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Critiques de Joseph Denize (32)
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Je suis les ténèbres

En 1888, Kurtz choisit de partir au Congo pour s’enrichir en pillant l’ivoire avec quelques compatriotes. Sur place, il est choqué par la violence qui prédomine, entre les coutumes des indigènes mais également des siens envers les autochtones, comme si l’humanité avait perdu toute sa place au sein de ses villages.



Un jour, lui-même perd pied. Ou pas. Peut-être a-t-il en réalité trouvé sa vraie nature ou est-ce la folie qui deviendra son compagnon de route ?…



Critique sur la colonisation mêlée de fantastique, je serais happée par l’écriture de Denize qui m’entraînera au fin fond d’une forêt où règnent une étrange plante blanche télépathique, une tribut matriarcale dirigée par une hermétique splendeur féminine et d’autres créatures…



*****



Je n’ai jamais lu Au Cœur des Ténèbres de Joseph Conrad et évidemment, la lecture du roman de Denize me donnera envie de le lire. La quatrième de couverture cite : « une réécriture brillante et divertissante de l’œuvre de Conrad doublée d’un hommage à Lovecraft, qui ravira les amateurs de romans d’aventures, d’épouvante et de fantastique. » Je confirme. J’ai pris un grand plaisir à lire ce roman dépaysant, dont l’écriture presque lyrique est très soignée.



Mention spéciale pour cette citation, qui parle d’un cauchemar que fait Kurtz, mais qui pour moi, est une excellente métamorphe de ce que les pays occidentaux ont fait à l’Afrique : « Dans l’un d’eux, je voyais mes indigènes amputés de leurs mains ou de leurs pieds, avancer en rampant dans une avenue bruxelloise décorée pour les fêtes de Noël, remplie de passants endimanchés qui ignoraient les mutilés et s’extasiaient devant des vitrines étincelantes où les membres coupés étaient exposés, agrémentés de guirlandes et de paillettes. »

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Je suis les ténèbres

Cette histoire écrite sous la forme d’un journal (sans qu’il n’en ait pris la forme physique) se situe durant les années les plus sombres du colonialisme belge en Afrique et plus spécifiquement, au Congo.



J’ai particulièrement bien voyagé durant les deux premiers tiers du bouquin dont l’atmosphère très noire s’alliait parfaitement au titre choisi par son auteur, Joseph Denize.



J’ai fortement apprécié le réalisme avec lequel l’auteur décrit ses décors dans la moiteur ambiante du Congo. Les descriptions sont claires et ne font pas des dizaines de lignes ou de pages, ce qui aurait pu plomber le livre ou à tout le moins, alourdir l’histoire. Le livre comptant un peu moins de 200 pages, il s’en est tenu à l’essentiel.



Joseph Denize accorde aussi une part importante à la psychologie de son personnage principal, Kurtz, qui – au fil du fleuve – perdra ses repères et son esprit. La plume de l’auteur est fluide et agréable. Narrer l’histoire au travers de la voix de son héros à la première personne du singulier permet aux lecteurs de s’immerger au plus fort.



Cependant, l’auteur m’a perdue par la dernière partie de son récit. Je dois admettre qu’ayant un esprit fort cartésien, l’univers de H.P. Lovecraft ne transcende pas plus que cela. Je suppose que c’est la principale raison pour laquelle je ne pense pas avoir compris ce que l’auteur souhaitait transmettre comme final et comme message. Je n’étais finalement pas prête à « vivre » ce côté fantastique, qui apparaît assez soudainement et tardivement.



Bref, tout cela m’a bien déroutée et j’ai eu l’impression de ne pas avoir compris et savouré cette dernière partie à sa juste valeur… Cela m’a trotté à l’esprit durant plusieurs jours mais ne suis pas arrivée à en saisir les subtilités.



