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Critiques de Joseph Vebret (41)
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100 romans d'amour incontournables

J'adore les listes de livres ! Alors comment résister quand celui-ci est mis en vitrine à la bibliothèque. La plupart des livres proposés sont de grands classiques, ce qui m'a permis de remplir ma PAL.
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100 romans d'amour incontournables

Combien de romans ai je ajouté dans ma PAL grace à ce bouquin.... Pas 100 c'est sur, mais quelques uns quand même.

Ce bouquin c'est un "catalogue" décrivant de manière sommaire non seulement l'oeuvre mais également l'auteur, le contexte.

Le point fort de cette collection librio.... outre sa qualité, son prix bien entendu.

2 euros pour découvrir X moments plaisirs lectures ou s'éviter de mauvaises surprises.

Un livre à découvrir MAIS, également, une collection à ne pas manquer.
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100 romans érotiques incontournables

Très bon livre ! L'intrigue est passionnante. Je me suis vite pris au jeu ! Je peux aussi vous conseiller la lecture de ces livres "enlève ton string", "un divorce qui dérape" "le chateau des milles chattes" "La sweet attitude" ou encore "le secret d'Audrey". Ces livres sont aussi excitant que passionnant.
Lien : https://romanerotique.net/
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100 romans érotiques incontournables

Livre acheté par curiosité, il s'est découvert vraiment très bien réalisé et donne une bon aperçu de c'est qu'est la littérature érotique. A mettre en parrallèle avec l'autre livre de l'auteur édité également chez Librio "Anthologie érotique : de Louise Labbé à Pierre Louÿs"
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Anthologie érotique : De Louise Labbé à Pierre ..

Livre acheté par curiosité, il s'est découvert vraiment très bien réalisé et donne une bon aperçu de c'est qu'est la littérature érotique. A mettre en parrallèle avec l'autre livre de l'auteur édité également chez Librio "100 romans érotiques incontournables"
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Anthologie érotique : De Louise Labbé à Pierre ..

" Connaissez-vous vraiment Ronsard, La Fontaine ou Zola ?"



Belle formule choisie par l'éditeur pour interpeller le lecteur curieux : une petite (ré) exploration de la littérature française de la Renaissance (avec Louise Labbé pour l'ouverture) et la Belle Epoque (et c'est Pierre Loüys qui clôt le début du 20° siècle).

On passe d'auteurs très connus à d'autres tombés dans l'oubli. Chaque texte étant précédé d'une note explicative sur l'auteur, et la part d'érotisme dans son œuvre. Bien entendu, comme toute anthologie - ou recueil de poèmes - tous les textes ne se valent pas, mais cela m'a permis de voir certains auteurs autrement, ou confirmer mes goûts.



Toutefois, si je ne devais utiliser qu'un mot pour résumer cette lecture, ce serait : étonnement. J'ai été très étonner de constater :



* la qualité littéraire de certains textes !! (comparée aux grosses daubes dites ultra chaudes d'aujourd'hui, qui sont en faites mal écrites et d'une banalité affligeante)

Cette qualité apparaît surtout dans les textes où l'érotisme fait partie intégrante du jeu de séduction, et permet donc d'avoir un discours sur l'amour beaucoup moins "lisse" ;

* en fin de compte, dans la majorité des textes, l'érotisme n'est "qu ' "un élément subversif qui permet de dénoncer ou de se moquer de ce qui est trop bien pensant dans notre belle société française (quelle que soit l'époque) ;

* plus on avance dans le temps et plus les auteurs sont "sages" dans les descriptions. Cela se sent très nettement à partir du 19° siècle. Pourquoi ? La faute aux discours amoureux et les "élans du cœur et des passions" en vogue chez les Romantiques auraient rendu obsolètes les règles rigidissimes qu'il y avait par exemple sous l'Ancien Régime ? Allez savoir.

Comme quoi, plus les "normes" sont strictes, plus les imaginations se débrident !



Chacun peut donc y trouver son compte, que l'on soit amateur du genre ou non (à mon humble avis), car tout y est :

- dénonciations politiques ou sociales (entre royauté, normes bourgeoises, faux-semblant et règles de bienséance trop rigides pour être honnêtes) ;

- simples moqueries, dénigrements ou juste pour rire (Rimbaud) ;

- plaisir d'esthète (Baudelaire) ;

- misogynie (hé oui!) avec l'archétype de la femme soumise, un poil écervelée et malicieuse (frères Goncourt) ;

- féminisme : certaines femmes utilisent ces procédés pour affirmer leur supériorité dans le domaine "privé" et ainsi revendiquer leur droit à être considérées comme des citoyennes à part entière.

