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Citations de Jordan L. Hawk (77)


J'avais consacré ma vie au langage. Mais parfois, les mots ne sont pas nécessaires.

(-Whyborne)
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J'étais exactement ce que mon apparence indiquait : maladroit, inepte, et ennuyeux.

(-Whyborne)
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Il se leva, renversant au passage la chaise sans y prêter la moindre attention. La sombrevue me présentait Whyborne comme un spectacle ardent d’yeux consumés par des flammes bleues et d’un entrelacs incandescent formé par ses cicatrices. Il respirait de manière saccadée, prenant de grandes inspirations, les lèvres entrouvertes, et je distinguais le contour rigide de sa verge à travers son pantalon. J’étais pétrifié par son regard bestial et autoritaire auquel je ne pouvais que me soumettre.
Je m’agenouillai, les mains tendues vers son entrejambe. Il m’avait devancé, ses longs doigts s’affairant déjà sur les boutons. Il se libéra d’une main, et de l’autre m’attrapa par la nuque, ses doigts serrant fermement mes cheveux. D’ordinaire, j’aurais pris mon temps, admirant et taquinant son membre, mais ce soir, j’ouvris simplement la bouche et le laissai y entrer.
Sa poigne se fit plus forte sur mes cheveux, à la limite entre le plaisir et la douleur.
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Les blancs s’attendaient toujours à ce que les Indiens soient vêtus d’une certaine façon ; ainsi, confrontés à Vincent, toujours habillé avec un soin extrême, ils tendaient à faire montre de beaucoup plus de respect qu’ils n’en auraient eu autrement. C’était la même attitude pourtant si stupide à laquelle Henry avait lui aussi succombé lorsqu’ils s’étaient rencontrés pour la première fois.
Il s’assura d’effleurer le sexe de Vincent avec beaucoup plus d’insistance que nécessaire tandis qu’il déboutonnait le pantalon de ce dernier. Le caleçon suivit peu après et Henry s’agenouilla pour le prendre en bouche. Son essence et le poids de ce sexe sur sa langue envoyèrent une ruée de sang droit vers son propre sexe si bien qu’il émit un grognement en avalant son amant de tout son long.
Les doigts de Vincent s’enfouirent dans les cheveux d’Henry, se crispèrent, puis le repoussèrent.
— Pas comme ça. Je veux que tu viennes dans ma bouche en même temps.
Henry le retira avec réticence, non sans donner un dernier coup de langue sur sa fente.
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Il prit une grande inspiration et ferma les yeux. Il pouvait encore sentir sa magie, les pâles vestiges de sa forme de mastiff. Il lui suffisait de tendre la main vers elle.

Tendre la main vers quelque chose de vicié, de mauvais, d’impur, et le faire devant Bill. Bill le verrait. Il se rappellerait à quel point Isaac ne valait rien, que sa magie avait activé les sorts de sang, et il se détournerait, dégoûté.

Isaac rouvrit brusquement les yeux. Sa gorge était si serrée qu’il pouvait à peine respirer, et son cœur battait à tout rompre contre ses côtes.