Tout cela n’a pourtant pas gâcher tout le plaisir ressenti durant cette lecture. Par contre, n’hésitez pas à le lire et à revenir vers moi si vous comprenez mieux cette ultime partie, qui m’a laissée quelque peu dubitative et sur ma faim.
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Quand on parle du diable

Un premier roman de haut vol dans le Paris de la première guerre mondiale, le Paris des bois-sans-soif, des resquilleurs et des tire-au-flanc alors que sur le front, les boches pilonnent sans répit nos tranchées. À l’arrière (« pourvu qu’ils tiennent… ») Paris trépigne, complote, grenouille en attendant des jours meilleurs. La psychanalyse est balbutiante. Les plus avisés en mesurent la portée historique, les plus circonspects y voient une ingénieuse manière de vider le gousset des nigauds et des simples d’esprit. Dans ce Paris sulfureux, proie du doute, la magie côtoie la sorcellerie. Dans des caves secrètes, à des adresses inconnues, on tente le diable. Les poètes, les artistes (Max Jacob, Modigliani, Braque, Soutine) et les étoiles montantes (George Méliès) du nouveau siècle qui s’annonce ne sont pas en reste.

L’oncle d’Aimé Grandin, le plus torturé d’entre eux, est un faussaire du même bord qu’Oscar Wilde. Son talent dévorant, son goût de l’étrange et ses mauvaises fréquentations le condamneront. Qui a peint ce maudit tableau, sombre évocation du mythe de Persée ? Dans quel but, et mû par quels maléfices ? Aimé Grandin n’aura de cesse de répondre à cette question, défiant « la densité des évènements », au risque de rester lui aussi pétrifié. La scène finale est fascinante avec ces personnages de Bosch qui s’ébrouent parmi les décors à la Dali. Dans des atmosphères à la Tardi, le roman de Joseph Denize s’acoquine avec l’ésotérisme, flirte avec le fantastique. On se laisse entraîner, on tombe sous le charme, avec cette curieuse impression d’avoir été placé sous hypnose. Décidément, la lecture est démoniaque.

Bilan : 🌹🌹

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Quand on parle du diable



Géo, l’oncle d’Aimé Grandin, connaissait du beau monde, faussaire de génie, Picasso, Soutine, Modigliani et Max Jacob étaient ses amis. A sa mort, il lègue à son neveu pas mal de dettes et une boite au contenu mystérieux, un calepin, une drôle de clef et un puzzle cabalistique. Mais au fait, se demande le jeune homme, de quoi est mort tonton Geo ? Quelle est cette étonnante maladie qui lui a pétrifié le corps ?



Paris 1917, Aimé Grandin, qui a passé ces trois dernières années à éviter de partir pour « la der des ders », se retrouve dans une sacrée aventure. Retrouver un tableau maléfique volé à des sorciers en pleine préparation d’un super sabbat ce n’est pas banal.



A découvert dans les rues de Paris, il doit aussi tout faire pour ne pas se retrouver dans les tranchées de l’est du pays où la guerre fait rage. Aimé tu vas devoir te méfier de tout le monde et tu n’es pas au bout de tes surprises, Lucifer en personne pourrait faire une courte apparition.



Roman fantastique qui plonge le lecteur dans la France de ce terrible début de XXème siècle. Sorciers, succubes et incubes, gorgones à l’infernal appétit, sèment dans Paris des cadavres pas toujours exquis mais souvent pétrifiés.



Roman surréaliste mais aussi vrai récit historique qui tente d’expliquer la barbarie du monde. « Quand on parle du diable » est malin, ésotériquement scientifique, diaboliquement littéraire, historiquement démoniaque et au final diablement humaniste.



Un roman à lire en écoutant « Sympathy For The Devil » des Rolling Stone ou en buvant du « Champagne » comme dirait Higelin :



….Pleased to meet you…I hope you guess my name…But what’s puzzling you is the nature of my game….
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Je suis les ténèbres

Beau texte, au sens de l'écriture élégante et fluide, mais - malheureusement pour moi, sans doute - après la force d'un "Ténèbre" de Paul Kawczak ou "La femme qui valait trois milliards" de Boris Dokmak, sur une atmosphère et un cadre presque similaire, ne peut que me laisser sur ma fin.

