Un thème très intéressant qui m'a forcément attiré. Toutefois le contenu est un peu décevant et de niveau inégal car écrit à plusieurs mains. Lecture néanmoins profitable pour inciter à acheter des livres d'occasions ou dans les librairies mais pas sur amazon. J'ai apprécié plusieurs chapitres dont "Je déballe ma bibliothèque", et "Bibliothèques de fiction". Des rappels historiques, des anecdotes de lecture et des commentaires sur la littérature, les livres et les auteurs en général.
Il fait partie des dix livres lus pendant ma semaine de vacances et j'avoue n'avoir pas fait de fiches de lecture mon commentaire est donc un peu décousu.
- "Contre amazon", Jorge Carrion, le nouvel Attila (2020), 222 pages
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La grande ironie de ma lecture : je l'ai lu en format ebook et, pour étayer le propos de l'auteur, effectivement, je suis bien incapable de me souvenir quand et comment j'en suis arrivée à posséder cet ebook, au milieu d'une centaine d'autres tout aussi anonymes. Pourtant, toujours pour soutenir l'auteur, je pense être capable de donner la période et la manière dont je suis entrée en possession de chacun de mes livres physiques, ou presque (sur 200 j'ai le droit à une petite marge d'erreur ?).
Plaidoyer flamboyant et engagé pour la sauvegarde de nos librairies (que je ne peux que déplorer, il ne reste malheureusement plus que des GMS à 30km autour de moi, plus aucune librairie indépendante, la dernière, qui m'avait vu traîner quasi toutes les semaines de mes années de lycée, a fermé ses portes il y a presque 10 ans déjà pour devenir une boulangerie/salon de thé), ce court manifeste m'a aussi permis d'apprendre des choses sur les débuts d'Amazon et c'est intéressant de découvrir "l'ennemi" autrement.
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à lire,
Un manifeste sur les pratiques d'Amazon.
On comprends pas mal de choses sur celles-ci.
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Contre Amazon, de Jorge Carrión (trad. de l'espagnol par M. Gomez Guthart) : un manifeste poétique et sept bonnes raisons de penser à votre librairie de quartier avant le click fatal... À distribuer dans toutes les écoles à la rentrée, au lieu de refiler des tablettes aux élèves.
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Un avis très succint pour alerter sur combien ce livre est problématique. TW Viol, Pédophilie. C'est par moments un calvaire à lire.
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court manifeste anti-amazon. Ce n'est pas une longue diatribe mais les idées sont bien élaborées en quelques mots qui frappent.
En espérant que cela puisse convaincre ceux qui se laissent happer par ces géants et négligent l'humanisme des petits commerces.
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Que dire ? Personnellement, une famille de libraires, et une expérience en librairie. Que dire, Amazon a bien coulé d'enseignes, et a bien coulé nos larmes. Cette loi du profit et de l'inadaptation du droit du travail à ses salariés, et l'hypocrisie totale assumée des dirigeants (Exemple l'on apprend dans ce livre que telle application Amazon est dite comme : permettre aux habitants des pays pauvres de s'instruire, alors qu'ils sont ainsi....numériquement surveillés...). L'on parle dans ce petit texte anti Amazon des livres numériques. Si j'ai les sous, je vais en librairie. Si je n'ai pas les sous ce sont les vendeurs du marché ou Emmaüs et leurs livres d'occasion, ou surtout je vais en bibliothèque -une autre organisation à faire vivre . En cette période de confinement toutefois, j'apprends à lire sur une tablette, ma pile à lire papier étant vidée. Et à mon regret ? j'apprécie cette lecture, je souligne ergonomique-ment et joliment mes phrases préférées, j'insère de petites notes... Choses que l'on pourrait faire (et que je fais parfois) au crayon dans un livre papier... Mais la tablette, c'est très ludique dans ma génération! Toutefois cette lecture sera soit : éphémère (durant le confinement et l'offre gratuite d'HONNÊTES LIBRAIRIES), soit : concernant les livres épuisés ou que l'on ne peut trouver en d'autres formats que numérique. J'ai l'impression ici de me justifier, n'est-ce pas Amazon qui gagne sur moi ? Et bien dans ce texte de M. Carrion, j'ai appris encore plus de misères et saletés que je pouvais penser sur Amazon. Colère contre cette consommation surveillée !
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Un essai court et percutant qui nous fait nous poser la question du prix à court moyen et long terme de l’expérience seemless que nous propose Amazon.
