AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jonathan Hickman (457)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Avengers Time Runs Out, tome 4

Ce tome comprend les épisodes 43 et 44 de la série Avengers, ainsi que les épisodes 31 à 33 de la série New Avengers. Ceux sont les derniers épisodes de ces 2 séries, initialement parus en 2015, tous écrits par Jonathan Hickman. Le récit continue dans Secret Wars, également écrit par Jonathan Hickman, avec des dessins d'Esad Ribic



New Avengers – Épisode 31 (dessins et encrage de Kev Walker) – À la tête des Black Priests, Doctor Strange a réussi à remonter la piste des Black Swans, jusqu'à atteindre Rabum Alal. Épisode 32 (dessins et encrage de Mike Deodato) – Thor, Hyperion, Nightmask et Star Brand font face à une première apparition des Beyonders. Épisode 33 (dessins et encrage de Mike Deodato) – Doctor Doom (Victor von Doom) et Molecule Man (Owen Reece) ont une longue discussion. En parallèle, l'histoire des Black Swans est révélée.



Avengers - Épisode 43 (dessins et encrage de Kev Walker) – Les Avengers doivent décider du sort de Tony Stark. Gladiator (Kallark) annonce aux terriens que l'armada extraterrestre s'apprête à détruire la Terre dans l'heure qui suit. Épisode 43 (dessins et encrage de Stefano Caselli, avec Kev Walker) – Tout finit comme cela a commencé : par une franche discussion entre Steve Rogers et Tony Stark.



Le premier épisode sert à ramener l'un des Avengers à découvrir l'identité d'un acteur découvert dans les derniers stades de l'intrigue : Rabum Alal. Ainsi le scénariste connecte ensemble ce personnage, un élément des Avengers, et les Black Swans. Le deuxième épisode introduit les Beyonders. Le troisième explique le rôle d'Owen Reece. Les 2 derniers précipitent les événements vers Secret Wars.



Ainsi tous ces épisodes servent la Grande Intrigue pour amener tout ce joli monde vers le crossover 2015. Comme dans les tomes précédents, les artistes ont fort à faire pour donner de la consistance à cette intrigue. Ils doivent à la fois savoir concevoir des mises en scène visuelles pour les passages d'exposition sous forme de dialogue, et donner forme aux concepts échevelés du scénario, sans compter les affrontements physiques (qui font partie de l'ordinaire des comics de superhéros). Globalement ils s'en sortent tous bien, chacun avec leurs points forts, et leurs particularités.



Kev Walker impressionne le lecteur par la clarté de ses cases, la qualité des costumes (les détails sur ceux des Prêtres Noirs), l'ampleur de l'armada de vaisseaux extraterrestres et leurs détails, la consistance des décors, ou encore le rythme visuel qu'il sait donner à chaque séquence. Comme dans les tomes précédents, il persiste à donner des visages juvéniles aux personnages, ainsi que des expressions exagérées (les visages étonnés font grincer des dents par la fausseté de l'expression).



Mike Deodato donne à voir une réalité plus noire que celle de Kev Walker, plus en phase avec le ton solennel et dramatique du scénario. Les 2 épisodes qu'il dessine lui permettent de s'économiser sur les décors (dans l'espace, ou dans des zones désertiques), par contre il fournit un effort plus important pour donner une forme visuelle aux concepts exposés.



Pour le dernier épisode, Stefano Caselli (et Kev Walker) réalise du comics de superhéros traditionnel, avec des visages à nouveau un peu juvéniles. Par contre il excelle à rendre compte de l'ampleur des séquences, qu'il s'agisse de l'armada extraterrestre ou des scènes de destruction.



Pour être complet, il faut mentionner l'incroyable consistance de la prestation de Frank Martin, le metteur en couleurs. Il aurait mérité que son nom figure sur a couverture, tellement son travail participe à donner du volume et de la consistance à chaque épisode, quel que soit le dessinateur. Son apport est d'autant plus évident que les arrière-plans se vident. Il construit alors des ambiances, voire des impressions de décors, juste par le biais des couleurs. Dans des cases plus denses en information visuelle, son travail permet d'en améliorer la lisibilité, et conserver la même ambiance tout au long d'une même séquence.



Avec cette dernière partie, avant Secret Wars, Jonathan Hickman a tenu son pari d'utiliser les séries Avengers et New Avengers pour le plus grand crossover jamais écrit pour Marvel (de par son ampleur). Il a impliqué des dizaines de personnages, plusieurs pans des diverses mythologies du multivers partagé de l'univers Marvel. Il a ramené des superhéros qui n'avaient plus le droit de cité (ceux du New Universe). Il a bâti une intrigue tentaculaire, dont toutes les pièces s'assemblent, apportant une justification aux comportements étranges (ceux des Black Swans par exemple). De ce point de vue, ce dernier tome achève de manière convaincante et spectaculaire ces 2 séries. 5 étoiles.



-

À bien y regarder, le lecteur constate que les échanges entre les personnages évoquent à plusieurs reprises un autre niveau de lecture. Pour commencer, le travail d'Hickman n'a rien de superficiel. Alors qu'il met ici en scène Doctor Doom, le lecteur familier de Marvel constate que le scénariste n'a rien oublié de ce qui le place à part des autres supercriminels. Plutôt que de jouer sur sa qualité de chef d'état (caractéristique souvent employée), il se souvient que Doom est également un praticien des arts occultes, et qu'il dispose d'un outil très particulier (une machine à remonter dans le temps). À l'évidence, ces références pointues aux spécificités des personnages et à leur historique ne peuvent pas être appréciées par tous les lecteurs.



Jonathan Hickman impressionne également par sa compréhension des personnages. Le duel final entre Tony Stark et Steve Rogers apparaît comme un procédé habile pour boucler la boucle, et revenir à la scène d'ouverture du premier épisode de la série Avengers, quand Tony Stark présente sa machine Avengers à Steve Rogers. Mais c'est également l'occasion pour le scénariste de faire émerger un nouveau point de vue sur le caractère irréconciliable des philosophies de vie de ces 2 personnages. Tony Stark a menti et il l'a fait sciemment.



C'est bien joli tout ça, mais ça ne constitue pas une thématique philosophique, ou un point de vue sur la société. Pourtant à plusieurs reprises, le lecteur remarque que les dialogues dépassent le simple niveau de l'échange d'information. Par exemple, dans l'épisode 33 des New Avengers, Doom interpelle Owen Reece, en lui indiquant qu'il le connaît bien, car il connaît son histoire. Ce à quoi Reece répond : "Vous savez ? Que savez-vous exactement ? Des récits rapportés de seconde main qui sont devenus une forme d'origine. Une histoire acceptée qui renferme magiquement tout ce que j'étais et tout ce que vous pensez que je deviendrai ?". Il y a là une remarque pertinente sur le fait que les relations interpersonnelles se développent à partir de l'image très partielle que l'un se fait de l'autre. À condition d'être attentif, le lecteur peut donc remarquer quelques observations sur la nature humaine.



À un autre niveau, toute cette histoire a commencé avec Reed Richards déclarant aux Illuinati : "Tout meurt". Dans l'épisode 32 des New Avengers, Nightmask observe que tous les systèmes sont défaillants, qu'ils s'enrayent. Tout au long de ces séries, la fin de toute chose a plané, comme une issue inéluctable (du fait des Incursions). En parallèle, tout au long de la parution de ces épisodes, l'éditeur Marvel a sous-entendu que tout son multivers partagé se dirigeait vers sa fin programmée, débouchant peut-être sur sa réinitialisation totale, à partir de zéro (en termes comics, un reboot).



Avec ce contexte en tête, le lecteur regarde différemment ce récit qui s'achemine vers l'extinction potentielle des superhéros Marvel (du moins sous cette forme). Lorsqu'il voit apparaître les Beyonders qui déclarent avoir le pouvoir d'anéantir les réalités, il y voit à la fois les responsables éditoriaux (qui peuvent décider du sort d'un personnage, et l'imposer à un scénariste), mais aussi les lecteurs dont les goûts (au travers des achats) peuvent décider de la vie et de la mort d'une série. Ce niveau de lecture est renforcé par un Beyonder déclarant à Hyperion : "je crée les étoiles, je les détruits". Hyperion étant un superhéros de type solaire, le lecteur comprend que le Beyonder peut le détruire comme il l'a créé, que les étoiles qu'il évoque peuvent s'entendre comme les superhéros Marvel.



Avec cette métaphore en tête, ce tome, encore plus que les précédents, évoque le fait que les lecteurs et les critiques estiment régulièrement que ces superhéros sont usés, que les auteurs les ont vidé de leur substantifique moelle, qu'il n'y a plus rien à en tirer. L'intrigue menant à leur anéantissement devient un métacommentaire sur les médias spécialisés dans les superhéros, qui les déclarent moribonds depuis des décennies, qui ne voient comme unique salut leur effacement, et leur remplacement par des versions plus neuves, plus en phase avec aujourd'hui.



Du coup, le lecteur contemple d'un autre œil, les actions d'Owen Reece, la créature qui se rebelle contre ses créateurs, et Doctor Doom qui énonce leur faiblesse (They are linears, compréhensible uniquement dans le flux de la lecture).