Et puis convoquer, en quatrième de couverture, le Conrad de "Au coeur des ténèbres" et l'univers de H.P. Lovecraft dans un même récit, c'est nécessairement se confronter à une attente difficilement réalisable. J'ai pourtant été très touché par la qualité des descriptions, courtes mais efficaces, et par l'étonnant travail de documentation autour de la vie des colons.
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Quand on parle du diable

En voilà une oeuvre singulière qu’est Quand on parle du Diable de Joseph Denize… Mélange des genres et oeuvre dantesque, ce roman est difficilement abordable pour moi car je n’ai pas du tout l’habitude de lire ce genre de roman. Je dois dire que je commence bien l’année en sortant de ma zone de confort. Joseph Denize arrive avec un premier roman riche et dense de par son approche du début du XXeme, par ses thématiques et ses personnages. On gravite dans un entre-deux, entre le monde réel et celui du paranormal, des fantômes et l’ésotérisme.



Joseph Denize nous plonge directement dans cette période de la première guerre mondiale, dans une niche d’artiste et d’intellectuelle. Quand on parle du Diable donne l’impression d’être dans cette époque, de lire un des premiers romans d’horreur gothique. On s’imprègne de l’atmosphère à la fois légère du quotidien des personnages, mais aussi de la lourdeur des événements qui détruisent une bonne partie de l’Europe. Le conflit fait rage, les superstitions aussi. Nous ne sommes pas face à un roman classique, Joseph Denize nous offre une véritable fantasmagorie qui se décline sur le papier. Tous nos sens sont en ébullition dès les premières pages, alors que rien ne nous paraît suspect… On suit les déambulations du jeune Aimé Grandin, héro malgré lui, qui vient de perdre son oncle dans les rues de Paris. On ne se rend compte de rien et puis il y a quelques petits détails qui éveillent notre curiosité, mais sans plus. Il faudra attendre une centaine de pages avant que le roman de Joseph Denize prenne toute son ampleur et nous plonge dans un drôle d’univers. On est parfois déstabilisé par les choix de l’auteur, mais on s’imprègne de tout ce qui entoure cette histoire. Nos sens et notre raison se retrouve sur une corde raide. L’auteur brouille les pistes en utilisant des personnages qui ont réellement existé au début du siècle dernier. On fait la connaissance d’Alex Crowley bien connu des amateurs d’occultisme qui campe ici un être sans pitié, rusé et malin, à l’image du Diable. On ne sait plus vraiment ce qu’il faut croire et on plonge dans un monde qui nous est inconnu. Un monde fait de diables, de fantômes, d’âmes en peine et en déroute sur ce terrible conflit.



Avis sur le roman de Joseph Denize, Quand on parle du Diable, publié aux éditions Julliard

Quand on parle du Diable est un récit d’aventure savoureux qui sait prendre son temps, dangereux par moment, mais aussi assez drôle, notamment grâce à de nombreux personnages qui gravitent autour d’Aimé. Joseph Denize n’a pas son pareil pour nous faire vivre des moments de bravoure, mais également pour nous faire vivre l’enfer des tranchées avec de nombreux chapitres où la mort rodera autour de vous. On ne peut s’empêcher d’avoir les images de ce conflit en tête, du bruit des obus, de l’odeur de cadavre, de pourriture et de terre qui s’insinue dans nos narines.

Au final, Quand on parle du Diable est un combat de tous les instants entre les forces du mal et d’autres défenseurs du bien, mis en parallèle avec ce conflit mondial qui met en exergue toute la folie des Hommes. On s’attache facilement au personnage d’Aimé, car il se retrouve pris dans ce conflit malgré lui et on peut s’identifier à lui, puisque l’on se retrouve dans le même cas. On prend part à ses interrogations, à ses doutes quant aux événements, mais aussi à son courage face aux choses étranges qui vont se dérouler devant ses yeux.

Joseph Denize profite de cette situation pour mettre en avant le retour en grâce dans certains salons, chez les intellectuels et dans les sociétés secrètes de l’ésotérisme et des sciences occultes. En mélangeant la réalité et le fantasme, l’auteur réussit le tour de force de nous offrir un roman puissant sur cette période trouble de notre Histoire.