— Je ne peux pas. Je suis désolé, mais… je ne peux pas le faire.
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« Mon cœur s’emballait à mesure qu’il parlait.
— J’étais tout autant fautif. J’aurais dû te faire confiance. Mais Elliot est bien plus beau que moi, il a plus d’expérience, et il ne t’empêcherait pas de faire… quoi que ce soit.
Griffon leva la tête et m’adressa un regard incrédule.
— Parfois je n’ai pas la moindre idée de ce qui te passe par la tête, dit-il. Elliot n’est pas plus beau, du moins, pas à mes yeux. Il n’y a rien chez toi que j’aimerais changer.
— Mes cheveux ? Ils se dressent d’une façon horrible.
— C’est assez charmant.
— Ma taille ?
— Elle donne à d’autres parties de ton corps des proportions merveilleuses, répondit-il en me faisant un clin d’œil. J’aime également te voir rougir.
— Cela tombe bien, étant donné que tu es un expert pour me rendre écarlate, marmonnai-je.
— Et quand bien même Elliot serait un dieu marchant parmi les simples mortels, et tu serais, je ne sais pas, le bossu de Notre-Dame, c’est toi que je choisirais, car… car tu es qui tu es. »
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Tête de piaf.
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— Morbleu, Whyborne ! s’exclama-t-elle quand elle nous vit. Je te laisse seul un après-midi, et tu participes à une fusillade avec M. Durfree ?
— Tu t’en veux simplement d’avoir manqué cela, répliqua-t-il. Et ce n’est pas comme si tu amenais ton fusil au musée.
— Certes, mais j’ai toujours un pistolet dans mon sac à main.
— Cela attendra, Christine, intervint Iskander. Messieurs, avez-vous des nouvelles ?
J’opinai du chef.
— Oui. Et nous avons bien des choses à nous dire. Voulez-vous nous retrouver à la maison ? Je crains toutefois que l’automobile ne puisse transporter que deux personnes.
— Christine peut monter avec toi, lança Whyborne. Iskander et moi prendrons le tramway.
Il était aimable de sa part de laisser Christine faire un tour.
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Whyborne poussa un cri, que je ressentis dans ma propre gorge. Son pouls semblait tambouriner dans ma poitrine à côté de mon cœur. Des éclats d’émotions et des fragments d’idées jaillirent dans mon esprit, s’illuminant un instant et s’éclipsant trop vite pour que je les comprenne.
Le borgne mugit et fit un bond en arrière, son tentacule fouettant l’air comme si nous l’avions brûlé. Le monde tout autour de moi s’éclaira à nouveau, illuminé par les arcanes. Whyborne taillada l’air de sa main, et la toile collante du maléfice fut anéantie dans une décharge magique, consumée par la puissance du maelström.
Les quatre autres cultistes poussèrent des cris et lâchèrent leurs baguettes. Christine prononça une salve d’injures cinglantes, alors que son fusil tirait quasiment au moment même où les couteaux d’Iskander fendaient l’air.
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— J’ai échoué, annonça-t-il avant d’ouvrir les yeux.
Il était assis à la table de séance dans le salon à l’étage de leur petite boutique. Pour les protéger des réverbères au gaz qui illuminaient les rues de Baltimore au-dehors, les rideaux avaient été tirés, les plongeant dans une obscurité quasi-totale. Malgré tout, il sentait la présence des vivants dans la pièce avec lui. Elizabeth Devereaux, sa collègue médium, lui serrait la main droite. Jocelyne Strauss, dix-sept ans, génie des mathématiques et de la mécanique, était assise en face de lui. Et Henry Strauss, inventeur et amant de Vincent, agrippait fermement sa main gauche.
— Tu n’as pas échoué, répondit ce dernier. Il a simplement décidé de ne pas répondre.
— Nous pourrions réessayer, suggéra Lizzie, d’une voix qui manquait d’enthousiasme envers sa propre idée.
— Non.
Une lassitude plus spirituelle que physique pesait sur les os de Vincent.
— Il ne nous répondra pas. Ni l’un ni l’autre.
— Lâches, rétorqua Henry fermement. Jo, pourrais-tu rouvrir les rideaux ?
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— Ce qu’Henry essaie de dire, c’est que Monsieur Dunne aurait dû mieux s’occuper de vous.
Elle pinça les lèvres de mécontentement.
— Il ne semble pas avoir été quelqu’un de bien.
— Il l’était, pourtant. Ou du moins le pensions-nous. C’est ce qui rend tout cela si difficile.
Vincent fixa ses mains aveuglément.
— S’il nous avait battus, ou montré quelque cruauté à l’égard d’autrui, j’aurais sans doute moins de mal à accepter tout ceci. Mais il n’a jamais croisé le moindre mendiant sans lui donner l’aumône et une parole de réconfort. Il n’a jamais eu un mot blessant envers Lizzie ou moi, durant toutes ces années que nous avons passées avec lui.
Il avala le reste de son cachou.
— Tout ça ne colle pas.
— Dans son journal, Ortensi prétend qu’Arabelle les a trahis d’une manière ou d’une autre, rappela Henry. En les empêchant de créer le paradis, quoi que cela signifie.
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La tête de son amie bascula en avant, ses yeux s’ouvrirent sur des pupilles entièrement blanches. Un rictus hideux déformait ses lèvres.
— Je vais vous arrêter, gronda-t-elle d’une voix grave, si différente de la sienne.
Sa main gauche se tendit brusquement et se referma sur la gorge de Vincent.
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Le moment était venu d’inviter le fantôme en leur sein.
— William Everett, énonça-t-il d’une voix forte tout en tournant la manivelle. Je vous demande de vous joindre à nous.
Il sembla ne rien se produire et aucun des médiums n’indiqua avoir ressenti quoi que ce soit. Le bras d’Henry commençait déjà à fatiguer ; il espéra que l’esprit répondrait à leur offre rapidement.
— Je convoque l’esprit de William Everett ! De votre vivant, vous faisiez la leçon à vos élèves dans cette même salle. En tant que professeur, vous répondiez aux questions de vos enfants. Il est maintenant temps que vous répondiez aux nôtres.
Rien. Le silence n’était rompu que par les claquements intermittents de l’électricité.
Puis…
— Il arrive, déclara Vincent.
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— Une puissance démoniaque, si c’est le cas, souligna Thorpe. Mais que veut-elle ?
— Se nourrir.
Vincent regarda la porte comme s’il pouvait voir le démon qui se tenait de l’autre côté.
— Vous avez entendu ce que ça disait. Ça voulait mettre un autre membre de son espèce dans mon corps.
Henry pâlit.
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— Pour le cas présent, continua Ferguson, Donohue prétend qu’il ne sait pas qui a juridiction, et offre Quigley pour nous aider à enquêter. Je veux que vous l’aidiez, tous les deux.

Isaac ressentit un désir soudain, d’une violence inattendue. Au moins, ce serait une excuse pour voir Bill plus que quelques heures ici et là.