Sous réserve d'accepter ce niveau de lecture, ce dernier tome constitue à la fois une aventure tonitruante, et un regard analytique porté sur la pérennité des héros de papier et leur rapport avec leur public. Jonathan Hickman y incorpore également un paradoxe insoluble. D'un côté, ces 2 séries ne servent que de prélude à la potentielle extinction finale de ce multivers. De l'autre côté, le scénariste repousse les frontières de ce multivers à chaque épisode, en y intégrant de nouveaux personnages (Marvel en a profité pour ressortir des mondes et des héros jamais dépoussiérés, comme Weirdworld, ou Skull the slayer).
Commenter  J’apprécie          40
Avengers Volume 2: The Last White Event

Ou on découvre que les bâtisseurs ont bâti, justement, un réseau de surveillance trans-dimensionnel. Ce dernier s'effondre sans qu'on sache vraiment pourquoi. Ce lien technologique entre les millions d'univers parallèles du Marvel Multivers disparaît, grignoté par une mystérieuse substance bleu. Par une coïncidence extraordinaire (et difficilement crédible) le dernier point nodal en état de fonctionner, et situé dans notre univers, le 616, remplit son rôle qui semble être de désigner un champion, un défenseur, en lui accordant une puissance telle qu'il (ou elle, ce qui détermine le choix n'est pas défini, mais là c'est "il") pourrait éradiquer la planète. L'argument développé étant que pour bien défendre quelque chose il faut être capable de la détruire. L'heureux, ou malheureux, élu se trouve être un adolescent discret et même complètement effacé. Curieusement, mais faut-il s'en étonner, il n'est prévenu en rien de ce qui lui arrive et, de plus, l'accusé de réception de cette force titanesque détruit son lycée (la seule partie marrante : qui n'a pas rêvé, au moins une fois, de rayer son lycée de la carte - j'ai bien écrit en 1974, une bd d'une cinquantaine de pages dans laquelle un monstre géant et borgne, sorti du vieux port, dévastait le lycée Thiers à Marseille). Les vengeurs, qui ont l'œil sur tout, découvrent le désastre et s'empressent d'aller constater les dégâts sur place. Là, au milieu d'une forme en étoile ("star brand" en anglais) ils font la découverte du seul survivant. À la suite d'incompréhensions nombreuses et mutuelles, ils livrent la bataille officielle de l'histoire. Un dieu du tonnerre et un dieu du soleil font partie de l'équipe des Vengeurs mais ils se prennent, malgré tout, une tannée mémorable ! Après quelques bonds au travers du système solaire (les personnages de NightMask et Manifold brouillent volontiers les cartes en transportant instantanément tout le monde d'un point à un autre) et quelques autres échanges de gnons, châtaignes et autres torgnoles d'une violence telle qu'ils donnent au qualificatif d'homérique la douce délicatesse d'un tendre euphémisme pour demoiselle de bonne famille, les deux principaux héros, se retrouvent, de leur plein gré, dans une geôle sidérale.



La dernière partie tombe un peu comme un cheveu dans la soupe en proposant le mélange sans rime ni raison (y en avait-il déjà dans le début du livre ?) d'une série d'hommages non déguisés à quelques films d'action des années 1970s : Opération Dragon, Jamais plus Jamais et Casino Royal (première mouture).



En résumé, dans cette suite d'Everythings Dies et d'Avengers World, le scénariste continue à diluer son histoire en accumulant les détails et on perd de vue le dessin d'ensemble. Les révélations sont plutôt fades. L'intérêt se perd progressivement dans les méandres de la narration, malheureusement.
Commenter  J’apprécie          172
Avengers Volume 2: The Last White Event

Ce tome fait suite à Avengers world (épisodes 1 à 6). Il comprend les épisodes 7 à 12, initialement parus en 2013 (à un rythme de parution bimensuel), tous écrits par Jonathan Hickman, dessinés et encrés par Dustin Weaver (épisodes 7 à 9) et Mike Deodato (épisodes 10 & 11). La mise en couleurs est réalisée par Justin Ponsor (épisodes 7 à 9), puis par Frank Martin. Il est indispensable d'avoir commencé la série par le premier tome.



La première séquence montre des stations nodales du réseau transdimensionnel "Superflow" en train d'exploser, délitant ainsi la cohérence du réseau. Le Tuteur (Caretaker) du nexus de ce réseau meurt en même temps que la station est détruite. Sur Terre, Nightmask (Adam) s'éveille, alors qu'il se produit un événement blanc (White Event). Cette explosion a impacté la Terre dans un lycée des États-Unis. Une équipe des Avengers se rend sur place et découvre l'individu qui a reçu le Starbrand (un système de défense planétaire). Elle est composée de Captain America, Thor, Captain Marvel (Carol Danvers), Hyperion (Marcus), Captain Universe (Tamara Devoux), Hulk, Iron Man et Nightmask.



Par la suite, les Avengers doivent intervenir sur les sites où Ex Nihilo a envoyé des bombes pour créer une conscience pour la Terre : en Croatie, dans la Terre Sauvage (Savage Land), en Inde, au Japon, en Australie et au Canada. La prise en charge des créatures qui apparaissent devient vite épineuse.



Enfin, Shang Chi effectue une mission cl'espionnage à Macao : découvrir à qui l'AIM veut vendre sa nouvelle arme secrète. Il est assisté par Carol Danvers, Sam Guthrie, Roberto da Costa, Natasha Romanova et Jessica Drew.



Ceux qui ont lu les 2 précédentes séries d'Hickman (Fantastic Four et Secret Warriors) savent qu'il conçoit des intrigues de très grande envergure, ayant de nombreuses ramifications et qu'il faut du temps pour que le lecteur perçoive l'étendue des perspectives. Armé de cet avertissement, il ne reste plus qu'au lecteur à se laisser porter par ces 3 mystères plus ou moins reliés entre eux : Starbrand, l'étrange décision de création de Nihilo, et la mission de Shang Chi.



Pris un par un, ces événements apportent leur lot de mystère, d'action et de merveilleux, immergé dans le riche univers partagé Marvel. Il faut être bien accroché pour suivre l'entrée en matière (ce réseau Superflow) relevant de la science-fiction échevelée, sans conséquence immédiate sur le reste du récit. La suite décoiffe franchement. Hickman utilise un concept datant de 1986, quand Marvel avait décidé de créer un univers différent, avec de nouveaux superhéros plus "réalistes" : le New Universe. La première série lancée dans ce nouvel univers fut Star Brand de Jim Shooter et John Romita junior. Soit le lecteur connaît cette continuité et il peut apprécier toute la saveur de l'adjectif "last" du titre, ainsi que le renouvellement du personnage Nightmask (sa recréation totale pour être honnête). Soit il ne connaît pas le New Universe, et il découvre un concept ébouriffant : un système de défense planétaire confié à un être humain. L'intervention en Croatie permet de raccrocher l'intrigue à celle des Jardiniers (Gardeners) dont fait partie Ex Nihilo. Elle est complétée par une autre intervention au Canada, pour laquelle Hickman va piocher des personnages secondaires de la série Alpha Flight, dans une configuration d'équipe dérivée Beta Flight (composée de Wendigo, Valodator, Kingdom et Boxx). La dernière partie permet de revenir sur cette île indépendante sur laquelle l'AIM a institué un état souverain.



Aussi incroyable que ça puisse paraître, Hickman réussit à intégrer quelques moments consacrés à un ou deux personnages. Contre toute attente, il n'éprouve aucune difficulté à rendre Shang Chi intéressant, compétent et terriblement efficace. Carol Danvers ressort également pour son expérience de terrain. Hulk, Thor et Hyperion brillent par leur force physique. Hyperion a droit à une séquence pour exprimer sa motivation. Si l'intrigue prime dans la narration, les personnages ne sont pas réduits à de simple porte-costume de superhéros interchangeables.



Le lien avec la série New Avengers est assez discret, mais bien présent. Dans une scène relevant à nouveau de la science-fiction, 2 personnages se retrouvent enfermés dans la sphère Dyson, construite par les Illuminati, pour parer à la menace de destruction de la Terre.



Au total, il y a 18 Avengers qui apparaissent dans ces 5 épisodes, les dessinateurs ont donc fort à faire pour caser tout le monde, conserver une apparence cohérente du début jusqu'à la fin et rendre compte de l'ampleur des événements. Dustin Weaver et Mike Deodato s'en tirent très bien, chacun avec leurs spécificités. Alors que la destruction des stations nodales du Superflow semble un peu conceptuelle, Weaver propose des dessins à teinte dominante rouge et bleu qui arrivent parfaitement à rendre visuel cette séquence des plus mystérieuses. Il rend chaque intervention musclée des Avengers intéressante et mémorable, avec une mise en scène taillée au cordeau qui permet à chaque personnage d'avoir sa place, et des explosions de pouvoir intenses et époustouflantes. Mike Deodato ramène l'histoire dans un monde plus réaliste, parfaitement adapté à l'intrigue. Ses dessins participent également grandement à rendre Shang Chi crédible et efficace.



Pour pouvoir apprécier ce deuxième tome des Avengers d'Hickman, il faut impérativement avoir commencé par le premier tome, et il vaut mieux être familier de l'univers partagé Marvel. Le lecteur doit accepter qu'Hickman a conçu un récit de très grande ampleur pour lequel chaque épisode apporte un pierre à l'édifice. Il prend soin de faire en sorte qu'il y ait une histoire qui forme une unité en 1 ou 2 épisodes, mais qui ne se suffit pour autant pas à elle-même. Elle forme une unité dans la mesure où elle se concentre sur 1 événement principal (Starbrand, catalyse de la conscience de la Terre ou mission à Macao). Elle ne se suffit pas à elle-même dans la mesure où elle est dépendante des épisodes précédents et elle prépare les suivants pour cette intrigue massive. Hickman bénéficie de 2 très bons dessinateurs qui savent donner une unité à tous ces éléments, créer des images mémorables, et rester lisibles malgré la masse d'informations et de concepts à faire passer.



La série Avengers continue dans Prelude to Infinity (épisodes 12 à 17). Les épisodes 14 à 17 sont également présents dans Infinity qui comprend "Infinity" 1 à 6, "Avengers" 14 à 23, "New Avengers 7 à 12" et "Against the tide" 1 & 2.
Commenter  J’apprécie          32
Avengers Volume 3: Prelude to Infinity

Ce volume contient les épisodes 12 à 17 de la série et constitue la suite direct des deux premiers tomes d'Avengers, version Marvel Now. Il annonce par ailleurs, comme son titre l'indique, les évènements relatés dans le crossover cosmique Infinity.