Difficile de dire si j’ai aimé ou non cette aventure que m’a offert Joseph Denize. Le roman m’a sorti de ma zone de confort, m’a perturbé de par son mélange des genres, par son histoire en tant que telle et ce jusqu’à l’épilogue. Je referme ce roman avec une drôle de sensation, celle d’avoir cru vivre cette aventure et d’avoir eu une espèce d’illusion d’optique. Le doute plane encore dans mon esprit. Je pense que c’est là qu’est toute la force de ce roman. Quand on parle du Diable est une oeuvre qui ne laissera personne indifférent je pense, mais qu’il faudra savoir dompter pour en ressortir toute sa force.
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Quand on parle du diable

« L'esprit, voyez-vous, nous joue constamment des tours. Il n'est jamais à court de doubles fonds. En réalité, quand il semble se dévoiler, il se dérobe et nous abuse avec autant d'habileté qu'un prestidigitateur. » Joseph Denize semble s’être emparé de cette idée pour construire son premier roman. Qualifié de « fantasmagorie historique », son récit même habilement le réel et l’irréel (nommé ici « L’Outremonde ») de manière à expliquer certains phénomènes qui interviennent dans la vie de tout homme en ce bas monde. Il réussit la prouesse de ne pas basculer dans la légèreté du propos fantastique et on sent combien le travail documentaire a dû être important pour nourrir de la sorte la fiction.



Paris, 1917, Aimé Grandin a réussi à échapper au Front grâce à un faux certificat médical. Son oncle, Géo, qui l’a élevé, vient de mourir d’une crise cardiaque. Les deux hommes menaient une vie de bohème, Géo étant un faussaire qui excellait à copier les grands maîtres de la peinture. Il était ami avec Modigliani, Picasso et tous ces artistes de l’époque qui traînaient dans les cabarets de Montmartre. Au sein de ce petit groupe de personnages extravagants se trouvaient également des prestidigitateurs de talent. Aimé a grandi parmi eux. Et lorsqu’il se rend chez le notaire pour récupérer ce que lui a légué Géo, c’est tout un pan bien occulte de la vie de son oncle qu’il va découvrir.



De la recherche d’un tableau aux pouvoirs morbides, à la découverte d’objets aux étranges pouvoirs, Aimé va vivre des aventures aux retournements de situations inexplicables. « Les événements extraordinaires qu'il avait traversés au cours des dernières semaines lui avaient montré que l'univers et l'existence échappaient totalement à la notion qu'en avait le commun des mortels, ce qui était sans doute une sorte de privilège. Ses mésaventures lui avaient appris à reconnaître l'œuvre de puissances occultes derrière les coïncidences qu'il rencontrait sur son chemin. »



Sa naïveté va l’amener au Front, mais aussi au Symposion, cérémonie où l’on cherche un éventuel successeur au Maître de l’Outremonde. Mais… tout ceci est-il réel ? L’auteur sème le trouble. Il pointe avec dérision cette étrange attirance de l’homme pour la cruauté, la barbarie.



J’ai aimé cette intrigue dense qui mêle personnages ayant vraiment existé et êtres de fictions, vérité historique, et fantasmes démoniaques. J’ai rarement lu d’ouvrages sur ce thème aussi bien construits. Seul le moment de la cérémonie du Symposion, avec toutes sortes de créatures imaginaires m’a semblé trop décalé. Le reste, notamment tout ce qui se passe dans la réalité d’Aimé, est captivant ! Et vous, succomberez-vous ???
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Quand on parle du diable

Ce livre n'est pas banal et je ne m'attendais pas du tout à ça. Je ne suis pas forcément un grand lecteur de littérature fantastique même si j'apprécie en ouvrir un de temps en temps.



J'avais un peu peur que ce roman soit un peu trop fantastique pour moi et finalement je suis parfaitement rentré dedans. La raison ? Un style d'écriture particulièrement agréable et une mise en place progressive de cet aspect fantastique.



Les personnages sont intéressants, l'intrigue tient le lecteur en haleine, la construction et le style sont soignés, il n'y a pas grand chose à reprocher à ce roman. Quelques passages sont particulièrement bien pensés comme les critiques subtiles sur cette caste des puissants avec quelques dialogues savoureux et des situations très bien amenées.

Si je veux chipoter, il y a bien peut-être quelques longueurs et un aspect un peu inégal entre les parties, j'ai été plus sensible aux deux premiers tiers du roman où le côté fantastique est plus subtil que dans le dernier tiers où ça devient un peu trop présent. Un petit déséquilibre donc mais rien de bien grave.