Même si, à ce niveau-là, je regrette que Joseph Vebret n'aient pas mis plus de textes de femmes.



Bref il y en a vraiment pour tous les goûts !





Et pour ma part, je ne résiste pas à l'envie de conclure ce billet avec ces vers du "Godemiché royal" , un texte qui circulait sous le manteau en 1789 pour discréditer Louis XVI et Marie-Antoinette (qui prennent ici les traits de Jupiter et Junon). Et ici l'auteur parodie les fameux vers de Corneille (dans Le Cid) en faisant se lamenter Junon, délaissée par son époux :



" Ô rage ! ô désespoir ! chère motte ma mie,

Du membre de Jupin vous n'êtes plus chérie,

Oisivement placée au bas de mon nombril,

Vous n'avez pour espoir qu'un insensible outil. "
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Anthologie érotique : De Louise Labbé à Pierre ..

Anthologie érotique de la littérature française du 16e (Louise Labbé) au début du 20e siècle (Pierre Louÿs): le panorama temporel est donc assez large, contrairement à l'aspect territorial plus restreint. Les textes, et surtout leurs auteurs, sont toujours présentés brièvement par Joseph Vebret qui les situe dans le contexte de leur époque. C'est l'occasion de découvrir une autre littérature classique: des auteurs qu'on ne connaissait pas ou des œuvres moins connues d'auteurs comme Ronsard, Étienne Jodelle, Musset, Th. Gautier ou Maupassant.

Je conseille cette anthologie autant aux "connaisseurs" qu'à ceux qui souhaitent découvrir la littérature érotique française.
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Céline, l'infréquentable ? : Causeries littéraires

Quand des spécialistes de Céline volent à son secours pour conspuer le moralisme contemporain au nom du génie littéraire.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Coquineries littéraires

Une petite merveille! J'ai longtemps hésité à l'acheter jusqu'à ce qu'une amie me l'offre et j'en suis très heureuse finalement! Cette anthologie regroupe des extraits de textes, des bibliographies, des anecdotes sur certains auteurs, des synonymes des mots de la sexualité, etc. Bref, des choses aussi diverses que croustillantes. Cette lecture fut un vrai régal coquin et la source de découvertes surprenantes concernant des auteurs perçus comme sérieux, voire austères, par la postérité. Cela m'a également donné de nombreuses envies de lectures, notamment le top 100 de Joseph Vebret.
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Dictionnaire des Provocateurs

Dictionnaire très sympathique à lire, pas du tout rebutant au contraire. La plupart sont très célèbres. Ayant 21 ans, j'ai pu découvrir certains provocateurs plus anciens qui, chacun à leur manière, ont permis de faire évoluer un peu la société. Il en manque quelques-uns, bien évidemment, mais l'ouvrage est suffisamment original et bien écrit pour ne pas décevoir
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Ernestine ou la justice

Ernestine vit dans un milieu social favorisé. Elle ne souhaite pas faire femme au foyer et arrive à convaincre son père de faire des études d'avocat en lui laissant croire qu'elle épousera l'homme qu'il lui a choisi. En 1914 une femme ne fait ses propres choix. Ernestine réussira et travaillera à défendre l'homme qui a assassiné Jean Jaurès.

Un portait de femme avant gardiste dans une époque où rien ne leur est permis.

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Ernestine ou la justice

C'est un livre très intéressant sur l'émancipation de la femme au début du XXiéme siècle.

Ernestine ne veut pas d'une vie la réduisant à être une femme au foyer, devant demander l'approbation de son mari pour toutes questions relatives à sa vie.

Elle brave son père - même si une condition lui est imposée -, elle s'inscrit en fac de droit, elle tape aux portes des gens influents du milieu.... Pour parvenir à son rêve.

J'ai bien aimé cette lecture mais je ne m'attendais pas à avoir autant de passage sur la politique, Jaures et son assassinat. Par contre, on ne peut retirer aux auteurs, un très bon travail de documentation car ce livre pourrait tout aussi bien être lu par des lecteurs passionnés par l'affaire Jaures.