Dans les épisodes précédents, les Avengers repoussent Ex Nihilo et sa soeur Abyss, qui voulaient terraformer la Terre, et indirectement détruire l'humanité. Seulement, à la surface du globe, les bombes originelles (l'arme employée par Ex Nihilo) ont touché certaines zones géographiques précises entraînant de profonds changements environnementaux. En Terre Sauvage, une nouvelle espèce d'humanoïdes, ressemblant à des enfants à peau de zèbre, apparait. Ces enfants sont doués d'une physiologie extraordinaire : ils ne dorment pas, ne mangent pas, ne respirent pas et ont une croissance accélérée. Sont-ils la prochaine étape de l'évolution ? Une partie de l'équipe des Avengers est dépêchée pour tenter de limiter les dégâts, et surtout encadrer ces créatures, d'autant plus que le Maître de l'évolution est bien décidé à profiter de la situation. Ailleurs, dans un centre de recherches de l'AIM, un cocon extrait d'une zone terraformée s'apprête à éclore…



Après un tome 1 très bon (si ce n'est les dessins de Kubert), un tome 2 encore meilleur c'est toujours du top niveau qui nous est proposé ici, et ce même si ce volume précède le topissime Infinity. Jonathan Hickman, secondé par Nick Spencer, continue de tisser une trame que l'on devine longue. Ses Avengers sont plus que jamais taillés pour affronter les menaces cosmiques d'envergure, avec l'adjonction de nouveaux membres (voir ma critique du tome 1). Dans ces épisodes, Hickman s'attache tout particulièrement à mettre en avant Hypérion (conçu, au départ, comme un pastiche de Superman) et à développer sa personnalité mélancolique. Si le thème de l'évolution était présent dès le début de la série, celui de l'éducation vient ici s'ajouter, via les tentatives, parfois comiques, de Thor, Hypérion et autres Spiderman pour encadrer et guider l'évolution de ces étranges enfants à la peau zébrée, apparus en Terre Sauvage.



Graphiquement c'est vraiment du super boulot, pour du comic mainstream, surtout les planches de Mike Deodato qui présentent des perspectives très réussies, un super encrage et qui sont animées d'un vrai souffle épique qui sied bien à ces Avengers cosmiques. Quant à Stefano Caselli, s'il ne démérite pas, il n'arrive néanmoins pas à la hauteur de son confrère, mais le fait qu'il soit dans la même approche stylistique rend la transition entre les deux plutôt douce (ce qui n'était pas le cas sur le tome 1 dans lequel le travail d'Opena tranchait avec celui de Kubert).



Décidément, j'adore vraiment les Avengers version Hickman. En tout cas, qu'on aime ou pas, on ne peut lui reprocher d'avoir sa vision de l'équipe et d'essayer d'en faire quelque chose de personnel.



Commenter  J’apprécie          192
Avengers Volume 3: Prelude to Infinity

Bon, ce prélude devrait être la dernière étape vers le crossover Infinity: Volume 1 et Infinity: Volume 2. En y regardant de plus près : ça se tape dessus à longueur de page. Tout le monde cogne sur le voisin : les bons, les méchants. Tout le monde. Pour toutes sortes de raisons. Des fois presque acceptables, c'est là que ça devient franchement inquiétant. Le scénariste accumule les menaces et les personnages puissants. Le dernier en date - une sorte de robot sorti d'un cocon "organique" (mais où est-ce qu'il va chercher tout ça !) - possède le pouvoir d'augmenter sa puissance de feu à chaque confrontation. Il est donc dans une progression exponentielle de violence en réponse à des sollicitations violentes aussi. Et c'est sans fin. On retrouve les étranges scientifiques masqués qui peuplent l'île A.I.M, acronyme d'Advanced Idea Mechanics (quelques recherches sur le net font apparaître qu'il s'agit des descendants de l'organisation Hydra qui fit les beaux jours de Captain América pendant la seconde guerre mondiale). Ce sont des scientifiques plutôt efficaces puisqu'ils finissent par se débarrasser de la monstrueuse machine de guerre. Par traitrise, duplicité, mensonge (évidemment, de front, il rend les coups beaucoup plus fort qu'il ne les reçoit mais à la base ce n'est qu'une brute épaisse), ils la projettent dans un non-espace entre deux univers morts (on continue sur la lancé des trois tomes précédents : Everything Dies, Avengers World et The Last White Event, le multivers Marvel n'est jamais bien loin) où elle fera beaucoup moins de dégâts vu qu'il n'y a pas grand chose à briser dans le néant.



Le niveau du graphisme a baissé. Les dernières pages sont peu engageantes. Les couleurs pètent mais elles ne sont là que pour ça. Pour la finesse, l'harmonie colorée se situe entre le cirque et la fête foraine (ça reste un jeu de massacre, en fin de compte). Le dessin, gras et lourd, est clairement bâclé. Ce recueil-là n'est vraiment pas le meilleur de la série. Je reste sur le regret de ne pas avoir trouvé à l'intérieur du livre ce qui semblait être promis sur l'illustration de couverture.
Commenter  J’apprécie          190
Avengers Volume 3: Prelude to Infinity

Même si je reste plutôt fan d’Hickman, ses intrigues emberlificotées et ses visions surréalistes, je trouve cette fois que le volume a tendance à se perdre un peu en voyant se profiler le gros morceau cosmique à venir, d’autant que les dessins, quoique signés par des artistes remarquables, n’entretiennent pas une réelle continuité.
Commenter  J’apprécie          50
Avengers Volume 3: Prelude to Infinity

Ce tome fait suite à "The last white event" (épisodes 7 à 11). Il contient les épisodes 12 à 17, initialement parus en 2013 (à un rythme bimensuel), écrits par Jonathan Hickman, avec l'aide de Nick Spencer. Les épisodes 12 & 13 sont dessinés et encrés par Mike Deodato. Les épisodes 13 à 17 sont dessinés par Stefano Caselli, avec l'aide de Marco Rudy et Marco Checchetto pour l'épisode 17. La mise en couleurs est réalisée par Frank Martin, avec l'aide d'Edgar Delgado pour l'épisode 15. Les événements des épisodes 14 à 17 se déroulent simultanément à l'événement "Infinity", voir le recueil Infinity qui comprend "Infinity" 1 à 6, "Avengers" 14 à 23, "New Avengers 7 à 12" et "Against the tide" 1 & 2.



-

- Épisodes 12 & 13 - Une équipe d'Avengers s'est rendue en Terre Sauvage pour s'occuper de la bombe envoyée par Ex Nihilo, bombe génétique qui a donné naissance à des créatures anthropomorphes encore enfants, dotées de la capacité de s'auto-suffire (= aucun besoin de nourriture ou de respiration). L'équipe se compose de Thor, Hyperion (Marcus), Superior Spider-Man, Hawkeye, Iron Man, Spider-Woman et Captain Universe.



Ces 2 épisodes ne sont pas inclus dans le recueil "Infinity" et ils développent le devenir des créatures engendrées par l'une des 6 bombes Ex Nihilo. Ils sont indispensables à la compréhension de l'intrigue liée aux Jardiniers (Gardeners) débutée dans le premier tome de la série.



Hickman poursuit sans faille et sans relâche son intrigue tentaculaire, relative à des individus ayant pour mission de favoriser l'éclosion de la vie : les Gardeners œuvrant pour le compte des Builders. Fidèle à son habitude, il développe un concept de science-fiction (ces individus auto-suffisants) de manière intrigante et novatrice, sans avoir peur de mettre en évidence ce que de telles créatures peuvent avoir de terrible. Il met en scène 7 Avengers (un nombre plutôt réduit au regard de la distribution pléthorique qu'il utilise), avec même des moments personnels, en particulier pour Hyperion qui papote avec Thor pour essayer de trouver sa place et sa raison de vivre dans notre dimension. Le suspense est entretenu à la fois par le devenir de ces enfants, mais aussi par le fait qu'une tierce partie souhaite les récupérer (= les enlever) pour étudier de près cette évolution hors du commun.



Les dessins de Mike Deodato ont la vertu de faire croire aux personnages et à l'environnement dans lequel ils évoluent. Ainsi les créatures engendrées par la bombe génétique ont l'apparence d'enfants d'une dizaine d'année, avec une morphologie correspondante, et des expressions adaptées. Ils expriment la joie de vivre et l'enthousiasme propres à cet âge et aux découvertes qui l'accompagnent. Thor et Hyperion sont massifs et musculeux à souhait, crédibles alors qu'ils papotent sur une pente herbeuse. Les monstres préhistoriques de la Terre Sauvage sont à la fois fantasmagorique et découlent des dinosaures, faisant montre d'une férocité terrible. Garokk (l'homme pétrifié) est imposant par sa rigidité pierreuse. Lorsque les Avengers interviennent en équipe, Deodato les place sans qu'ils ne se marchent sur les pieds. Lorsque Thor fait parler la foudre (littéralement), l'énergie crépite de toute part faisant des ravages sur l'ennemi.



-

- Épisodes 14 à 17 (contrairement aux 2 précédents, ces épisodes ont également été intégrés au recueil Infinity) - La première séquence montre l'émergence des créatures engendrées par la bombe ayant atterri en Inde ; elles sont auto-réparatrices. Elles envoient un message : échec du système. Ce message se répercute auprès des autres sites, en particulier celui d'Australie et celui de l'île de l'AIM. Ce dernier site est sous la responsabilité de Superia (Deidre Wentworth). Traversant l'espace, le message atteint également un Tuteur (Caretaker) qui dépêche une sonde robotisé. Les Avengers doivent intervenir en Australie pour contenir les créatures engendrées par la bombe. Nightmask (Adam) poursuit l'éducation de Kevin Kale Conner pour qu'il apprenne à utiliser le Star Brand. À partir de la station orbitale du SWORD, Abigail Brand constate l'arrivée massive de vaisseaux spatiaux autour de la Terre. Quelque part sur la lointaine planète Galador, les Spaceknights luttent contre un ennemi indéterminé.