Dans l'ensemble j'ai passé un bon moment à la lecture de ce roman foisonnant mais qui parvient à ne pas perdre le lecteur malgré le nombre important de personnages et cet univers fantastique à mettre en place. Ce roman pourra ravir aussi bien des amateurs du genre que des lecteurs un peu plus profanes. Une petite surprise.
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Quand on parle du diable

Merci à Babelio pour ce roman gagné à la dernière MASSE CRITIQUE ainsi qu'aux Editions Julliard.



Hélas , cela ne m'est jamais arrivé jusqu'alors, j'ai dû abandonné ce roman !

Un mélange de plusieurs genres : polar, ésotérique occulte, historique....original donc , mais pour ma part, fourre-tout car excessif . J'ai lu environ la moitié du roman, et je n'accroche pas, cela part dans tous les sens : Mata Hari réincarnée, des démons qui se manifestent sous formes de nuages d'insectes, un tableau aux pouvoirs surnaturel....Trop à mon goût pour suivre le fil et prendre plaisir à poursuivre la lecture ....
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Quand on parle du diable

Voici un roman difficilement classable. Polar, roman ésotérique, historique ? Tout cela mais c'est surtout un formidable roman qui nous plonge dans le Paris et la France de la première guerre mondiale. C'est aussi le combat des forces du bien contre les forces du mal , du monde des vivants et celui des morts. C'est un premier roman formidablement écrit, chatoyant au nombreux personnages. L'auteur mélange avec beaucoup d'intelligence les personnages fictifs et célèbre pour nous livrer un formidable roman d'aventure au climat étrange et intrigant. On ne s'ennuie jamais lors de notre lecture, on est happé par cette intrigue rythmé et passionnante.



Un grand merci a Babélio et aux éditions Julliard pour m'avoir permis de découvrir ce formidable roman.
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Quand on parle du diable

Tout d’abord je remercie les éditions Juillard pour m’avoir envoyé ce roman. J’ai beaucoup été tentée par le résumé. J’avais très hâte de découvrir ce roman à la couverture et le titre intriguant! Et ce fut une belle surprise, ainsi qu’une belle lecture que j’ai beaucoup apprécié!



Je dois vous avouer que je ne m’attendais pas du tout à ça en commençant la lecture de ce roman. Bon en vérité je ne savais pas trop à quoi m’attendre mais au fond ce n’est pas à ça que je m’attendais. Ce roman est le premier de Jospeh Denize, auteur de scénario de base. On ressent à la perfection d’ailleurs qui’il a l’habitude d’écrire des scénarios. Il peut être facilement adapté à l’écran! Et je suis sûre que ça donnerait un film génial tiens. La plume de l’auteur est relativement addictive et fluide. Malgré un début compliqué pour moi, (je n’étais pas dans une bonne période au moment de cette lecture), je me suis accrochée et ça a finit par me débloquer et m’a permis d’apprécier grandement ma lecture. Mêlant personnages fictifs et personnages réels, l’auteur a su nous plonger dans son univers très particulier mais si intéressant.



L’histoire est, au début, une histoire qui pourrait être banal. On est donc dans le Paris de 1917 en plein première guerre mondiale, on va suivre Aimé Grandin qui vient de perdre Geo, son oncle qui l’a élevé. En se rendant chez le notaire pour la succession, Aimé va se retrouver plonger dans une histoire bien sombre. Histoire à laquelle il va découvrir une tout autre facette de son oncle.. Il va aussi découvrir que son oncle est mort d’une façon bien spéciale puisqu’il se transformait en pierre, littéralement. Aimé va découvrir que son oncle était un faussaire d’œuvres d’art. Et un fameux tableau aux pouvoirs étranges puisqu’il suffit de le regarder pour mourir. Il va se plonger à la quête de ce fameux tableau pour pouvoir le détruire puisqu’en regardant une reproduction de ce fameux tableau, il commence doucement à se transformer lui aussi en pierre… Il est donc plus que nécessaire de retrouver l’original.. Mais évidemment des complications vont s’ajouter à la quête déjà bien compliquée… Tout un tas de créatures obscures sont également à Paris mais pourquoi donc?..



