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Citations de Joseph Sheridan Le Fanu (143)


Il me sourit soudain - un sourire clair mais froid comme l'hiver.
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Entre autres manières étranges, je crois qu'il se parlait plus à lui-même qu'à tout le reste du monde réuni.
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[...] et je ressentais les désagréables incertitudes d'un esprit peu capable de fixer des limites au merveilleux.
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Ces rapsodies échevelées étaient suivies de gestes tremblants plus affectueux encore, et ses lèvres couvraient mes joues de doux et chauds baisers. Son agitation et son langage m’étaient inintelligibles. Je voulais me dégager de ces étreintes insensées, peu fréquentes au demeurant, mais mon énergie semblait me faire défaut. Ses mots me désarmaient comme une berceuse chantonnée à mon oreille. Je glissais dans une sorte de transe dont je ne semblais me libérer qu’au moment où elle dénouait ses bras.
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Avez-vous remarqué la sale gueule de ce type, dans le couloir ? Pauvre Creignan ! Un gentilhomme de naissance, et nanti d'un joli magot... Quatre cents bonnes livres par an, et plus... Tout a fondu, comme neige au soleil, surtout ici, à force de parier gros, le pauvre gars ! Je me souviens de lui comme de l'un des hommes les mieux habillés de la ville, et le voilà trop heureux de ramasser quelques shillings par semaine à l'endroit même où il en a perdu des milliers. Tel est le sort de l'homme ! (p.51)
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Qu'on ne me parle plus des femmes : elles passent leur temps à détruire la paix de l'esprit, occupées qu'elles sont à jouer avec les émotions les plus profondes et les plus sacrées.
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Chaque jour, nous faisons tous ce genre de calculs inconscients dont les résultats se concrétisent dans notre vie. Nos semblables ignorent que nous sommes, après de patientes opérations, arrivés au bout d'un compte, et que ce qu'ils voient de répréhensible en nous n'est le plus souvent que le fait d'un pouvoir invisible mais absolument irrésistible.
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Ton cœur est blessé. Ne me juge pas cruelle parce que j'obéis a l' irrésistible loi qui fait ma force et ma faiblesse. Si ton cœur adorable est blessé, mon coeur farouche saigne en même temps une lui.
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Mais les rêves traversent les pierres des murs, éclairent des chambres enténébrées ou enténèbrent des chambres éclairées ; et leurs personnages, narguant tous les serruriers du monde, font leurs entrées ou leurs sorties comme il leur plaît.
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Je me demande si vous vous sentez aussi étrangement attirée vers moi que je me sens attirée vers vous. Je n’ai jamais eu d’amie : vais-je en trouver une à présent ? Elle soupira, et ses beaux yeux noirs me lancèrent un regard passionné. Or, à vrai dire, cette belle inconnue m’inspirait un sentiment inexplicable. J’étais effectivement, selon ses propres termes, « attirée vers elle », mais j’éprouvais aussi une certaine répulsion à son égard. Néanmoins, dans cet état d’âme ambigu, l’attirance l’emportait de beaucoup. Elle m’intéressait et me captivait car elle était très belle et possédait un charme indescriptible.
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Ainsi, elle se faisait appeler Carmilla ? me demanda le général, toujours en proie à une violente émotion. – Oui, répondis-je. – Bien sûr, reprit-il. Carmilla n’est autre que Millarca. La même qui se nommait jadis Mircalla, Comtesse de Karnstein. Quittez ce lieu maudit, ma pauvre enfant, aussi vite que vous le pourrez. Gagnez la maison du prêtre, et restez-y jusqu’à notre retour. Partez à l’instant, et puissiez-vous ne plus jamais revoir Carmilla ! En tout cas, vous ne la trouverez pas ici.
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Je le considérais avec cette crainte mêlée de répugnance que l’on ressent à la vue de ce qui nous a tourmenté dans un cauchemar.
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Pendant qu'il prononçait ces mots, il tenait les yeux fixés sur Carmilla qui était particulièrement ravissante. Rien n'aurait pu égaler l'éclat de son teint, et sa beauté semblait rehaussée par cette gracieuse langueur qui lui appartenait en propre.