Mais c’était stupide. Ça ne servait à rien de se tourmenter avec un aperçu de ce qui ne serait jamais. Bill méritait mieux. Il méritait quelqu’un qui ne reculait pas quand on le touchait sans prévenir. Qui pouvait se transformer en animal sans crainte. Qui n’avait pas besoin d’être constamment réconforté avec bienveillance. Quelqu’un qui pourrait être son égal, et non un fardeau.

Alors, au lieu de sauter sur l’opportunité, il dit :

— Je n’ai pas le temps. J’aide Cicero et Tom. Je ne peux pas assister sur deux enquêtes en même temps.

— J’ai tout mon temps, moi, dit gaiement Sionn. Ça me semble intéressant.

Isaac serra les dents.
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Bill avait beaucoup pensé à Isaac, après ça. Bien sûr qu’il lui avait rendu visite à l’hôpital ; il aurait fait ça pour n’importe qui. Et plus il fréquentait Isaac, plus il l’appréciait. Et plus il pensait à lui, plus il se demandait ce que ça ferait d’embrasser ses lèvres. De faire d’autres choses.

Alors il avait espéré. Et espéré encore. Et à présent, deux ans et demi plus tard, il n’était même pas certain qu’Isaac appréciait de passer du temps avec lui. Le familier n’avait jamais recherché sa compagnie, en tout cas.
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Ça ne pouvait pas être réel. Il avait reçu un coup de couteau, ou une balle, et ceci n’était que la dernière illusion de son cerveau mourant. Impossible que ce soit en train de se passer.

Et pourtant. La pluie froide coulait dans son col, ses chaussures humides frottaient contre ses pieds, et Isaac était en train de l’embrasser.

Il en avait rêvé plus de cent fois, ces dernières années, mais rien de ce qu’il avait imaginé ne s’approchait de la réalité. Les lèvres d’Isaac étaient affamées, désespérées, et ses doigts lui serraient tant les bras qu’il allait sûrement laisser des bleus. Il sentait la chaleur et le désir, et Bill l’embrassa en retour, espérant de tout son cœur qu’il faisait ce qu’il fallait avec sa bouche, avec sa langue.
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La pomme d’Adam d’Isaac remonta alors qu’il déglutit.

— Sur le lit, sur le dos. Je veux voir ton visage pendant que je te baise.

Bill s’exécuta au plus vite, jetant au sol les vêtements posés sur son lit.

— L’huile est dans cette boîte sur l’étagère.

Isaac ouvrit la boîte et haussa un sourcil.

— Avec ton « ami », je vois. Tu pensais à moi, des fois, quand tu l’utilisais ? demanda-t-il en jetant un regard à Bill.

— À chaque fois.

Le matelas s’enfonça sous le poids d’Isaac. Bill glissa les mains derrière ses genoux, remontant ses jambes. Un instant plus tard, il sentit l’huile froide sur lui, suivie par le doigt insistant d’Isaac.
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— Ça marchera pas. Tu peux pas kidnapper tous les familiers potentiels de la ville.

Martin dévisagea Bill comme s’il n’avait rien compris à rien.

— Kidnapper ? Ne sois pas stupide. Ce n’est que le début. Un test du concept, en quelque sorte. Une fois que tous les problèmes seront réglés, une série de nouveaux sanatoriums ouvrira. Des endroits où les familiers potentiels pourront venir pour qu’on s’occupe d’eux, qu’on leur jette quelques sorts, et continuer ensuite leur vie sans s’inquiéter de se transformer en quelque chose de dangereux. Naturellement, une loi sera passée pour s’assurer qu’ils suivent le traitement, comme celle qui dit que quiconque a la variole doit aller à l’hôpital, dans l’intérêt général. Si quelqu’un enfreint la loi et prend une forme inacceptable, cette personne sera envoyée à la Ménagerie pour le reste de sa vie. Le public va adorer ça, dit Martin en haussant les épaules. Ce sera très avancé, très moderne. Très… humain.
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Ival attrapa mon menton et fit pivoter ma tête, me forçant à le regarder.

— Quant à la stèle, il y a une explication parfaitement raisonnable. Les fragments ont été découverts en 1882. Tu aurais eu à l’époque, quoi, treize ans ? Tu as probablement vu un article dans un journal, que tu as depuis oublié.

L’explication était si sensée que j’eus honte de ne pas y avoir pensé moi-même.

— Tu as probablement raison.

— Bien sûr que j’ai raison. Quant aux rêves, je suis certain qu’il ne s’agit que de vilains tours que ton esprit te joue. Ils sont étranges mais n’ont rien d’aberrant.

Il me caressa délicatement la mâchoire de son pouce.

— Tu as subi quantité d’événements difficiles, et les découvertes de ton frère n’ont fait qu’empirer les choses. Mais tout ira bien. Tu es un homme bon, Griffon Flaherty, et je n’ai pas de mots pour te dire combien je t’aime.

Je le serrai fermement.

— Je t’aime aussi, Ival.

J’espérais qu’il avait raison.
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