNaught casse régulièrement ce rythme en insérant çà et là des visuels plus petits ou plus gros, ce qui nous oblige à moduler notre rythme de lecture en permanence. De fait, on accepte très bien cette succession silencieuse de petits clichés qui guident notre regard de manière spontanée.



L’album est assez silencieux en raison des nombreux passages muets. Le reste du temps, une voix-off timide accompagne le lecteur. Elle est ponctuellement remplacée par des échanges assez concis entre des personnages qui entretiennent des rapports professionnels ou amicaux courtois. Aucun ne se livre personnellement, les rapports humains sont assez convenus.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
Commenter  J’apprécie          90
L'été à Kingdom Fields

Une bd qui raconte très (trop) bien l'ennui des vacances adolescentes et la mélancolie associée.

Mais alors qu'est-ce que ça fout le bourdon !
Commenter  J’apprécie          70
L'été à Kingdom Fields

Soyons honnête, je n'ai pas vraiment accroché sur cet album, racontant les vacances d'une famille sur la côte britannique...



J'ai tout d'abord été étonné par la variété des cases, généralement minuscules, parfois immenses. Les dialogues y sont ensuite minimalistes, et peu intéressants. Les bruits en revanche (l'eau qui goutte, les oiseaux, une moto au loin,...) sont omniprésents. Tout ceci forme un ensemble assez déroutant, suscitant à la longue une forme de malaise.



La mélancolie marque cette histoire, mais à l'excès. Ce sont pleins de petits moments de vie, mais sans joie, sans bonheurs, sans lumière. Et de peu d'intérêt surtout. C'est le vide qui prédomine... je n'y ai trouvé ni la sensibilité ni la tendresse évoquées en quatrième de couverture, même si je dois reconnaître un beau travail sur les couleurs. Heureusement que les vacances d'été de ma jeunesse m'ont laissé des souvenirs beaucoup plus positifs...
Commenter  J’apprécie          60
Automne

Peu de texte pour cette belle interprétation de l'automne. Un ensemble serein, tendre et lisse, porté par des dessins doux, aux couleurs délicates. Une invitation à l'intimité, à la rédécouverte des dessins vintages, qui nous transporte de bulle en bulle vers la saison d'hiver. Une façon de contempler le quotidien, lent et tendre, de personnages ordinaires, leur rapport au monde, cristallisé dans des bulles souvent dénuées de texte. Une lecture agréable, bien qu'assez vite oubliée.
Lien : http://art-enciel.over-blog...
Commenter  J’apprécie          60
Automne

Une économie de moyens alliée à une profusion de talents et de délicatesse pour faire vivre au lecteur un automne somptueux, sentir et ressentir les derniers feux du soleil, l'humus, les premiers vents coulis, la lassitude des journées de travail et le bonheur d'être en vie.
Commenter  J’apprécie          60
Histoires de Pebble Island

Il y a des œuvres qui me sont totalement imperméables en produisant chez moi aucune émotion particulière. Celle-ci en fait malheureusement partie.



En effet, c'est juste une succession de petites cases sans grand intérêt scénaristique et même graphique. C'est plat et c'est ennuyeux à l'image de cette île des Malouines. Cela n'apporte rien de particulier. La rigueur règne en maître.



Bref, aucune valeur ajoutée.
Commenter  J’apprécie          50
L'été à Kingdom Fields

Une expérience de lecture étonnante. Une BD totalement à part. Ces minuscules cases qui donnent à voir un entremêlement de sensations éparses du petit rien de la vie, du quotidien, du temps qui passe. Ça vaut franchement le détour. L'ennui de l'histoire est palpable mais étonnamment, ce n'est pas ennuyeux de sentir l'ennui de cette famille par procuration. C'est plutôt un sentiment étrange, celui d'une prouesse d'aussi bien décrire le vécu intérieur des personnages...
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Jon McNaught (171)Voir plus

Quiz Voir plus

Voyage au centre de la terre

Comment s’appelle le personnage principal ?

Otto
Axel
François
Hans

10 questions
116 lecteurs ont répondu
Thème : Jules VerneCréer un quiz sur cet auteur

{* *}