J’ai beaucoup aimé l’intrigue que j’ai trouvé très original et tout bonnement remarquable. Elle est extrêmement bien ficelée et rien est laissé au hasard, tout à son importance. Il y a tout un tas de différents personnages qu’on va suivre par alternance dans les chapitres, tous sont intéressants à suivre. J’ai beaucoup aimé le personnage d’Aimé, un petit coup de cœur pour ce jeune homme! Mais j’ai beaucoup aimé aussi le personnage de Victor, ce célèbre prestidigitateur torturé par la vie.. J’ai vraiment apprécié plus que les autres ces deux amis.



Ce roman est tout bonnement incroyable. Il est écrit d’une façon formidable avec une fluidité remarquable. Une histoire plus qu’originale mais tellement fascinante. En refermant le roman une fois fini, j’ai vraiment eu l’impression d’être au côté d’Aimé dans sa quête. JE suis vraiment ravie d’avoir eu l’occasion de lire ce roman car il m’a fait littéralement sortir de ma zone de confort. Bien que je lis absolument tous les genres de romans, je vous avoue qu’un roman pareil je n’en avais jamais lu et je suis vraiment ressortie de ma lecture en étant ravie d’avoir pu lire Quand on parle du diable.
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Je suis les ténèbres

Je remercie les éditions Julliard pour cette découverte !



Avant de rentrer dans le vif du sujet, deux petites remarques préalables pour bien comprendre dans quel état d'esprit j'ai attaqué cette lecture. Tout d'abord, à la lecture du résumé, le livre "Ténèbre" de Paul Kawczak m'est tout de suite venu à l'esprit tant le thème et l'univers sont proches (avec peut-être un peu moins cet aspect fantastique pour le livre "Ténèbre"). Autant dire que la tâche va être ardue pour ce livre puisque "Ténèbre" est sans doute mon plus gros coup de coeur de ces dernières années. Par ailleurs, et c'est la deuxième remarque préalable, j'ai déjà lu cet auteur puisque son premier roman m'avait été envoyé dans le cadre du prix Orange du livre 2020 et j'avais été surpris (dans le bon sens) par ce roman foisonnant avec une écriture agréable et un côté fantastique qui ne phagocytait pas complètement le roman et qui pouvait donc s'adresser aussi bien aux amateurs du genre qu'aux novices. Au passage, vous pouvez lire ma chronique de ce roman sur Babelio ("Quand on parle du diable").



Résultat, j'étais plutôt impatient de découvrir le nouveau roman de l'auteur et en même temps j'ai essayé d'oublier un peu "Ténèbre" pour éviter une concurrence déloyale avec un gros coup de coeur. Il faut d'abord souligner que j'ai retrouvé l'écriture plaisante du premier roman de l'auteur et ça, c'est plutôt un très bon point. le présent roman est moins foisonnant que le premier (il ne fait pas la même taille non plus) mais l'auteur arrive bien à installer son univers. On retrouve évidemment le côté fantastique mais il arrive assez tardivement dans le roman.



J'avoue que ce côté fantastique m'a un peu plus dérouté que dans le premier roman. En réalité, il m'a semblé bien moins limpide et je ne suis pas certain d'avoir bien saisi le message de l'auteur derrière. Ce point concerne surtout la fin du roman, elle m'a paru un peu plus en roue libre et j'avoue que ça m'a un peu perturbé (ce qui est peut-être l'effet recherché au passage).



Si on enlève cette fin que je trouve un peu en-deça du reste, il y a quand même deux gros points forts à mon sens dans ce roman. Les personnages tout d'abord, ils sont intéressants et l'auteur arrive à en brosser le portrait et à leur donner une belle profondeur, ce qui n'est jamais évident pour un roman de petite taille. Cette remarque vaut pour le deuxième point fort : l'ambiance de roman. C'est sombre, violent (les amateurs de "Ténèbre" vont s'y retrouver, désolé je n'ai pas pu m'empêcher de faire la comparaison) et très immersif, on s'y croirait franchement. L'immersion est renforcé par le choix narratif d'utiliser le personnage principal comme narrateur.