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Ernestine ou la justice

Paris. À la veille de la Première Guerre mondiale.

Le père d’Ernestine Godiveau réserve à sa fille un avenir respectable de femme au foyer digne de leur milieu bourgeois. Dans cette conception traditionnelle de la famille, le rôle de la femme se cantonne à s’occuper du foyer et des enfants.

À l’encontre des principes éducatifs qu’elle a reçus, Ernestine rêve de travailler pour s’assurer une vie indépendante sans l’égide d’un mari. Elle ambitionne notamment d’étudier le droit pour viser le métier d’avocate. Mais pour cela, elle doit pactiser avec son père qui accepte son inscription à la Faculté en échange d’un bon mariage avec Eugène. Optimiste, en attendant une intervention bénéfique du destin, elle supporte ce fiancé pendant qu’elle entretient secrètement une relation amoureuse avec Rodolphe. Ce jeune libraire partage avec elle son goût pour les écrits et la politique.

Pour finaliser sa quête de liberté et d’indépendance, Ernestine embrasse alors sa carrière d’avocate grâce à la confiance de maître Géraud, rencontré par l’entremise de Rodolphe. Là, l’apprentissage de la jeune fille débute avec la préparation de la défense de Raoul Villain. Quelle délicate affaire pour elle, que celle de devoir assister l’assassin de Jaurès, un homme qu’elle et Rodolphe adulent ! Un difficile exercice de conscience pour expérimenter la profession.

MON AVIS

Ce roman historique aborde, par le biais d’une jeune femme, le déroulement de la Grande Guerre déclarée le lendemain de l’assassinat de Jean Jaurès. Cette mort a-t-elle précipité la guerre ? Le positionnement de ce pacifiste a-t-il échauffé l’esprit d’un « dérangé » ou d’un activiste politique ? Pourtant enclin à se battre par bon nombre de citoyens, le pays va devoir s’adapter face à l’enlisement de cette guerre trop longue. Le regard politique et la mentalité anti-conventionnelle d’Ernestine expliquent le bouleversement qui va se produire dans la France durant la guerre. Et cette évolution passe par un changement du rôle des femmes. Jusque là, elles se montraient soumises sous un joug protecteur des hommes. L’adversité de la guerre a révélé des travailleuses dégourdies et capables de suppléer avec efficacité des hommes partis en guerre.



une avocate en 1914

La condition de la femme au début du XXe siècle est dépeinte par l’entremise de notre héroïne. Les auteurs illustrent bien la place de la femme dans la société apparentée à celle d’un mineur. Dépourvues de droits, toutes les femmes, filles célibataires ou mariées se contentent de se taire et de se soumettre. La jeune fille passe de l’autorité du père à celle de son mari.



Ernestine représente une jeune fille subversive pour l’époque avec ses idées d’émancipation. Vouloir travailler pour acquérir une autonomie financière, et une indépendance est totalement contraire aux idéaux de sa classe sociale.



Après une loi votée par Poincaré et Viadini accordant le droit aux femmes de devenir avocate, le parcours d’Ernestine évoque celui de celles qui l’ont précédée, ou qui l’ont inspirée, comme Jeanne Chauvin qui est la première femme en France à avoir plaidé.



Le personnage d’Ernestine présente une femme hors norme prête à contrecarrer les plans de son père, l’incarnation de réactionnaire. Pour garantir plus de crédibilité au roman, la jeune fille use de méthodologie, de psychologie ou d’hypocrisie pour obtenir son émancipation de son père. Elle a l’intelligence d’éviter les discussions frontales avec lui, car elle en connaît l’issue, devinant ses convictions irréversibles et l’attitude complaisante de sa mère.



Assassinat de Jaurès : Crime politique ou de droit commun ?

La préparation de la défense de l’assassin de Jaurès, Raoul Villain, est confiée à Ernestine. De là, elle va étudier tout ce qui est relatif à ton passé, de son environnement familial à sa vie d’étudiante décousue. On note qu’aucune influence avec des groupuscules politiques ne l’aurait poussé à commettre le crime par idéalisme. Non, le jeune homme médiocre a agi seul et avec préméditation à la lecture des pressions médiatiques.