Ces épisodes constituent une forme de prologue à l'événement "Infinity" et comportent une ribambelle d'informations. Certaines s'assemblent pour raconter une séquence complète, d'autres sont autant de pièces détachées d'un puzzle de grande taille.



Durant 6 mois, Jonathan Hickman a écrit 4 épisodes interconnectés par mois : 2 de la série "Avengers", 1 de la série "New Avengers, et 1 de la minisérie "Infinity". Au final tous ces épisodes (22 au total) forment une histoire très dense. Les 4 épisodes ici présents doivent donc être considérés en tant que prologue de cette histoire très dense.



Au travers de ces épisodes, Jonathan Hickman poursuit plusieurs objectifs. (1) Continuer l'intrigue liée aux Jardiniers (Ex Nihilo et ses 6 bombes), en rappelant que ses actes sont liés à l'existence de Caretakers et de Builders. (2) Préparer le terrain pour Infinity : les réparties cryptiques de Captain Universe, le constat d'Abigail Brand. (3) Poursuivre le développement de Star Brand, sous la responsabilité de Nightmask. (4) Préparer les intrigues à venir (post Infinity) avec l'AIM récupérant la sonde du Caretaker. (5) Rappeler discrètement les mesures prises par les Illuminati dans la série "New Avengers" (toujours avec la sphère Dyson).



L'intrigue principale de ces 4 épisodes reste l'apparition de 2 autres types de créatures générées par les bombes. Les Avengers doivent intervenir pour les stopper en Australie, par le biais d'affrontements physiques. Il est visible que Stefano Caselli s'inspire fortement de Leinil Yu pour disposer ses personnages dès qu'il y a plus de 2 Avengers dans une même case. La narration est un peu moins fluide que celle de Deodato et certaines cases manquent un peu de substance. Par contre, il conserve avec conviction le degré de sérieux et de danger imminent. Ses dessins portent tous les éléments exigés par la narration, sans réussir à y apporter plus d'un point de vue esthétique.



Jonathan Hickman continue d'étendre son intrigue en incluant des développements imprévisibles mais cohérents, et des éléments de l'univers partagé Marvel (les Spaceknights, chevaliers de Galador dont Rom fut le représentant le plus connu sur Terre). Il réussit même à caser un ou deux moments humoristiques (un personnage arborant un Oméga sur la poitrine et le transformant en un A pour Avengers). Il n'oublie pas de laisser un peu de place pour 1 ou 2 personnages choisis, ici Kevin Kale Conner.



Pour le lecteur qui serait arrivé par hasard à ce tome, il y a fort à parier qu'il n'y entendra goutte, voyant une horde de personnages se démener sans rime ni raison, ayant l'impression d'approcher la compréhension d'une composante, pour mieux désespérer la page d'après alors que l'histoire passe à autre chose. Pour le lecteur ayant suivi les 2 séries Avengers depuis le début, il sera soufflé par la capacité d'Hickman à toujours élargir l'horizon de son intrigue, à incorporer des éléments de l'univers partagé Marvel, à inclure des éléments originaux de science-fiction, et à installer un suspense palpable. Mike Deodato illustre les 2 premiers épisodes, avec sa fougue sous-jacente coutumière. Caselli s'attache plus à donner une apparence imposant à tous ces événements, perdant un peu en rythme de lecture.



La suite de cette histoire se trouve au choix dans "Infinity", ou dans "Avengers 4 - Infinity" (épisodes 18 à 23).
Commenter  J’apprécie          30
Avengers Volume 4: Infinity

Ce tome fait suite à Prelude to Infinity (épisodes 12 à 17). Il contient les épisodes 18 à 23, initialement parus en 2013/2014, tous écrits par Jonathan Hickman, dessinés par Leinil Francis Yu, encrés par Gerry Alanguilan, sauf le 23 encré par Yu. Il faut impérativement avoir commencé la série par le premier tome Avengers world, pour espérer comprendre plus de la moitié du récit. Ces épisodes ont également été réédités dans Infinity qui contient "Infinity" 1 à 6, "Avengers" 14 à 23, "New Avengers 7 à 12" et "Against the tide" 1 & 2.



À l'évidence, ce tome est forcément difficile à lire déconnecté d'Infinity, puisqu'il s'insère au deux tiers de ce récit. Il commence par une page de résumé en comics (7 cases) indiquant que la flotte spatiale des Builders est proche de la Terre. Il y a ensuite une page rappelant quels sont les différents protagonistes, chacun avec un dessin de leur tête et leur nom en dessous. Il y a les 6 Avengers dans le Quincruiser 1, les 4 Avengers plus Abyss, Starbrand et Nightmask dans le Quincruiser 2, les 4 Avengers en vol autonome dans l'espace, les 5 catégories d'extraterrestres associés aux Builders, le Concile Galactique, la Garde Impériale Shi'Ar, le Superskrull et Ronan (plus quelques autres qui apparaissent au fil des épisodes).



Le Concile Galactique accepte d'intégrer temporairement les Skrulls dans leurs rangs qui comprennent déjà les Brood et Annihilus. Les Avengers concentrent leur assaut sur un vaisseau amiral des Builders. Quelques uns sont capturés par un groupe de Jardiniers menés par Ex Nihila. L'un des membres du Concile négocie clandestinement un accord de reddition avec les Builders, sans en informer le reste du Concile. Défaits à plate couture, les Skrulls se rendent aux Builders.



Forcément, à ne lire que ces épisodes, le lecteur ressent une forme de frustration légitime. Les questions en suspense à la fin d'un épisode trouvent leurs réponses dans une autre série (New Avengers ou Infinity) et le début de l'épisode suivant démarre sur une nouvelle situation dont on ne sait pas comment elle est survenue. C'est la raison pour laquelle il est plutôt conseillé de lire ces épisodes dans Infinity où ils sont remis dans l'ordre. Cela permet par exemple de comprendre d'où sort Black Dwarf (l'un des Cull Obsidian) qui sinon semble arriver de nulle part pour faire on ne sait quoi, ou pourquoi il est important de savoir ce se passe sur Saturne.



Certes ce tome présente quand même une forme d'unité dans la mesure où il s'attache plus particulièrement à l'aspect cosmique du conflit et aux affrontements contre le vaisseau amiral des Builders. Malgré ça, le lecteur sera frustré de voir Thor au dessus du cadavre d'un Builder, sans savoir comment s'est déroulé l'affrontement (très spectaculaire d'ailleurs). Comme pour les autres parties de cet "événement", le lecteur appréciera d'autant plus le récit qu'il dispose d'une bonne connaissance des personnages Marvel qui apparaissent, parfois juste le temps d'une poignée de cases (par exemple Rocket Raccoon, des Gardiens de la Galaxie).



Bien que ces épisodes soient parus à un rythme bimensuel, le responsable éditorial a réussi à les affecter à un seul dessinateur : Leinil Francis Yu. Il n'a pas une mission très enviable puisqu'il doit représenter une bonne trentaine de personnages différents, sans erreur sur leurs costumes, ou leurs superpouvoirs. Le lecteur est en droit de supposer que la coordination entre les 3 séries (2 paraissant à un rythme mensuel et la troisième 2 fois par mois) a dû être un beau défi logistique. Il a certainement fallu établir des diagrammes complexes de quel personnage se trouve où et quand, et des planches de référence de chaque costume des personnages. Pour cet aspect des dessins, Yu s'en tire à merveille, sans faute, en réussissant à faire ressortir chaque personnage et à la rendre immédiatement identifiable.



La deuxième difficulté à laquelle Yu a dû faire face est la nature même des événements. Dans une guerre de proportion spatiale, il y a des concertations entre les différentes factions des défenseurs de la Terre et de la galaxie libre (c'est-à-dire des scènes de dialogue difficiles à rendre visuellement intéressantes) et des affrontements dans l'espace de très grande ampleur, avec d'énormes vaisseaux et des personnages tout petits. En outre ces affrontements se déroulent dans les 3 dimensions de l'espace (certes sans arrière plan à détailler), avec une volumétrie difficile à rendre. Yu ne s'avère pas très habile, se contentant de réaliser des tableaux figés de vue instantanée, sans essayer de rendre le mouvement ou de concevoir une mise en scène vivante.



Leinil Francis Yu confère à chaque visage et chaque silhouette une forte présence, très sérieuse, grâce à un encrage appuyé un peu rugueux. Par le biais de ce choix graphique, il convainc le lecteur de la présence imposante de Captain America, chef naturel doté d'un charisme indiscutable, soldat expérimenté et aguerri par de nombreuses batailles. Par contre Yu conserve un tic de comics de superhéros qui consiste à lourdement insister sur les attributs des personnages féminins, fessiers en premier plan ou poitrine de taille disproportionnée (pourquoi Ex Nihila doit-elle être si généreusement pourvue ?) et de formes étranges (de vrais obus pour Black Widow) défiant les lois élémentaires de la gravité. Les couvertures des épisodes 18 à 22 (personnages sur fond noir) sont de toute beauté, transcrivant à merveille le poids qui pèse sur les épaules des superhéros et leur détermination à sortir de la noirceur des événements.