Au final, cela nous donne un roman plutôt hypnotique, sombre, difficile à lâcher tant on a envie de voir à quel endroit l'auteur veut nous emmener. La pression monte petit à petit jusqu'à cette fin qui pour le coup, même si elle est pour moi en dessous du reste, a le mérite d'interroger le lecteur qui va tenter de comprendre. Peut-être même que je vais y revenir un jour et qu'une deuxième lecture viendra éclairer ma lanterne ! En attendant, je recommande cette lecture quand même, déjà parce que quelqu'un pourra peut-être m'expliquer la fin, mais aussi et surtout pour le talent d'écriture de l'auteur et cette ambiance envoutante.
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Je suis les ténèbres

Un texte qu'on lâche difficilement. On suit un Européen en route pour faire fortune en Afrique. Un jeune homme fort mais souffrant de terreurs, de frayeurs qui veut gagner sa vie pour sa future dulcinée. Il se retrouve dans un milieu colonial très hypocrite et a du mal à trouver sa place jusqu'à ce qu'il rencontre un jeune aventurier. On découvre quelques coutumes sauvages mais aussi le fonctionnement des comptoirs de l'Empire. Puis vient le fantastique et avec lui l'horreur mais aussi le savoir. Une peuplade étrange qui vit à l'unisson d'un être encore plus étrange et envoûtant. L'horreur de la jungle puis les hallucinations ou inversement? Sommes-nous prêts à pénétrer le secret de la jungle et le mystère de la création peut-être?
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Je suis les ténèbres

Un texte somptueux, à tomber, envoûtant comme une incantation.

Congo belge, un jeune homme, Jan Kurtz, dilettante, descend le fleuve pour arriver sur un lieu d'exploitation de l'or blanc : les défenses d'éléphant.

il laisse en Belgique son amour, Virginia et souffre de somnambulisme doublé de terreurs nocturnes étranges, dont l'intensité augmente quand l'équipe s'enfonce dans les profondeurs du pays colonisé par le roi des Belges, Léopold.

Il va y rencontrer James Moreau, naturaliste, britannique, y devenir un roi et rencontrer une mystérieuse population, les "profonds" : Nigri abyssorum et une entité qui est là depuis bien avant l'homme, tel un cordon ombilical, les racines de mandragore hurlante de Harry Potter ou les meer mensen, créatures des eaux à la chevelure serpentine et aux dents acérées.

D'aucun penserons à Lovecraft, moi, j'ai repensé à "ça" de S. King et la chose qui chasse tous les 21 ans et vient prendre sa pitance humaine pour qu'une ville soit prospère. Il y a beaucoup de poésie, un univers proche de Baudelaire, d'Edgar Alan Poe, de Mary Shelley dans ce texte fascinant, qui ondule et murmure dans votre tête. J'y ai retrouvé un monolithe aussi qui représente peut être un symbole mystique vecteur d'une connaissance absolue. Belle écriture, un côté mystique fascinant et une mise en abîme de la colonisation quel que soit le pays qui la pratique. J'ai aussi pensé à ce verset de l'Apocalypse 22:13 : Je suis l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin.
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Quand on parle du diable

J’ai essayé, donné une nouvelle chance et pour finir laissé tomber définitivement. Je n’ai pas adhéré à cette histoire invraisemblable qui n’en finit pas et cela malgré un style qui tient la route. Aimé Grandin, ses sorciers, ses diables, sociétés secrètes dans le Paris de 1917 m’ont profondément ennuyé.

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Quand on parle du diable

Lecture historico-fantasmagorique, «Quand on parle du diable» est un roman étrange et plaisant qui mérite qu'on lui porte de l'attention...

Aimé Grandin vit dans le Paris de 1919, trempe dans des magouilles de petites ampleurs en espérant que personne ne regarde de trop près son certificat d'exemption... Lorsque son oncle Géo, artiste maudit et excentrique, décède le voilà à la tête d'une somme de dettes et surtout le voilà plongé dans des complots fomentés depuis l'Outremonde et au coeur de différentes intrigues dont les enjeux lui échappent totalement. Joseph Denize mélange avec intelligence les genres et propose un roman fantastique qui plaira aux non-amateurs du genre. Il s'agit d'un premier roman mais pas d'un premier écrit et l'on sent que l'auteur-scénariste sait y faire pour garder son lecteur en haleine. Je regrette toutefois une utilisation moyennement pertinente de personnages ayant réellement existés (mais ça m'énerve chez beaucoup de gens) et des descriptions inutiles de personnages secondaires.