On assiste au procès de l’intérieur où l’évolution de la guerre peut marquer la sévérité d’un jury pour le verdict. Ainsi, des reports de procès se sont succédés pendant plusieurs années. Sans clémence, Ernestine va peaufiner sa défense sans éprouver la moindre estime pour Raoul Villain. Heureusement, sa victoire professionnelle compense sa tristesse morale autour d’un verdict qui la sidère.



la guerre de 14

Loin des tranchées et des combats sanglants, Ernestine observe la guerre de Paris. Et le conflit va la débarrasser d’un fiancé encombrant tandis qu’elle vit sa romance avec Rodolphe.



Par ailleurs, le roman relate l’ensemble des publications à propos de l’entrée ou non de la France dans le conflit. En effet, d’une part le pacifiste Jaurès, un socialiste convaincu par la solidarité internationale milite pour éviter une guerre sanglante. d’autre part, certains revanchards y voient enfin une opportunité pour récupérer des territoires perdus. Mais les événements politiques intérieurs et étrangers vont conduire le pays dans une guerre.



Une romance sur un fond historique et d’une recherche très renseignée.
Lien : https://lesparolesenvolent.c..
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Ernestine ou la justice

Un roman, deux auteurs et deux histoires dans un même recueil avec un déséquilibre entre les deux parties.

L'une, fleur bleue (long à dépasser) nous raconte la jeunesse dorée et les débuts de rebellion d'Ernestine dans un milieu où il ne fait pas bon avoir des envies d'avenir ; la seconde son émancipation par les études et la chronique judiciaire de l'assassinat de J. Jaurès et le procès dont Ernestine sera l'une des actrices.

L'aspect historique est assez bien rendu mais avec parfois quelques clichés, approximations et généralités qui ne reflètent pas toujours une réalité de l'époque et des milieux concernés.

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Ernestine ou la justice

Dans ce roman historique sorti en novembre dernier, nous suivons Ernestine, une jeune femme qui rêve de liberté et d'instruction, sauf que nous sommes au début du 20 ème siècle... Elle réussi tout de même à convaincre son père et la voilà lancée dans des études de droit.



En 1914, en plein milieu de ses études pour devenir avocate, deux évènements majeurs de notre Histoire ont lieu, le premier est l'entrée en guerre de la France qui va bouleverser la Monde mais aussi le quotidien des gens qui ne sont pas partis au combat, l'autre évènement est l'assassinat de Jean Jaurès, figure du socialiste et pacifiste qui ne voulait pas de la guerre.



Ernestine devenue, malgré ce chaos, avocate, va être embauchée par l'avocat chargé de défendre Raoul Villain, l'assassin de Jaurès, elle qui pleurait l'homme politique...



Voilà pour l'histoire. On va donc suivre le travail de recherche d'Ernestine et le procès de Villain, le tout entrecoupé de passage sur la situation de la France pendant la guerre. Tout ça était très intéressant et j'ai adoré cette partie.



Là où mon avis sera plus mitigé c'est au niveau du style et des 100 premières pages qui ont bien failli avoir raison de ma lecture !

Le temps que l'on arrive à l'assassinat de Jaurès, j'ai eu l'impression de lire un manuel scolaire sur la condition des femmes et le quotidien des français du début du 20ème, tant le style était froid et sans relief. Je vous passe les passages mièvres sur Ernestine et son amoureux libraire.



Par la suite j'ai été captivée par les faits relatés et je me suis bien moins souciée du style même s'il est resté très journalistique, notamment dans certains dialogue entre Ernestine et Rodolphe. J'avais plus l'impression qu'ils expliquaient des faits au lecteur plutôt que d'avoir une vrai conversation.



Malgré la forme, le fond était vraiment intéressant, j'ai appris plein de chose. Je vous conseille donc ce livre si vous souhaitez en apprendre plus sur l'affaire Jaurès.
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Ernestine ou la justice

Si j’ai vraiment adoré ce livre, je déplore vraiment le texte de la quatrième de couverture qui n’est pas du tout représentatif du texte. Ernestine n’est pas une journaliste et le sujet central du livre n’est pas l’assassinat de Jaurès mais bien le portrait d’une jeune femme hors norme au début du XXe !