Difficile d'apprécier ce quatrième tome de la série Avengers pour lui-même, tant il est indissociable de l'événement Infinity. Jonathan Hickman manipule avec aisance les conventions propres à ce genre de conflit galactique, tout en y apportant assez de variations, de justifications et de motivations personnelles pour le rendre unique. Leinil Francis Yu s'acquitte de la difficile tâche de gérer une distribution pléthorique, sans faute de raccord d'une scène à l'autre, tout en rendant chaque personnage facile à distinguer. Pour autant la lecture de ce tome n'est pas facilement recommandable pour lui-même car il exige une solide connaissance des personnages y apparaissant, ainsi que des événements se déroulant dans les séries "New Avengers" et "Infinity".
Commenter  J’apprécie          20
Avengers Volume 5: Adapt or die

Ce tome fait suite à Avengers Volume 4: Infinity (épisodes 18 à 23), ou au crossover Infinity. Il contient les épisodes 24 à 28, initialement parus en 2014, écrits par Jonathan Hickman, dessinés et encrés par Salvador Larroca, avec une mise en couleurs de Frank Martin (aidé par Dean White, Paul Mounts et Laura Martin pour l'épisode 24).



Épisode 24 - En 3030, dans l'un des Baxter Buildings, un Iron Man s'apprête à se rendre au vingt-et-unième siècle, avec l'accord de Franklin Richards. Il arrive en plein barbecue sur la terrasse des Avengers. Il leur explique qu'il est venu les aider pour éviter la destruction de la Terre par une planète arrivant comme une balle, droit sur elle.



Épisodes 25 à 28 - L'AIM (un groupuscule de scientifiques hors-la-loi) a réussi à fabriquer de nouveaux super-adaptoïdes, grâce à des échantillons de cellules prélevés sur les Avengers (il y a de cela quelques épisodes). À Manhattan, l'équipe des premiers Avengers (Iron Man, Wasp, Ant-Man, Hulk, Captain America et Thor) apparaît et commence à tout casser.



À la lecture de ces résumés, le lecteur a l'impression que Jonathan Hickman ressasse les mêmes sempiternelles intrigues : il n'en est rien. Le premier épisode ne donne pas confiance. L'Iron Man de 3030 arrive de nos jours, les Avengers lui font immédiatement confiance. Ils se servent du Jardin sur Mars pour bâtir une parade contre cet énorme corps céleste. Il y a de quoi se poser des questions sur cette histoire sans grand rapport avec l'intrigue globale de la série depuis le début. La résolution apporte la confirmation qu'Hickman a choisi un moyen artificiel pour mettre en place une pièce du puzzle dont il aura besoin par la suite. Le lecteur peut quand même apprécier quelques moments : Thor en train de faire griller des saucisses pour le barbecue, Tony Stark expliquant à Steve Rogers qu'il faut savoir penser plus loin que les ordinateurs (en l'occurrence le logiciel qu'il a conçu pour structurer l'équipe des Avengers, voir le premier tome), et l'envergure de la solution utilisée pour éviter la collision (avec une image de fin évoquant le partage entre New Genesis et Apokalyps dans les New Gods de Jack Kirby).



Après cet intermède un peu parachuté pour les besoins de l'intrigue, le lecteur découvre avec déception qu'Hickman recycle le concept d'adaptoïde, pour une histoire qui sent le réchauffé et le manque d'inspiration. L'apparition des Avengers du passé (épisode 4, daté de 1964) ne donne pas confiance non plus, évoquant le retour des X-Men du passé dans notre présent, voir Yesterday's X-Men). Puis rapidement, l'intrigue prend une autre dimension.



De manière organique ces différents fils narratifs se révèlent des pièces supplémentaires dans le puzzle de l'intrigue, s'imbriquant de manière ingénieuse et inattendue. D'une séquence à l'autre, Hickman établit des liens avec la série des New Avengers (également écrite par lui, à commencer par Everything dies), met à jour des connexions finaudes avec des séquences précédentes. Il met en scène l'un des Avengers dans son identité civile qui prouve qu'il n'est pas qu'une montagne de muscles, mais qu'il dispose également d'un cerveau dont il sait se servir. Pour les lecteurs qui ont suivi les 2 séries depuis le début, il voit plusieurs pièces du puzzle s'emboîter parfaitement, dans une narration portée par une tension palpable.



Jonathan Hickman ne se contente pas d'aligner les révélations. Ainsi quand le lecteur découvre l'origine des Mapmakers, il prend connaissance en même de temps de leurs motivations, de leur lettre de mission. Quand cet Avenger commence à prendre conscience de la fonction réelle du logiciel gérant la composition et l'expansion de l'équipe des Avengers, il sert également de repère moral pour apprécier les abus de pouvoir en tout genre des Illuminati. Même ce premier épisode servant de prétexte pour installer un ressort d'intrigue sert également à pointer du doigt que les incursions (voir la série New Avengers) ne sont pas le seul risque d'extermination.



Pour ce cinquième tome, les responsables éditoriaux ont confié la partie graphique à Salvador Larroca, dessinateur espagnol à la régularité métronomique, s'étant fait connaître sur les X-Men, et plus récemment sur la série Iron Man, avec des scénarios de Matt Fraction (à commencer par The five nightmares). Il détoure toutes les surfaces par un simple trait fin d'une épaisseur constante, avec un usage très restreint des aplats de noir.



En regardant avec attention ses dessins, le lecteur se dit que la frontière est mince entre des dessins épurés et des dessins creux. Par contre il n'y a pas de toute quant au côté de la frontière où se placent les dessins de Larroca. Ces représentations simples, présentent également l'avantage d'être claires et immédiatement assimilables par l'œil. Certes, le lecteur peut râler sur le caractère peu développé des décors (et leur disparition parfois une page durant), et sur le manque de texture des étoffes et des revêtements. Par contre chaque séquence dispose d'une mise en scène rigoureuse et accessible, adaptée à l'action. Larroca sait aussi bien faire ressortir l'énergie d'un affrontement physique que la tension d'une discussion.



En outre, il bénéficie d'une mise en couleurs complexe et étoffée qui apporte texture et modelage aux surfaces qui pourraient sinon paraître insipides et plates. Du coup chaque planche gagne en substance, en ambiance et en densité d'informations visuelles.



Le tome se termine avec les 5 couvertures des épisodes, ainsi que 17 couvertures variantes. Parmi les dessinateurs de ces dernières, le lecteur repère des pastiches de couvertures de comics classiques (dessinées par Daniel Acuña, Mike Deaodato, Walter Simonson, John Tyler Christopher, Art Adams, Mike Allred), et des compositions originales d'Alex Ross, Dustin Weaver, ou encore Simone Bianchi. Ces couvertures variantes sont reproduites à raison de 4 par pages, soit un format un peu petit pour pleinement les apprécier.
Commenter  J’apprécie          20
Avengers Volume 6: Infinite Avengers

Ce tome fait suite à Adapt or die (épisodes 24 à 28). Il contient les épisodes 29 à 34, initialement parus en 2014, tous écrits par Jonathan Hickman, dessinés par Leinil Francis Yu, et encrés par Gerry Alanguilan, avec une mise en couleurs de Sunny Gho. Pour espérer comprendre tous les enjeux du récit, il faut avoir commencé cette série avec le premier tome Avengers World, et lire en parallèle la série New Avengers, également écrite par Jonathan Hickman, à commencer par Everything dies.



-

- ATTENTION - Ce commentaire révèle des éléments de l'intrigue des tomes précédents.

-







Dans un premier temps, le lecteur se dit que le tome démarre lentement, en ressassant les événements survenus lors de cette fameuse réunion au cours de laquelle Captain America a été désavoué par les autres Illuminati, et la destruction du gant de l'infini. Il faut donc attendre la moitié du premier épisode pour passer à du vraiment neuf, et la fin de ce même épisode pour que la situation évolue de manière significative. Le lecteur se dit alors qu'il est parti pour un voyage temporel de plus, sans forcément beaucoup d'intérêt, sinon une fuite en avant.



De son côté, Leinil Francis Yu réalise des dessins toujours aussi intenses pour ce qui est des visages et des corps, et toujours aussi légers en décors, et même avec des mises en scène un peu pauvres et basiques pour les dialogues (= surtout des têtes en train de parler). Fort heureusement, Hickman enchaîne les indices à un rythme soutenu, et ces futurs sont tous aussi différents qu'inattendus, avec un degré de connectivité intrigant vis-à-vis de la continuité Marvel.



À partir de l'épisode 32, la mise en images de Yu est plus adaptée aux concepts développés, qu'il s'agisse d'une flore domestiquée, ou d'un environnement stérile d'intelligence artificielle. Jonathan Hickman est passé en mode science-fiction qui décoiffe, et c'est un vrai régal. Le lecteur est d'autant plus surpris que le scénariste ne lâche pourtant rien sur la composante superhéros, Captain America volant la vedette, et l'intrigue reposant entièrement sur son système de valeur.



D'épisode en épisode, Jonathan Hickman se paye également le luxe de repousser toutes les limites quant au concept d'un monde d'Avengers (Avengers world, voir dans l'épisode 32) et de tirer le meilleur parti possible de ces voyages dans le temps. Cela commence dès l'épisode 30 avec la nouvelle Star Brand qui explique au possesseur actuel de l'arme à quel point son dernier combat a été magnifique (induisant par là le fait avéré qu'il est mort jeune sur le champ de bataille). Ça continue avec le fait que comme ces voyages dans le temps sont devenus des faits concrets du passé, les Avengers sont attendus de pied ferme au bon endroit et au bon moment par leurs contreparties plus âgées qui se souviennent des événements qui pour eux relèvent du passé (sans générer aucun mal de tête chez le lecteur).



Dans l'épisode 32, le lecteur a le plaisir de retrouver un autre voyageur temporel déjà mis en scène par Hickman lorsqu'il écrivait la série des Fantastic Four (à commencer par Dark Reign: Fantastic Four). Dans ce même épisode 32, Hickman s'amuse à sous-entendre un second degré pince-sans-rire sur l'omniprésence des Avengers (grâce au succès du film Avengers de 2012). Il insiste avec un clin d'œil rigolo en incluant un des membres des Gardiens de la Galaxie le temps d'une case (eux aussi ayant accédé à la gloire par le biais de leur film en 2014).