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À mon réveil, à la suite de ces rêves, je gardais le souvenir de m’être trouvée dans un lieu plein de ténèbres, et d'avoir conversé avec des êtres invisibles; je me rappelais tout particulièrement une voix féminine très distincte, lente, au timbre grave, qui semblait venir de fort loin et ne manquait jamais de m'inspirer une indicible terreur solennelle. Parfois, je sentais une main glisser lentement sur ma joue et sur mon cou. Parfois encore, des lèvres brûlantes couvraient mon visage de baisers qui se faisaient plus appuyés et plus amoureux à mesure qu'ils atteignaient ma gorge où se fixait leur caresse. Les battements de mon cœur s'accéléraient; je respirais plus vite et plus profondément. Puis survenait une crise de sanglots qui me donnait une sensation d'étranglement et se transformait enfin en une convulsion effroyable au cours de laquelle je perdais l'usage de mes sens.
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Parfois, après une heure d’apathie, mon étrange et belle compagne me prenait la main et la serrait longtemps avec tendresse ; une légère rougeur aux joues, elle fixait sur mon visage un regard plein de feu languide, en respirant si vite que son corsage se soulevait et retombait au rythme de son souffle tumultueux. On eût cru voir se manifester l’ardeur d’un amant. J’en étais fort gênée car cela me semblait haïssable et pourtant irrésistible. Me dévorant des yeux, elle m’attirait vers elle, et ses lèvres brûlantes couvraient mes joues de baisers tandis qu'elle murmurait d'une voix entrecoupée : « Tu es mienne, tu seras mienne, et toi et moi nous ne ferons qu'une à jamais ! »
Après quoi, elle se rejetait en arrière sur sa chaise-longue, couvrait ses yeux de ses petites mains, et me laissait toute tremblante.
Sommes-nous donc apparentées ? lui demandais-je. Que signifient tous ces transports ? Peut-être retrouves-tu en moi l'image d'un être que tu chéris; mais tu ne dois pas te comporter de la sorte. Je déteste cela. Je ne te reconnais pas, je ne me reconnais pas moi-même, quand tu prends ce visage, quand tu prononces ces paroles.
Ma véhémence lui arrachait alors un grand soupir; elle détournait la tête et lâchait ma main.
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Mais je suis liée par des vœux bien plus terribles que ceux d'une nonne, et je n'ose pas encore raconter mon histoire à personne, même à toi. Pourtant le jour approche où tu sauras tout. Tu vas me juger cruelle et très égoïste, mais l'amour est toujours égoïste : d'autant plus égoiste qu'il est plus ardent. Tu ne saurais croire à quel point je suis jalouse.
Tu viendras avec moi, en m'aimant jusqu'à la mort; ou bien tu me haïras, et tu viendras avec moi quand même, en me haïssant pendant et après la mort. Dans mon apathique nature, il n'y a pas de place pour l'indifférence.
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Elle me donna un baiser sans mot dire.
Carmilla, je suis sûre que tu as été
amoureuse; je suis sûre que tu as une affaire de cœur en ce moment même.
- Je n'ai jamais aimé, je n'aimerai jamais personne, si ce n'est toi, murmura t-elle.
Ah ! comme elle était belle sous la clarté
lunaire !
Après m'avoir jeté un regard étrangement timide, elle cacha brusquement son visage contre mon cou, à la naissance de mes che-veux, en poussant de profonds soupirs semblables à des sanglots, et serra ma main de sa main tremblante. Je sentais la chaleur brillante de sa joue satinée contre la mienne.
- Ma chérie, ma chérie, murmura-t-elle, je vis en toi; et je t'aime si fort que tu accepterais de mourir pour moi.
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But dreams come through stone walls, light up dark rooms, or darken light ones, and their persons make their exists and their entrances as they please, and laugh at locksmiths.

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Mais les rêves traversent les pierres des murs, éclairent des chambres enténébrées ou enténèbrent des chambres éclairées ; et leurs personnages, narguant tous les serruriers du monde, font leurs entrées ou leurs sorties comme il leur plaît.
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You will think me cruel, very selfish, but love is always selfish; the more ardent the more the more selfish.

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Tu vas me juger cruelle et très égoïste, mais l’amour est toujours égoïste : d’autant plus égoïste qu’il est plus ardent.
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But to die as lovers may—to die together, so that they may live together. Girls are caterpillars while they live in the world, to be finally butterflies when the summer comes; but in the meantime there are grubs and larvae, don’t you see— each with their peculiar propensities, necessities and structure.

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Mais mourir comme peuvent le faire deux amants, mourir ensemble afin de pouvoir vivre ensemble… Les jeunes filles sont semblables à des chenilles pendant leur existence ici-bas, pour devenir enfin des papillons quand vient l’été. Mais, dans l’intervalle il y a des larves et des chrysalides, comprends-tu, dont chacune a ses penchants, ses besoins et sa structure.
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