L’histoire commence donc avec notre jeune Ernestine qui veut faire des études mais en 1916, une fille ne fait pas ce qu’elle veut. A force de persistance et d’arguments, elle réussit à persuader son père et pour lui prouver qu’elle en veut, obtient son diplôme d’avocate. Entre-temps, son père cherche à la marier et Ernestine doit faire bonne figure malgré son dégoût face à cette idée (et aussi au mari qui est aussi étriqué d’esprit sur les femmes qu’on s’y attend). Mais la guerre va arriver et va changer bien des choses…



J’ai aimé Ernestine, bien sûr, bien évidemment je dirais même ! Comment ne pas apprécier cette jeune femme qui veut s’émanciper, vivre par elle-même, faire un métier, œuvrer pour la justice et se défaire des carcans du patriarcat ?



Lorsqu’elle devient avocate, elle se fait sans trop de peine embaucher dans un cabinet grâce à une connaissance. La partie sur l’assassinat de Jaurès va donc se jouer ici puisqu’elle va travailler d’arrache pied sur ce dossier qui lui permettra de prouver sa valeur, faire ses preuves et démarrer sa carrière. J’ai trouvé certaines parties longues mais, il faut reconnaître que sur le plan juridique, le sujet est vraiment bien traité et les explications judicieuses.



Les différentes figures masculines croisées sont toutes intéressantes même si pas toutes appréciables et elles permettent de montrer une société en mouvance avec des volontés bien distinctes.



C’est donc une très belle découverte pour moi et je déplore vraiment que ce livre ne fasse pas plus parler de lui !


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Ernestine ou la justice

Roman très intéressant sur l'émancipation sociale d'une jeune fille de bonne famille dans la France troublée du début du XXe siècle.

Une quête difficile dans une société conservatrice où la femme est alors encore majoritairement cantonnée dans un simple rôle figuratif, c'est l' épouse dévouée et discrète, la dame d'intérieur effacée et respectueuse, la mère de famille cantonnée aux tâches domestiques car c'est presque toujours l'homme qui dirige, qui décide.

Rares sont les femmes à avoir suffisamment de force de caractère et de détermination pour chercher à s'émanciper de ce joug traditionnel.

C'est par la voix des études et du droit qu'Ernestine l'héroïne de ce roman aspire à bousculer l'ordre établi et les préjugés.

À une époque où la femme n'a pas encore les mêmes droits que l'homme Ernestine refuse le mariage forcé auquel son père la destine et le rôle afférent de femme au foyer.

Elle,son truc c'est la défense des opprimés,les femmes en premier lieu, elle sera donc ,quoi qu'en pense sa famille,avocate.

Nous sommes à l'été 1914 et la France comme toute l'Europe ,sidérée, plonge dans un conflit armé sans précédent.

Ernestine n'est pas en première ligne mais la jeune femme se retrouve pourtant plongée au coeur même des évènements.

Embauchée dans un important cabinet parisien elle plongera au coeur de l'action et de la violence en se voyant confier dès son entrée dans l'étude de maître Giraud l'un des dossiers les plus marquants de l'époque,la défense de Raoul Vilain l'homme qui assassina le tribun socialiste et chantre de la paix Jean Jaurès.

Si le personnage d'Ernestine est fictif l'affaire du café du Croissant marquera elle l'histoire, les esprits et occupe une part importante de ce brillant roman.

Ce sera le guide et le fil conducteur de la vie de l'héroïne pendant cinq années, auquel Ernestine se rattachera pour essayer d'oublier dans le travail et sa quête de justice les souffrances, privations,les désespérances des sombres temps de guerre.

C'est l'époque où Ernestine se construira comme femme forte et libre et comme avocate à part entière , où sa vie prendra son véritable envol, où elle prouvera la légitimité de ses valeureux combats.

Le combat d'une vie pour plus de justice ,pour la Justice.
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Flaubert et Louise Colet

Les histoires d'amour finissent mal en général, chantaient Les Rita Mitsouko. Les amours de Gustave Flaubert et Louise Colet aussi.

Fameux couple que ces deux-là, si on peut parler de couple puisque les deux tourtereaux n'ont jamais vécu ensemble, que leurs moments d'intimité furent rares (une vingtaine de rencontres dans des chambres d'hôtel en douze années de relation), et que leurs disputes, déclarations d'amour ou de guerre, devenues légendaires, ont généré des centaines de lettres tantôt enflammées, tantôt houleuses et même vachardes.