L'épisode suivant contient lui aussi une forme de métacommentaire lorsque l'intelligence artificielle déclare que les Avengers ont accédé au statut d'idée, de concept, libéré des contingences matérielles. À nouveau, Hickman décrit de manière métaphorique le degré de notoriété des Avengers dans la culture populaire à ce moment.



Ce second degré de lecture ne nuit en rien au premier de l'intrigue, passionnant de bout en bout. Après avoir prouvé dans les tomes précédents que les Avengers sont une source infinie d'inventivité en passant d'une dimension à l'autre, Hickman renouvelle son exploit en montrant la source inépuisable de nouveautés à portée de main du premier scénariste qui s'en donne la peine, cette fois-ci au travers des années à venir. Il met également sur la table toute la signification du cauchemar de Captain America dans le premier tome de la série. Il justifie l'arrivée très opportune d'une planète venue de nulle part, ayant fait son apparition dans le tome précédent. Enfin, toute l'histoire de ce tome trouve sa justification dans une très belle profession de foi de Captain America (dans le dernier épisode), convaincante et émouvante, en phase avec le personnage sans être une simple enfilade de clichés. La série trouve ainsi ses fondations dans le credo de celui qu'on surnomme le premier Avenger.



Avec ce tome, Hickman laisse le temps au lecteur de se remettre dans le bain et de raccrocher les wagons avec les faits passés. Il l'emmène dans un récit mêlant science-fiction, et voyages temporels intelligents et cohérents, avec la mythologie future des Avengers, réussissant par là même plusieurs métacommentaires discrets et pertinents. Leinil Francis Yu se concentre sur les personnages et leurs visages sérieux et fermés, desservant les environnements trop superficiels dans un premier temps, donnant corps aux visions d'Hickman dans la deuxième moitié du récit. Le lecteur ressort de ce tome, avec sa foi dans les superhéros ravivée, sa confiance en la possibilité de récits novateurs, intelligents et divertissants rassérénée.
Commenter  J’apprécie          20
Avengers VS X-Men

Cette histoire a été publiée sous plusieurs formats. L'édition AvX Marvel Comics (ISBN 0785163174, 568 pages) regroupe les épisodes 0 à 12 de la série AvX, ainsi que les épisodes AvX infinite 1, 6 et 10, et les épisodes 1 à 6 de la minisérie "AvX : Vs.". L'édition AvX Panini (ISBN 1846535182, 372 pages) comprend la série mère (épisodes 0 à 12). Le tome Avengers Vs. X-Men : Vs. (ISBN 0785165207, 160 pages) contient les 6 épisodes de la minisérie "Vs.".



AvX 0 à 12 - Nova (Sam Alexander, une nouvelle incarnation du personnage dont c'est la première apparition) est en route vers la Terre pour prévenir les superhéros que la force Phénix se dirige également vers la Terre. Scarlet Witch (Wanda Maximof) est de nouveau une superhéroïne active, mais les retrouvailles avec les Avengers sont peu chaleureuses. Sur Utopia, Hope refuse d'être cantonnée au rôle de futur messie à choyer, à protéger et à surentraîner. Les Avengers prennent conscience du retour de la force Phénix vers la Terre et Wolverine leur apprend que Scott Summers est persuadé que Hope est destinée à être la prochaine récipiendaire de cette force. Captain America se rend sur Utopia pour demander à Cyclops de confier Hope aux autorités pour prendre toutes les précautions nécessaires afin d'éviter la destruction qui accompagne le phénix. Scott Summers est persuadé que le retour du phénix annonce plutôt une phase de renaissance, en particulier la revivification du gène mutant. Il estime qu'Hope est le seul espoir pour que de nouveaux mutants apparaissent sur Terre, pour la survie de la race des mutants. Le conflit est inévitable.



C'est le grand aboutissement de plusieurs années d'événements éditoriaux dans l'univers Marvel. Tout a commencé avec Avengers disassembled en 2004. Puis les bouleversements se sont enchaînés : House of M en 2005, X-Men: Messiah Complex en 2007, Second coming en 2010, The Children's crusade en 2011, et Schism en 2011. C'est l'apothéose du mode de rédaction en comité. Les responsables de publication de Marvel organise chaque année 1 ou plusieurs réunions de travail avec les scénaristes responsables des séries les plus importantes, pour définir les grands événements à venir dans l'univers Marvel, qu'il s'agisse de crossover ou d'une histoire ayant des répercussions dans plusieurs séries. Jusqu'alors la rédaction d'une série événementielle impactant tout l'univers partagé Marvel était confiée à 1 scénariste, et la coordination avec les séries régulières était assurée par les responsables éditoriaux. Ici, ce modèle est abandonné au profit d'une coordination plus ambitieuse. La série AvX est écrite par Brian Michael Bendis (épisodes 0, 1, 8 et 11), Jason Aaron (épisodes 0, 2, 9 et 12), Ed Brubaker (épisodes 3 et 10), Jonathan Hickman (épisodes 4 et 6), et Matt Fraction (épisodes 5 et 7), soit 5 scénaristes différents.



De la même manière, la série est illustrée par plusieurs équipes : Frank Cho (0), John Romita junior (dessins, en abrégé JRjr) et Scott Hanna (encrage) pour les épisodes 1 à 5, Olivier Coipel (dessins) et Mark Morales (encrage) pour les épisodes 6, 7 et 11, Adam Kubert (dessins) et John Delle (encrage) pour les épisodes 8 à 10 et 12).



La surprise : le récit se tient très bien et présente plusieurs épisodes qui laissent le lecteur accroché à son siège. Durant les épisodes 1 à 4, le récit peine à décoller du fait de l'ampleur de l'intrigue. Les scénaristes font de leur mieux pour mettre en branle une histoire qui met en jeu 28 Avengers, 47 X-Men, et 5 superhéros aux allégeances délicates (à commencer par Wolverine et Beast qui sont dans les 2 équipes). Le temps de remettre en place les morceaux de continuité depuis "Disassembled" et de placer chaque personnage sur l'échiquier, 4 épisodes sont déjà passé. JRjr effectue un découpage de planche très clair et efficace, très aéré pour que chaque personnage ait sa place, que personne ne se marche sur les pieds. Il insère les scènes spectaculaires de destruction massive attendues. Par contre il semble dessiner très vite et les postures des personnages ressemblent à des cases qu'il a déjà dessinées de nombreuses fois.



Passé ces épisodes introductifs, une fois l'inertie vaincue, le récit offre une cohérence impressionnante, des scènes d'action remarquables, plusieurs moments intenses, et l'aboutissement satisfaisant de plusieurs évolutions. Pour n'en citer qu'un, il faut parler de Scott Summers, chef de la nation mutante depuis plus années qui voit enfin la possibilité de sauver son peuple. Si vous avez suivi (et accepté) la maturation de ce personnage depuis Manifest destiny, vous aurez le plaisir de lire la résolution de ses prises de position et de responsabilités.



Du point de vue des créateurs, il est difficile de mettre en avant l'un ou l'autre dans la mesure où chacun se retrouve avec un bout d'histoire plus ou moins facile à écrire. Certains épisodes sortent du lot malgré tout, comme ceux écrits par Hickman (qui profite de toute la mise en place réalisée par ceux d'avant). De la même manière, parmi les dessinateurs, certains sont plus percutants que d'autres (Coipel et Kubert). Une fois passé les dessins peu agréables à l'oeil de JRjr, la suite se lit toute seule, avec de très belles pages de Coipel et quelques visuels très réussis de Kubert.



Si le décollage du récit est poussif, l'atterrissage manque également un peu de surprise dans les résolutions majeures, à savoir le devenir de la force Phénix, les rôles de Scarlet Witch et Hope. Par contre, pour le reste, c'est-à-dire les changements apportés aux Avengers, aux X-Men, ils sont significatifs et crédibles, et le statu quo a vraiment changé. 4 étoiles.



-

AvX : versus (dans l'édition Marvel) - Il s'agit donc de 6 épisodes consacrés uniquement aux batailles entre superhéros, rien de plus (2 par épisode, réalisées par des scénaristes et dessinateurs différents). À ma grande surprise, ces épisodes sont très agréables à lire car ils prolongent le plaisir de la lecture et les auteurs y introduisent un léger second degré qui apporte juste ce qu'il faut de recul par rapport à ces récits régressifs. Le lecteur a également le plaisir de constater que ces affrontements ont été confiés à Aaron, Kathryn Immonen, Kieron Gillen, Loeb, Chris Yost, Rick Remender, Fraction, Bendis, pour les scénaristes. Coté dessinateurs, il découvre les planches d'Adam Kubert, Stuart Immonen, Steve McNiven, Salvador Larroca, Ed McGuinness, Terry Dodson, Brandon Peterson, Leinil Francis Yu, Jim Cheung, etc. Par contraste les 3 épisodes estampillés Infinity font pale figure et n'apporte pas grand-chose.



Le tome édité par Marvel se termine avec la reproduction des couvertures variantes en quart de page (43 couvertures au total), un article sur la coordination des dessinateurs avec plusieurs crayonnés et des tableaux de score pour chaque bataille entre superhéros.