Un roman distrayant et fluide que je me réjoui d'avoir choisi juste pour son titre...
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Quand on parle du diable

Il y a "Américan Gods" de Neil Gaiman. Maintenant, il y a "Quand on parle du diable" de Joseph Denize. Son premier roman. Grandiose. Une brique qui se lit d'une traite. Le sujet en soi n'est certes pas original. Sommes-nous maîtres de nos faits et gestes ou notre vie est-elle écrite dans un grand livre? Sommes-nous le jouet d'un dieu ou d'un démon? Peut-être des deux tout compte fait.

La part de l'un, la part de l'autre et au milieu, le libre-arbitre ?

De ces réflexions, Denize en fait un grand roman psychologique. Un véritable coup de maître.

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Quand on parle du diable

Déjà un point qui m'a énormément surprise : la couverture.

Comment vous pourriez vous douter que ce livre parle de magie, de démons, de tableaux enchantés, de guerre et de Paris en 1917 ?

Honnêtement je trouve qu'elle ne sert absolument pas le récit, mais c'est subjectif.



Bref, passons à l'histoire.

L'oncle d'Aimé Grandin meurt subitement, d'une maladie inconnue, en lui laissant un mystérieux héritage. Code étrange, une clé qui ouvre on ne sait quoi... Perplexe, Aimé va alors découvrir un monde caché, bien différent du Paris en pleine guerre qu'il connaît bien.



Un roman unique, qui mélange une période hyper intéressante (la première guerre mondiale) au fantastique et à l'aventure. Je l'ai trouvé très bien écrit. De nombreux personnages ayant réellement existé sont inclus dans l'histoire et j'ai trouvé cela plutôt intelligent puisque ça donnait un petit côté "réel" au surnaturel du livre. C'est très bien mené. J'ai très peu de reproches à faire à ce livre hormis pour le personnage d'Aimé que j'aurai souhaité avec un peu plus de relief. L'ambiance est vraiment très particulière, dans le bon sens !
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Quand on parle du diable

J'ai beaucoup aimé ce roman atypique. Il m'a rappelé Le Maître et Marguerite, dont il partage certains aspects : des démons, des hommes, des mondes parallèles, une intrigue souvent tirée par les cheveux mais terriblement efficace.



Si la structure du livre est parfois déroutante (les allers-retours entre Paris et l'Outremonde, ça fatigue), j'ai néanmoins apprécié le style de Joseph Denize que je trouve parfaitement adapté pour décrire la période troublée de la première guerre mondiale. Les protagonistes sont attachants ou pas, héroïques ou non, célèbres ou anonymes ce qui convoque une image très vivante du Paris de 1917.

Les représentations des habitants de l'Outremonde sont aussi intéressantes, justement parce que ces derniers ne sont absolument pas convaincants en tant que "méchants de l'histoire" et ne paient pas de mine avec leurs atours grotesques. On se demande alors : Où es le mal ? Où est le diable annoncé dans le titre ? Est-il à portée de main ou à portée de pinceau ?

Car, n'en déplaise aux sorciers qui se donnent beaucoup de mal, les vrais héros de l'histoire, ce sont les artistes. Les illusionnistes, les peintres, les faussaires qui tentent de trouver du sens dans l'absurdité, de représenter l'irreprésentable et de penser l'impensable. Où est l'enfer ? Où est le réel ?

Même le livre de Belialo, démon de son état qui consigne le destin des hommes, ne cesse de se réécrire...Où est l'enfer ? Qui fait le mal ?



C'est donc un ouvrage foisonnant avec plusieurs niveaux de lecture et de belles métaphores que je vous conseille vivement si vous avez un peu d'attention à lui accorder.J'ai vu que Bazart conseillait "Sympathy for the devil" des Rolling Stones, je m'inspirerai donc de sa critique en vous proposant l'album Epitaph du groupe Moriarty pour vous accompagner dans cette lecture infernale.
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Quand on parle du diable

Abandonné à l’arrivée du premier spectre...j’aurai dû m’en douter avec ce titre...
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