Tout commençait pourtant bien entre eux. Un véritable coup de foudre même entre Louise, femme de lettres déjà adoubée par ses pairs, pourvue d'un mari, de nombreux soupirants, et Gustave, jeune écrivain solitaire, ...plutôt pas marrant ... et vivant toujours chez sa maman.

Une passion sexuelle, intellectuelle rythmée par les soupirs de Louise et les rebuffades de Gustave, les colères de Louise et les rejets de Gustave.

le feu et la glace ne font pas bon ménage !

C'est que Gustave, bien trop épris de sa liberté, a très vite freiné des quatre fers devant le désir de sa volcanique maîtresse de construire un nid commun. Amoureux fétichiste, transcendant l'amour par l'absence, Gustave était bien de son temps, c'est -à-dire misogyne, et pouvait bien vivre loin de Louise dont la présence ne lui était pas indispensable. Misogyne mais surtout obsédé par son art, il ne pouvait pas si mal tomber face à l'amour sans limite de Louise. "Lâche", "couard", canaille ", lui écrit-elle. "Folle ", "emmerdeuse", lui répond-il. "Je t'aime à la folie", se disent-ils ensuite. Quelle relation !

Finalement, Gustave, ne pouvant mener deux choses à la fois, aimer et enfanter de son Emma Bovary, n'a jamais été capable de donner à Louise ce qu'elle attendait et les deux amants, fâchés, se sont quittés avec fracas, rancoeurs et regrets.

Peu après l'enterrement de Louise, Gustave, incorrigible égoïste et écrivain avant tout, écrivait : "Bref, après tout un après-midi passé dans les jours disparus, j'ai voulu ne plus y songer et je me suis remis à la besogne "...

Joseph Vebret nous raconte cette passion tumultueuse avec des extraits des nombreuses lettres que les deux amants se sont échangées. le récit est vivant et chronologiquement précis. Il nous donne surtout l'occasion de connaître un peu mieux Louise Colet, cantonnée durant très longtemps dans le rôle de la maîtresse turbulente de Flaubert au détriment de sa production littéraire.

Merci à la maison d'édition Écriture et à la Masse Critique de Babelio pour cet excellent moment de lecture.

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Flaubert et Louise Colet

Merci à Babelio et à Ecriture pour cette découverte.



On ne parle pas ici de grande littérature au niveau du style, mais j'ai beaucoup aimé ce parti pris de restituer la vie de Flaubert au travers de sa relation avec Louise Colet. La structure du livre fait qu'on le lit aisément car les extraits des oeuvres des deux protagonistes rendent le récit très vivant. De même, certains moments, partagés ou pas, de leur vie, tels que décrits par l'auteur, nous font clairement comprendre leur influence sur l'oeuvre de Gustave Flaubert et Louise Colet.



Autre point très intéressant : la vie à Paris et en Normandie dans les années 1840-1870, très bien décrite et finement illustrée. L'auteur a sûrement fait beaucoup de recherches pour restituer de manière si fidèle (en tout cas aucun détail ne choque, au contraire, on est vite transporté dans l'époque) l'atmosphère de la capitale et de la proche province.



La psychologie des personnages (pas uniquement des deux principaux) est très bien travaillée, on n'est pas loin du roman. Ainsi, même les lecteurs qui ne sont pas passionnés par Flaubert ou sa Muse peuvent vraiment passer un bon moment de lecture.
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Flaubert et Louise Colet

Cet essai combine des extraits de la correspondance entre Louise Colet, Flaubert et le récit de leurs vies.

J’ai aimé cette parfaite alchimie entre ces deux formats qui éclairent les jeunes années du grand écrivain : ses relations avec sa mère omniprésente, ses maladies, ses premiers écrits et la vie parisienne entouré d’autres artistes.

À la fois témoignage d’une époque et portraits de deux artistes, un écrivain en devenir et une poétesse, cet ouvrage m’a beaucoup intéressée.

Leurs relations sont chaotiques : parfois amoureuses et d’autres fois ils se déchirent. Louise n’accepte pas l’éloignement de Gustave qu’elle ne comprend pas. Comment expliquer le refus de Flaubert de la présenter à sa famille ?

L’écriture fluide et le rythme enlevé contribuent à rendre ce texte accessible à tous et captivant.

Je recommande à tous les passionnés de Flaubert cet ouvrage
Lien : https://www.despagesetdesile..
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