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Ce petit fascicule, traduit de l’espagnol, est un manifeste contre l’hégémonie destructrice de la soi-disant librairie en ligne A....N (On écrit bien M...E pour Merde). L’auteur prêche un converti, mais j’ai quand même appris qu’A....N avait racheté le site Abebooks que je croyais indépendant (naïf que je suis !).
Pour enfoncer le clou, sachez que comme les U.S.A. ont prospéré sur le génocide des nations amérindiennes, A....N a grandit en détruisant le marché des librairies indépendantes américaines (qui, heureusement, s’en remet aujourd’hui), pour ensuite vendre tout, et surtout brader n’importe quoi.
Pour finir, il existe aux États-Unis ce qu’on appelle une loi anti-trust qui a pour but de « limiter la puissance des grandes entreprises dont le poids est tel qu'elles menacent l'organisation démocratique de la société et qu’en réduisant la concurrence, elles risquent de nuire aux intérêts des consommateurs et à la société dans son ensemble ». Qu’attendent donc nos amis américains pour activer cette loi (qu’ils n’ont utilisé que 2 fois au siècle dernier) ? Car il me semble que la collusion monopolistique des G.A.F.A. correspond beaucoup à cette définition. La C.E. Européenne pourrait faire quelque chose aussi, ou la France toute seule, comme une grande ?...
En attendant, achetons nos bouquins chez un(e) libraire* (Il n’y en a pas chez A....N), abandonnez Fesse-bouc, quant à GooGol soyons vigilant ... et responsable. Allez, salut.
P.S. : *Par exemple, à la Chouette Librairie de Lille ; qui porte admirablement son nom.
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Un condensé du combat contre Amazon.
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A lire.
Il est toujours bon de rappeler certains faits aujourd'hui sur Amazon. Sans rentrer dans "l'anti" automatique, ce petit livret donne de sérieuses pistes de réflexion personnelle, pistes déjà avancées par les opposant d'Amazon, mais en s'intéressant notamment au marché du livre.
Ça se lit rapidement, c'est concret et ça va droit au but.
Petit moins pour moi, l'auteur se base sur ce qu'il connaît et qui se passe en Espagne. Je n'avais pas les références nécessaires pour comprendre certains exemples.
Ça rappelle à quel point il est important de passer par nos libraires indépendants !
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Comme disait le personnage de Zweig dans sa nouvelle " le bouquiniste Mendel", à propos de l'homme-bibliothèque Mendel qui d'une table de café dispensait ses oracles
"...... les phénomènes exceptionnels se font de jour en jour plus rares dans notre monde qui s'uniformise irrémédiablement", malheureusement de nos jours, c'est aussi le sort des librairies, exceptionnelles ou non, sujet de ce livre de Jorge Carrion.
Un livre foisonnant d'anecdotes, d'histoires du monde de l'écriture, de l'édition et de la vente des livres, à travers le monde . Un voyage sur cinq continents, d'Istanbul à Guatemala City, de Paris,rue de l'Odeon à Buones Aires, dans ces lieux magiques appelés librairies où se passe beaucoup plus qu'une simple vente de livres;
Des librairies mythiques aujourd'hui disparues,comme "Shakespeare et Cie", rue de l'Odeon à Paris , "City Lights Books " à San Francisco, ou "Gotham Book Mart" de Frances Steloff à NewYork, / des auteurs légendaires qu'on y croise, /l'histoire d'un film (La Vie des autres) qui se termine dans une librairie emblématique de Berlin-Est, /Harry Potter sujet à la censure aux Etats-Unis en 2002(!), / la célèbre librairie londonaise,Foyles ,qui durant la seconde guerre mondiale renforce son toit contre les bombes nazies avec des copies de "Mein Kampf" , / Hitler, l'homme qui brûlait des livres, qui laisse une bibliothèque de 1500 livres à sa mort, /Mao Tse-tung qui avant d'être un homme politique et qu'il procède à l'autodafé 46 ans plus tard, était libraire et avait une maison d'édition,/ l'histoire incroyable de Benito Milla,éditeur de Mario Benedetti,Juan Carlos Onetti............