-

AvX constituent l'aboutissement d'années de continuité, d'évolution de personnages et de la position de la communauté des mutants dans l'univers partagé Marvel. D'un coté il peut s'agir de ce que les comics de superhéros peuvent offrir de plus hermétique : que des superhéros qui se battent entre eux (pas de supercriminels, pas de civils) pour des motifs quasi incestueux compréhensibles uniquement par des lecteurs initiés maîtrisant plusieurs années de continuité au travers de plusieurs séries. Évidement comme dans les autres "événements" de cette ampleur, une case peut parfois résumer un épisode d'une série annexe, et certaines transitions sont fort abruptes dans la mesure où les événements intermédiaires se sont déroulés dans un épisode d'une série mensuelle. Ces lecteurs ne verront dans ce crossover qu'un prétexte marketing destiné à relancer plusieurs séries avec un nouveau numéro 1 artificiel sous l'appellation "Marvel NOW !".



D'un autre coté, cette histoire profite pleinement du dispositif d'univers partagé et de la riche mythologie qui y est associée pour proposer un grand spectacle aux effets spéciaux illimités, et aux ressorts dramatiques très classiques (à commencer par le recours à la maxime de Lord Acton). En fonction de ce que le lecteur est venu chercher, il pourra être rebuté par cette guéguerre incestueuse entre gugusses déconnectés de toute réalité, ou au contraire emporté dans ce tourbillon d'énergie et de résolutions de conflit par la force pour un récit de grande ampleur s'appuyant sur une mythologie développée sur plusieurs années.
Commenter  J’apprécie          50
Avengers VS X-Men

La saga de Avengers vs X-Men como muchas otras fue anunciada con bombos y platillos. Recuerdo los comentarios en Twitter de los fans divididos entre Avengers o mutantes. Creo que el desarrollo fue decepcionante, sobre todo por los derroteros de la Fuerza Fénix pero aún así hace mucho que una saga enorme en Marvel no me emocionaba tanto. Las portadas excelentes, los trabajos de marketing que te ponían más suspenso a medida que pasaban los números, los interminables Tie-in en las sagas más importantes del universo marvel fueron algo que me gustaron mucho.El final también así mismo que involucra a mi X-Men favorito y sus consecuencias fueron algo que me dio ratos de buena lectura.
Commenter  J’apprécie          10
Avengers VS X-Men

Quatrième volume du coffret Marvel Events : Avengers. Il s’agit d’un autre blockbuster que j’ai trouvé génial : Avengers vs X-Men.

Pourtant le titre peut laisser penser qu’on a fait dans la facilité en montant un ring autour des deux plus célèbres équipes de super-héros de Marvel et en les faisant s’affronter. Je crois qu’éditorialement c’est partiellement vrai : j’ai vu sur le Net qu’avaient été publiés de nombreux comics spécifiques opposant des héros deux à deux, dans un style très jeu vidéo de baston. Cependant le présent volume n’intègre pas ces éléments, ne les mentionne même pas. Il se concentre sur l’essentiel.



Et l’essentiel, c’est le retour de la force cosmique nommée Phénix. Celle-ci a besoin d’un hôte afin de déchaîner les enfers et permettre une renaissance de la vie. Or tout le monde sait que cet hôte, c’est Hope Summers, une ado mutante dont la légende dit qu’elle est le messie de son peuple mutant.

Le monde, et surtout les Avengers, veulent mettre Hope en quarantaine (voire l’éliminer pour certains) afin d’effacer la menace (tout le monde se souvient que Phénix s’était emparée de Jean Grey fut un temps, non ? et qu’elle avait tout simplement bousillé un système solaire).

Les mutants (certains comme Scott Summers alias Cyclope en tout cas), qui depuis l’énorme « House of M » sont une espèce en voie de disparition, voient en Phénix unifié à Hope la renaissance de leur peuple.



Avengers et X-men se rencontrent. On palabre, on s’énerve, un coup part et c’est le bazar. Evidemment on a droit à des scènes de batailles collégiales qui n’ont pas un intérêt phénoménal. En revanche, la transformation de certains X-men en véritables terroristes fanatiques est grandiose. L’évolution dans ce sens de Scott Summers est magique et très osée, quand on sait qu’il a toujours été le bon élève de la cohabitation.

Puis le Phénix parvient à s’incarner, d’une manière inattendue. C’est là que Brian M. Bendis est très fort, car au lieu d’entrer dans du déjà vu (je suis tout-puissant, ça me dépasse et ma faiblesse humaine me perd) on a droit à la véritable création d’une utopie… et des Avengers qui entrent dans la résistance et qui pourraient à leur tour être considérés comme des terroristes. La ligne habituelle (je suis tout-puissant, donc je vous élimine) est retrouvée, mais je me demande ce qui se serait passé si les Avengers avaient laissé sa chance au Phénix, sans le provoquer. Aurait-on pu stabiliser la situation ?

Evidemment, c’est impossible d’un point de vue éditorial. L’utopie ne peut se maintenir. On a droit à quelques scènes d’anthologie comme une attaque Atlante (Namor) sur le Wakanda de la Panthère Noire qui laissera des races entre les deux hommes, une Sorcière Rouge si ravissante et puissante, et un baroud d’honneur incroyable de Spider-man.



Bref j’ai passé un très bon moment. Un regret toutefoei : la couverture choisie par Panini oppose Captain America et Wolverine, or ils sont plutôt dans le même camp ici. J’aurais choisi l’une ou l’autre des superbes couvertures originales de Jim Cheung.
Commenter  J’apprécie          294
Avengers VS X-Men

Avengers vs X-Men est un recueil incontournable si vous souhaitez vous lancer dans la lecture de la production actuelle de l’éditeur Marvel afin de comprendre les rouages de ces univers.
Lien : http://www.actuabd.com/Aveng..
Commenter  J’apprécie          00
Avengers World, tome 1 : A.I.M.PIRE

Cette histoire se déroule pendant les deux séries Avengers écrites par Jonathan Hickman débutées en 2013, à commencer par Avengers Volume 1: Avengers World (Marvel Now) et New Avengers Volume 1: Everything Dies (Marvel Now). Il contient les épisodes All-new Marvel now! Point one 1, et 1 à 5, initialement parus en 2014, coécrit par Jonathan Hickman & Nick Spencer, dessinés et encrés par Rags Morales (point one, avec une mise en couleurs de David Curiel), par Stefano Caselli (épisodes 1 à 5) avec une mise en couleurs de Frank Martin (épisodes 1 à 3, avec l'aide d'Antonio Fabela et Edgar Delgado pour l'épisode 3) et Andres Mossa (épisodes 4 & 5).



Point One - Les scientifiques de l'AIM (Advanced Idea Mechanics) sont parvenus à mettre au point un composé qui permet de transformer un individu en Hulk pendant quelques dizaines de minutes. Captain America (Steve Rogers) est en train d'avoir une discussion avec Maria Hill, la directrice du SHIELD : elle souhaite pouvoir confier des missions aux Avengers. Pendant ce temps-là, Cannonball (Sam Guthrie) et Sunspot (Robert da Costa) sont en route pour Barbuda, l'île de l'AIM, sous la supervision de Bruce Banner depuis son bureau. Épisodes 1 à 5 - Captain America (Steve Rogers) et Bruce Banner sont convoqués par Maria Hill dans la salle de commandement du porteur Helicarrier Iliad du SHIELD. Elle les reçoit fraîchement en leur indiquant qu'ils sont en retard et commence à expliquer ce qui se passe. Des catastrophes météorologiques et sismiques se produisent sur toute la côte Est des États-Unis : des tremblements de terre, des ouragans, des inondations de grande ampleur. Du fait de la concomitance de ces événements, elle est persuadée qu'il y a une intention derrière. Thor, Hyperion et Captain Marvel (Carol Danvers) sont sur le terrain pour aider les civils.



Afin de déterminer la source de ces catastrophes, Bruce banner est déjà en train de choisir des agents présents dans la salle pour y réfléchir. Maria Hill continue : Madripoor est à feu et à sang. Falcon (Sam Wilson), Black Widow (Natasha Romanova) et Wolverine (Logan) sont sur place. Shang-Chi a préféré faire cavalier seul et il est en train d'espionner des ninjas de la Main. À Velletri en Italie, une autre équipe d'Avengers enquête sur la disparition de toute la population et d'une équipe du SHIELD envoyée sur place. L'équipe se compose de Spider-Woman (Jessica Drew), Strabrand (Kevin Connor), Hawkeye (Clint Barton) et Nightmask (Adam Blackveil).



Au début de ses 2 séries Avengers, Jonathan Hickman montrait que Tony Stark avait conçu une nouvelle composition de l'équipe lui permettant d'intégrer de nombreux membres. Au vu du succès desdites deux séries, les responsables éditoriaux décident d'en lancer une troisième qu'elle confie à Hickman avec un scénariste pour l'aider, ou plus vraisemblablement Jonathan Hickman propose un concept et une ligne directrice pour l'intrigue et Nick Spencer la développe pour en faire un scénario en bonne et due forme. S'il a suivi ce scénariste, il peut retrouver sa touche comique à deux ou trois reprises : quand Bruce Banner fait une remarque sarcastique sur l'inconscient de Captain America, ou quand les agents du SHIELD choisis par Banner poussent un soupir de soulagement en constatant que sa transformation est sous contrôle. Ce premier tome est assez court, cinq épisodes et demi (avec le Point One), et pose les bases d'une intrigue au long court dont la résolution est pour un tome suivant. Le prologue Point One (8 pages) sert à établir le contrat passé entre Maria Hill et Captain America, ainsi qu'à indiquer la source de danger qu'est l'AIM. Rags Morales est en bonne forme, avec des dessins réalistes et détaillés, bien nourris par la mise en couleurs, une belle mise en bouche.



