Jonathan Franzen

La dimension politique de « Freedom » ne doit pas faire oublier l'essentiel : le récit d'une douloureuse histoire d'amour, d'un combat rageur pour le bonheur. Limer ses chaînes à chaque souffle de vie pour exister dans un monde qui étouffe : Franzen nous lance d'Amérique un revigorant appel à la liberté.
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Après Les corrections, le nouveau roman de Jonathan Franzen débarque avec tambours et trompettes. Du solide, mais pas vraiment le chef d'œuvre qu'on annonçait.
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Chaque époque a ses sujets à traiter, et Franzen se tient au coeur de ce qui fâche sans jamais lâcher prise. La petite entreprise capitaliste familiale est un terrain de jeu formidable pour ce grand romancier.
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Commencé comme une charge contre et une réflexion sur l'Amérique conservatrice, le livre se clôt sur cette forme sécularisée du pardon qu'est, aux Etats-Unis, le happy end.
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Avec un luxe de précision inouï (noms de lieux, de personnages publics, événements récents, détails techniques), Franzen brosse le portrait d'une nation vieillie trop vite, revenue de ses idéaux et submergée par le désarroi
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[..] sans aucun doute l'événement de cette rentrée. [..] un monument!
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“Freedom” de Jonathan Franzen est l’événement littéraire attendu. Un grand roman sur les USA déboussolés, dépourvus de valeurs, de l’ère Bush.
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La leçon de fresque d'une famille décomposée par le temps et l'histoire collective est que, dans ce free country que sont les États-Unis, la vraie liberté n'est pas de pouvoir faire ceci ou cela sans compromis ni compromissions, mais d'accepter d'être ce qu'on est. Freedom ou Freedom, liberté de se damner ? Le malheur est en libre-service.


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