Le fond du livre est très intéressant. On y apprend beaucoup de choses passionnantes sur l'histoire du livre, des librairies et des bibliothèques ( du moins j'ai appris ).Seul petit bémol, la forme est un tout petit peu chaotique, et certains détails et digressions sont inutiles à mon avis et n'apportent rien au texte présent, déjà assez dense. Car l'auteur espagnol, passionné de livres et de librairies ayant fait le tour du monde,ou à peu près, est riche d'expériences et de ressentis. Mais malaxer ceux-ci avec la documentation très fouillée et historique qu'il a rassemblé à ce sujet semble avoir été un peu ardu. Dommage, un petit peu mieux structuré cela aurait donné un livre fantastique pour tous les passionnés. Mais même avec ce petit défaut, une trés bonne lecture.
Attention danger, à la fin du livre avec toutes les références tentantes, vous avez une nouvelle liste à ajouter à votre tour de Babel......j'en ai échappé avec quatre.....
Pour finir, une petite note personnelle qui me plairait si d'autres la partageaient avec moi.....la librairie de mes rêves.....de vos rêves. Un vieux négoce, sombre, élégant et classique, tout en bois, imprégné d'odeur d'encre et de papier, une espèce de caverne d'Ali Baba, dont déjà la vue vous fait perdre la tête, où l'on peut tout trouver ou commander, où l'on s'oublie parmi des bouquins amassés comme des trésors, des livres qu' on n'a jamais lu, ni entendu parler....le temps n'existe plus, on feuillette, on lit dans des fauteuils confortables....et on redescend difficilement sur terre........je suppose tous les passionnés comme moi ont sans doute des rêves similaires ou proches, ou l'ont déjà trouvée. Donc si vous lisiez cette critique et auriez envie de laisser un petit mot sur la librairie de vos rêves ça me ferait plaisir,merci.
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Jorge Carrión est encore inconnu par chez nous, malgré la publication de nombreux romans en espagnol il a fallu cet essai pour qu'il soit traduit pour la première fois en français - mais quel essai ! D'une érudition noble, d'une curiosité sans limite, d'un flair certain et philosophe avec ça, l'auteur de ce fantastique récit de voyage pour découvrir les libraires du monde, celles de Porto, Berlin, Istanbul, Paris, Le Caire ou bien Athènes, donne à penser le livre et la littérature aujourd'hui. Il s'agit de réfléchir à leur place dans l'Histoire, dans le Temps et la Géographie, et comme il l'indique page 276 : "Ne nous y trompons pas : les librairies sont des centres culturels, des mythes, des espaces de communication, de débats, d'amitiés et même d'amourettes causées en partie par leurs attirails pseudo-romantiques, très souvent dirigés par des lecteurs artisans qui aiment leur travail, et même par des intellectuels, éditeurs et écrivains qui savent qu'ils font partie de l'histoire et de la culture, mais ce sont avant tout des commerces". C'est que l'auteur de ce passionnant livre ne tombe pas dans l'excès d'idéalisation du métier de libraire, bien qu'il dédie un chapitre aux librairies résistantes, et je parle ici de celles qui vendaient des livres interdits pendant les dictatures, et qui ont parfois chèrement payé cette prise de risque, ce qui n'est pas le cas des librairies sous nos latitudes qui ont choisi l'"engagement politique" comme image de marque - comme "marqueur" -, pour faire simplement plus de sous, le livre "alter-mondialiste" (utilise-t-on encore ce mot d'ailleurs?) étant une niche comme le sont la littérature enfantine ou l'ésotérisme, niches qui, d'ailleurs, voient leur chiffre d'affaire progresser d'année en année. Mais passons. Ce qui est intéressant avec ce livre, c'est que son auteur donne à entendre et comprendre la mythologie de certaines librairies. Et qui dit librairies, dit aussi littérature, et donc écrivains. Ainsi on en croise abondamment : Bolano, Sebald, Benjamin, Sontag, etc. n'oublions pas que nombre d'entre eux affectionnent les librairies, lesquelles ont parfois joué un rôle très important dans leur vie, du moins dans leur carrière d'écrivain. Jane Bowles a ainsi rencontré sa meilleure amie dans une librairie de Tanger; James Boswell a fait la connaissance de Samuel Johnson dans un commerce de livres ; Cortázar découvrit Opium de Cocteau et son point de vue sur la littérature fut irrémédiablement changé, etc. La librairie est peut-être, encore, l'un des lieux où se joue la géopolitique culturelle d'un pays, ou d'une ville, du moins d'un quartier. C'est ce que ce livre envisage, et c'est pourquoi il est aussi important de le lire, évidemment, car loin d'être un objet de nostalgie puérile, c'est véritablement un geste de pensée mouvante.
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