Pour les 5 épisodes de la série, Jonathan Hickman a imaginé une menace globale, assez mystérieuse au début, avec 3 équipes réduites d'intervention des Avengers : celle à Madripoor, celle à Velletri et celle à Barbuda. La suite surprend un peu car les coscénaristes utilisent les épisodes qui leur sont donnés pour développer certains membres des Avengers. Ça commence dans l'épisode 2, avec les trois quarts de l'épisode consacrés à Smasher (Isabel Kane). Il s'agit d'un personnage très récent, créé par Jonathan Hickman dans l'épisode 1 de sa série Avengers. Le lecteur peut revoir ses origines, sa relation avec son grand-père et la mention d'un superhéros créé en 1941 Captain Terror (Dan Kane). Stefano Caselli réalise des dessins dans un registre descriptif, avec 2 ou 3 degrés d'emphase de moins que Rags Morales, et une complémentarité impressionnante de la mise en couleurs. Cette dernière permet de bien contraster les séquences du passé (juste avant qu'Isabel Kane ne devienne une superhéroïne), et celles du présent avec un jeu sur les tons jaunes (la couleur de l'AIM), sa complémentarité avec le vert de la végétation, pour une histoire mêlant intrigue principale et développement d'un nouveau personnage.



Le lecteur passe alors à l'épisode 3 et a la surprise de découvrir qu'il n'est plus question de Smasher, l'action passant à Madripoor où se trouvent Wolverine, Black Widow et Falcon, mais surtout Shang-Chi. Après deux pages d'introduction, il s'agit en fait d'un épisode consacré à ce dernier. Il se retrouve à se battre contre les ninjas du clan de la Main, et surtout contre leur nouveau chef Gorgon (Tomi Shishido). La série devient pendant cet épisode un test pour voir comment écrire le personnage et le rendre de nouveau intéressant pour un public contemporain. Spencer & Hickman ont construit un affrontement en plusieurs phases, chacune se succédant logiquement à la précédente, avec un dispositif narratif supplémentaire pour le personnage. Il peut faire appel à la mémoire d'anciens combattants et nourrir son style de leur talent spécifique, comme la force des coups, la témérité, ou encore la résilience. Stefano Caselli a investi du temps pour représenter cet affrontement. Il utilise un encrage plus fin pour les scènes du passé, et la mise en couleurs se fait plus sombre pour marquer la différence. Il utilise avec discernement la possibilité de ne pas dessiner les arrière-plans : il prend grand soin de les représenter pour montrer comment les 2 combattants se déplacent en fonction des bâtiments, des surfaces à découvert, de l'incendie qui se propage. Finalement, le lecteur apprécie cet épisode même s'il ne fait pas beaucoup avancer l'intrigue principale car les auteurs donnent de la consistance à Shang-Chi, le rendent intéressant dans cette mission solo.



L'épisode 4 se focalise sur la situation à Velletri. Les coscénaristes continuent de mettre en avant un personnage, Kevin Connor (Starbrand), mais seulement sur 6 pages. Cette nouvelle version de Starbrand avait également fait l'objet d'une première apparition dans la série Avengers, dans Avengers Volume 2: The Last White Event (2013). Puis les responsables éditoriaux avaient décidé de lui donner sa propre série avec Nightmask, Starbrand & Nightmask: Eternity's Children (Attended University) de Greg Weisman & Domo Stanton. Mais cette fois-ci, l'intrigue principale avance également et le lecteur apprend ce qui passe sous cette ville. Les coscénaristes en profitent pour ramener un autre Avenger très secondaire, pas vu depuis plusieurs années. À nouveau, Stefano Caselli investit le temps nécessaire pour rendre les décors consistants : ça commence avec une vue en hauteur des toits de la ville, plutôt conformes avec l'architecture italienne. Ça continue avec le dallage des rues. Cela devient plus classique avec les couloirs très standardisés d'un lycée américain. Le lecteur passe à l'épisode suivant, et découvre qu'à nouveau le récit se focalise sur un superhéros qui n'était pas encore apparu dans l'histoire. Iron Man (Tony Stark) est dépêché pour le convaincre de participer à l'effort collectif. En effet, ce superhéros rencontre des difficultés de concentration qui le rendent inefficace. Le lecteur apprécie la capacité des auteurs à mettre à profit la richesse de l'univers partagé Marvel. Il est logique que les Avengers aillent chercher la ressource quand elle existe, que ce soit le spécialiste occulte dans l'épisode précédent, ou le spécialiste des déplacements dans celui-ci. Stefano Caselli est toujours aussi impliqué, réalisant des cases et des images remarquables : les agents du SHIELD exprimant leur soulagement intense de savoir que la transformation de Banner est sous contrôle, Tony Stark obligé de regarder en hauteur pour solliciter l'aide de son interlocuteur assis un bon mètre au-dessus de lui, l'architecture spécifique des bâtiments en pleine expansion sur l'île Barbuda.



Ce premier tome contient plus de promesses qu'une simple série dérivée rapidement conçue pour profiter de l'engouement passager pour les 2 séries principales. Le lecteur constate rapidement que Jonathan Hickman a conçu une vraie intrigue, et que Nick Spencer la développe avec des surprises. Stefano Caselli réalise des planches soignées et dynamiques. Il s'agit d'un bon début pour une série secondaire, dérivée de deux séries principales Avengers.
Commenter  J’apprécie          80
Black Monday Murders, tome 1

Hickman use intelligemment des mécanismes du polar (un flic à pouvoir psychique enquête sur un meurtre rituel). Et le dessin en clair-obscur de Tomm Coker, au trait réaliste acéré, parvient lui aussi à se faire convaincant dans les registre noir et fantastique. Voilà donc un premier volume haletant et surprenant.
Lien : http://www.bodoi.info/black-..
Commenter  J’apprécie          00
Black Monday Murders, tome 1

Jonathan Hickman, revient avec un thriller très spécial, abordant le thème de la luxure et du pouvoir par le biais des grandes familles de banquiers. [...] Un premier tome excellent, car documenté, mais assez fou et particulièrement bien rendu.
Lien : http://bdzoom.com/131952/com..
Commenter  J’apprécie          00
Black Monday Murders, tome 1

Un de mes amis a attiré mon attention sur un article de Douglas Rushkoff dans Medium, « Survival of the Richest. The wealthy are plotting to leave us behind ».* D'une certaine façon, le premier tome du diptyque Black Monday Murders est un peu dans l'esprit de l'article de Douglas Rushkoff sur la survie des plus riches.



S'associant avec Tomm Coker pour le dessin - entre autres, à son actif, Undying love - et Michael Garland pour les couleurs, Jonathan Hickman revient dans une histoire mêlant finance, fantastique et noir pour traiter son sujet de prédilection : la conspiration - un thème déjà présent dans Pax Romana et Nightly News.



Cette fois-ci, la conspiration est d'ordre économique et financier : un groupe d'individus vénérant Mammon** - c'est l'incarnation de la richesse matérielle personnifiée en divinité dans le Nouveau Testament et à laquelle les hommes peuvent vouer leur vie ; « Aucun homme ne peut servir deux maîtres : car toujours il haïra l'un et aimera l'autre. On ne peut servir à la fois Dieu et Mammon » (Matthieu 6:24) - manipule la finance - en provoquant notamment les krachs boursiers, essentiellement en octobre pour ceux de l'économie nord-américaine - avec comme finalité de régenter la destinée des humains. Pour autant, ces individus et les différentes familles et écoles détenant les « cordons de la bourse » ne sont pas unis et des lignes de fracture et de pouvoir existent entre eux. Aidé d'un professeur d'économie, un flic adepte du vaudou va enquêter dans ce monde-là après avoir été appelé suite à une mort plus que troublante dans ce milieu.



Comme à son habitude, le scénario de Jonathan Hickman est très solidement ficelé - il utilise d'ailleurs différentes techniques de narration (journal intime, rapport d'interrogatoire dont des parties sont manquantes, chronologie, …). le tout est superbement dessiné et coloré - on retrouve en partie l'esprit de Pax Romana et Nigjthly News, et notamment ces pages à dominante de blanc. J'aurai préféré que Urban Comics conserve la couverture originale - certes reproduite dans les bonus - plus impressionnante. Au titre des critiques légères, disposer de la documentation dont s'est servi l'auteur aurait été appréciable.



À lire en écoutant le black metal du groupe de Detroit, Mammon***, pour se mettre un peu plus dans l'ambiance d'une histoire déjà très captivante - à moins que vous ne préfériez le Blue Monday**** au Black Monday.



* À lire ici : https://medium.com/s/futurehuman/survival-of-the-richest-9ef6cddd0cc1

** C'est également le titre d'une série norvégienne dans laquelle un journaliste de la presse écrite se bat pour dévoiler la fraude d'une multinationale au risque de se mettre en danger ainsi que sa famille.

*** À écouter ici : https://mammon.bandcamp.com

**** https://www.youtube.com/watch?v=FYH8DsU2WCk
Commenter  J’apprécie          104
Black Monday Murders, tome 1

Un comics signé J.Hickman au scenario et T.Cocker au dessin sublimé par la colorisation de M.Garland , Black Monday Murders nous offre dans une ambiance noir une vision d'un monde boursiers inconnu , proie au conspiration . Un premier tome à la vitesse effrénée qui présage de bonne suite et vous donne envie de saisir le tome deux quand vous le fermer . Black Monday Murders se fait don d'un scénario solide et compréhensible avec concentration. En d'autre terme un très bon comics indies .
Commenter  J’apprécie          20
Black Monday Murders, tome 1

Le récit démarre très fort. Espérons que le train garde sa vitesse hallucinante dans cette ambiance moite et sombre retranscrite à merveille par Tomm Coker, habile portraitiste qui signe ici quelques vignettes de haut vol.
Lien : https://www.avoir-alire.com/..
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jonathan Hickman (474)Voir plus

Quiz Voir plus

Citation de Philosophie

Complétez cette citation: Le coeur a ses raison que

la volonté abhorre
la raison ne connaît point
la peur fait fuire
la timidité anéantie

12 questions
100 lecteurs ont répondu
Thèmes : philosophieCréer un quiz sur cet auteur

{* *}